dimanche 31 juillet 2016

M'Eire Morough Folkfestival ( dag 2) - grasplein aan het stedelijk zwembad Olympos in Dendermonde, le 30 juillet 2016

M'Eire Morough Folkfestival ( dag 2) - grasplein aan het stedelijk zwembad Olympos in Dendermonde, le 30 juillet 2016

13è édition du M'Eire Morough Folkfestival qui se déroule à Dendermonde ( Termonde),  dans un magnifique espace vert situé près de la piscine Olympos.
A l'affiche du vendredi: Guido Belcanto et Jelle Cleymans, tu douilles!
Le samedi, pour pas un rond: des concerts de Querida, Luna Moon, Elanor, Roots et Variomatic, plus une initiation aux danses folkloriques, des démonstrations d'oiseaux de proie, un passage d'un pipe band local, un marché celtique, Highland games avec notamment un lancer de troncs ( d'arbres, pas d'église, mécréant) , de la Guinness, de la Kilkenny, 10 sortes de whisky et pour ceux qui ne vomissent pas à la vue de ce mets écossais, du haggis!

Tu te pointes pendant la leçon de polka donnée par la folkacademie van Lebbeke et comme tu as deux pieds gauches, tu optes pour une carte boisson afin d'aller essayer la Kilkenny!

16h: Querida!
Non, le groupe n'est pas ibérique,  Liesbeth Verlaet: chant et  piano et Marieke Van Malderen: chant,  accordéon diatonique et ukulele, ont formé Querida en 2012, pour gagner, en décembre de la même année,  la talentenwedstrijd ‘Van Rap tot Klassiek’ du Davidsfonds de Dendermonde.
Elles s'adjoignent  un troisième larron, Lieselotte Plasqui ( Ebria) qui chante, joue de la guitare, du ukulele, du cajon et utilise d'autres brols sur lesquels on peut cogner. A trois, les filles proposent leur répertoire de folk européen, sur scène ou dans ton salon, si ton chat est mélomane.
Démarrage en formule duo, Juffrouw Plasqui est restée dans  la loge et fignole son make-up, ses copines lancent 'Vrij' une valse vantant la liberté, tu entends, ne pas avoir à se coltiner un mec encombrant.
La ballade galante 'I courted a sailor' de Kate Rusby enchante l'assistance, le chant polyphonique est joli, les arrangements délicats, c'est bien foutu te dit mevrouw Vanneste, traduction libre de het is heerlijk!
La suivante est d'origine danoise, ' Westerhaw' ( = Westerzee traduit par Marieke) est chanté a capella et rythmé par les fingersnaps des demoiselles et par les battements de mains de ceux qui ont déposé leur Kilkenny sur une table.
L'accordéon embraye, on se dirige vers le Portugal avec ' Este linho' un chant de lavandières avant de mettre le cap vers les States avec la vieillerie de 1926, 'Tonight you belong to me' qui nous renvoie vers les comédies musicales d'une autre époque.
Changement de style avec le gospel ' The cactus that found the beat' de Missy Higgins avant d'aller rejoindre les tziganes roumains pour un air tourbillonnant. 
On voit du pays en cette fin d'après-midi, elles vont nous faire pleurer avec le chant yiddish écrit
en mémoire d'une résistante du ghetto de Vilna, 'Shtil di nakht' , puis c'est en Suède qu'on débarque avec  'Tystnaden', lent comme le titre du film d' Ingmar Bergman.
Les Bulgares sont plus exaltés, ' Slantse' et puis  on se remet dans l'ambiance  "J'ai même rencontré des tziganes heureux" avec 'Mamo Dado'.
La romance ' Adio Querida' et un dernier gospel  a capella, hand- et thighclaps en support,  ' Heyhaaidihee' ( on n'a reconnu ni Cab Calloway, ni Kool and the Gang), mettent un terme à ce set apprécié.

Fly me to the Luna Moon en passant par Maubeuge!
Luna Moon naît au début du siècle, Pato Van Hecke, globe-trotter, peintre, singer-songwriter, a déjà transité par quelques bands avant de monter le groupe lunaire, Land ou Doneen, notamment!
De son séjour irlandais, il a gardé une affection pour  l'Irish Stout et pour la musique gaélique, le line-up de son projet est variable, ce soir il est accompagné par Pierre Driesmans à la guitare, Luc Depret à l'accordéon, Patrick Hanappier ( André Bialek) au violon, et  Marie-Paule Sculier à la calebasse ou bodhran.
Pato chante, souffle dans son harmonica ,tabasse un derbuka ou une jarre empruntée à une Bécassine du Niger, l'udu!
Pendant qu'il finit sa Guinness, ses copains entament le set par ' Larry day' , jeu de mot subtil pour la danse bretonne la ridée.
Le vieil hippie se pointe et entame ' Maggy' qui pourrait être le traditionnel ' Since Maggie went away' . Après quelques années en Irlande, le bon Pato a adopté les sonorités gutturales de la langue, de façon à ce que personne ne puisse le confondre avec un gars sortant d'Oxford.
La tendre ballade vire polka endiablée, puis Dendermonde goûtera à une compo personnelle, 'Sign of the witch', le titletrack  d'un de leurs albums, sur laquelle se fond 'Medina'.
Luc a écrit ' Underworld ballad' pour rendre hommage à un ami musicien disparu, le morceau est suivi par une série de danses dont une gavotte pas bouchonnée.
Après un classique, le plaintif  ' The wayfaring stranger' , ils attaquent une scottish pas trop technique.
' Deidre's lied' rend hommage à un ami irlandais chez lequel Pato a logé, mais c'est la chanson à boire 'Some say the devil is dead' qui voit un voisin battre du talon.
Tout ça est bien beau mais l'enthousiasme était aux abonnés absents.
Le train train se poursuit, 'Copperhead road' de Steve Earle précède une bourrée dessalée et 'I'm a man you don't meet everyday'  que l'on préfère interprété par les Pogues.
En route vers le terminus, 'Whiskey in the jar' , une série de reels et 'The Irish Rover' qui voit  plusieurs couples investir le plancher. 
Pas de madame pour  Louis, il danse avec sa Kilkenny, il a du bol, elle n'écrasera pas ses pompes non cirées.
Rideau!

