vendredi 31 décembre 2010

The Jazzinvaders au Bar du Matin, Forest, le 30 décembre 2010

Le dernier concert 2010 au Bar du Matin: uit Dordrecht/Rotterdam, The Jazzinvaders!
Avec Fabienne, l'artiste et Willy, l'aveugle clairvoyant et dragueur, on se coince près de la scène en attendant l'heure du kick-off!
A 21h15, la légion hollandaise prend le bar d'assaut.
Le centurion: Phil Martin ( drums et programming) et sa centurie réduite à quatre éléments virils (le wizard Berthil Bustra aux keyboards - Guido Nijs: sax tenor, direction musicale et deux remplaçants de luxe : Milan Bonger au sax alto et Ray Bruinsma à la trompette, les membres originaux ( Rolf Devos et Jan Van Duikeren) cuvant leur cuite au jenever chez Beatrix ) et à une tigresse moins mâle ( Linda Bloemhard) , qui pendant les deux premiers titres peaufine son make-up, en piste!
Ces Jazzinvaders ont déjà sorti 3 plaques, la dernière '3' étant toute fraîche.

'Wo Ya'( sur le CD 'Up& Out') : Phil lance les beats, Berthil accentue le tempo aux claviers, les cuivres s'invitent au bal, c'est bien parti pour un jazz/rock aux teintes afro beat, funky en diable!
'Art Mbeki' ( sur 'Blow') , du funk/nu-jazz/ fusion combinant les sonorités sexy du Average White Band au soul jazz des Crusaders ou aux envolées groovy de Donald Byrd.
Leur truc est infernal, dur de rester assis et de ne pas te laisser aller à danser comme une gogo girl excitée.
Un travail superbe de BB , ce mec a dû prendre des cours chez Herbie Hancock ou chez George Duke, il swingue à mort.
Les cuivres tricotent à l'aise sur une assise rythmique canon.
Phénoménal!
Linda vient de ranger son lipstick, s'empare d'un micro et annonce: 'Bonswar, nous sommes les Jazzinvaders' , elle introduit les brave jongens et attaque 'Reverse', un acid jazz sentant bon Corduroy ou les Brand New Heavies et autre James Taylor Quartet.
Ray nous régalant d'une intervention de trompette gluante.
This is an oldie: 'Max Roach' , me rappelle avoir vu cet as de la batterie à Marciac Jazz il y a des lustres!
Ces Kaaskoppen sont plus black que les natifs de Harlem, leur truc est hot, hot, hot..., et quand les saxes entament un duel sans merci tu te dis que t'as bien fait de quitter ton intérieur cosy pour venir suer au bar!
Pas des caves, ces Bataves!
Une question à ne pas se poser selon Linda: 'Why I?' un downtempo aux vocaux cajoleurs.
'Up and Out' sans la vocaliste.
Latin beats démoniaques, une salsa pimentée, des cuivres en folie et une rythmique sauvage.
Great vibes in da house.
'Make it work' voit le retour de la sulfureuse madame et une nouvelle fois le Berthil nous assène un solo monstrueux.
Une crapule, ce gars!
'More of that stuff', on est tous d'accord, surtout que cette matière hip hop nous fait renaître Guru de Jazzmatazz, parti bien trop tôt jammer avec Bob Marley.
'Leave it at that' une symphonie aérophonique en funk majeur.
' What the Bleep' catchy housebeat.
Le dancefloor est depuis longtemps envahi par quelques attrayantes nénettes, souples et agiles et leur nombre décuple à l'annonce du dernier morceau, 'Perugia' : funky horns and latin riffs, vitalité, exubérance et un impressionnant solo carioca du leader, de Heer Phil Martin.

Fiesta nocturne au Bar du Matin qui veut poursuivre ses leçons de zumba.
Un bis instrumental: 'Dutch Flies'.
On veut bien jouer la danse des mouches signalent Milan et Ray, mais on n'a pas les partitions.
Les claviers et la batterie partent en éclaireur, le brave Guido fouille sa mallette en quête des feuillets adéquats.
Eureka, gueule Archimède dans la langue de Cruyff, saxes et trompette piquent un sprint pour rejoindre les échappés, les mouches heureuses volent gracieusement à hauteur du plafond , avant de voir un voisin irascible rappliquer avec un flacon de Vapona pour mettre fin à la fête!
Les envahisseurs regagnent leur plat pays!