jeudi 29 décembre 2011

La Secte du Futur - Délicieux Enfant chez Madame Moustache, Bruxelles, le 28 décembre 2011

T'as bien en tête les recommandations répétées de la dame à la pilosité Dali:
!!!ATTENTION LIVE ENTRE 20H00 ET 22H00!!! sans faute.

Donc tu sautes dans ton cabriolet 14 chevaux Celsius, affrontes les tracas de circulation inhérents aux plaisirs d'hiver, restes coincé pendant 14 minutes Quai du Commerce, un camion bloquant tout, trouves par chance un emplacement où stationner ta brouette pour te pointer à 20h08' Quai au Bois à Brûler 5, chez Frau Whiskas!
On n'est pas 10, barmen inclus, dans le boui-boui!
Jupiler à l'aide!
Un programmateur te signale aimablement qu'il faudra patienter 1/2h!
Jupiler, au secours!
Sourire festif, voilà la tsarine, Catherine aus Elsene, on va pas mourir déshydraté!
Tu ne peux refuser un glühwein sous la grande roue et quand le cell phone lui apprend que le Grand Ben et Michel pas si grand se désaltèrent Au Vieux Port à 3 mètres de là, tu l'accompagnes pour un apéro à rallonges, trois mousquetaires et une milady, manquait d'Artagnan, il se pointe sous les traits de Vincent H ... 5 Jupiler, bitte!
On devise philosophiquement en perdant la clepsydre de vue, bordel d'Athènes: 22:08', vite chez Moustache!


Sur scène un duo guitare + vocals/batterie: Délicieux Enfant!
Damnation, tu l'avais humée de loin, l'haleine pas Pepsodent de RickyBilly, on est plus que mal barré!
Revenons à nos moutons: Délicieux Enfant n'est pas une mimi tête blonde abusée par un Monseigneur de Bruges mais bien un projet musical né à Paris/Lille.
Google n'a pas grand chose dans ses archives et nous signale en passant qu'un certain Henri ( La Mort?), chanteur/guitariste de Teenage Moonlight Borderliners est à l'origine du plan enfantin.
Teenage Moonlight Borderliners est également un duo ( guitare/guitare + grosse caisse) et s'ébat dans le garage/trash bordélique et tapageur.
Au vu des deux morceaux entendus hier soir, nous osons avancer que Délicieux Enfant mange au même râtelier: du noise bleu de travail, mains pleines de cambouis, artisanal, minimaliste, au taux d'agressivité élevé!
Pas indigeste mais quelconque!

Tous au bar, RickyBilly sur nos talons!
Tu me dis: sont dangereux tes copains, je rétorque que je les connais à peine en ajoutant qu'ils sont effectivement à craindre s'ils n'ont pas ingurgité leur dose quotidienne, devant tourner aux alentours de 25 pintjes et encore il manquait celui qui a la meilleure descente Vincent M on a encore confisqué mon permis!

La Secte du Futur!
Non Vincent (H), c'est pas de l'electro ou du hip hop abstrait, tu dois confondre avec le Peuple de l'Herbe.
Oui, Ben!
Ah bon, t'as vu ce film, 'Feel like the Devil' en VO, un dessin animé?
Non: horreur, sciences-fiction... c'est enfant admis?
Non!
RickyBilly naar bed, ket!
Les copains de
Lafayette Ronald Hubbard sont quatre ( guitare, vocals- drums- bass- et un clavier qui se pointera après deux titres), leur église de scientologie est érigée près de la Seine, dans la ville lumière, une honte pour ces obscurantistes.
Les membres du clan ont un passé musical: Catholic Spray, The Poo Attack, Les Dolipranes, Zyklon Beach, tous bands catalogués garage with thick reverb and delay on the vocals.
' Not my way' ouvre, un titre que tu peux entendre sur leur EP ' Les demos du futur proche' .
Du garage/pop parsemé de graines psychédéliques et de crème Chantilly made in punkland.
Pas mal!
'Burn the past' faisons table rase!
Le clavier se fraye un passage vers la scène en écrasant une patte de RickyBilly et prend place derrière son mini jouet: ' We'll go to space' , brumeux et aux agréables relents Yardbirds voire 'Arnold Layne' du Floyd.
Super titre.
Aux pieds de la scène ça dégénère: une casquette Texaco, aussi musclée qu'un squelette anorexique en pleine crise épileptique, gesticule comme un pantin robotique tout en envoyant sa bière dans tous les sens, ça pouvait pas rater, RickyBilly lèche le carrelage, tandis que Cath & co se marrent à 5 mètres.
Où va le monde?
'Feel like the devil', diabolique.
Petite intro Virgin Prunes, chant Pierre Tombal: 'We've taken over skynet'.
Titre incisif, concis et mordant!
Le chaos règne: problèmes techniques, une demi-douzaine d'ostéopathes sur le podium, rafistolages, palabres avant de relancer le moteur.
'Chainsaw skies' massacre à la tronçonneuse, c'est salissant et ça colle.
'TNT' du lo-fi explosif.
Le spectacle est dans le public: l'agité de tout à l'heure se fait sodomiser par Jean-Hubert ayant abusé d'amphétamines prescrites à Ricco, le Grec en perd son couvre-chef, il a fallu attacher RickyBilly qui sortait ses crocs.
Heureusement, le Grand Ben avait pensé au ravitaillement!
'The sun is mine' on patauge dans l'huile solaire, tandis que Texaco ayant pris goût à la pénétration anale se cherche un nouveau partenaire, RickyBilly aboyant rageusement dans tes oreilles, tu n'as strictement rien compris à son histoire d'âne de Brigitte Bardot violé par le bouledogue de Bart De WV.
Pincez-moi, j'hallucine: un black souffre des mêmes maux que la casquette et mime un coït en noir et blanc, bonjour docteur!
LSDF continue son trip: ' We should make...'- 'Joey Shoar' et 'Future is better' pour finir sur une note optimiste.

Bilan provisoire: trois ou quatre crises de delirium tremens, une patte écrasée, une casquette déchiquetée et trois Jupiler de retard sur les mousquetaires et Miss Clarick de Winter!
Musicalement: bof, pas mauvais, mais brouillon et anodin!

Un dernier pour la route?
Multiplie par dix, la route est longue!