mardi 13 avril 2010

anything MARIA -Pastoral - Spleen Collective (Soirée Cerise) au théâtre de la flûte enchantée à Ixelles, le 11 avril 2010

Soirée Cerise éclectique et chaotique en ce dimanche ne te découvre pas d'un fil.
Un soundcheck pour le moins laborieux, le nombreux public parqué dans le bar tenu par l'affable Jacqueline.
Aux impatients 'ça commence quand', tu réponds toutes les 5' dans 5 minutes...
A 20h40' une cloche post -pascale et une ruée sur les places assises, il n'y en a pas pour tout le monde...

Anything Maria
Marseille émigrée au PSG.
La France porte l'ingénue aux nues en la comparant à Sonic Youth, P J Harvey, le Velvet Underground ou Blondie.
Sont fous ces Gaulois!
OK, la nana est du genre belles jambes sexy, j'ajoute une touche indienne ou Bat For Lashes en me peinturlurant les yeux, mais le produit sent le cheap et le fake.
Sur fond de beats electro et armée d'une guitare décorative, la nénette va nous balancer 7 titres bricolés, chantés d'une voix pas vraiment assurée.
Dominique: du Miss Kittin de seconde zone avec chorégraphie bidon! Euh!
Yves Hoegaerden: du Peaches de chez Lidl! Re-euh!
Zorro: Alizée 2010, tout est dans le look, coco!
Quelques titres, maybe? ' Ecstatic Pessimist' sex sex sex ...flesh flesh flesh...
Aux riffs de guitare catchy et aux beats dansants.
'White Silence' un chant de Noël vaguement oriental.
'3'30"' =210 secondes!
'Allégresse'. Félicité noire!
Une reprise étonnante et touchante de Roy Orbison:'In Dreams'.
Et pour finir, sans guitare flashy, l'histoire d'une catwoman croqueuse d'hommes.
Mes voisins flamands apprécièrent, ils ont ri pendant tout le set!

Pastoral
ou Christophe Bailleau et Philippe Franck!
Deux papes laïques de la musique électroacoustique viennent nous présenter leur projet 'Pastoral' , ce sera un concert essai tout frais pondu, nous sort l'ex -Frenchie, devenu putois, sorry faute de frappe, Hutois!
On va pas t'infliger un copier-coller de la bio de C B , mais ce rigolo est une pointure, un artiste multi-media, touche à tout donc!
Musicalement, tu peux mentionner: Arden ou Porc-Epic, plus des groupes rock, à ses débuts.
Monsieur Franck, c'est pas un glandeur émergeant au chômage, non plus.
Concepteur culturel ça la jette sur une carte de visite. Ajoute historien de l'art, critique, musicien, directeur de festival et roi du second degré, ainsi tu te feras une petite idée du personnage, qui ne se la pète pas!
Sur scène des synthés, samplers, engins percussifs, guitares acoustiques, laptop et des brols carnaval qu'ils ont piqué au magasin de farces et attrapes, rue du Lombard!
'Ouverture ciel' et ' In Plato's Cave' du folk planant philosophique, une aquarelle pastel électronique lyrique.
Les vocaux, légers comme une plume de paon, te renvoyant vers les oeuvres de Robert Wyatt.
Le choix du pseudo 'Pastoral' est adéquat.
'Someone new' même scénario atmosphérique...each morning I feel like being someone new... De l'ambient au background New Wave.
'Walk the Curse', les comiques nous font un numéro Frères Taloches sur un mix Pink Floyd/ Amon Düül II/ Klaus Schulze.
En apesanteur, tu planes!
PF au chant pour 'Happy Death Day' , zappaesque et iconoclaste.
Jacqueline va aimer, me souffle l'ineffable Yves.
'Une ballade: ' How far how close'. Sur la setlist on a noté: remix Amute!
Les alchimistes nous ont concocté un trip Stanley Kubrick 'A Space Odyssey'.
'Just a stupid song', beats répétitifs, humour décalé pour un titre aussi catchy que le 'Pop Muzik' de M (pas Mathieu Chédid, mec! Le groupe de Robin Scott (1979) ).
Dédié à Neil Williams, un Yankee, collaborateur de Mr Bailleau sur l'album 'Lights out in the ghosting hour' : 'Birdy Boy' ...birdy boy you don't know how to fly...
Le syndrome d'Icare!
Vais essayer le xylophone, annonce Mr Franck: ' Done your Reality' , mélodie frêle, gracile, délicate.
Ces jongleurs/bricoleurs sont les rois du soundscaping pastoral.
La dernière: vous entendrez la voix tudesque samplée de Gabrielle: ' Aus Den Keller' .
Un spoken-word Brechtien à la Nico . Vais y ajouter quelques lignes d'acoustique se dit Philippe!
Mauvaise idée, chef, les sirènes attaque aérienne entrent en action. Pousse-toi, Gabrielle, on vient tous dans la cave, ça canarde au balcon.
Le réalisateur gueule 'Coupez'! On retourne la scène, Gabrielle nous refait son cauchemar Aus den Keller!
Beau comme du Marlène Dietrich electro.
Mozart a aimé!

