samedi 22 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 8) : Lemon Straw- Alice on the Roof - Girls in Hawaii- Etienne Daho - Place des Palais - Bruxelles, le 21 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 8) : Lemon Straw- Alice on the Roof - Girls in Hawaii- Etienne Daho - Place des Palais - Bruxelles, le 21 août 2015

Le grand calme à 18h  Place des Palais, la grosse affluence était attendue pour la fin de soirée proposant le dandy de la chanson française, Etienne Daho.
Grande fébrilité dans le petit monde des photographes, ils étaient 60 à espérer pouvoir shooter celui qui n'aime pas les objectifs. Ils devaient être cinq à être retenus, les autres de mauvais poil, soit plient bagages, je reviendrai plus, na, soit essayent de tirer cachés dans la masse, quelques uns assistent au concert en touriste sans maugréer.
Une caste particulière les chasseurs d'images!

Lemon Straw.
Sans le regretté Renaud Lhoest, évidemment.
Un second album dans les bacs ( 'Running Home'), les Montois sont ravis de voir un rêve se réaliser après 9 ans, monter sur la scène du BSF.
Line-up 2015:  Le ténébreux Giani Sabia (Chant et Guitare), Boris Iori (Dobro, Harmonica, Lap steel), Xavier Bouillon (claviers) et à la batterie, Martin Moreau, un petit nouveau dont c'est le premier concert avec le band ( certains l'ont vu avec Feel).
'Does anyone feel like me' de la pop mélodieuse à rapprocher de Crowded House.
Une bonne voix, des arrangements soignés, de l'indie ligne claire.
' I don't know what's going on' nage dans les mêmes eaux non polluées, le combo enchaîne sur 'Out of time' ayant joui de pas mal d'airplay sur les ondes nationales.
Tu dis, Gontrand...I used to drink to forget... t'inspire.
Allez, mec, arrête ton char, tu bois car t'es un ivrogne!
Bonsoir, Bruxelles, on s'appelle les monstreuh , ce qui se traduit par citron/paille.
Merci pour les précisions, Giani!
'Which side are you on' est suivi d'une ballade majestueuse avec plein de reverb sur la voix, 'See you on the other side', en pensant à Renaud Lhoest.
Les downtempi se succèdent ( petit reproche d'ailleurs), 'A chapel of hope's stories' , puis ' I'm gonna crawl' voyant Boris, l'araignée, manier le dobro.
Les raybans, c'est pas pour faire le main, hein, mais vous pensez ce que vous voulez, après tout, voici 'Change' et son gentle groove.
Du soft rock à classer sur l'étagère Christopher Cross, Seals and Crofts etc..'I don't care' c'est l'histoire d'un traceur, it features Boris et son petit engin.
Son harmonica, I mean.
That was it.
Un apéritif agréable, pas trop alcoolisé!

Alice on the Roof.
Alice, assise sur le talus à côté de sa soeur, commençait à se sentir fatiguée de ne rien faire...
Elle décide: je me teins les cheveux en rose et je chante,  puisque sur ma CI il y a écrit Alice Dutoit, je serai Alice on the Roof.
Je m'en balance si j'ai pas gagné The Voice, en 2015 j'ai fait tous les festivals et mon concert du 20 novembre à l'AB est déjà sold-out.
Quel conte de fées, mon enfant!
Deux pas jeunes se pointent, un batteur et un claviériste.
Wie zijn die mensen, Alice?
Le batteur d’Adamo et le claviériste de Patricia Kaas et d’Alain Bashung.
Mazette!
Et la petite entame son tour de chant.
Bonne voix, de l'électro pop tendance, c'est bien foutu, mais de là à clamer 'la tuerie pop électro de cet été', il y a un pas que nous ne voulons pas franchir.
En 45' on a entendu dix sucreries juvéniles, certes bien ficelées, mais elles avaient une fâcheuse tendance à se ressembler.
Le drumming électronique devient vite lassant , tu t'aperçois  que l' indietronica/dreampop Lewis Carroll de la petite Alice est une affaire d'adolescents ou de mamies ménopausées et touchera moins les amateurs de rock.
On a entendu les plages extraites du EP  'Easy come Easy go',  aussi un titre nommé 'Walk the line', non dédié à Johny Cash, pendant lequel  le clavier a caressé un violon.
'Monopoly loser', sur l'EP, était volatile, la suivante légère comme un ballon, une plage poignante a vu ta voisine sortir un mouchoir brodé, les fingersnaps ont trouvé écho dans le jeu du batteur, un dancetrack a réussi à nous faire bouger en mesure... I'm sinking like a stone.. tu lui aurais bien jeté une bouée, t'en avais pas, elle a singé Portishead, peut-être inconsciemment, Florence affirme que ce cocktail doit beaucoup aux Machines, pas le groupe flamand, celui de Florence, non, pas en Toscane et le tube 'Easy come, easy go' s'est vu jouer à deux reprises.
La seconde fois, solo au piano, lors du rappel, t'avais toujours pas de bouée et le maître-nageur était au bar.

