dimanche 27 août 2017

St-Louis Slim in Café 't Leeuwke - Sint-Pieters-Leeuw - 26 août 2017

St-Louis Slim in Café 't Leeuwke - Sint-Pieters-Leeuw - 26 août 2017

Un samedi soir sur la terre,  j'ai pas envie de la voir nue, j'ai pas envie de le voir nu, Fort Boyard tu t'en fous, The Voice Kids te rend malade, en voiture, Arthur, direction San Pedro León  en Castille flamande pour un concert de St-Louis Slim!

21:45', les clients du café 't Leeuwke sirotent leur pression sur le trottoir, St-Louis Slim, een Rotterdamse bluesband, lit-on, d'autres citent Haarlem, de toutes façons sont pas d'ici et ça s'entend, ils disent lucifers au lieu de stekskes, ils boivent des pilsjes et pas des pintjes, leur mayonnaise est sucrée, ils bouffent du pindakaas chaque matin, fignole son soundcheck au fond du bistro!
Concert prévu à 22h, avais-tu avisé, vers 22:10' le quintet prend place.
Bandleden:  la rouquine appétissante, Monique Brinkman - vocals ( ex Mo and the Magic) / Peter Kok - drums, au poste depuis les débuts, en 2009/ Arno  Koster- bass/ Robin Freeman - guitar, la recrue la plus récente, un producteur et ingénieur-son renommé aux P-B ( Herman Brood, Gruppo Sportivo, Les Nits, Golden Earring ... ont tous fait appel à ses services) et  Michel de Kok, un chef tatoué aimant la bonne chère et la bière - bluesharp.
Plusieurs LP's, le dernier 'Empty Places' en été 2017.
Détails: a  participé au Dutch Blues Challenge en 2016,  et est déjà passé par le Blues-sphere Bar à Liège!

Mission: mettre de l'ambiance pendant deux sets de plus d'une heure.
Tous les clients ne sont pas restés jusqu'à 00:45', ceux qui ont craqué étaient cuits, engloutir des pintjes de 15:00 à 24:00h, c'est épuisant!
Quelques craquements sinistres précèdent la mise à feu du missile, heureusement tout se déroulera sans encombres pendant le gig.
Goeienavond allemaal, sourit Monique qui annonce un instrumental comme mise en bouche, 'Mi(e)sery' est porté par l'harmonica de Mich/Mies et, forcément, ton cerveau avance John Mayall.
Let's have some fun, bonne idée...' Let the good times roll' et que la bière coule à flots!
Magic Sam, ' I just want a little bit' reste juteux même si le bluesharp remplace le sax et puis Monique est plus sexy que Samuel Gene Maghett.
Un autre classique nous est proposé, ' You got me running' de Little Jimmy Reed , deux Brusseleirs perdus dans le coin font rebondir leur Stella sur la table, dedju, elle est bien cette nana!
Eh, toi?
Qui, moi?
Zont un nom?
St-Louis Slim!
' Woke up this morning'...seen my babe had gone, me suis pas senti bien!
Bois un coup, bébé!
Tijd voor een ballad, je suppose qu'il y a des bluesliefhebbers parmi vous!
Robin entame le premier slowblues de la soirée, la perle 'Ball and Chain', au répertoire de Janis, est le style de truc qui réussit à faire pleurer les mouches et les araignées.
Monique va chanter sur le pas de la porte,...looking at the rain... le ciel était étoilé, tu l'as aimée, elle s'est approchée, t'as rougi et commandé une Stella, I want to love you, elle a dit, t'as failli pleuré puis t'as réfléchi, on me l'a déjà fait ce coup-là, t'as bu un coup et l'harmonica est venu la draguer en la jouant à la manière de Charlie Musselwhite.
That's what the blues is all about!
Tempo accéléré pour 'Honey hush', suivi par le standard 'My babe' pendant lequel Mies et Monique gambadent dans le jardin entourant l'église pour faire l'aubade au curé, qui éclusait un dégueulasse Entre-Deux-Mers.
La guitare en place une pas débile, Arno fait un clin d'oeil à Peter, Monique reprend son discours, tout baigne!
'Way too long' pompe joyeusement, il est suivi par la ballade  'Nowhere' et le mélancolique 'Empty places'.
Après ' Look at yourself', rien à voir avec Uriah Heep, l'arbitre siffle la mi-temps.

Il n'y avait pas d'oranges, on a bu une bière.

Second set à 23:35'
Le bassiste et le tatoué sont partis au ravitaillement, Monique et l'Englishman attaquent 'Black and white' en mode semi-acoustique.
Sont tous au poste pour une version alternative de  'Mi(e)sery' avec mise en valeur de la section rythmique, Monique agite un tambourin.
'Serves me right to suffer' secoue en cadence, il est suivi par ' Train I ride ' en mode shuffle, les gares défilent, les lavandières turbinent, le Mississippi charrie des tonnes de boue, tu viens de jeter ton portable dans le fleuve!
Toujours sur le dernier CD,  voici 'Enough' et son enduit  romantique.
Les cabots ont aperçu un matou, ils sortent les dents et grognent, ...you ain't nothing but a 'Hound dog' s'énerve madame, derrière toi les verres valsent à nouveau sur la table.
'  Friars Point', une terrible version de 'Stormy Monday' , même les brutes tatouées peuvent faire preuve de délicatesse, et 'Walk On' de Brownie McGhee and Sonny Terry se succèdent.
Leur 'Whole Lot Of Trouble'  n'a pas encore le label ' blues standard', dans cent ans peut-être, mais il permet une nouvelle fois au band d'étaler son talent.
' Got to go', ils sont restés, mais ça commence à sentir l'écurie et pour finir en force ils nous balancent 'Hoochie Coochie Man', devenu girl pour la circonstance et un 'Got my mojo working' d'anthologie, même si tu te poses quelques questions, c'est quoi ce mojo aux connotations sexuelles évidentes, comme Muddy Waters n'était pas disponible, Waldo est venu pousser la chansonnette avec la sculpturale Monique, ton mojo était en panne, t'as commandé une dernière bière avant de servir de traducteur aux deux zievereirs partis baratiner la madame!

Le premier septembre à Arnhem, Café Classen!