mercredi 12 octobre 2011

Steve Earle & The Dukes (and Duchesses) Feat. Allison Moorer à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 10 octobre 2011

Question d'être à l'heure tu glisses ta carte de pointage dans l'horloge pointeuse à 19h26'.
Surprise, la préposée au guichet te signale que les choses sérieuses commencent à 19h30 et pas à 8PM, c'était annoncé sur le site de l'AB depuis 16h, ajoute la blonde.
Pas le temps d'avaler une Stella, direction la grande salle en configuration semi-flex, toute la smala de Rootstime est au poste et Roen, caméra au poing, se choisit une place stratégique.

19:30': Steve Earle & The Dukes (and Duchesses) featuring Allison Moorer!
Steve Earle au look d'ermite à la barbe mitée ( guitares, banjo, harmonica, mandoline, bouzouki et vocals)- sa jeune et blonde épouse, Allison Moorer ( keys, accordéon, guitares, tambourin, rares sourires et vocals) - le fidèle Will Rigby aux drums ( depuis 1999 un compagnon du moine, actif au sein des dB's, Matthew Sweet, Laura Cantrell...) - Kelly Looney à la basse ( guitare+ chant pour un titre)- et les fabuleux Chris Masterson ( guitars, pedal steel, mandoline, vocals) et Eleanor Whitmore ( fiddle, bass, mandolin, guitar, vocals) , un duo se produisant depuis 2006 sous le patronyme The Mastersons et, ayant joué avec Diana Ross, Angus & Julia Stone, Hank Williams III e.a

Feu!
Un premier set correct, mais pas vraiment emballant, le Steve, ses ducs et duchesses en roue libre, des fonctionnaires accomplissant leur tâche avec un oeil sur la tocante et attendant la pause de midi!
Quatorze titres sur la setlist, plusieurs extraits du dernier né 'I'll never get out of this world alive', qui est également le titre du premier roman pondu par le singer/songwriter texan.
'Waitin on the sky' ouvre le bal, d'emblée un bain dans des eaux roots/americana sans adjonction d'huile moussante à l'eau de rose.
'The gulf of Mexico' un alt.country/ gospel débuté a capella, avec déjà une brillante intervention de Chris Masterson à la pedal steel.
Ce gars est plus que brillant!
Une touche de zydeco?
'Little Emperor'
Hey little emperor come down from your throne
And let another emperor climb on...
T'as entendu, Nicolas?
L'escouade change constamment d'instrument, ce coup-ci un roadie refile un banjo au gars qui s'est marié 7 fois, ouais, pire qu'Henry VIII!
'Molly-O', décoré d'une slide pleine d'effets pour ce tale of an outlaw robbing, killing, and dying all for the love of his Molly-O.
Next one is a real love song: ' Every part of me'.
Une leçon de musicologie, ladies & gents: ceci est un bouzouki, à l'aéroport (aux States) ne dites jamais que vous avez un bouzouki dans vos bagages: ennuis assurés avec la security.
Petit speech social: immigration is the future of our country et ' City of Immigrants', exotisme chicano, joli choeur féminin et phrasé Bruce Springsteen.
Le country rock 'I feel alright' ( 1996) écrit dans la veine John Cougar Mellencamp.
Une blues ballad immortelle ' My old friend the blues' suivie de 'Someday' gravé sur 'Guitar Town' en 1986, le Steve était handsome et avait des tifs, et cette rondelle sonnait Nashville.
Le titletrack de ce disque de jeunesse ' Guitar town', petit ballet pas piqué à Rosas, pas aussi sexy que le French Cancan, mais fringant!
Bruxelles, ne foutez pas le camp pendant la pause, nous étions le support act et nous sommes le main act, too, et si vous voulez savoir qui joue avec moi, vous attendrez la seconde partie, mais je vous présente Allison Moorer, nous avons écrit la suivante à deux et la chanterons en duo, le touchant 'Days aren't long enough'.
Exit le barbu, Allison under the spotlights: ' The broken girl'.
Quoi, Roen, t'irais bien la consoler... ik ook, menneke!
Allison numéro trois: 'Getting somewhere' et la dernière nous donne la kiekebich: ' A change is gonna come' de Sam Cooke ( 1964).
Un tout grand moment!

Le second set de l'avis de tous sera bien plus passionnant, du punch, de l'enthousiasme, du rock!
20:45' : un fiévreux' Copperhead road' de 1988 pour se rincer les amygdales au whiskey, et se souvenir de Lynyrd Skynyrd.
On continue with a pair of songs dont l'origine est irlandaise: about the Civil War ' Dixieland' ,Irish bluegrass, puis ' The Galway girl' , enregistré avec Sharon Shannon.
Elle est comment la frangine?
Her hair is black and her eyes are blue....a feel-good dance tune, jig time!
Electric bluegrass, pour celle-ci le narrateur est jeune et fougueux' Harlan man', la guitare déchire grave.
Même narrateur pour ' The Mountain', il a pris un coup de vieux, il s'est assagi: une fabuleuse country waltz.
Our bassplayer is Kelly Looney, he's going to sing next one, Looney ramasse une acoustique et envoie le mélodieux ' Free Men'.
'Meet me in the Alleyway' du bluesrock agressif, une voix trafiquée, des effluves George Thorogood: saignant!
Drumming militaire pour ' God is God'... I believe in miracles... les Diables Rouges aussi, se sont retrouvés en enfer!
J'ai pensé à Robert Plant et Alison Krauss en composant 'Heaven or Hell', un duo la belle et la bête partageant le même micro.
The Mastersons en vedette: ' Crash Test', awesome, beau comme les meilleurs Fleetwood Mac.
"Treme" is a TV series, basé sur un quartier de la Nouvelle-Orléans après les ravages causés par Katrina, Steve Earle comme d'autres musiciens ( Allen Toussaint, Dr John, Elvis Costello, Lloyd Price...) y jouent un rôle, voici la guitare que j'utilise dans le feuilleton, the song is called 'This City'... this city won't wash away, this city will never drown ...
Springsteenien, grand!
Fameux coup de poing sur fond rocking Neil Young ' Taneytown'.
Nouveau rock qui canarde sec 'Hardcore troubadour' et ça va pas se calmer avec l'ultime titre ' The revolution starts now', attachez vos ceintures, assurez vos arrières... un feu d'artifice électrique!

Première séance de bis!
On ressort la pedal steel ' I'll never get out of this world alive' in pure Hank Williams style, suivi de 'Hillbilly Highway' et pour finir ce qui est devenu a gun control song, un titre que j'ai enregistré 3 fois, ' The Devil's right hand', il a une histoire ( Mrs Moore baille!), une anecdote familiale, avec son fiston Justin Townes cachant le flingue de papa au moment où ce dernier décide de se débarrasser de tout son arsenal.

Seconde série de bis!
Débutant par un rock passionné, crasseux et dylanien ( 'It Takes A Lot To Laugh, It Takes A Train To Cry' ?) et une dernière furieuse et rugueuse, méchante comme du Creedence Clearwater Revival: ' The Unrepentant'.


Ce second set a plus que sauvé la mise, Bruxelles quitte l'AB un sourire au coin des lèvres!