jeudi 2 juin 2011

Driving Dead Girl au Café Central, Bruxelles, le 1 juin 2011

Mercredi 1er juin, veille de l'Ascension, le tout Bruxelles qui n'est pas parti faire trempette à Knokke le Zoute se retrouve à St-Géry: le Café Central, meeting place of a population rather alternative... indique Your Brussels' Guide.
Alternative, la revue du Front de la Jeunesse?
Casse-toi, Marine... ce soir c'est de rock qu'il s'agit: du brut, du teigneux, de celui qui fait mal, qui sécrète un liquide d'une saveur salée par tous les pores de ton épiderme: Driving Dead Girl!

Ces braves jeunes gens qui s'ils vivaient en Sarkozyland n'avaient plus de permis because plus de points ( -6:Conduite en état d'ivresse manifeste/ -4:Non-respect de l'arrêt imposé par le panneau stop ou par le feu rouge fixe ou clignotant/ -3:Stationnement sur la chaussée la nuit ou par temps de brouillard, en un lieu dépourvu d'éclairage public, d'un véhicule sans éclairage ni signalisation, avec de la buée sur les vitres et une dame à demi-dévêtue en plein travail de fellation etc...), viennent nous présenter leur seconde oeuvre enregistrée ' Don't give a damn about bad reputation'.
DDG est baptisé en 2003, sort quelques démos, un CD ( 7 titres) '50.000 Dead Girls Can’t Be Wrong' en 2006, tourne encore et encore, change de line-up ( par ex:J-F Hermand, leur drummer, présent derrière les platines ce soir, fonde OK Cowboy!) et en 2011 est signé chez Bad Reputation, un label cuisses de grenouilles.

21h35', sur scène:Dimitri Rondeau (Chant)-Ronald Dondez (Guitare)-Dan Diaz (Basse)-Vincenzo Capizzi (Batterie).
Face à eux, une meute de donzelles des plus sexy!
Une intro façonnée à coups de gros riffs et de bastonnade sauvage, c'est sûr on n'est pas en présence de poids mouches, le ton est donné, et pour ceux qui avaient pas bien compris:...we're here to play rock'n roll and to make some noise... lance le Dim ( oublie la lingerie fine, Roger!).
Keske tu fous, Ronald?
Je passe un coup de fil au créateur: ' On the phone with God', diabolique et messy rock'n roll, que les critiques ont raison de classer aux côtés de Jon Spencer, que ce soit avec son Blues Explosion, Pussy Galore ou Heavy Trash.
C'est simple, sec, carré, sexy, crade... et ça fait du bien!
'Kiss kiss kiss': 1) Gene Simmons et ses copains Glam- 2) Prince- 3) kus men kluten...
'Lie around' les Stones 65 et le garage British Invasion.
Vais rendre visite à Lisa.
Quelle chambre?
' The girl from room 16', vicieux bluesrock sur fond de basse bien ronde.
Seize, le bon numéro, pas vrai, Chuck?
'Don't wanna talk about this girl anymore' du Stooges pur jus!
On enchaîne sur 'Off', une blonde pas hideuse, de cuir moulée, vient se déhancher mollement à nos côtés. Conséquence: la blonde mousse de Tonio vient arroser tes pompes de chez Brantano que ta femme venaient d'enduire de ce cirage recommandé par Rita la rousse vendeuse de cet artisan-chausseur chez lequel, paraît-il, chacun trouve chaussure à son pied.
Tonio, t'es qu'un bâtard, mais on t'aime quand même avec tes 125 kilos de muscles tatoués!
'Monster' pas fort éloigné de celui de Steppenwolf avec une légère touche Black Sabbath pré-paranoïd.
Time for a ballad il était une fois dans l'oued, là où Johnny Cash croise Chris Isaak et Madrugada et Nick Cave et quelques autres du même acabit ' The way to your heart ain't easy to ride', surtout sans permis!
Une cavalcade surf métallique et poussiéreuse: 'Elvis is dead'.
De quoi il est mort?
Mon chien Elvis?
Une overdose de rock et d'antidépresseurs, madame!
'No home' une basse galopante, un drumming échevelé en vettig gitaargeweld, ce truc claque méchant.
Les laisse pas se refroidir, enchaîne, Vincenzo: le volcanique ' Love and Roll'.
Braves gens, buvez-vous?
Sachez que l'alcool peut pourrir la vie de couple.
Germaine témoigne: mon mari alcoolique me bat sous l'effet de l'alcool, cela a une influence négative dans le foyer car il dépense toute sa paye chez Jeanine, un troquet malfamé à côté de la gare. Les AA il veut pas en entendre parler, que me conseillez-vous, docteur Rondo?
Emmenez le au ' Liquor Store', chère madame, il sera moins dépressif mais risque d'être 'Loaded' !
Sont increvables ces mecs, ça cogne de plus belle!
Même les meilleures choses ont une fin, on vous quitte avec les Cramps ' New kind of kick'.
On sort le grand jeu: bain de foule, on implore sainte Poison Ivy à genoux, on embrasse les ballerines rouges de Gladys, on se roule dans la Stella, on pousse une gueulante en rue, alors que Ronald catapulte son instrument sur les pieds de la petite Simone qui lui avait rien fait.
Scélérat!

50': la messa è finita!
Les héros ont soif et, malgré les pleurs d'une horde de groupies frémissantes, ne reviendront plus!