dimanche 13 août 2017

Brussels Summer Festival 2017 - day seven- GOOSE ORBITAL RINÔÇÉRÔSE SOLDOUT- Place des Palais -Bruxelles, le 12 août 2017

Brussels Summer Festival 2017 - day seven- GOOSE ORBITAL RINÔÇÉRÔSE SOLDOUT- Place des Palais -Bruxelles, le 12 août 2017


BSF- Premiers concerts à la Place des Palais en ce triste samedi.
La soirée est placée sous le signe de l'électro, avec des revenants, Rinôçérôse, pour ouvrir !
Jean-Paul, Wouty, François...même question: ils existent encore Rinôçérôse?
Ceux que la presse considère comme les pionniers de l'electro/rock français ont sorti l'album “Angels and demons” en 2016, le groupe de Montpellier a repris le chemin des salles de concerts et des festivals, leur trip passe par le BSF.
 Au duo fondateur,  Patrice ' Patou' Carrié - basse ( oui, François, une poitrine généreuse) et Jean-Philippe Freu - guitare, s'ajoutent Florian Brinker - guitare/ Rémi Saboul - guitare et Frédéric Pace - drums, percussions, plus, en guest, le chanteur londonien Bnann Watts des Infadels.
Montpellier ouvre avec l'incendiaire et bondissant  'Medicine' , Bnann est du genre casse-gueule, il se tape déjà un saut périlleux au terme de cet electro-rock sulfureux.
' Cubicle' date de l'album Schizophonia, comme la précédente, cette plage frénétique secoue le coquetier.
Bruxelles, nous sommes heureux d'être ici, ça faisait cinq ans, l'English se tire pour aller avaler une lager, les autres envoient l'instrumental rageur ' Bloodsport', glam et techno se côtoient judicieusement;
Une pluie mesquine refroidit quelque peu notre plaisir, les Rino enchaînent sur 'La guitaristic house organisation', house et trois guitares, une basse qui vrombit et un mec qui s'acharne sur ses caisses, ça fait mal, boum, boum, je tabasse une cowbell et vient vous saluer, merde ça douche, je change d'avis, maman ne veut pas que je me mouille.
Des larsens stridents émanent d'une guitare laissée à l'abandon au devant de la scène, ceux qui citent Primal Scream en évoquant le groupe du Sud-Est n'ont pas tort!
'  Wha Wha Ou ' dit la setlist ( merci Valérie), vocaux vocoderisés et méchants beats, mise en route de la sirène annonçant une attaque imminente de l'aviation ennemie, c'est pas une berceuse!
Retour du chanteur pour ' Angels and demons'.
Euh, Patou, keske tu fais?
C'est pratique un soutien pour y cacher les onglets!
' Fucky funky music' comme le titre l'indique, dégage des tonalités funky mais aussi de gros techno beats rendant fou les aficionados  du dancefloor.
Il est chaud (show) boulet, Bnann, qui nous propose un combat, ' Fighting the machine', il encourage la foule à l'imiter, pas de bol, on est limités!
Place à l'homérique 'The heroïc sculpture' suivi par le Stonien ' Head like a volcano' et enfin avant de rejoindre la brousse, 'Music kills me'.
Un concert quelque peu décousu, suite aux allées et venues du chanteur, mais également hautement jouissif!

Soldout
Charlotte Maison et David Baboulis en sont déjà à leur sixième album, en incluant la B O de Puppylove.
 'Forever', grâce à Goose,  est bien parti pour leur ouvrir les portes des scènes du Nord.
Le duo est accompagné sur scène par une vieille connaissance, le batteur ( drumpads, electro oblige!) Franck Baya ( Sarah Carlier, Clare Louise,  Saule, Fugu Mango, Miele...).
Charlotte, long t-shirt, blanc, petit short noir, lunettes de soleil (  ha ha) et petit ciré transparent, au chant, David aux machines, ouvrent par ' Call me out' un electro/hip hop élégant.
Bonsoir Bruxelles et quelques considérations météorologiques suivent, ils embrayent sur  l'imparable '94' de 2013, le duo laboure toujours soigneusement  le sillon electro-pop, les fruits seront récoltés à maturité.
Avec l'obsédant  ' Fake' on revient aux nouveautés, Charlotte a chaud, elle se débarrasse  de l'imperméable plastifié  pour entamer 'To the ocean'.
 Trop froid pour le bikini, on danse!
L'explicite ' I don't want to have sex with you' , catchy en diable, interpelle une gamine à tes côtés, elle doit avoir 15 ans et scande le refrain en pensant, sans doute, à un gamin de sa classe!
' Do it again' a été écrit avec les membres de Goose, les oies, pas toutes blanches, se trémoussent!
' A drop of water' , ' Forever', ' My love', I love the vibes te souffle Lisa, ' Oppression' se succèdent.
 Une certaine uniformité se dégage à la lecture de tous ces titres qui pris individuellement semblent imparables.
Charlotte: un rappel, le 19 octobre nous jouons à La Madeleine!
' Dune' et le fulgurant ' The box' , un titre des débuts, achève un concert que le BSF a apprécié!

