vendredi 30 octobre 2015

Bully au Witloof Bar du Botanique - Bruxelles, le 29 octobre 2015

Bully au Witloof Bar du Botanique - Bruxelles, le 29 octobre 2015

Non, pas le  Belly de Tanya Donelly ( OK, petite similitude musicale), ni Bullit avec Steve McQueen, Bully  comme a quarrelsome, overbearing person who badgers and intimidates smaller or weaker people.
Nous on aimait le son du terme: bouli, comme Lanners, comme boule dogue, comme wooly bully, comme la balle d'un fusil ou le taureau lâché dans l'arène, donc avec Mich le Rhénan on se donne RV au Witloof.
Pas foule, 20 préventes, 35 pelés dans la cave, ce qui n'a pas empêché le groupe de Nashville de se donner à fond et de régaler les curieux d'un set rock'n'roll, hautement énergique!
Ouais, t'as lu Nashville et tu penses à Bob Dylan, Tammy Wynette, aux cowboys, aux honky tonk ballads, au dobro and fiddle, au twang et à d'autres stéréotypes country...t'as tout faux, Bully fait dans le grunge/punk/garage féroce et dévastateur.
En 40' le gang s'est fait 35 nouveaux fans qui iront raconter partout qu'il faut retourner les voir quand ils se produiront à l'AB le 22 novembre avant Fidlar!

Bully est né en 2013, fondé par la séduisante  Alicia Bognanno qui recrute Stewart Copeland ( non, pas un policier) aux drums, Clayton Parker à la basse et le fougueux Reece Lazarus comme second lead guitarist.
La même année la poule pond un EP et, en 2015, l'album 'Feels Like' se trouve dans les bacs.
Alicia, Stewart et Clayton se pointent à 20:15', il manque Reece, le bougre était resté backstage pour se décapsuler une Maes, il rapplique.
La blonde nana: do you know we are here to play some music?
Il ricane.
Stewart lance la machine,' I remember' !
Nous aussi on se souvient de Nirvana, Hole, Juliana Hatfield, Luscious Jackson, The Amps, The Breeders, les vocaux sont hargneux, les guitares  opiniâtres et la rythmique s'avère sans failles.
Sans pause, le batteur a amorcé 'Too tough', tough ne se traduit pas par doux. Même si la plage se montre moins rentre-dedans que la précédente, ça bastonne rudement.
Aucun arrêt n'est prévu au programme, le bus dévale la pente à fond la caisse, voici 'Brainfreeze' un noise twist ( pas à St Tropez), grungy à souhait.
Tes talons battent la mesure, le Rhénan n'a d'yeux que pour la merveilleuse Alicia.
Thanks, Brussel, it's our first time, here!
Des gaufres, Alicia?
Quatre!
Les aventures d' Alice  in Wonderland se poursuivent par une cover, 'Black and White' des dB's, avant de revenir à l'album avec le percutant 'Trying', toujours sans pause syndicale.
La donzelle mène les garçons à la baguette, nous confie ses impressions tout en accordant son jouet ( what an interesting venue, c'est jeudi, aujourd'hui, non, le week-end est à nos portes),  let's go on: 'Trash', une plage plus  tempérée ( à peine).
Dans son coin,  Reece, hyperkinétique, en fait des tonnes, tour à tour il nous la joue Chuck Berry, acrobate fou, canard électrique ou Don Quichotte pourfendant les moulins.
On s'emmerde pas ce soir!
Méchante accélération avec 'Six', suivi par 'Sharktooth', le bonus track dédié à Spielberg.
Final en queue de requin, puis un garage grinçant, 'Bully'!
A Nashville les laitiers sont gens nerveux, 'Milkman' donne le tournis et finit de manière explosive.
Plus qu'une, au galop,  la cover des Butthole Surfers, 'Who was in my room last night'.
Alicia sort le grand jeu, se couche sur l'ampli, avant de rebondir face à nous, Reece, jaloux, tient à l'imiter, ça crépite de partout, on aurait aimé un dessert, c'était pas prévu au menu.

Au merch.:  Alicia, could you write down the setlist, please?
Elle acquiesce en souriant avant de retourner sur scène avec les boys pour une photo de famille sur le Rhin!