jeudi 29 avril 2010

Songs Of Sirenes et Jessica Kilroy à l'Abbaye de Forest, le 28 avril 2010

L'ancienne abbaye bénédictine des Nobles Dames( 9 place Saint- Denis) , classé monument historique, revit depuis que la commune de Forest a entamé une restauration complète, transformant les bâtiments sauvés en centre culturel.
Magnifiques jardins, restaurant avec terrasse, salles de séminaires, de réceptions, d'expositions ou de banquets et coquette salle de concert.
Gislebert peut repartir conquérir Jérusalem, son domaine est entre de bonnes mains.

L'agence Go Between s'associe aux Soirées Cerises et reçoit la bénédiction abbatiale de Patrick Bauwens (Classic 21) pour organiser le concert de Jessica Kilroy + Songs of Sirenes en ce lieu magique.

Songs of Sirenes
Ulysse va -t-il céder au chant de Barbara Vlaeminck, hybride gantoise: mi-femme, mi- singer/songwriter?
Agalophonos participe au Dranouterrally et arrive en demi-finale.
Ce soir, elle a une trentaine de minutes pour séduire les pêcheurs faisant tremper leur fil dans la Senne proche.
Sachant que les pescadors du coin manient le verbe roman, elle s'adresse à eux en langue bannie par De Wever, qui de toute façon n'en a rien à tisser.
'Pictures on my Wall' un folk acoustique intimiste et soyeux, chanté d'une voix légère comme un zéphyr tiède.
'Guide' écoute le guide, ta voix intérieure, qui te souffle: t'en fais pas petit, tout va s'arranger!
...I will guide you through..
Barbara, she's a romantic dreamer attendant impatiemment l'arrivée du prince charmant chevauchant sa monture blanche: 'Mr Right'.
Délicate ballade Belle au bois dormant.
'Season song' du folk Vivaldi. Jeu de guitare minimaliste, voix immaculée.
Je sais pas le dire en français, maar ik ga mijn gitaar even stemmen.
Doe maar, meisje!
'Let Go' pour un smeerlap qui m'a laissé tomber...how can you tell me that you don't want me... typiquement féminin...it's hard to see you go..
Mais, suis sans rancune...I'm letting you go...
On continue dans le positivisme charmant: 'Live it on'.
'Carefree' de la pub pour protection intime?
Le temps paxe.
Mais non, une nouvelle mélodie optimiste chantée d'un timbre Emiliana Torrini.
Crrr Crrr Crrr ... Que pasa? Un haut-parleur chahute!
Un titre Walt Disney, pour un écureuil, ' Imaginary Friend' , met un terme à la lecture de ce recueil de chansonnettes paisibles, respirant le bonheur de vivre.

Un sourire radieux illumine le faciès de tous les assoiffés s'agglutinant au bar.

Jessica Kilroy
6 à 7 semaines se sont écoulées depuis le passage de Jessica Kilroy au Montmartre ixellois.
Appréhension, le moment magique de la découverte s' étant estompé, ne risque-t-on pas une pointe de déception pour ce second concert bruxellois de l'artiste from Montana.
Réponse: même si la performance forestoise n'a pas atteint les degrés d'intensité du formidable double set donné Place de la Petite Suisse, Jessica a, une nouvelle fois, réussi à nous émouvoir.
Sa voix d'une clarté absolue, son songwriting séduisant ou poignant et l'aura lumineuse émanant de sa personne ont conquis celles et ceux la voyant pour la première fois.
'Pandora' sur 'Before the Dawn', un blues mythologique, ouvre le set.
'Big Dreams', on va pas recommencer le jeu des comparaisons, mais impossible de ne pas citer Joni Mitchell.
'From the Mountain', le Montana c'est pas les Polders. Cet acoustic rock est rocailleux comme les Rocheuses et Jessica le chante avec des intonations Bonnie Raitt.
Un petit crochet par Nashville ' Love don't make mistakes', une magnifique country ballad.
La seule cover de la soirée, le negro spiritual ' Wade in the water' .
Quelle voix, mamma mia!
'Worth falling for' ..take my love or leave my love... flux et reflux de la vie amoureuse.
'Ain't no coming back' qu'elle jouait déjà lorsqu'elle faisait partie d'un bluegrass band.
On aura droit à une version bluesy, sans fiddle, ni banjo. Et, maman n'étant pas dans le coin, je peux me permettre des blagues douteuses. You know, au Wyoming c'est pas évident une nana dans un groupe bluegrass .
L'éclatante complainte 'Breathe' , aussi belle que le formidable 'Les Moulins de mon Coeur' de Michel Legrand.
I wrote next one when I fell down and out: ' Keep Searching', dans la vie faut s'accrocher.
J'ai emmené un guest: Kier Atherton.
A deux, nous avons sorti l' album ' Raven' sous le nom de Pterodactyl Plains.
Kier wrote 'Solace' , j'abandonne la guitare, m'en vais secouer quelques shakers.
Formidables close harmonies pour ce folk hypnotique, bien plus expérimental que le travail solo de la belle.
'Stay Awhile' co-écrit. Jessica colorant la composition de lignes de slide délicates, la guitare de Kier répétant les mêmes notes à l'infini.
Nouvelle perle.
Le duo met tout le public à genoux avec le mystique 'Strangers', pour lequel Miss Kilroy caresse sa guitare, tenue debout , d'un archet classique.
Ce titre, aussi surréaliste qu'un vol de ptérosaure Jurassique, commence tout en douceur, la voix limpide de Jessica est supportée par le timbre grave de Kier.
Le ton monte, les vocalises célestes virent au démoniaque, le titre explose.
Le thermomètre de la salle indique 33° et pourtant tout ton corps est parcouru de frissons.

That was it!
Thank you, Brussels!
70', de plénitude.

Bauwens en piste, un rappel?
'Forever More', Jessica revient seule pour une ultime ballade d'un classicisme serein!

Séance dédicaces et photos souvenirs!