Elanor
Un balfolk groep né en 2013, constitué de jeunes gens ayant sévi dans d"autres formations,  le compositeur principal se nomme Bart Praet: Flemish bagpipes, uilleann pipes, gaita and wooden flute, les autres sont Thomas Hoste ( Cecilia) : Electro-acoustic hurdy-gurdy (alto - soprano)/ Bert Leemans ( Embrun) : Chromatic accordion /  Kuni Quintens ( Poerkwapa) : Acoustic guitar  et  Jelle Van Cleemputte ( Les Bandits de Belleville) : Electric bass - Kick.
A leur actif, un EP en 2013 et le CD 'A clear look' en 2016.
Elanor aura réussi ce que le groupe précédent a plus ou moins loupé, faire danser les festivaliers de la première à la dernière minute d'un set bouillonnant.
Une suite d'An Dros  ( Voyage/Snap) pour ouvrir le feu, le cercle celtique est en forme et poursuit  ses évolutions pendant les jigs nommées 'Loops'.
Dendermonde, klaar pour des bourrées trois temps, Lukas, non, tu ne touches pas à ta partenaire... ' A clear look', 'Le chalet'.
Danser, moi, désolé mademoiselle, ma religion l'interdit!
Dommage, elle était bien roulée, cette jeune personne!
Elle a trouvé un cavalier moins timide mais pas brillant danseur pour virevolter sur une scottish ( Masque) et quelques dañs plinn bretonnes ( Souvenirs d'été/ Kotor/ Knock the Door) avant de remercier le nigaud qui se cherche une autre victime pour détruire une tarentelle.
Le roi du contretemps a agrippé Teresa qui s'est dit qu'elle aurait mieux fait de devenir missionnaire.
Le menu prévoit encore des bourrées deux temps, des cercles circassiens, une mazurka plus calme, some jigs, une valse et une suite de reels nerveuses.
Les coryphées, ballerines et figurants ne sont pas à bout de souffle, tous rappellent Elanor qui leur sert une dernière polka flambée.

Roots
Non pas Root de Dominique Vantomme, ni The Roots, le hip hop band de Philadelphie, Roots est originaire du coin et a d'ailleurs déjà foulé le podium de  M'Eire Morough il y a quelques années.
Leur second CD, 'Point Blue' date de 2014, un troisième album est prévu pour le printemps prochain.
Ils se pointent à huit:  Jan Van Rossem - Guitar, Percus, Vocaux/ Laure Sabbe - Vocaux/Christoph Elaut - Basse/ Erwin Sabbe - Guitare ou mandoline/ Tom Voet - Drums/ Johan de Greef - Accordéon/ Diede Verpoest - violon et Alice De Voght - flûtes, et entament le folk pop ' The long road'  que tu peux classer aux côtés de tes disques de The Leisure Society ou Stornoway .
Arrangements foisonnants ( ah ce violon et cette flûte) et soignés, de belles voix, un  exemple parfait de pop song ouvragée.
Laure aux lead vocals pour le traditionnel irlandais  'The maid who sold her barley',  dont l'interprétation te rappelle les grandes heures du folk rock anglais avec des groupes tels que Lindisfarne ou Fairport Convention.
La mandoline fait son apparition pendant 'Streetrocks 2 P.m.' auquel succède une mazurka composée par Johan, elle devrait se retrouver sur le troisième CD.
La ballade 'Snows of Hope' est malheureusement mutilée par quelques craquements pas sympa émanant d'un jack ou d'un retour, un roadie s'affaire!
Chanté en gaélique 'Nil na la' chante les bougres préférant rester collés au pub plutôt que de rejoindre le domicile conjugal.
Violon lyrique et tin whistle  espiègle, un chouette titre suivi par une polka véloce, 'Dennis Doody’s/Tolka Polka'.
La CD voorstelling pour l'album  n°3 aura lieu le 15 avril au CC Belgica à Termonde, faut penser à réserver, il y a déjà pas mal de préventes, le slow ' Row me over' devrait s'entendre sur cette nouvelle plaque.
Ils enchaînent sur ' In your mind', une valse , puis un petit tour dans l'Ouest d'un pays risquant d'être dirigé par Trump, ' John and James' avant deux autres extraits de Point Blue, la valse  ' Volta'  et 'Drinking alone', pour les piliers du comptoir.
Le set s'estompe avec le mélodique ' Between day and night'.
Roots reviendra pour un double bis, ' Music for a found harmonium' pendant lequel accordéon et violon se livrent à un duel  Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette, le premier de nous deux qui rira aura une tapette et enfin une dernière polka impétueuse.
Le groupe se produira pendant les fêtes populaires Vemmekensspoeling se déroulant à la mi-août à Sint-Gillis Dendermonde.

Il est l'heure de prendre congé, tu n'assisteras pas au gig de  Variomatic.