mardi 21 février 2012

Melissa Etheridge à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 20 février 2012

19h25', Boulevard Anspach, tu pénètres dans l'enceinte de l'AB en même temps que JP, le photographe de Keys & Chords, pas trop de monde au bar, direction la salle, caca, les cinq premiers rangs sont déjà occupés, une coterie saphiste tient à voir son porte-drapeau de près!
Consignes de Live Nation destinées aux Cartier- Bresson, Newton, Ronis et autres Bettina Rheims... : clic, clic uniquement pendant le premier morceau!

20:00 Melissa Etheridge!
Arrivée du band, trois pointures: Blair Sinta aux drums ( Alanis Morissette, Damien Rice, Annie Lennox...) - Brett Simons à la basse ( Brian Wilson, The Beach Boys, Gary Jules, Jennifer Love Hewitt, Anastacia, Liz Phair, Fiona Apple...) et l'incroyable guitariste Pete Thorn (Chris Cornell, Alicia Keys, Jewel, Courtney Love..).
Un drumming barbare, Pete et Brett rejoignent le cogneur, son énorme, hurlements de Dominique, Marcel(le) et Justin(e), sympathiques catcheuses et voisines occasionnelles, voici Melissa Etheridge armée de sa black acoustic guitar bombée: one, two, three, c'est parti, le titletrack du CD de 2010 ' Fearless Love', un rock Springsteenien chanté d'une raspy voice.
Une entrée en matière flamboyante, l'AB est déjà conquise, un climat de connivence s'installe entre la dynamique quinquagénaire et la salle, le ton est aux confidences entre amis de longue date.
Bruxelles mise à contribution, communion totale entre public et auntie Melissa: ' If I wanted to', un Southern rock datant de 1993 ( CD 'Yes I am'), dans lequel elle confirme les rumeurs quant à son homosexualité.
Brussels, I feel great, it took me 50 years to feel OK, you know... this one is called ' Chrome plated heart' , Melissa goes wah wah funk, c'est vachement torride!
Première ballad mettant en valeur sa throaty voice 'I want to come over'.
Bordel , that gal has balls!
What do you think of the boys, ça fait deux ans que je tourne avec eux, they're fine, no?
Fine, ces mecs sont des cracks, Miss.
Elle est d'humeur espiègle ce soir,... Hello, hello / This is Romeo / Calling from a jackpot telephone..., le fantastique 'No Souvenirs' de 1989.
La trempe d'un Springsteen ou d'un Tom Petty, elle tue, Melissa!
Blair a déjà embrayé sur 'The wanting of you', attends, attends, menneke, je m'amuse ce soir, on va en faire une autre, j'ai envie de leur jouer 'You can sleep while I drive', une fantastique love ballad.
La suivante a bien marché dans mon petit pays, elle traite d'une fenêtre: 'Come to my window'.
Le roadie a du boulot, Melissa et Peter changent constamment de gratte, la nana alternant l'acoustique et l'électrique.
On a droit à quelques grimaces faisant passer Jim Carey pour un crabe, puis elle se décide pour 'Indiana', encore un titre de 'Fearless Love'.
It's a song about choices, à propos d'une fille en fait, un démarrage tout en douceur à l'acoustique, les boys s'invitent et le titre explose pour swinguer vache, maligne comme un chimpanzé, Miss Etheridge tout à coup chantonne ..I saw her today at a reception... on est 600 à avoir reconnu 'You can't always get what you want' des Stones, l'AB hystérique, mais les artistes reprennent la direction de l'Indiana avec un solo ravageur de Peter.
Ils ont à peine balancé 7 titres en 60 minutes de show, pas un seul moment faible!
Ladies and gentlemen, la suivante date de 1988, mon premier album, ne savais même pas que la Belgique existait à l'époque, it is called ' Don't you need', et ça n'a pas pris une ride.
Les envolées exaltées de Mr Thorn sont tout bonnement sublimes.
Any requests, Brussels?
25 propositions!
Shit, I didn't imagine vous connaissiez autant de titres, voici ' Yes I am' ( titletrack du quatrième album) :...Am I your passion your promise your end/I say I am/ Yes I am..
Passion convient très bien!
Melissa nous rappelle sa bataille contre le cancer, I'm cancer free now, donc pas la peine de vous apitoyer sur mon sort, j'ai un message, vivez votre vie pleinement: ' Drag me away' :..
Did you think I was leaving My ticket was just one way The angels I believed in Were gonna carry me away... honey, tu t'es trompé, on se débarrasse pas de moi comme ça... fameux titre coup de poing, super combattive la bonne femme, du punch et un message d'espoir, just a great song!
Hey Melissa, il y a quoi dans ton flacon, lance un quidam?
Water, just water, mec, what did you think, je carbure pas à l'alcool et elle attaque le bluesy ' Must be crazy for me' , wah wah tonitruante, petite joute avec Peter, méchant duel avec le bassiste puis elle délaisse la guitare pour aller taquiner Blair, boum boum boum ... quatre baguettes sur les fûts.
Me suis bien amusée, François je te refile mes sticks, prends en soin gamin, je continue à la gratte.
Trois guitares/basse à genoux pour un final Hiroshima.
Une plage de 15'!
Elle continue en wah wah avec le crapuleux ' Nervous', un blues boogie imparable, propice aux jams, elle commence avec le drummer pour tout à coup insérer ' Fever' dans la fiévreuse comptine, je continue avec la basse et termine avec la lead guitar.
A te couper le souffle!
Après avoir présenté les artilleurs, elle amorce le sec ' Bring me some water' datant de 1988, un rock dantesque la voyant entamer un duel avec le bassiste et la guitare.
Peter, je me colle à tes fesses et je joue tes accords, gratte fieu.
Carré blanc: charge sexuelle intense, salle en ébullition: on atteint le climax.
Le délire!
1h50' de show ( 14 titres), on sait qu'ils vont revenir!

Bis
'Like the way I do', près de 15', pendant lesquelles Melissa arpente la scène dans toute sa largeur, pointant sa guitare à 5 cm des visages du premier rang, le morceau finissant en feu d'artifices/ tourbillon rock digne d'un Neil Young & the Crazy Horse!

Un show très pro d'une artiste en pleine maturité, n'ayant pas peur de se vider les tripes. Bruxelles a adoré!

Melissa is 50, no age to rock'n roll!
Forget it, baby, she rocks like a hurricane!