lundi 15 juillet 2019

The Banging Souls- Deuxième Rock'n Beers Home Sessions à Sart-Saint-Laurent , le 12 juillet 2019

THE BANGING SOULS – Rock ‘N’ Beers Home Sessions – Sart-Saint-Laurent – 2019.07.12
Juste le temps de déposer mon bagage encore rempli des souvenirs du 26ème festival Blues Passions de Cognac que me revoilà déjà « On the road again ». Direction… voir ci-dessus.
Ils ont remit çà ! Forts d’une première expérience couronnée de succès, le trio namurois, celui qui secoue nos âmes, sollicite ses fans pour une soirée dédiée aux dégustations tant diverses que variées.
Au niveau des boissons, c’est la bière 5G qui est mise à l’honneur pour accompagner les délices de bouche que nous a concoctés « Miss V », notre charmante hôtesse. Sourire en tête, l’équilibriste des fourneaux a une fois encore jonglé avec l’impossible qu’elle a marié à l’improbable pour nous offrir un véritable délice gustatif qui a sûuentretenir nos papilles avides de saveurs tout au long de cette soirée pleine de surprises. Merci à toi Véronique.
Mais malgré toutes les bonnes choses affichées au menu de ce soir, le véritable festin, c’est notre trio de feu composé de Gaëlle Miévis, Ludwig Pinchart et Pierre Abras qui va nous l’offrir. Une fois de plus, les trois vont fusionner et je vais à nouveau me faire surprendre. Quand je réalise que mes pieds ne touchent plus le sol, il est déjà trop tard ! Le groupe nous offre pourtant la même setlist que le mois dernier… Alors qu’est ce qui fait que même assis par la force des choses, je me suis senti soudain projeté dans l’éther, façon « Space Mountain » à Disneyland Paris si tu vois de quoi il retourne céans ?
Et c’est bien de séant qu’il est question car ces trois archanges de l’espace vont nous botter le c.. de plus belle manière encore que le panier à trois points marqué par Michael Jordan lors du dernier match des finales NBA 1998, lorsqu’il assassine définitivement les Utah Jazz pour offrir à ses Bulls de Chicago un 6ème titre. Imagine toi un instant dans la peau de Bryon Russell qui est probablement ce qu’on faisait de mieux comme défenseur à l’époque. Les 19.111 spectateurs présents ce soir là à Salt Lake City sont debout, le vacarme est assourdissant mais la seule chose que tu entends, ce sont les battements de ton cœur qui cogne à tout rompre. Tu es bien bas sur tes appuis, on entend tes sneakers couiner sur le parquet, tes yeux sont rivés sur le monstre qui dribble en face de toi. Tu le connais sur le bout des doigts, tu ne te laisseras pas avoir. La sueur te pique les yeux et pourtant tu ne lâche pas ton homme d’une semelle, tu es prêt à mourir sur place plutôt que de lui ouvrir la route vers le cercle. Le moindre de tes tendons, le plus petit nerf de ton corps, est tendu au maximum, tu ne respires même plus. On à même l’impression que les gouttes de sueur qui dégoulinent de ton corps font un bruit d’enfer en tombant sur le parquet du Delta Center. Et pourtant, d’une feinte superbe, le numéro 23 plonge sur ta droite et tu réagis à la fraction de seconde en lui fermant la porte. Ce que tu vas réaliser trop tard, c’est que le tueur a bloqué immédiatement sa course il t’a mis dans le vent et s’élève déjà vers le ciel pour planter le panier à trois points qui enlève définitivement tout espoir de titre à ta franchise, au bout d’une saison régulière de 82 matches.
C’est ce que nous avons ressenti hier soir, nous tous présents aux premières loges. Le concert est parti en mode mineur, quasi acoustique, intimiste et puis après « The Call » tu ressens tout à coup que le Concorde dans lequel tu as pris place a entamé sa phase d’accélération. C’est trop tard pour descendre, l’énorme poussée des trois moteurs te colle à ton siège et soudain tu quittes le sol et tu montes, tu montes, encore et toujours. Il n’y a plus devant toi que l’immense ciel azur, l’infini, le nec plus ultra des sensations et dans tout ton corps, une musique, une voie s’est insinuée, telle une perfusion indolore qui t’embarque vers des territoires où nous sommes encore les seuls à pénétrer. La musique est là, tout autour de toi, comme un immense nuage de vapeur que tu voudrais saisir et t’approprier mais tu ne le peux pas car cette jouissance sonore n’est pas exclusive, elle se partage, se diffuse et se répand. Lorsque tu redescends lentement sur terre, tu as les yeux rivés sur la setlist et tu te dis : « plus que deux, plus qu’un titre » et c’est fini, « Rich to the Bone » met un point final à ce concert fait de magie, de communion, de fusion entre tous ceux qui étaient présents hier. Cette fois, ce n’est plus un morceau phare qui caractérise le concert, c’est l’ensemble du répertoire et çà c’est la marque des grands.
Merci pour tout ce que vous nous donnez sans compter, sans calculer. Merci Gaëlle de m’avoir invité à partager vocalement un peu de cet habit de lumière qui vous sied tellement bien. On vous aime.
Mitch “ZoSo” Duterck