mercredi 8 mars 2017

Helmet + Local H - Het Depot - Leuven- le 7 mars 2017

Helmet + Local H - Het Depot - Leuven- le 7 mars 2017

Pour sa longue tournée européenne, Helmet, groupe vétéran du  altenative metal new-yorkais, qui après un hiatus de six ans oa repris la route en 2004, a choisi Local H, des copains, comme support.

Si à 20:30' , la salle est quasi vide, il ne faudra pas attendre 10' pour que les piliers de comptoir quittent le Foyer pour assister à la prestation redoutablement virile du duo de l'Illinois: Local H.
Derrière les fûts: Ryan Harding, plus bestial que cordial, à la guitare et rugissements, Scott Lucas!
Déjà huit full cd's sur leur carte de visite, cette tournée les voit pour la première fouler notre terreau fertile .
Après une intro noise de chez noise, tu reprends à volonté, une certitude: les plats vont être servis loud, very loud!
Sans pause, les costauds ont embrayé sur ' Buffalo trace' au chant de chèvre frelaté, l'animal doit avoir senti qu'on le conduisait à l'abattoir, ça craint.
La potion flaire le doom/stoner/grunge à plein nez, les mecs sont féroces et efficaces.
' Cty of knives' voit le pauvre Scott, victime d'une rage de dents, pousser des cris d'impuissance affreux. Comme un jour ses parents l'ont envoyé à l'école, il a appris à compter, 1,2,3,4,  il envoie la suivante ' The Misanthrope' que tu peux entendre sur l'album 'Hey killer', la voix est typiquement grunge, forcément tu repenses à Nirvana, Pearl Jam ou Alice in Chains.
Tu me diras qu'on est en 2017, pas eux, leur calendrier indique 1992.
Ils poursuivent la lecture du chapelet, ' Bound for the floor' suivi par ' Hands on the Bible' pour lequel ils sont rejoints par trois membres de Helmet, pas le chef, il écluse de la Budweiser allongé sur un divan.
Si le démarrage se révèle assez lent, lorsque les renforts entrent en action, la Bible passe un sale quart-d'heure!
Toujours accompagnés par les casques, Leuven, it's Dave's birthday, une petite chanson, maybe, ils sortent le bazooka et lancent la roquette suivante.
Puis vient  ' That's what they all say', en formule duo, mais toujours aussi incandescent.
Local H n'est manifestement pas un combo de seconde zone, c'est du sérieux.
Comme tout groupe touchant de près ou de loin au doom, tu sens l'influence du Black Sabbath.
Au  ' Fritz corner' on ne sert pas de French fries sauce andalouse, mais du grunge/punk saupoudré de piment habanero, que les Mexicains auront dur à faire passer aux States désormais, papa Trump a appelé  les maçons.
 Non, pas les francs-maçons!
Ce set dément de  40' prend fin avec 'High-Fiving MF'.
On te signale que MF n'a rien à voir avec les tracteurs agricoles Massey Ferguson, on a entendu Scott beugler à répétition motherfucker!
En JP?
Niet slecht!

21:40: Helmet!
Dernière mouture du band:  Page Hamilton : Vocals / Guitar, Dan Beeman : Guitar, Kyle Stevenson : Drums et Dave happy birthday  Case: Bass.
Dernier méfait: 'Dead to the world' ( 2016).
Seul membre d'origine: Page Hamilton, de 1989 à aujourd'hui, ses caractéristiques: de très méchante humeur et quelque peu dédaigneux.
Genre: les précurseurs du nu-metal: Tool, Pantera, Korn, Deftones, Papa Roach etc.... tous ont été influencés par Helmet!
Pour déboucher le flacon, " On Your Way Down", un extrait de 'Monochrome' de 2006, un chant nasal déclamatoire sur un mid-pace background fait de riffs massifs.
Pour la broderie, tu changes d'atelier.
Oui, JP?
T'as vu, Kyle arbore un T-shirt portant l'inscription ' Make America great again', vais pas lui montrer le mien à l'effigie de Rihanna!
Pendant notre conciliabule, ils ont balancé ' Life or death' suivi par le sympathique 'See you dead'.
Un comique, ce Page Hamilton!
' Ironhead' , ' Bad news' se succèdent, ces bricoles sont du genre à t'écraser le cerveau et à te laisser amorphe.
Vont-ils relâcher l'étreinte?
On aimerait répondre par l'affirmative, il est question de butterflies, Page s'est calmé.
Grave erreur, pan, une explosion, finalement le morceau a été baptisé 'Enemies'.
Sur leur dernier crime, voici  ' Drunk in the afternoon', qui a beaucoup plus aux buveurs de Stella et 'I love my guru' qui a botté les loups.
Après la présentation des complices, il nous signale qu'ils seront au Kreun le 8 et au Graspop en été.
Page vient glisser un mot au batteur, qui appelle la basse qui, à son tour, vient souffler un truc au méchant petit guitariste: changement de setlist, ils lâchent 'Exactly what you wanted'.
Puis vient ' Red scare' au message clair...  We want, we take, we need, don’t keep us waiting...
Les amateurs de riffs en béton applaudissent à 'In person' et à la version slow de 'Life or death', ils  terminent le set ' normal' par la tuerie 'Wilma's rainbow' puis ils se tirent, le chef  laissant sa guitare envoyer un larsen terrifiant pour bien nous montrer qu'ils vont revenir.

Louvain, anesthésié, est trop stoned pour crier et réclamer le retour de Helmet.
Après quelques minutes, les New-Yorkais repointent le bout du nez, il n'y a plus de playlist, ils enverront sept bis, Page nous faisant admirer un intéressant  jeu jazzy lors de la première salve.
Parmi les titres joués on a reconnu ' Unsung' , ' I know', 'Milquetoast' ou 'In the meantime'...
A noter: la manière dont il s'est foutu de nous en vantant la Budweiser au détriment de nos fiertés nationales, jusque là on rit, c'est de l'humour second degré, d'ailleurs il ajoute ...do you have to go to school tomorrow...alors que le type le plus jeune dans l'assistance affichait 42 piges.
Là où il a piqué une sérieuse  crise c'est lorsqu'un joyeux s'est mis à le narguer, il lui a intimidé l'ordre de quitter la salle sans rire,...get the fuck out of here...  le bonhomme, la queue entre les jambes,  a obtempéré.
Après, l'irascible a continué à insulter le  voisinage en alternant jurons et plages robustes.
A la fin du show, comme pour excuser les incartades du patron, le batteur est venu serrer 39 mains.

Tournons la page, monsieur Hamilton!