Goose.
En quelle année ont-ils remporté le Humo's Rock Rally?
En 2002!
Depuis, les Courtraisiens en sont à quatre albums,  'What You Need' a 2016 comme date de naissance.
Leur electro dance punk tient-il encore la route après toutes ces années?
Mieux que ça, Goose est au sommet de son art.
Le leader, Mickael Karkousse lance, Hello Bruxelles, ça va?
 Ses complices, Dave Martijn et Tom Coghe, les deux claviéristes, agrippant de temps en temps une guitare ou une basse et le formidable Bert Libeert aux drums, amorcent ' So long'.
Que le rodéo fou  commence, pendant plus d'une heure Bruxelles va vibrer aux hymnes des despérados  uit West-Vlaanderen!
Vette beats, murmure Joost à sa compagne, qui danse comme une dératée,...she's getting wild... chante Mickael ayant aperçu la madame.
 Le quatuor, qui ignore les temps de pause, a embrayé sur ' What you need',  le titre du dernier né.
Le set gagne encore en intensité avec le hit  ' Control', t'as pas trop le temps d'applaudir car le majestueux  ' Call me' résonne à nos oreilles.
Les synthés sont secoués sans douceur, Bert frappe comme un boucher attaquant une pièce de viande récalcitrante, 'Bring it on' est du genre à réveiller les morts, mais toi, ce dancetrack te cloue au sol.
This is a Belgian rave annonce le chef,  il faut reconnaître que la dynamique dégagée impressionne davantage que le cocktail proposé par Soldout!
'Can't stop me now', tout le monde l'avait compris, on n'arrête pas un bulldozer!
' British mode', addictif à souhait, puis l'épileptique ' Words', chanté d'une voix trafiquée  conduisent la fête à un point culminant.
On continue, BSF?
Ouais, antwoordt Brussel!
Et c'est avec 'Synrise' et ses ooh ooh ooh fous que Goose achève ce set grandiose!

22:28' Orbital!
Un fan intégral:  You guys could record yourselves brushing your teeth and I'd love it...
Un brave gars qui s'est tiré après 66 secondes: du foutage de gueule!
La vérité, il n'y a pas... entre  les "Le DJ n'est pas et ne sera jamais un musicien" et les inconditionnels de Tomorrowland c'est une guerre sans merci!
T'as testé, t'as pas accroché, tu t'es tiré!
Sur le podium les roadies ont monté un double écran, le premier fait deux mètres de haut, tout au-dessus, tu discernes les jouets du duo du Kent, à l'arrière, l'écran immense est occulté à 85% par le panneau en façade.
Ludovic, à tes côtés, ça craint on ne verra rien, ni les artistes, ni les projections à l'arrière! 
Prédictions vérifiées lorsque, à 22:29, Phil et Paul Hartnoll ont pris place dans leur tour de contrôle, tu les devines présents, un crâne qui bouge et quatre lampes frontales à acétylène devant leur permettre de jouer avec leurs manettes.
Pour les voir mieux il faut reculer de 50 mètres.
Et le fond sonore?
Les frangins ont remis Orbital sur les rails après une longue interruption, ils avaient probablement un besoin de blé.
 La musique, donc: de la techno cinématique mais  sans le cinéma  de The Prodigy, après dix minutes, tu as pris congé laissant les accros de soupe fade savourer le set des pionniers du genre.
 Tu ne seras jamais fan d'un deejay set, ce truc sans âme ne dégage aucune émotion!
Back home, disait Golden Earring!