dimanche 24 août 2014

Great White Death + Black Horse Society @ Rock Classic- Bruxelles, le 23 août 2014

Les Belges ont froid et  manquent de soleil depuis début août, faut pas être climatologue pour affirmer ces faits, en ce samedi estival bon nombre d'événements musicaux de plein air fleurissent du nord au sud de notre beau pays, c'est le Blues Rock Ternat qui te tentait. Las, vers 14 heures, l'orage gronde, Moïse te souffle "Dieu a ouvert les cataractes du ciel", tu pestes et décides de faire une sieste.
Le sauveur ne vient pas de là-haut, il a pour nom Fred Cerise qui programme deux noms au Rock Classic ( indoor): Great White Death + Black Horse Society!
Direction le bar, une connaissance y sirote une Blanche, Yves Hoegaerden a lui aussi changé de projet, pas de brocante/rockante à Temploux mais la Soirée Cerise.
Vous avez bu?
Question suivante svp, on te dira qu'on s'est tapé une incursion au DNA, il y avait l'emmerdeur n°1, Titi et un ou deux autres individus allergiques au Spa, pas un mot de plus sans la présence d'un avocat!

Great White Death.
Le grand requin blanc bouffeur d'hommes?
Non, un jeune band bruxellois, né en 2013, déjà programmé au Rock Classic en mai.
Deux filles ( Sara et Dalila De Waele, drums et basse + vocaux), trois garçons (Noé Moens ( claviers), Jimmy Moens ( guitare, choeurs) et Jean-Stéphane Therasse ( lead guitar, vocaux).
Genre?
Pas encore défini: indie, c'est sûr, voyageant de la new wave/funk blanc, à la dream psychedelic pop, en passant par l'alternative dance, la synth pop ou le postpunk.
Un potentiel évident même s'il reste du boulot, les harmonies vocales ne sont pas toujours au top, le jeu de batterie est minimaliste, la guitare rythmique est des plus discrètes et l'apport du glockenspiel pour certaines plages est superflu.
Sinon pas mal de compositions intéressantes, les dancetracks notamment sont probants.
Une longue intro portée par une basse groovy annonce 'Blood on the needle', un new wave/dance punk track bien ficelé.
Dalila, un grand sourire à ses nombreux copain(ines),  euh, on s'est trompé de chanson, GWD attaque ' Spacing out'.
Changement radical de piste, la plage baigne dans un univers psychedelic/dream pop présentant quelques relents Robbing Millions.
Même scénario pour ' A house is no home' qui fait la part belle aux harmonies vocales ( à travailler), Dalila combinant chant, jeu de basse et bricolage au glockenspiel.
Pour les amateurs de twerk qu'il dit en présentant 'Mistake', un titre atmosphérique.
Du soft pop sable chaud, coquillages, sea sex and sun avec 'Shells' auquel succède le nerveux et dansant 'Catharsis', a new song.
Une fin abrupte, la composition aurait pu s'allonger et sonner définitivement comme du New Order.
Another new one aux senteurs electro et pour terminer Jean-Stéphane passe à la basse et Dalila au synthé avant d'envoyer le remuant  'Cycles' .
Un band à suivre.
Petit bémol, Dalila s'expatrie au Canada pour plusieurs mois.


Black Horse Society
Uit Rotterdam, formation en 2013.
Des puceaux?
Zavaient pas l'air,  Reinier Gerritsen - Vocals, Guitars,  Raymond Rotteveel - Bass, Steven Fitsch - Guitars et  Ronald Renirie - Drums ne souffraient pas d'acné juvénile.
On leur soupçonne un passé, de politie korps Rotterdam-Rijnmond confirme, il y avait un Reinier ainsi qu'un Steven et un Ronald  au sein de Cellophane.
Et Raymond?
Il a été aperçu jouant avec un Cure Tribute band, comme certains de ses associés, il a aussi tenu la basse chez Spirals. 
On continue les recherches, fiston? 
Laisse tomber, flic, c'est bon!
Esthétique?
Indie/guitar band nourri à la Britpop, un parfum Coldplay/Muse prononcé. 
Diagnostic, docteur?
Méchamment performant, de fameux musiciens, une bonne voix, des compos séduisantes, but... a-t-on besoin d'un millième Travis, The Verve, Keane, The Boxer Rebellion,The Cribs, The Rakes etc... 
Chez nous aussi les exemples fourmillent: Meridians, Ladylo, Colt ...
BHS se prépare à enregistrer un CD, le gig de ce soir est une forme de répétition générale.
Point positif, les collégiens venus encourager leurs potes de  GWD sont restés et se sont amusés.
L'intro terminée, le band amorce 'Silent type', c'est la guitare de Steven qui donne le ton, tu penses aussi bien à Muse qu'aux Tragically Hip.
Du power altenative pop bien foutu.
'Vadsige' confirme le propos.
Next one is called 'Glorious' et sera, vu le titre, héroïque!
A ballad, 'Hotel', une wah wah, une basse bien ronde, une voix caressante, c'est propre, calibré Pure FM.
Un nouveau downtempo ( 'Push away'?)  sera suivi par l'agité 'Dead/Alive'.
Tu dis, Yves, des guitares Interpol, si tu veux, mais un refrain Travis.
Tout aussi soigné, 'Uplift', puis une romance larmoyante sans nom ( 'akoestisch' dit le papelard).
'Columbo' enquête dans le milieu funk avant de se taper madchester.
We have two more songs for you, prédit le prince Reinier: 'Art collector' et  un 'Rolling People' incisif qu'on peut rapprocher des Libertines.
Du boulot consciencieux ayant ravi la jeunesse bruxelloise.

On s'en jette une au DNA?
T'aurais pas dû accepter!