dimanche 6 novembre 2016

Samm Henshaw - DVtch Norris- Ancienne Belgique ( Club)- Bruxelles, le 7 novembre 2016

Samm Henshaw - DVtch Norris- Ancienne Belgique ( Club)- Bruxelles, le 7 novembre 2016

Samm Henshaw maakt behoorlijk tijdloze muziek, se lisait sur le flyer promo de son concert à Amsterdam.
Un nostalgique de l'ère Motown/ Stax, les frères ennemis de la grande époque de la soul, Samm, à peine 22 bougies, soufflées en février, n'a toujours pas sorti de full CD, mais le Londonien compte déjà une belle cohorte de supporters, aussi dans notre royaume exigu, où il est passé en été lors du festival à Werchter.

Support, DVtch Norris!
Il a fait du chemin  le MC anversois que tu avais vu accompagner Coely lors de la Fête des Solidarités 2014 ( Namur).
Nominé au Red Bull Elektropedia Award (Best MC), il a tâté des festivals dans tout le pays et ailleurs ( Couleur Café, les Ardentes, Dour, Pukkelpop,  Eurosonic...) , ses singles  marchent, le gars a réussi à classer  la Belgique sur la carte hip hop.
A 20:15 le deejay de service ( excellent) se pointe et active ses manettes, la casquette, grand fan de  Kendrick Lamar, le suit et déballe son boniment en enfantant un flow fluide et non agressif, quoique il se pose des questions...what's that shit you've been talking about..
On le sent nerveux, il avoue l'être passablement, bredouille, reprend son discours accueille un brotha ( l'incroyable Yann Gaudeuille)  pour attaquer la suivante , ' Seeking Closure', une production valant tous les trucs sortis dans le genre du côté de Detroit.
Le trac a disparu, il se sent plus à l'aise, il dédie la suivante, 'Princess Maya' à une nana dont il était amoureux fou, la princesse lui a ri au nez.
'Walk the talk' is about not being fucked up. Bruxelles suit le rythme, Chuck Norris a réussi son coup, normal tu dis...  Chuck Norris ne ment jamais, c'est la vérité qui se trompe!
Il entame ' King Panther' et qui sort de coulisses... non, pas Jean-Claude Van Damme, la pétillante Coely, le show prend immédiatement une autre dimension, ça groove à fond!
Brussels, are you feeling the vibes?
Yeah!
Toujours en compagnie de la little sister, il balance un ' Sir Swank' encore plus purulent.
Le plus grand moment suit, Yann Gaudeuille rejoint les copains, à trois ils envoient ' The rise' vers les sommets du rap.
Pour terminer le set, il adapte le programme initialement prévu et nous refait ' Seeking Closure' avec Yann.
Succès mérité!

 Samm Henshaw
En attendant Godot,  the Sound Experiment band, le groupe qui accompagne l'anglais d'ascendance nigérienne, décoche une intro rock bien musclée.
Le comique de la bande, Jordan Bikila – bass/ Jesse Dickson – drums/  Gaetan Judd – guitar / le petit blanc Jon Hockings – guitar et la seconde voix incroyable  Stefan Adamson – keyboard forment le Sound Experiment band, ils sont tous des amis d'enfance de Samm qui arrive, relax, une clameur indescriptible l'accueille.
Il entame ' Autonomy' ( Slave), une première claque en pleine figure, a fucking badass song.
Samm nous replonge 40 à 50 en arrière, à la grande époque de la Northern Soul inspirée des grands classiques de la Motown  ou d'Atlantic Soul, dont les fleurons avaient pour nom Wilson Pickett, Sam and Dave, Otis Redding , Joe Tex, Aretha Franklin, Junior Walker etc...
Le roadie lui refile une gratte, il propose ' Chances' un extrait du second EP, 'The Sound Experiment 2', sorti en juillet.
Le timbre est étonnamment mûr  pour un jeune gars de 22 ans, le band assure, tes voisines tanguent.
Le jeune homme maîtrise déjà toutes les ficelles du métier, manie la foule à sa guise, l'AB joue le jeu.
Pour ceux qui ont atterri ici par erreur, my name is Samm Henshaw and this is my band, this song is called ' Our love' .
Danceable r'n'b, salement remuant et purulent, ce morceau à tiroir connaît une fausse fin, il intime 'clap your hands', le public obtempère, il reprend le thème et achève la tirade.
It's the final show of the tour, confesse-t-il, tandis que le technicien lui tend une acoustique avec laquelle il attaque les premières mesures du gospel bluesy ' Redemption'.
Slow time ensuite avec la ballade  ' These hands' sortie en single.
Samm passe derrière le piano et annonce a lovesong, 'I only wanna be with you', le style de truc qui fait pleurer les ménagères dont le mari est resté au pub avec les copains.
Changement de style avec le groovy ' Everything' , le morceau le plus chaud du set, ça remue pas mal sur scène et encore plus à tes côtés.
Une mention spéciale pour le  travail magnifique de Jon Hockings.
' Holding on' is a new song, ce titre présente quelques accents country pas déplaisants.
Avec le band, nous sommes tous fans de Motown, vous allez reconnaître le titre suivant, on le commence et puis vous embrayez, vous vous débrouillez pour les lyrics, ...I've got sunshine on a cloudy day... Bruxelles a reconnu 'My girl' des Temptations et exécute les ordres du maître d'école qui propose un autre standard, ' Say a little prayer' de la grande Aretha.
Il est surprenant ( et rassurant) d'entendre toute cette belle jeunesse reprendre des titres créés alors que leurs parents n'étaient pas nés!
Il revient à son  répertoire propre avec le midtempo ' Night calls' puis présente ses acolytes et l'équipe technique tout en se foutant gentiment de la personne chargée du merch , qui a droit à une rengaine reprise par la chorale de l'AB, tandis que sur scène les musiciens s'esclaffent.
L'ultime flèche est tirée, un nouveau gospel ' Better' qu'il joue au piano et dont les backings sont assurés par la salle divisée en deux groupes.
A tight show donné par un artiste que tu risques de ne plus applaudir dans une salle à capacité restreinte.
Ce mec a tout les atouts en main pour jouer dans la cour des grands!