lundi 12 mars 2012

Meensel Blues 2012, Meensel- Kiezegem, le 10 mars 2012

Meensel- Kiezegem: superficie 6,50 km2- population: 1212 habitants, 626 vaches, 1456 lapins, un curé...
Comme pour toutes les entités du Hageland: er is nog akkerbouw, vee- en fruitteelt!
Depuis 2003, au mois de mars, avant l'arrivée des tulipes, fleurit le Meensel Blues Festival.
Pour un prix dérisoire ( 8€, en prévente) t'as droit à quatre noms sur l'affiche, si tu ajoutes qu'une pintje te coûtera 1€60, tu peux imaginer dans quel état tu retrouveras les indigènes à 2 plombes du mat., il y aura pas foule à l'office de la gothique St-Mattheuskerk le lendemain matin.

Organisation impeccable, acoustique excellente, ouais, mais éclairage pas top, te murmure Fons ( lui ai vite tendu une mousse pour le calmer), le bon peuple blues avait toutes les raisons de se frotter les mains.

Coup d'envoi à 20h30' avec Deja-Blue!

Des locaux, Leuven!
Dès l'apparition du quintette, tu te dis, godv. je connais ces kerels!
Effectivement, Deja-Blue, que tu confondras pas avec un autre Déja Blue Blues Band, originaire de Northern Virginia, est né sur les cendres chaudes de The Hoodoogang, s'étant éteint en 2010.

Aux vocals: El Grande ( Highway 49- Blue Buck- The Hoodoogang) - à la guitare: Raffe Claes, cet excellent gratteur, au background jazzy, s'ébattait également chez Hoodoogang- basse, un pécheur, Geert Zondeman( Mark Marshall Band, Hoodoogang et réincarnation de Macca dans un tribute band des quatre de Liverpool) - drums, Raphaël Devlieghere ( Hoodoogang) et enfin aux keyboards, le petit jeune talentueux: Koen Geudens ( Barbapapas - Toots Thielemans- Steve Delannoy- Lionel Beuvens...).
Hello Meensel, are you ready for some funky rhythm'n blues?
Sont tous prêts, menneke, attaque!
'What about me', une rythmique groovy, une guitare et des touches rivalisant d'adresse et un shouter en forme olympique, c'est du bon!
Le swing gluant 'Going to New-York' confirme la première impression et les jazzy licks pendant 'Go ahead 'n scratch', le titletrack d'un des CD's du Gang, viennent émoustiller tes pavillons.
'Providential' voit Raffe sous les spotlights, pas de doute ces peïs connaissent leur job.
'The lesson', maman m'a dit, menneke, tu devrais te méfier, cette nasty girl va pas te faire que du bien, sur fond sonore latino à la 'Soul Sacrifice' de Carlos Santana.
Un premier slowblues avec quelques effluves The Crusaders, les nanas adorent ça: ' Freeze the clock' suivi du standard ' Me and my baby', basse et drums peuvent montrer ce qu'ils ont dans le ventre...me & my baby, on se sent bien... Nous, aussi!
Second slow: ' Never meant to hurt you', puis la locomotive de Muddy Waters ' Hoochie Coochie Man' pour finir en beauté.
Vite, un bis, le graisseux 'Slow Down'.
Excellente entrée en matière!

Pendant les pauses, on a prévu un zijpodium, où Tiny Legs Tim doit amuser la galerie!

