jeudi 8 avril 2010

Nedyako Nedyalkov quartet à la salle Molière, à Ixelles, le 7 avril 2010

Broodje Brussel cyrillique ce mercredi midi.
Muziekpublique a invité le Nedyako Nedyalkov quartet, en provenance de Bulgarie!
Nedyalko Nedyalkov, et ses compatriotes, logent in Belgenland jusqu'à dimanche.
Ils participent au
Festival Balkan Trafik aux Bozar sous différentes formules (Palitra, Nadjeda) et se produiront à Gand.
Courte introduction bilingue about Balkan Music et les Българи se pointent!

Nedyalko Nedyalkov et sa flûte de berger(kaval) - le disert, Georgi Petrov et son étrange violon slave( gadulka), ce truc ressemble vaguement à une lyre et, avec ses 8 cordes (ou plus), se joue verticalement - Angel Dimitrov et son tambura, rien à voir avec un trommel, cet instrument à cordes en forme de poire, d'origine turque, est cousin de la balalaïka ou du luth et enfin, Stoimenka Nedyalkova et ses cordes vocales!

Une intro cérémonieuse jouée à la flûte et au tambura: ''Bavna Melodia/Vodeno Horo', une suite traditionnelle en provenance de Bulgarie centrale ou du sud du pays( la Trakia). Le violon saute dans le majestueux convoi et, imperceptiblement, le tempo s'accentue pour devenir danse fougueuse.
Respect des traditions, bien sûr, mais ces brillants musiciens improvisent joyeusement sur ce thème folklorique joué lors des mariages.
'Brala Moma Ruja Cvete' , suite en deux mouvements. Le premier, une lente mélopée, le second, plus jovial.
Ce traditionnel(chanté) du patrimoine balkanique est au répertoire du Mystère des Voix Bulgares.
La virtuosité du trio de musiciens est époustouflante.
Nedyalko transformant sa simple flûte en clarinette, hautbois ou trompette, Angel pouvant facilement rivaliser avec les meilleurs guitaristes acoustiques, une dextérité et une vitesse d'exécution phénoménales.
Nouvelle danse, interprétée également en Grèce, Roumanie, Turquie, Serbie ou Macédoine lors de repas festifs: la 'Ratchenitca'.
Mouvement lent pour les hors d'oeuvre (flûte et tamboura), avec l'entrée en piste de la gadulka et la consommation massive de mavrud ou de melnik, les danseurs s'envolent dans des élans passionnés.
Paupières closes, tu peux imaginer le(s) couple(s) bondissant et virevoltant élégamment en faisant voltiger le rucenik, foulard de soie porté par la jeune fiancée avant le mariage.
Les convives se relâchent, c'est l'heure du gâteau, la danse se fait sensuelle, pour mourir à petit feu.
Un chant populaire, originaire du sud du pays , à la frontière avec la Macédoine. Mais, la musique ne connaît pas de frontières, ajoute Georgi: ' Piriuska Pesen'.
Jusque là, Stoimenka était calmement assise à écouter, en souriant, les prouesses de ses compagnons. Debout, la diva ajoute une nouvelle dimension à cet univers slave, sa voix: un instrument brûlant de passion.
Thème éternel que celui de l'homme ayant quitté ses terres pour trouver du travail dans des contrées éloignées et revenant chez lui après des années d'exil.Ulysse et la nostalgie d'Ithaque, jouée en deux parties, instrumentale et chantée : ' Gorbetchiiska Muka'.
D'une beauté lyrique déconcertante.
'Shopska Pesen' originaire de la région de Sofia, avant que la ville ne devienne la capitale bulgare.
Les gens y étaient pauvres mais joviaux, cette chanson enjouée est à leur image.
La dernière, a crazy dance from the North: 'Ludo Severnjashko Horo', effectivement une joyeuse cavalcade pour terminer ce sarma (сарма) kebab savoureux!