Un bis
'Pasto Fast'
Un canular Gruppo Sportivo!

Troisième volet baudelairien: Spleen Collective

Bordel déjà 22h55' et, vu la vitesse d'exécution de la barmaid, pas la peine d'essayer de se désaltérer: Yves est livide!
Bon et cette mélancolie collective, explique, gars!
Au départ c'est le soloproject du studieux Lennart Vanstaen (keyboards & electronica), un romantique anversois.
Pour jouer ses compos ambient sur scène, il s'est entouré d'un liveband: au chant, lyrics et violon: Arconic, alias Aurore Picavet (non, c'est pas un picus viridis)- Tomas Vinck: keyboards, drums, electronica- Roel Goovaerts: bass & keys - le cinqième élément, mon cher Luc, se nomme Subtiv(Pieter Steyaert) et s'occupe des visuals synesthetik.
Je joue de la melantronica, professe Lennart.
C'est loin d'être mal foutu: Summer Rain Recordings s'est proposé d'enregistrer ces filmic soundscapes.
'Winterbeams', à l'intro trip hop Massive Attack/Sneaker Pimps/Hooverphonic, voit Miss Picavet, de noir vêtue et maquillée, seule en piste.
C'est flottant, éthéré, minimaliste, tendance new post rock à la Sigur Rós .
La douce enfant rejoint les coulisses, les garçons se pointent, Lennart touche à peine son synthé et psssst..tout se coupe, tous les effets à l'eau!
C'est pas moi, j'ai rien fait, pleurniche Fred Cerise, couché sur sa mini-table!
Putain, quelle soirée!
On sort la First Aid Kit pour recoller les morceaux.
Eurêka( c'est du Grec ancien et physicien), ça marche( het werkt, pour les 4/5 du groupe).
'Whatever floats your boat' t'avais parlé d'eau, il y a 2 minutes.
Beau comme Les Fleurs du Mal!
'City of sleeping birds' longue plage introspective, la volaille rêvant sur du Aphex Twin.
' Eluding Hedgehog' c'est un zoo, ce soir!
Intrigant, ce hérisson.
Il a dû écouter Björk et Portishead!
D'élégants nappés electro sur beats synthétiques. Du bon boulot!
'Ephemerality' du Einstein symboliste.
Une symphonie lente et fascinante.
'Wiser Ever Inside' climats immatériels et vocalises hantées.
La dernière: 'Flowerdrops', un menuet electro fleuri majestueux, aux réminiscences Mike Oldfield!
Spleen Collective un band à suivre, des idées, un son frais, même si certains fragments sonnent,de temps en temps, comme du Jean-Michel Jarre commercial.

Mozart, subjugué, demande un bis!
On n'a plus rien au répertoire, on va vous refaire 'Wiser Ever Inside', un des hits potentiels du set!
Game over!

Allons admirer le radieux sourire de Jacqueline: Jupiler/Hoegaerden!