lundi 9 avril 2012

Nervous Shakes - The Mobbs au DNA, Bruxelles, le 7 avril 2012

Samedi de Pâques, Bruxelles: consternation suite à l'agression mortelle sur un superviseur de la STIB, après un banal accident de roulage ayant eu lieu, à 6h30' du matin à Molenbeek.
Conséquences immédiates: grève généralisée, pas de bus, ni tramways... ces faits déplorables, semblant devenir monnaie courante à Bruxelles, ont-ils retenu le public devant le petit écran, question mark?
Le DNA, toujours dans le collimateur des flics bruxellois ( une double visite des uniformes bleus), annonçait le début des concerts à 20:00, moment horaire où à peine une vingtaine de rockers et 2 ou 3 enfants de choeur ( Kris, Vincent H, Dominic...) peuplaient le sombre bar du Plattesteen.


Sagement, petit Ivan propose d'attendre 30' avant de lancer ses Shakes sur le podium!
20:35, les Nervous Shakes en piste

"Four snotrockin' sprouts out of Belgium" écrivait en 2004 un magazine de Boston pour entamer la critique de leur plaque 'Separate Beds' enregistrée au Studio Molière, the very same joint where the Real Kids 3rd album was recorded, ajoute le chroniqueur charmé.
En 2012, le glam/garage/boogaloo rock'n roll band bruxellois dégage toujours autant d'énergie, même si les snotrockin' sprouts ont probablement changé depuis 2004, l'âme du groupe, petit Ivan ( Retroff ou Andreini ou Ivan J. Thunders, ça dépend des jours) , chante, tire des lignes d'harmonica et se démène toujours comme un jeune puceau, malgré un âge avancé et les séquelles d'une bronchopneumonie ayant transformé son faciès de jeune premier en pastèque boursouflée- aux drums, le fidèle Yvan Homez et à la basse, le chouchou des petites, le ténébreux Bruno, assurent, depuis des lustres, une rythmique à rendre jaloux Jerry Nolan & Arthur Kane.
Depuis peu, les sales riffs de guitare sont assurés par l'Irish killer, que tu vis au sein des Droogies: James Neligan!

'Get the fear' ...shake your ass, kids, it's Saturday night... sexy & flamboyant garage, suivi du punky ' Do you wanna' décoré d'un harmonica sensuel.
Premier tour dans la fosse, question de prendre la température, un appel à Iggy ou à Joan Jett...I'm a real wild child... ambiance au DNA, une nana en sueur a réussi à faire trébucher le godet qui avait à peine humecté tes lèvres, pas bien, Germaine!
' Love's a drag' et citations diverses I can see for miles, I can't explain... les Who en 1965/1967, la grande époque!
Dédié à Gary, un fan de la première heure, non pas Gary Cooper, ni Romain: ' Bad like me' vantant son cul ( celui d'Ivan).
Les brûlots ésotériques et expérimentaux se succèdent: ' Girl crazy'- 'Little girl' - ' Joseph'( ?) , puis a new one ' Spinning down the drain'.
Sur scène, ils ont sorti le grand jeu, toute la panoplie rock'n roll: grand écart, basse pointée vers le public, quelques figures Johnny Ramone, un drumming sérieux et un frontman excité.
All that glitter, all that glam, all that crazy rhythm...
'Cha cha twist' Chubby Checker revu par les Detroit Cobras, olé!
Celle qu'Ivan joue depuis qu'il est sorti du berceau ' Number one'...sha-la-la-la ... et sur la lancée une roquette fumante ' You hypnotize me' .
21h05', déjà, vite une dernière, a fast one ' Brat' , pour nous rappeler qu'ils aiment les Brats.

Nervous Shakes: the sound and the fury!

Sais pas si j'ai mentionné le nom de RickyBilly, mais ce volubile et adhésif jeune homme, beau comme un éphèbe athénien et frais comme un cendrier envahi de mégots et de crachats de tous poils, a, une nouvelle fois, rempli à la perfection son rôle d'ange gardien/garde du corps, te suivant jusqu'aux latrines, juste pour te dire que pendant la courte pause nous eûmes droit à quelques scoops juteux: The Vanilla Queen au local des chiromeisjes d'Erembodegem, The Jolly Butchers featuring Big Betty au Lupus Te Kalmthout et deux ou trois autres t'ayant échappé.

The Mobbs
Un trio mod originaire de la cité abritant le Edgar Mobbs War Memorial: Northampton ( Midlands).
Le très British, Joe B Humbled, sosie de Terry Thomas ( Big Moustache), roux, moustachu et fringué d'un seyant futal à carreaux d'un vert tentures de ma belle-mère, au chant et à la guitare- le petit et tout aussi élégant bassiste, Jimi the Dutch et le batteur, dégarni mais pas manchot, Cheadle forment ce punk/garage/beat/dirty soul combo sentant bon l'Angleterre des sixties, celles des Kinks, des Who ou des Pretty Things.
Leader Joe B. Humbled is a proper Billy Childish-style Renaissance Man, s'extasie un magazine de chez Cameron, il continue.. This is garage-with-no-limits music...
Ce gars a parfaitement raison, les Rosbifs ont régalé le DNA d'un set concis, abrasif et salement rock'n roll, apprécié par tous.
Un album à leur actif 'It's the Mobbs', une quinzaine de titres envoyés ce soir, en démarrant avec la bombe speedée ' Jolly Good' , histoire de chauffer le club dès l'entame.
'Little Miss Twisted Gut', mêmes reflets The Who.
L'explosif ' Blast off!' sera suivi de 'Pull yourself together', amorcé par des lignes de basse sensuelles sur lesquelles se glissent une guitare métallique, les seuls lyrics étant pull yourself together, un surf à rendre Dick Dale jaloux.
'Old square eyes' ressemble au 'Can't Explain' de la bande à Pete Townsend, ils poursuivent avec ' You cannot tell which side your bread is buttered on' du garage culinaire.
Place à la première plage de leur LP ' Gad...it's the Mobbs', no speed limit, attachez vos ceintures, lads!
' Ghastly business' est à peine plus long ( 1'49"), a footstomper about Northampton.
Nouvel instrumental nerveux ' Bully', suivi d'une lovesong en mode upbeat à la The Jam ' Sweet Beatrice'.
Cadence combat pour ' Walking off the line' et 'Humbled' et nouveau Who feel avec ' This pounding heart'.
L'heure du curfew approche à grands pas, voici la dernière, un punk rock pas écrémé ' Muck'n bullets' !
Thank you, Brussels, you 've been darlings!


M'enfin, il est pas 22h, reprenez vos brols et jouez-nous un bis!
Vite fait, alors!
Le haché menu ' All the rage', à la fin duquel Joe B se fend d'un cumulet audacieux pour finir aux pieds d'un Marshall, paix à son âme!

Solide soirée, en comité réduit avec Kris, Vincent H et Dominic, va jouer dehors Ricky, on décide de terminer le fût entamé!







Un contrôleur de la Stib agressé samedi matin à Bruxelles est décédé des suites de ses blessures
Un contrôleur de la Stib agressé samedi matin à Bruxelles est décédé des suites de ses blessures.
Un contrôleur de la Stib agressé samedi matin à Bruxelles est décédé des suites de ses blessures.