Tim De Graeve, aka Tiny Legs Tim, 24 piges, vient de Gent.
Ce gamin et La Vie en Rose ne font pas bon ménage, une sérieuse maladie l'a tenu éloigné du monde extérieur pendant six ans, il a gardé le "Tiny Legs" en souvenir de cette sombre période. En 2012, tout va bien, merci, mais ne compte pas sur Tim pour te chanter des romances fleur bleue, blue il y aura sous forme de blues ancestral, celui qui sent le Robert Johnson ou Son House.
Sur scène: deux grattes, un bottleneck, un harmonica, un charleston et tambourin et a foottapboard.
T'as raté l'introduction, because hamburger, mais dès le second titre ( 'Ocean', que tu retrouves sur son CD 'One man blues'), t'as compris, t'as pas affaire à un crabe et en fermant les yeux tu pourrais te retrouver dans un juke-joint du côté du Delta du Mississippi.
'The happiest man in town',... it happens to be me, tonight ajoute-t-il.
Le blues c'est jamais rigolo, le ciel est rarement bleu dans leur coin.
Nouvel exercice à la slide: 'The wondering blues' puis le gamin, au look Jarvis Cocker, rattles his old guitar pour un autre prewar blues de sa plume..I'm standing at the sideline I've got a good view from here..
Une dernière, 'Death letter blues' de Son House!
See you later, Tim!

Lightnin' Guy plays Hound Dog Taylor

Nouvelle rencontre avec Guy Verlinde, le globetrotter de Gent et, comme au Swing Wespelaar, ce sera le tribute à Hound Dog Taylor, pas de Mighty Gators donc, mais les ' Belgian' Houserockers!
Lightnin' Guy Verlinde: vocals & slide guitar - Bart "Brewer Jr." Mulders: rhythm guitar (Gene Taylor, James harman, Keith Dunn, …) et Erik "King Berik" Heirman: drums (Studebaker John, Super Chikan..).
Va y avoir du rythme et du groove, joué raw et wild, attachez vos ceintures, Meensel!
Un premier instrumental, un boogie crapuleux: ' Hawaiian Boogie' afin de voir si l'eau du bain est à bonne température ( 35°C !).
'Take Five' , het rammelt in 't kot!
Une rare lovesong, ' Sadie', et puis pour les klachkoppen, le perruque rock ' Gimme back my wig'.
Bart en vedette pendant le slowblues métallique, ' Freddie's Blues'.
Qu'en pensez-vous, Meensel, ik weet niet van jullie, mais moi j'ai trouvé ça bien foutu!
Inderdaad, Guy, a killer!
Instrumental n°2, ' Taylor's rock', j'avais 16 ans quand j'ai entendu cette bombe bien crasseuse sur un sample d'Alligator, suis devenu le plus grand fan du Hound Dog.
'It's alright' - '55th Street Boogie' - ' Roll your moneymaker' secouent un max, Meensel vibre.
Un Elmore James, que le chien jouait à l'époque, ' Wild about you, babe', puis le rough ' You can't sit down' pour mettre un terme au set.
Dessert flambé: ' Let's get funky' !

Lightnin' Guy did it once again!
On te rappelle que les 16/17 mars Lightnin' Guy représentera le blues belge au European Blues Challenge à Berlin!

Stage two: Tiny Legs Tim!
Un nouveau bain de boue dans les eaux puantes du Delta au son d'un blues artisanal: ... you know I walked with the devil, he promised me heaven...
Sur mon premier EP ' I hang my head at last'.
Un blues souffreteux: docteur, .. let me die or let me go... ain't no sunshine in this room... gimme my medicine so the pain won't get so deep...
Les bluesmen ont une santé fragile!
Encore un truc à la Ash Grunwald, Bjorn Berge pour finir en duo par ' Evil' , Lightnin' Guy au mouth harp!
Tiny but bluesy legs!

Candye Kane featuring Laura Chavez.

Un petit temps que t'avais plus vu l'extravagante et plantureuse Candye Kane, mais tu te rappelleras toujours du concert incroyable ( barrelhouse style) qu'elle avait donné avec la choucroute du piano, la formidable Sue Palmer!
Tout comme Melissa Etheridge, la Californienne a vaincu un cancer (du pancréas pour Candye) et elle chante sa joie de vivre.
Her performance met expectations: un show coloré, exubérant, énergique ne dédaignant pas l'humour, faut dire qu'avec une carte maîtresse dans ton jeu ( l'incroyable guitariste, Laura Chavez), tu rafles la mise partout!
Un petit coup d'oeil dans les magazines Yankee: Laura Chavez is an amazing young guitarist from Mountain View, California, she plays with a tight, uncluttered style reminiscent of Johnny "Guitar" Watson.
A la basse: Kennan Shaw, une barbe rousse et aux drums, un chauve: Fred Rautmann, ces deux gaillards assurent une assise rythmique canon!

