mardi 19 juillet 2022

Album - Wolves Until... - "Wolves Until..."

Album - Wolves Until... - "Wolves Until..."

 Shiny Fast Eardrums

NoPo 


WOLVES UNTIL ... 2022

On va vite parler de musique, le liminaire va se limiter à un court CV (les chevaux augmenteront à l'écoute).
La pandémie provoque la rencontre virtuelle et progressivement amicalement musicale (ou le contraire) entre l'américain Michael David Kelso (Rescue the Perishing, Misty Ridge, cherchez sur youtube vous serez surpris...) et le panaméen Ramon Vallarino Sierra (background bien rock Loving Sasha, VILE).
Sans meute, les 2 jeunes loups se fondent dans un nu metal/metalcore qu'on peut rapprocher de Taking Back Sunday (dont ils reprennent un titre), Bullet for My Valentine ou Atreyu.
Nul chant guttural ici, quelques hurlements suffisent à conforter leurs compositions musclées particulièrement mélodieuses.

La pochette, d'une grande simplicité, affiche un dessin tout blanc de tête de loup hurlant vers le ciel étoilé sur un fond rouge clair (!).
Seule la police de caractères indiquant le nom du groupe fait preuve d'un peu plus de sophistication, à noter les trois petits points d'une ponctuation qui interpelle (Wolves until... we die?).

Départ fade in avec 'Empty frames' sur les chapeaux de roues, la pédale voit double, les frappes sont sèches, la basse bétonne, la guitare se maquille au laser avec un riff en boucle, simple mais terriblement efficace.
La voix se dédouble aussi, criée l'une, l'autre c'est le soleil, chantée brillamment avec beaucoup d'harmonie. Quant au solo de gratte, fluide, il déroule brièvement.
Quelle pêche! Consistant comme entrée!

On a droit à 2 guitares croisées sur l'intro de 'Treasure' qui pourrait s'inspirer de Maiden. Le système, à double voix, permet les dépassements de soi, franchement réussis.
La mélodie accroche carrément avec son cheminement à la guitare saccadée, filant sur un solo percutant dans une osmose instrumentale indiscutable.
Ce foisonnement dessine des bouches en banane et des oreilles en coquelicots.

Un brouhaha se cache au fond de la piste. Le rythme particulièrement heurté sur 'Shadows' donne quelques airs de stoner, toujours avec cette recherche mélodique de tous les instants.
Les voix se font plaisir, à 2 épaisseurs, gourmandes bien souvent.
Une basse tonitruante résiste et résonne dès que les autres instruments se taisent. Le solo lumineux tranche dans le vif sans en faire des tonnes.

On apprécie d'emblée le riff rectiligne et saccadé en ouverture. 'Facing Extinction' tombe dans le tube et en ressort survitaminée. La guitare montre ses griffes et ne les rentre jamais.
La mélodie, facilement mémorisable, fait bouillir les méninges. On cherche encore de quel groupe il s'agit, tant on a l'impression de déjà bien connaitre.
Un peu étrangement, le titre me fait penser à 'Maybe we should talk' (94) des mésestimés et éphémères irlandais de Toasted Heretic.
Je pourrais même copier/coller un commentaire sur les hérétiques (de http://www.xsilence.net/disque-8004.htm ) : "un lyrisme parfois exacerbé dans des envolées mélodiques qu'on ne saurait pour autant qualifier de...pompeuses".
Le morceau, mouvementé et dramatique, s'achève par un extrait de discours sur l'extinction de Sir David Attenborough (naturaliste britannique).

Un riff lointain, en sinusoïde, lacère l'intro de 'Take me away' (debut single en 2021) plus sombre, seulement dans ses couplets. Une guitare aérienne zèbre l'obscurité dans la douleur.
Le refrain à multi couches vocales reste particulièrement attrayant (Atreyu ?) au point d'avoir envie d'envoyer avec Ramon.
La rythmique gagne alors en puissance et intensité puis laisse la lead mordre magnifiquement sur les roulements à deux pédales. Hit en puissance!
Bien marrer me fait le teaser par maitre Yoda versus android ( https://www.youtube.com/watch?v=-t7jhkCSDCk&ab_channel=ShinyFastEardrums )!

Cette fois, un riff tournoyant incite la rythmique bondissante à sauter au cordeau.
'Roadkill (Lies)', loin de Mister Kill (Lemmy pour les intimes), insère des lalalalalalalies dans le texte; ils auraient pu prendre aller plus loin avec des pommepommepommepomme ou plutôt (comme le chien? ya un piège!) des whououhouh plus adaptés?
Le passage les contenant surprend avec une guitare acoustique et un fade out électronique qui ne clôt pas la plage.

Tiens donc 'Entropy' invite un clavier enveloppant mais pas question de remplacer  les grattes par des mandolines.
La couche gonfle, le tempo s'alourdit, les harmonies se nichent partout. Du coup, le solo, toujours aussi concis, mêle guitare et clavier.
Le final pulpeux fait le dos rond et le gros son, loup y-es-tu?

Intro par une basse bien ronde recouverte d'un accord à la guitare, vif. Une reprise des américains Taking Back Sunday, 'Liar' vient agrémenter le disque.
Le chant déroule énergiquement une trame dramatique avec, par instant, des voix en canon du plus bel effet.
'Canon' convient d'ailleurs bien à cette composition explosive, pleine de guitares saturées au final.

La version acoustique de 'Treasure' montre toute la beauté du morceau dans sa plus simple intimité.

Sans surprendre par son originalité, le duo nous plait par sa spontanéité et sa générosité. Pourtant, l'album fait dans la concision (30 minutes sans la seconde version de 'Treasure') et la précision, mais pas le temps de s'ennuyer!
Pour une oeuvre réalisée à distance, il s'agit d'un résultat étonnant et franchement réjouissant. Premier disque assurément prometteur!


Line-up:
Michael David Kelso - All instrumental music and backing vocals
Ramon Vallarino Sierra - Lyrics and lead vocals

Tracklist:
01. Empty Frames
02. Treasure
03. Shadows
04. Facing Extinction
05. Take Me Away
06. Roadkill (Lies)
07. Entropy
08. Liar (It Takes One To Know One)
09. Treasure - Acoustic
The album was recorded and mixed in the Shiny Fast Eardrums studio with additional mixing provided by Tide Studio London and additional mastering provided by Junhong McIntosh-Lee.

Artist: Wolves Until... (山ㄖㄥᐯ乇丂  ㄩ几ㄒ丨ㄥ...)
Release title: Wolves Until...
Label: Shiny Fast Eardrums
Release Date: 01-07-2022
Format: Digital
Genre: Hard Rock
Country: United States

PS : Curieusement, il y a un Cartoon band (un clip en préparation?) :
Treasure - Vocals
Roadkill - Guitar
Extinction - Bass
The Wolf - Drums