dimanche 12 juin 2016

Marta Rosa au Bonnefooi, Bruxelles, le 11 mai 2016

Marta Rosa au Bonnefooi, Bruxelles, le 11 mai 2016

Dans la série Brussels Buzzing, le dynamique bar de la rue des Pierres programme Marta Rosa en ce début de soirée à la météo chagrine.
Marta Rosa n'est ni fadiste , ni étudiante à l'université de Modène, il s' agit du nom de scène choisi par Marta del Grandi d'origine milanaise et gantoise depuis 2012, année où elle entame un Master in Jazz Vocals at the Conservatory of Ghent.
Dans la ville qui abrite l'Agneau Mystique ( victime de treize vols en six siècles) elle fait la connaissance de musiciens du cru et monte un band: Marta Rosa!
Ses compagnons ont comme elle un background jazzy et se nomment  Simon Raman (drums), actif au sein de Steiger - Nils Vermeulen ( bass) qu'on retrouve chez Jukwaa, Ruis, Laughing Bastards et quelques autres formations d'obédience jazzy- la guitare est maniée par Artan Buleshkaj ( Mamzelle et  le duo Van de Wiele en  Buleshkaj), la séduisante Milanaise se chargeant du chant et  caressant un synthé, quand elle ne gratte pas le ukulele.
2016, une participation au Humo's Rock Rally et la sortie de l' album 'Invertebrates' .
Un potentiel évident chronique un quotidien du Nord!
Genre?
Jazzy dreampop/ trip hop/ neo-psychedelia en noem maar op, le groupe a le bon goût de ne pas se cantonner dans un seul tiroir.
Après un soundcheck longuet, Marta Rosa ouvre les hostilités par le soyeux  'White snow'.
La voix est satinée et séduit pleinement  quand elle s'élève en vocalises éthérées, l'accompagnement musical soigné peut faire penser à The Cinematic Orchestra ou à Everything but the Girl pre-'Missing'.
' I don't wanna marry' a été inspiré par l'aventure d'une Lombarde qui a eu la mauvaise idée de faire du stop habillée d'une robe de mariée, malheureusement la jeune dame a été assassinée sur la route.
Même univers duveté pour entamer cette plage qui éclate lors d'un bridge mordant pendant lequel la guitare vient te lacérer les méninges tandis que la voix est transformée numériquement.
La basse prend des coloris 'Fever' pour amorcer' Here lies love' aux atours fairy tale, comme si Julie Andrews s'était mise au trip hop.
A première, Brussels, 'Totally fine' is a new song, avant de revenir à l'album avec 'Life when the seasons fade' aux  accents psychédéliques  et à la voix baignant dans une épaisse couche de reverb.
Beau comme les meilleurs Hooverphonic.
Simon introduit 'Some days' au drumpad, ce downtempo, exemple caractéristique d'un slow qui va gonfler jusqu'à éclater sur un solo de guitare lyrique, constitue un des points forts du set.
Changement de style, un ukulele apparaît, 'From the pines', inspiré par Twin Peaks, vogue dans des eaux anti-folk, les vocalises de Marta évoquant Alela Diane.
Le quartet enchaîne sur le single ' Shoes, rocks and boxes', un morceau rythmé et catchy, suivi par une histoire d'amour à sens unique, 'Walking hats', qui ,s'il démarre en ballade, connaîtra un dénouement rocailleux.
L'horloge indique à peine 20:30' mais on termine le concert par une berceuse digne d'une comédie musicale de Broadway , ' Lulabby for a boy'.
Un concert agréable avant de se diriger vers le Beursschouwburg.


Marta Rosa se produira le 15 juillet lors des Gentse Feesten ( Spiegeltent)!