Girls in Hawaii
Dernière date de leur tournée basée sur 'Everest', deux ans à interpréter les mêmes titres un peu partout en Belgique, ça use, c'était loin d'être le meilleur show des Girls!
Des fonctionnaires remplissant leur contrat et attendant l'heure de sortie, les seuls à montrer de la ferveur étant François Gustin et  Boris Gronemberger derrière ses caisses, soit les deux dernières acquisitions du collectif du Brabant wallon.
C'était si mauvais?
Même pas, mais plus d'une fois tu as baillé!
Les plages extraites d'Everest ont défilé, on a aussi entendu des vieilleries, cf. le second titre de la playlist 'This farm will end up in fire' ou 'Sun of the sons', d'allure George Harrison.
Antoine s'est inquiété de notre santé, ça a été les vacances, François s'est transformé en alpiniste, puis le même Antoine est venu nous dire coucou du haut d'une enceinte, le train train s'est poursuivi, un voisin a ronflé pour s'éveiller pendant 'Not dead', les harmonies vocales étaient sympa, puis il est retombé en état léthargique.
Pendant 45', le sextet s'est acquitté de sa tâche consciencieusement, Dorothée a bien aimé 'Switzerland' et ses arrangements alpins, Hakim n'a pas compris l'histoire des mandarines, il y eut un coup de blizzard avant ' Rorschach' puis un final turbulent, ils se tirent!
Pas pour longtemps, 15 minutes de bis débutant par '9 AM', c'est désespérément lent constate Fernand. Soudain, ayant perçu sa plainte, les Girls décident de remuer davantage et amorcent 'Flavor'.
C'était pas la frénésie totale, mais bon, ça bougeait, le ballet chaotique final a déclenché l'enthousiasme chez les inconditionnels, les autres ont pensé, deux morceaux musclés ne peuvent  sauver tout un set.


Etienne Daho.
Quoi, il est né en 1956!
Comment il fait pour ne pas vieillir?
Pourquoi il veut voir les photos avant publication?
Nous, on s'en fout, c'est probablement son agent, anyway, ce soir le show du Rennais était tout simplement fabuleux, il a éclaboussé la place de toute sa classe.
Bruxelles, tu voulais des tubes, tu seras rassasié!
Le pape de la French pop s'est entouré d'une équipe exceptionnelle magnifiant son répertoire sans âge, line-up du Diskönoir  Summer Tour:  Mako : Guitare, Marcello Giuliani : Basse, Matthieu Rabaté : Batterie, François Poggio : Guitare et Jean-Louis Piérot : Claviers.
Le show débute par ' Satori Pop Century', en trois minutes, Etienne Daho a réussi ce que les Girls in Hawaii n'ont pas pu accomplir en plus d'une heure, déclencher l'enthousiasme et faire partager des émotions identiques à 14000 âmes.
Pendant 75 minutes les tubes imparables vont défiler, le catalogue Daho est d'une richesse incroyable,  ce n'est pas du prêt-à-porter, style La Redoute, c'est de la haute couture!
'Des attractions désastre' et le très Gainsbourg ' Jungle Pulse'  précèdent le superbe 'Saudade'.
 Monsieur  Oscar Wilde de la New Wave règne sur Bruxelles.
Sortons les étendards ' Réévolution' , la suivante, un extrait de 'Les chansons de l'innocence retrouvée', 'La peau dure', est dédiée à chacun d'entre nous.
Il revient aux hits avec le sublime 'Le grand sommeil' suivi par le post punk ' Soleil de Minuit'.
Daho, le roi de la nuit!
Et on se fiche de marcher pieds nus sur du verre, on le suit partout  puisqu'il nous invite ( 'L'invitation').
Maria se pâme aux premières notes de 'Week-end à Rome', elle remet une thune dans le jukebox, C3, ' Duel au soleil'.
Dani et Gainsbourg, le fameux 'Comme un boomerang' refusé pour représenter la France à l'Eurovision.
Il enchaîne sur un hit majeur du novo disco, 'Tombé pour la France' et puis rappelle de bons souvenirs à Francine, qui devait avoir 18 ans à l'époque de 'Sortir ce soir'.
Sont  infiniment cons les mecs le traitant de vieille précieuse, Daho est impérial!
Après ' Le premier jour du reste de ta vie' et ' Les chansons de l'innocence retrouvée', Daho et les siens nous distillent les gros beats d' 'Epaule Tattoo' pour finir avec 'Bleu comme toi'.
Tous, nous étions bleus du beau Daho, tous nous fûmes déçus de ne pas le voir revenir pour un bis.

L'élégance paye toujours n'en déplaise aux râleurs se braquant sur les images qu'ils n'ont pu tirer!