lundi 21 janvier 2019

Robyn Bennett au Grand Pré -Espace culturel de Langueux, le 19 janvier 2019

Robyn Bennett au Grand Pré -Espace culturel de Langueux, le 19 janvier 2019

En quittant les Zef et Mer et Plérin, tu mets le cap sur Langueux où doit se produire Robyn Bennett, invitée pour inaugurer l'année 2019 au Grand Pré , l'espace culturel de la cité située en Baie de Saint-Brieuc.
Le concert est prévu à 20:30', la soirée débute par un apéro-jazz organisé par l'association Armor Rock, composée de jeunes gens étudiant la musique à l'Office Culturel Langueusien.
Ces filles et garçons ont un grand projet: monter un festival jazz/rock en région briochine, les bénéfices de la manifestation du soir devant aider à financer leur dessein.
Dans le hall du superbe complexe costarmoricain, ils ont dressé un comptoir où boissons et collations diverses sont étalées pour être vendues à des prix démocratiques.
La dégustation se fait en musique, quelques jeunes pousses ou pater familias, peu complexés, secondés par une pianiste,  proposent des couplets d'époques hétérogènes, ainsi Yannick s'est attaqué à Leny Escudero ( 'Si j'en ai vu' et 'Petite mère'), un duo féminin a choisi Maurane ( Sur Un Prélude De Bach) et Pauline Croze ( T'es beau), un second duo, intergénérationnel, opte pour le beau ' Sign of the times' d'Harry Styles, le gamin à la voix angélique ayant fait pleurer une brave dame stationnée à tes côtés, et enfin, après un changement de rôle, la pianiste devenant chanteuse en se faisant accompagner par un cousin de Stevie Wonder, nous a promenés dans un univers nu soul avec, quel hasard, ' Overjoyed et ' I'll be loving you always'' de Stevland Hardaway Morris, 'Back to the middle' de la merveilleuse India.Arie et ' You gotta be' de Des'Ree.
Good job, chaps!

Il est l'heure de prendre place dans la spacieuse et confortable salle Prévert pour le premier concert de la tournée 'Glow' de Robyn Bennett.
Un monsieur, ami d'Angela, écrivait:  Robyn Bennett kommt aus Pennsylvania, seit 2006 hat sie Paris zur Wahlheimat erkoren.
L'amour, sans doute, elle y réside avec son mari, le tromboniste Ben Van Hille.
Comme Gene Kelly, elle devient an American in Paris, son Ben jouant le rôle dévolu à Leslie Caron.
L'étincelante rousse s'était déjà fait un nom aux States en chantant et dansant dans quelques musicals prestigieux,  “West Side Story”, “Carousel” ou  “South Pacific”.
En tournée à Paris avec le spectacle 'Cabaret', elle rencontre Ben Van Hille, Cupidon passait par là, sur le poste, Piaf fredonnait 'La vie en rose', le Boeing 707 est reparti vers JFK sans elle.
Avec Ben, elle crée le combo  Robyn Bennett and Bang Bang, écume les scènes de son pays d'adoption et enregistre.
Son cinquième disque ( dont deux albums de classiques) ' Glow' pointe le bout du nez, Langueux en connaîtra la primeur sur scène.
Style?
Comme pour Robin McKelle, varié: du swing, de la soul, du rhythm'n'blues, du funk, de la pop, du New Orleans jazz, un véritable melting-pop!
Après une brève allocution d'un responsable, le band se présente au compte-gouttes. Arrivent, Eric Delval à la guitare, le rossignol, Gino Chantoiseau, à la contrebasse et le batteur ( était -ce David Pouradier Duteil?), ce trio entame une amorce funky, le claviériste Laurian Daire ( happy birthday) se joint à eux , Xavier Sibre aux saxophones et Ben van Hille au trombone et arrangements, complètent le team.
Robyn, scintillante, pointe le bout du nez pour embrayer sur 'It's not over ', un premier extrait, suprêmement groovy,  de 'Glow'.
Si Robyn n'est, pour l'instant, pas reprise dans le top ten des rouquines with a red hair bun, cela ne saurait tarder, cette fille est resplendissante et comme son pépiement est à la hauteur de son look, il serait étonnant qu'elle ne fasse  pas de  ravages des deux côtés de l'océan.
Langueux, let's groove...
I'm 'Too hot' for you... 
You bet, darling.
A cat on a hot tin roof, ajoute Tennessee Williams, fait  chaud dans le coin, après un solo juteux du trombone, le sax prend le relais, ça suinte de partout!
Comment ça va Langueux... en français fluide.
Bien, madame, merci!
Soyez indulgents, vous êtes les premiers à entendre 'Glow' sur scène, next one is called ' I'm not cool', en souvenir de ma tendre enfance, I wasn't a cool kid.
Un morceau tumultueux à l'atmosphère mardi-gras!
Les cuivres du  midtempo 'Glow'  évoquent Blood, Sweat and Tears et, comme le titre le laisse sous-entendre, la belle dame rayonne aux côtés de la troupe mâle.
Quelques musiciens quittent le podium, Robyn entame a capella le classique 'House of the rising sun', des frissons nous parcourent l'échine, Eric  Delval s'illustre en plaçant un solo lyrique, puis viennent les claviers, tous les fantômes de la maison maudite, celle de tous les vices, surgissent. Robyn chante avec ses tripes, Langueux fond avant de faire exploser l'applaudimètre.
Réaction: you're too kind, je sais que Johnny la chantait.
' Big easy love', aux parfums New-Orleans, précède 'Take up space' , un swing rythmé par les fingersnaps de Miss Bennett et ceux de l'audience.
Elle nous distille un pas de danse digne des Aristochats avant d'attaquer le singalong ' OK, All right' , teinté de saveurs des îles Caraïbes.
Il y a deux ans on a hérité d'un nouveau président dont je refuse de citer le nom, ce triste individu m'a inspiré le titre d'espoir 'Together as one', une ballade soutenue par des percussions martiales.
Et maintenant, a slow and sad one que je dédie à Margaret, ' You left too soon'.
Elle a réussi à toucher la corde sensible, mais  bien vite les tempi rythmés repercent avec une étonnante version du titre  'Un autre monde' de Téléphone.
Elle reste en scène avec le gars de chez Orange ayant arrangé la plage précédente, Ben Proximus, ils entament 'I wouldn't change a thing' en duo.
Toute l'équipe rapplique pour terminer le rétro-swing remuant.
'Every day' date de l'album 'The song is you', la plage mixe groove, funk et gospel. James Brown, caché au fond de la salle s'est mis à danser avec Maceo Parker.
Voilà, it's our last song: ' Beyond his years', je la dédie à Ernest.
 Merci, Langueux! 

La salle est debout, Robyn et sa clique, tout sourires, se ramènent pour un triple encore: le blues ' Nothing' , suivi par un swing exubérant ' Too much' datant de son premier album et, enfin, le tout aussi énergique   'Get yourself together'.
Il y avait une file imposante au stand merch où Ben et Robyn, rayonnants,  dédicaçaient leurs  albums.
A pointer: le 2 février au Café de la Danse, Paris!