jeudi 28 mai 2015

The Chameleons + Der Klinke - Het Depot- Leuven- le 27 mai 2015

A la différence du calamar et du poulpe, le caméléon ne modifie pas sa couleur uniquement grâce aux pigments contenus dans sa peau.
Ah oui... en 1987 The Chameleons rangent leur saint-frusquin, they disbanded indiquent les encyclopédistes.
Ils n'ont jamais changé de couleur mais, en 2009, après une brève reformation en 2000, Mark Burgess et John Lever ( drums) refont apparition sous l'appellation ChameleonsVox , c'est ce groupe qui se produira au Depot vers 21:30' ( détail, ce n'est pas John qui tiendra les baguettes à Louvain, more, later).

Support: Der Klinke.
T'es qu'une clinche, Arnold, un abruti, t'as vu où t'as été placer la poignée, faut grimper sur un tabouret pour ouvrir la fenêtre et je te dis pas pour ma conjugale, une échelle il lui faut...
Der Klinke aus Ostende (einer der bedeutendsten Küstenhäfen Belgiens) s'avère être un combo d'Electro Wave/ EBM/ gothic dark wave ayant opté pour leur identité en pensant au  80's Belgian new wave club known as  De Klinke, sis dans la station connue sous l'étiquette "la reine des plages".
Une discographie fournie ( EP's et full CD's), dernière production connue 'The Gathering of Hopes' chez les Allemands de Echozone.
Sont six sur scène, le chef, Chesko Geert Vandekerkhof, non il n'est pas fossoyeur, son look ,malgré les frusques noires, s'apparente à celui des dockers, la photographe Heidi Van Tiggelen et la rouquine  Miss Lollirot Deaddoll ( Sarah Parmentier)  aux keys, Marco Varotta à la gratte, Sam Claeys à la basse et seconde voix ( terrible), oui ce gars était chez Red Zebra et s'amuse chez MASK ou  Elements vu au Depot il y a peu et Hazy Chris De Neve aux drumpads ( Red Zebra, keys chez Elements, et un passé métal).
Trente minutes de set, avec les connaisseurs Fred Cerise et Yves Hoegaerden, on palabre.... pas criant d'originalité ( Poésie Noire, Love Is Colder Than Death,  Fad Gadget, The Neon Judgement et même Praga Khan...), de bons faiseurs sans plus!
Elements de Sam Claeys et Chris De Neve étaient nettement plus persuasifs.
'We are here' ouvre, le morceau erinnert an Joy Division note Harald, tandis que sur le mur du fond des visuels attirent notre attention.
Quoi, Benoît?
La gestuelle de Chesko s'apparente à celle d'un chanteur de hard, tu crois?
'Our dance in darkness', le son froid de la batterie électronique, les nappés de claviers et la voix caverneuse de l'homme de la nécropole nous plonge en plein dans les 80's romantiques.
Pour Dante...dans chaque flamme est enveloppée une âme, et chacun de ces malheureux se fait un vêtement du feu qui le consume...' In Flames'. Accessoires: la croix, un corbeau, un recueil d'Edgar Allan Poe.
On quitte le domaine des morts pour l'astral, ' The second sun', les vocaux ténébreux de Sam Claeys produisent leur petit effet.
'Clear mind' aux accents prussiens est le premier titre qu'on a gravé, il est suivi par 'She's lost control' de Joy Division.
Time to dance, préconise-t-il.
Ok, j'invite Barbie.
Klaus?
Enfoiré, 'The Doll', sur fond de B movie.
Le générique de fin accompagne 'Where it ends'.

The Chameleons.
Pendant cette tournée le post  punk  band de Middleton  a décidé de jouer ' What Does Anything Mean? Basically’ ( 1985)  dans son entièreté, c'est d'ailleurs la pochette de l'album qui sert de toile de fond.
Le Depot, étrangement vide pendant la prestation du premier groupe, s'est bien garni.
En piste, Mark Burgess - vocals, bass/ Neil Dwerryhouse - guitar/ Chris Oliver - guitar et Yves Altana - drums.
Yves Altana, ça ne sonne pas très British.
Le gars est originaire d'Ajaccio, pépé!
Dès les premières notes de 'Swamp Thing' ( sur 'Strange Times') la cohorte de fans ( allant des cinquantenaires aux jeunes pousses)  resserre les rangs pour participer à l'office à proximité des ministres du culte.
Quelle différence avec nos côtiers, authenticité et conviction, c'est parti pour un show intense.
Yves manie fort bien la langue des habitués d' Old Trafford, c'est lui qui d'un one, two, three, four éloquent lance 'A Person Isn't Safe Anywhere These Days'.
Les baïonnettes ont été affutées, ça va saigner.
C'est marrant les inflexions Peter Gabriel dans le timbre de Mark Burgess, on ne lui dira pas!
Avec 'Here Today' le groupe attaque un classique, une voisine tremble.
Son copain interpelle le Corse, ça va Yves?
Ton copain Yves sourit, Hoegaerden en main.
Voici 'Perfume garden' embaumé d'effluves mélancoliques et de lignes de guitares métalliques.
Toujours sur  'What Does Anything Mean? Basically', les reptiles nous proposent le lyrique et écorché  'One Flesh'.
Après le véhément ' As High As You Can Go' Mr Burgess y va d'un constat noir ...we have no future,we have no past ('Caution')..à première vue faut pas le confondre avec le Christ, il n'a rien d'un rédempteur, par contre il connaît Eurythmics, mais les Sweet Dreams deviennent Bad Dreams.
La communion est à présent totale,  tu dis Marcel?
Françoise vivait avec nous en symbiose.
Merci, Marcel, c'est qui Françoise?
' Monkeyland' est accueilli avec toute la ferveur requise.
Les plages se succèdent sans qu'un mot ne soit échangé avec l'audience, what's the use of it, anyway, c'est l'épique  ' Soul in Isolation' qui s'imprègne dans nos esprits, avec un second emprunt, une ligne d''Eleanor Rigby' pour les fans des Beatles.
 Après l'hymne flamboyant 'Singing Rule Britannia' (While the Walls Close In) on arrive au terme du set avec l'obsédant  'Second skin', an audience favourite qu'il décore d'un nouvel extrait des gars de Liverpool en y insérant last night I said these words to my girl ( 'Please please me').
Il est 22h40', ils vont revenir malgré que les playlists aient été refilées aux fans.
Karen pleure, ik wil zijn t-shirt, son mec lui a refilé sa Stella, elle retrouve le sourire avec le retour des sauriens et trois bis: 'Up the Down Escalator' - 'Return Of The Roughnecks' et 'View from a hill'.
Présentation des musiciens, un sourire narquois, bye bye...

Second retour, Leuven, I'm so sad, demain on rentre chez nous, King Burgess finira la dernière de la soirée, 'Don't fall', dans la fosse.