mardi 11 octobre 2011

Russian Red à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 9 octobre 2011

I wear Russian Red lipstick, and instantly feel vintage...intitulé d'un facebook group investi d'une mission: 'To unite all lipstick lovers together!'
T'en fais partie, gonzesse?
Pas moi et ai oublié de poser la question à la mignonne Lourdes Hernández, l'âme de l'hispanique

Russian Red

Le club est transformé en salon madrilène en ce triste dimanche automnal, ça ingurgite de la cerveza, la Stella vaut pas la San Miguel, et ça cause Paco Rabanne, Ágatha Ruiz de la Prada, Amaya Arzuaga, des ultimas tendencias en Pasarela Cibeles... la population du cercle est à 69% composée de señoritas, esta noche.
Pas de support act, ce sera 20h30' et même 35' avant de voir un trio se pointer.
On dîne tard chez Juan Carlos Alfonso Víctor María de Borbón y Borbón-Dos Sicilias.
Trois musiciens, donc: deux costards et cravates noirs, chemise blanche, dont l'homme à tout faire: Charlie Bautista ( guitare, percussions, vocaux... ) et un fabuleux lead guitariste: Emilio?.
Lourdes
Hernández n'a rien d'une Bernadette Soubirous, et tout du mannequin, à la moue Emmanuelle Béart.., dont tu tombes amoureux au premier regard, elle chante divinement, joue de la guitare, du charango et tambourine.
I love that girl!
Une star, de Donostia à Granada, et deux albums vendus à des milliers d'exemplaires, le dernier 'Fuerteventura' enregistré à Glasgow sous la houlette de Tony Doogan ( Belle & Sebastian, Mogwai...).
'The memory is cruel' nostalgie retro( un fabuleux sixties sound avec lignes de guitare surf) vocaux satinés, beau comme le 'Will you love me tomorrow' chanté par les Shirelles.
Ses influences, c'est pas Justin Bieber: 'Nick Drake' pour lequel elle hante le charango, une lente mélopée avec toujours cette guitare métallique.
Une pointe de country/americana, une slide:' Every day, every night', intensité, émotions, magie...
Feist, Regina Spektor, Emiliana Torrini sont citées, la presse tient à comparer, si Leslie Feist peut à la rigueur se concevoir, on ne comprend pas trop les autres rapprochements.
' I hate you, but I love you' le single, reconnu par la smala ibérique et accueilli par des vivats.
Bizarrement, le titre rappelle le 'Love Hurts' popularisé par Nazareth.
Un downtempo lumineux 'The sun the trees', suivi d'une séquence crooning à faire rougir Elvis dans son paradis perdu, le délicieux ' Fuerteventura'.
Qué, Domingo?
Esta chica es genial.
Si!
Même scénario avec 'Tarantino' avec une twangy guitar.
Girl, you'll be a woman soon!
C'est sur le premier album ' I love your glasses' que tu peux entendre le slow 'Cigarettes'.
'Todas mis Palabras' est une adaptation du titre "All my little words" de Magnetic Fields, le band argentin Los Campos Magnéticos a écrit la version espagnole.
Désarmant et irrésistible.
'Braver Soldier', analyse de couple:
When a woman loves a man all she does is shout
When a woman loves a man all she is, is loud..
Suivie d'un titre utilisé pour le soundtrack de 'Room in Rome' de Julio Medem, ' Loving Strangers', tendrement murmuré.
'January the 14th' célèbre la naissance de l'amour et le rêve surréaliste 'I don't believe' se trouve sur le premier album.
A handclapping one.
La dernière, l'agité 'Mi Cancion 7' est proche de l'alternative folk, tendance blues à la Cat Power ou Shannon Wright.

60' de haut niveau et un bis:
' Baby it's you' des Beatles, en version rhythm'n blues poppy!
Superbe!
Vite encore une, solo: ' A hat' qui termine son second album.
Incredible voice, incredible tune.

Russian Red, une future grande: de Moscou à Valparaiso!