lundi 8 août 2016

Brussels Summer Festival ( day 3) - Bears of Legend - Selim à La Madeleine ( Bruxelles) le 7 août 2016

Brussels Summer Festival ( day 3) - Bears of Legend - Selim à La Madeleine ( Bruxelles) le 7 août 2016

Le lendemain:  L'assaillant de Charleroi est un soldat de l'EI qui a mené cette opération en réponse aux appels pour attaquer la population des pays de la coalition croisée.
Il est horrible de constater que ces actualités commencent à se banaliser, mais sinon tout va bien, Magnette  a tenu à apporter son soutien à «  l’ensemble des effectifs de police qui font preuve d’un professionnalisme exemplaire pour assurer la sécurité des citoyens  ».
Qui a dit 'faux cul'?
Au BSF, la vie continue, le choix pour la troisième soirée s'est porté sur La Madeleine.
Les bénévoles sont toujours souriants, n'en déplaise aux frustrés qui se plaignent de l'organisation du festival, le premier groupe proposé, Bears of Legend, peut déjà être considéré comme une révélation!

Bears of Legend naît en 2012, au Québec, où l'ursus americanus se rencontre, si pas à tous les coins de rue, du moins fréquemment.
Déjà deux albums à leur actif, le dernier 'Ghostwritten Chronicles', et un premier passage en Belgique après avoir sillonné la Bretagne.
Ils étaient sur scène: pas Christelle Chartray, qui attend un heureux événement, mais Marianne Bertrand ( de Maison Brune) au violoncelle, Jean-François Grenier ( basse), Guillaume Grenier ( guitare et banjo), David Lavergne ( chant, guitare),  Jacynthe P. Morand ( percussion, accordéon, xylophone), Francis Perron ( batterie) et l'omniprésente Claudine Roy au piano.
Les hostilités débutent par 'Be mine, all mine', un indie folk d'une richesse mélodique remarquable.
La valse qui suit, ' Let me be', nous rappelle les meilleurs Leonard Cohen, un autre illustre Québecois.
Spontanément Bruxelles bat des mains, le chant choral pratiqué par l'ensemble nous pousse à côtoyer les nuages blancs flânant dans un ciel encore bleu.
'Beside me', des envies de  comparaisons serpentent à tes côtés, on a entendu, et c'est pas con, Mumford and Sons , les Lumineers, The Civil Wars, mais vu la richesse et le côté surprenant des arrangements, on penche pour Arcade Fire.
La suivante, 'The Arkansas River' sera aussi sautillante qu'un cours d'eau capricieux, le piano classique de la blonde et souriante Claudine offrant un démarrage des plus classiques.
Venons en à la voix de David Lavergne, agréable, veloutée passant de l'intimisme à des intonations plus houleuses, comme le fond musical, elle a tout pour plaire.
Guillaume le Grand s'est emparé d'un banjo, c'est son sifflement qui amorce ' We're dead', l'embarcation se laisse porter par les flots, l'équipage connaît son boulot, sans sourciller, tu peux contempler oiseaux marins et horizon azuré.
Confidences, ma fille se prénomme Nadia, ma vie a changé, 'You' traite de la quête de la naïveté perdue depuis les premiers mois succédant à la naissance.
Marrant comme sa voix a pris les intonations d'un certain Sting.
Retour vers le premier CD avec 'Wait',  l'entraînant 'The forest guide'  et 'A life like a rose' au démarrage délicat suivi par un nouvel exercice choral diapré.
'When I saved you from the sea', l'histoire du matelot et des sirènes est toujours tragique.
L'accordéon nous rappelle les mélodies d'un groupe aujourd'hui oublié, Sailor!
Après quelques plaisanteries altruistes, les ursidés proposent 'She breaks me down', une valse dominée par un violoncelle grave  et un accordéon charmeur.
Le public est conquis par le talent et la simplicité des Canadiens qui sont arrivés au terme de la croisière, ' Stand up' clôture ce très grand concert d'un groupe qui ne restera pas longtemps inconnu au bataillon.

Selim
Tu connais?
Sélim Sasson, Monsieur Cinéma?
 Yavuz Sultan Selim Han, le papa de Soliman le Magnifique?
C'est l'hymen?
D'accord, arrête les frais, fiston, Selim est le frangin de M et de Nach et, donc, encore un rejeton à Mathieu Chédid qui a décidé de faire carrière dans le chaud bise, sa carte d'identité indique Joseph Chédid.
Il a pondu un album, 'Maison Rock', et ce soir, accompagné d'un trio ( guitare, basse, batterie, bassiste et guitariste s'amusant parfois avec les claviers), il va nous proposer des extraits de cet ouvrage ainsi que des nouveautés pas encore domiciliées sur une plaque.
Le barbu met le contact, le moteur tourne, 'Bipolaire' est sur la route.
C'est du French rock relativement sympa, le petit Joseph a l'air moins prétentieux que son grand frère, il se débrouille avec une gratte, le second guitariste aussi, merci,e t l'assise rythmique assure.
Bon début!
' L'ode aux envies' au fond bluesy confirme la bonne impression, pas que Joseph dispose d'un timbre extraordinaire, mais il amuse.
Ouille, un mouvement brusque, il cogne le pied de micro qui s'affale, il parvient à éviter le pire, les  copains ne paniquent pas, le sultan rit, le technicien local,  moins, un micro naze, bordel!
On continue avec une invitation à l'exhibitionnisme, 'Dévoilez-vous', on a obliqué vers un autre genre, de l'electro disco, funk à tous les étages.
Allez, c'est marrant, une fois!
Quoi, les flics, une lumière clignotante, bleue, ' Les sirènes' , non, on ne les entend pas, mec!
Selim fait sa diva, en rajoute des tonnes, Bruxelles pardonne.
Pour ma soeur, 'Anna', puis ' Crois ton doute' précédé d'un numéro de bouffon, tenez-vous prêts, mesdames, messieurs, les photographes, je prends une pose abstraite, style Walk like an Egyptian, vous avez le droit de crier au génie si ça vous chante...
Euh, Selim, tu es supposé chanter, pas nous!
Ton intérêt a sérieusement faibli, la suivante, 'L'infini', dispensable, met le public à contribution, faut aimer!
Retour des gros beats avec 'Soleil', du disco exotique rappelant la grande époque de Jean-Pierre Mader.
Keske tu fais, gamin?
Le kangourou, Flipper le dauphin n'était pas disponible!
Un petit glam?
'Le temps s'est levé' pompé sur la fille du père Noël de Dutronc.
T'es un plaisantin, Selim.
'Comme des chats' pour Geluck, 'Paranoïa' pour nos gouvernants et le sautillant  'Guérir' pour Maurice Mességué,  terminent ce concert ayant fusionné morceaux sympathiques et fumisteries oiseuses.

A demain, Bruxelles!