dimanche 4 novembre 2012

Haim - Death at Sea au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 3 novembre 2012

3 novembre 1957, wouaf, wouaf... Laïka dans l'espace à bord du Sputnik 2
3 novembre 2012 , wouaf,  wouaf...Mika au Cirque Royal!
Aucun rapport... ce même 3 novembre 2012 , Haim et Death at Sea au Witloof Bar, chiens non admis!

20:05, à peine 25 individus dans le caveau, Death at Sea, from Liverpool débarque!
Un tout jeune groupe du Merseyside que la presse anglo-saxonne encense: " they will blow a hole in Liverpool’s unsuspecting music community”, dixit Bidolito.
 Après les 30' proposées hier, on doit relativiser : pas mauvais, voire sympa, des titres, relativement brefs, assénés par un trio de guitares et une rythmique solide, des refrains catchy , mais aussi une impression de déjà entendu un bon millier de fois.
Le groupe, né en 2012, n'a pas encore une grande expérience scénique, et, même s'il affirme avoir un CD prêt à être gravé, pour l'instant le public doit se contenter d'un duo de singles.
 Le frontman, Ralph Kinsella ( vocals, guitar) -  Sam Peterson ( vocals, guitar) - RJ Owens ( lead guitar)  et les frangins, Neale Davies ( bass) et Carl Davies ( drums) entament le set par ' Die Young': guitares vibrantes, vocaux mélodieux, refrain simpliste que tu fredonnes à la première écoute ... on classe dans le même rayon que Tokyo Police Club, Bombay Bicycle Club et autres groupes s'étant inspirés des Arctic Monkeys.
L'énergique 'Terrarium', chanté à quatre voix confirme la première impression, tu penses également à nos Meridians qui s'ébattent dans la même mer.
'Bubble' nerveux, comme le clebs de ma belle-soeur.
Thank you for having us , it's our first time in Brussels, voici ' Skinny Wrists', un midtempo déchiré par quelques riffs incisifs.
Le premier single ,' Drag' pour les reines de beauté ou autres, puis ' Honesty', non, c'est pas du Billy Joel.
Wooh oooh oooh ... boum, boum, boum... ' Happy' , oublie les Stones, Ralph questionne.. what does it mean when she smiles.. personne n'a répondu!
' Pensacola' , rengaine Britpop et ' Sea Foam Green' pour finir sur une note mélancolique!

Death at Sea se prépare à reprendre le ferry to cross the Mersey!

21h 05: Haim
Comme les Brontë, trois soeurs, pas poétesses, ni romancières, des musiciennes!
 Este, Danielle et Alana Haim sont originaires de L A , pendant des années, elles ont joué des Motown hits et rock classics, avec papa et maman, dans des fancy-fairs, kermesses aux moules ou aux boudins, enfin, leur équivalent californien, voire des bals du maïeur ou fêtes de charité.
Danielle, la petite guitariste, a accompagné Jenny Lewis ( aux drums, puis à la guitare)  et Julian Casablancas.
Depuis quatre ans, les soeurs, multi-instrumentistes et toutes trois chanteuses, se produisent sous leur nom de famille, Haim,  un EP ' Forever' est sorti cette année.
Sur scène, la grande folle, Este( vocals, percussion & bass) - la frêle Danielle( vocals, percussion & lead guitar) et la calme Alana ( vocals, percussion, rhythm guitar, keys) sont flanquées d'un batteur doué,  certaines source mentionnent Tim, d'autres Hash Hutton...

Début vaudevillesque, Danielle et Alana ne retrouvent plus leurs guitares, Este est chargée de nous balancer un premier sac de salades.
Here they are( les guitares), séquence tuning,O K, ready: ' Better off' , incroyable entrée en matière, mixant harmonies a capella, sonorités rhythm 'n blues juteux , folk rock , phrasé hip hop et drumming infernal.
Impossible à cataloguer, tu peux à la rigueur citer les 4 Non Blondes meeting Kelis, sur fond tribal intoxicant.
La suivante ' The Wire' est tout aussi purulente, une pointe de sucre labellisé Bangles, un déluge de percussions, une touche de Lindsey Buckingham/ Stevie Nicks , et Danielle en guitar hero excité!
Après ce moment de bravoure, elle constate, I'm sweating, I'm taking my jacket off... aussi musclée que Jane Birkin, elle est!
 Un titre non enregistré,' Falling', du méchant  funk rock aux relents psychédéliques.
L'énergie dégagée par ces nénettes est communicative, Bruxelles bout, c'est pas la suivante qui va calmer les ardeurs, une version épique et bestiale du ' Oh Well' de Fleetwood Mac.
Let's slow down a bit.
 Este réagit: moi, je crois pas que  ' Go Slow' soit  un slow...  amorce soyeuse et lisse, style erotic r'n'b ( Destiny's Child, En Vogue etc..) avant une accélération soudaine et un final à l'arraché.
We feel like playing a new song, ' Don't save me' aux harmonies acrobatiques et jeu de basse groovy.
Este entame un aparté avec un petit gars de Londres, se fout gentiment de lui, avant de lui refiler un rencard au bar... le gars attend encore... this one is called ' Forever', drumming funky, basse princière et vocaux haletés.
 Sheila E on the rock tour!.
Nouvel exercice de tuning pendant lequel  la délurée Este drague un teenager boutonneux, ' Honey and I'  au final rodéo.
Du female American rock bien plus effervescent que Heart, les Go- Go's ou Belinda Carlisle.
Haim achève la soirée avec ' Let me go' , un dernier ( Southern) rock étincelant, terminé en démence  Jin-Go -Lo-Ba, les soeurs von Trapp martyrisant chacune une caisse (  dimensions variables ) en tapant comme des malades.

Le futur du rock'n roll porte jupes et talons hauts: Haim is the name!