samedi 30 janvier 2016

SomeSwing Else à l'Hôtel Bar Le Saint-Yves Tréguier ( 22) le 29 janvier 2016

SomeSwing Else à l'Hôtel Bar Le Saint-Yves Tréguier ( 22) le 29 janvier 2016

Le Saint-Yves, un hôtel de caractère situé en plein centre historique de Tréguier, au pied de la cathédrale Saint-Tugdual.
Un jeune couple a repris l'établissement en 2014 et l'a fameusement redynamisé en y organisant des apéro-concerts dans une salle de réunion coquettement aménagée.
Foule ce soir pour assister ( sans bourse délier) au concert de SomeSwing Else!

 SomeSwing Else
Un  quartet juvénile pratiquant un jazz manouche leste et vif.
A la formule classique, deux guitares, une contrebasse, vient s'ajouter la voix canaille de Marion Thomas qui, lorsqu'elle ne prête pas son organe délicieux au groupe de gypsy swing, s'ébat avec son propre Marion Thomas Quartet, quand elle ne joue pas la comédie chantée dans le spectacle de cabaret 'Femmes de Jazz'.
Ses complices ont pour nom:  Julien 'Dédé' Pinel, dit cibiche électro, à la contrebasse (La rallonge -   La Yuma   et  Dominique Carré swing quartet ...) , Louis Boudot, sauvé des eaux, le plus souvent en équilibriste solo ( Gypsylogy trio, Oudside, O'draka , HopHopHop Crew.... ) et son vis-à-vis Joris Viquesnel à la pompe mais il  ne dédaigne pas les envolées aventureuses en solitaire ( Norig, Sébastien Giniaux Trio, Dominique Carré swing quartet, La Rallonge....).
Entrée en manière fringante avec ' What is this thing called love' de Cole Porter, pourvu de grilles tziganes.
Le trio de musiciens fait d'emblée forte impression tandis que  l'étincelante Marion fascine l'assistance, tant par son timbre souple que par sa gestuelle harmonieuse.
Les canards enchaînent sur le standard  'I Can't Give You Anything But Love', si leur version est moins glamour que celle du duo Tony Bennett/Lady Gaga, elle nous permet d'admirer la virtuosité des artilleurs alternant les rafales,  à l'arrière, la contrebasse assure nonchalamment avant de se permettre un petit aparté soigné, pas en reste, la petite Marion a l'idée d'épater l'assemblée en proposant  un scat acrobatique.
Après cette débauche d'énergie la ballade 'September song' est la bienvenue et calme les ardeurs juvéniles.
'Don't you go away mad', d'Illinois Jacquet, est dédié à tous les mecs jaloux...allez, viens embrasse-moi, c'est pas parce que j'ai accepté ce rendez-vous avec un inconnu que tu dois tirer la gueule!
Tréguier, êtes-vous prêts à danser le Lindy Hop?
Voici 'Jersey Bounce' datant d'avant la dernière guerre.
Vachement sautillant ce jazz et Marion, le fripon, un croisement Zizi Jeanmaire/Liza Minnelli est des plus attractives.
Un premier titre dans la langue de Voltaire, le superbe  et poétique  'La noyée' de Serge Gainsbourg, va en émouvoir plus d'un.
La suivante est de Thelonious Monk. 
Non,  'I mean you' n'a pas été écrit pour son chat...
Personne n'a ri, tant pis!
Attachez vos ceintures, la locomotive va tourner à plein régime avec 'Nagasaki' de Django et on achève la première mi-temps, dès que les copains auront fini de déconner, avec ' La valse à Hum' d''André Minvielle.

Pause de dix minutes.

Reprise avec le standard: "Puttin' On the Ritz", le temps de se débarrasser de son tuxedo et de son haut- de-forme et on attaque '3 o'clock in the morning' de Dexter Gordon.
Spirou est d'humeur espiègle, d'après-elle 'I concentrate on you' de Cole Porter n'est pas vraiment une pub pour le concentré de tomates.
Pas de violons,  pas de trémolos mais une version des plus séduisantes suivie par le fantastique 'When day is done' , son intro casse-gueule et son accélération soudaine.
Sourires en coin, le joli minois nous annonce un morceau idéal pour câliner son voisin ou sa voisine, ce qui a le don de voir Deroual soudain se lever pour se diriger vers les lieux d'aisances car Loïc, assis à ses côtés, venait de lui faire les yeux doux, façon Zaza Napoli fixant amoureusement  Renato Baldi.
'Envie de toi', signé Henri Salvador, restera à jamais un  hymne à la tendresse.
Toujours l'amour, 'I've got my love to keep me warm' une rengaine imparable au répertoire de Billie Holiday précède 'Sweet Lorraine' de Nat King Cole. Trilles intrépides, galops époustouflants, étincelles à gogo, ça mitraille de partout, les applaudissements nourris accueillant la fin de cette chevauchée fantastique ne mentent pas.
Le programme prévoit un second  André Minvielle,  le frivole 'K You K Yaw' tout en onomatopées.
Gros désaccord sur scène...non, non et non, pas les sardines de Patrick  Sébastien, ça suffit vos gamineries, vos blagues sont cons, concentration svp, et revenons à la playlist qui prévoyait 'Just one of those things'.
Julien et Louis vous pouvez aller prendre l'air, comme Joe Pass et Ella Fitzgerald on jouera ' Detour ahead' en duo, vous reviendrez pour finir le concert avec nous en interprétant 'The way you look tonight'.
Traduction littérale, dixit Marion, de la manière dont tu ressembles à quelque chose aujourd'hui!
Rideau et ovation 1000 fois méritée! 

Oui, Monique?

Superbe soirée, il faut continuer et bientôt il n'y aura plus assez de place ! Attention, les fidèles devront venir tôt ... Bravo Lydie et Cyril et merci pour la qualité de votre accueil!

Monique, ton avis reflète  l'opinion générale!