En trio, un instrumental, pendant lequel Miss Chavez cravache sec, puis Barbe Rousse saisit le micro: "Ladies & Gents, please welcome Miss Candye Kane".
La diva se pointe, légèrement amaigrie, mais la poitrine toujours aussi agressive, et entame 'Hey! Toughen up!' ( sur l'album 'Superhero'), une tranche de blues bravache.
Laura enchaîne sur 'Everybody needs love', un titre plus ancien ( 'Swango') qui swingue rond.
' Sweet Nothins' sur le dernier né, 'Sister Vagabond', fut un immense hit pour Brenda Lee, our version is a dirty one.
Chavez mitraille méchant, tout en grimaçant comme un Jerry Lewis en jupon.
Le blues ' I'm lucky' ( to be loved by you), that's the theme of my life, Meensel.
Elle enchaîne avec un boogie sur fond 'Boom Boom', le fabuleux ' White Trash Girl'.
Etta James, Dieu ait son âme, a reconnu qu'elle devait beaucoup à Johnny Guitar Watson, et de plus, that guy is a great lover, too, voici son 'Love to love you', pendant lequel Miss Chavez fait exploser sa Fender.
Le swing: ' Ik hou van jou', l'amour toujours l'amour, dans toutes les langues...de, "Be Chamad Hairtai" en Mongol à "Ch'ha di gärn" à Bern!
A Amsterdam, il y avait un sale mec ayant maltraité la petite Laura, on a composé ' I put a hex on you' rien que pour lui, un latino groove vicieux, au son de gratte métallique.
My songs are a kind of therapy: ' Superhero'... I keep on on fighting, suis indestructible. Tarzan, c'est une jeannette, en comparaison!
Avez-vous remarqué que la seule qui boit sur scène, c'est lovely Laura, après deux flacons de Jack Daniels she's at her best..., voici 'I'm a bad, bad girl', un shouting slow blues à la Big Mama Thorton.
La suivante is a benefit song après la catastrophe de la Nouvelle-Orléans, un tango blues, 'You can't take it back', elle a pas encore entamé le morceau qu'un loufoque, imbibé jusqu'au trognon, lui chipe son micro pour proposer à Laura de venir travailler dans le coin lors de la cueillette des pommes.
Apples & pears, you said... Candye se masse les mamelles, hilarité dans la salle!
Une nouvelle et incroyable démonstration de Miss Chavez, c'est le messie et Messi combinés, cette nana!
Aujourd'hui la balance indique un peu moins, mais à l'époque c'était 'Two hundred pounds of fun', un joyeux rock poids lourd.
Le surf' Walkin Talkin Haunted House' pour combattre les fantômes, monstres et démons qui hantaient my broken heart.
Nettoyage au Kärcher!
Le feu est toujours vert, j'accélère: she growls, moans and groans..., écoutez, braves gens: I want it all, now... le band cravache, à tes côtés, hips are shaking et la bière gicle.
Flashback, mon enfance: ma mère m'apprenait à voler, papa était en tôle, Victor Hugo a tout pompé de ma vie pour écrire 'Les Misérables' , mais voici 'I'm not gonna cry' en country crooning.
Ma vie au théâtre , une touche rockabilly avec ' The toughest girl alive'.
Mon titre le plus downloader sur Youtube c'est 'Masturbation blues' , un exercice solitaire sur fond Chuck Berry.
Intense fut notre plaisir!
Salopard, espèce de porc: 'Who's been sleeping in my bed'?, puis une baffe magistrale pour terminer le set: 'Whole Lotta Love' version Willie Dixon, low down et frelatée.

1h40' of fun & pleasure!

Le bis
'Eating all night long', un uptempo grosse bouffe.

Meensel 2012, un grand cru!