vendredi 10 janvier 2014

Tom Vanstiphout au Candelaershuys, Uccle, le 9 janvier 2014.

Tom, le Sportpaleis how often?
99 fois, je crois.
Et qu'est ce que ça te fait de jouer au Candelaershuys devant un public de 60 bougres?
35 personnes ou 60000 comme avec Clouseau avant les Stones, ça m'est égal, ici au moins je suis certain que les gens viennent pour m'écouter!

Tom Vanstiphout a parfaitement raison, les gens sont ici pour écouter le singer-songwriter venu présenter son troisième album solo, 'Little beams of light' , et pas le guitariste vedette jouant pour Milow, Paul Michiels, Jan Leyers, Clouseau,  Kommil Foo, Bart Peeters, Eva De Roovere, Zap Mama etc..
Il y a peu, de passage à la VRT (Radio 1) l'annonceur avertit les auditeurs.. Met de ogen dicht zou je zweren dat je een zanger uit de USA hoort... , ce mec a vu et entendu juste, déjà que le timbre du gars d'Ekeren ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de James Taylor, son univers musical est identique à celui de l'ex-copain de Carly Simon, ou à celui de Dan Fogelberg, Jackson Browne, Loggins et Messina, Seals and Croft, Bread et autres chantres d'un soft rock de haute tenue.

Un trio sur le modeste podium ucclois: Tom et ses six guitares plus les fantastiques Evert Verhees ( basse, keys, acoustique, backings) et Kobe Proesmans ( drums, percus, backings et violon).
T'as croisé ce dernier avec Gabriel Rios, quant à Evert il a accompagné toute la scène musicale noire/jaune/rouge de Paul Louka à Axelle Red en passant par Rapsat, Burt Blanca,  Viktor Lazlo, Maurane, Arno... sans oublier quelques pointures internationales: Bashung, Clerc ou Pagny!

Solo, une acoustique, 'Better be ready' sur le second effort discographique  'Working man'.
..I was only 12 years old found out about love.. elle avait 17 ans, était blonde et sur les bancs d'école dans la classe de mon frangin..
Douze ans, fichtre, pire que le 'Teenager in love' de Dion and the Belmonts .
Quoi, JP?
T'étais amoureux de Juffrouw Van Droogenbroeck, ta maîtresse en troisième primaire et de la femme du boucher aussi!
En trio, sur le nouvel album, 'Krishna song', non sans une pointe d'humour, on a droit à la genèse du titre.
Le matin en pantoufles, je gratte ma Gibson, un riff me vient, je le joue pendant 6 heures d'affilée pour entrer en transe d'où cette référence à 'Hare Rama Hare Krishna'.
Du folkrock radieux, exotique et parfumé au patchouli.
Puis un petit James Taylor uit het platteland, ' Better when I'm with you' ,décoré d'un subtil bridge jazzy.
Evert y va d'un solo de basse pas nigaud et tout à coup ton cerveau avance un autre grand, Boz Scaggs!
Merci, Uccle, s v p, continuez à applaudir pendant que je change d'instrument, le silence me fait peur.
Clap, clap, clap..
A la resonator, 'Head over feet', une confession amoureuse datant du premier CD.
J'ai deux gosses maintenant, des lève-tôt, plus question de faire comme dans la suivante 'I slept too long' au jeu bluesy avec une slide huileuse.
Superbe plage, suivie par la tout aussi rythmée 'The City', un tube en puissance.
C'est tellement bien foutu que t'es pas vraiment étonné de lire sur son facebook:  "Great news on a Friday morning. I am nominated for a Music Industry Award (MIA) here in Belgium in the category Best Musician."
Repos pour les braves, Tom solo, un vieux titre, la romance mélancolique  'Greyhound', en route.. greyhound take me to another town....
Evert à l'acoustique, Kobe au violon, toujours dans la veine nostalgique, le mélodieux 'Where I belong' aux harmonies vocales subtiles.
Uccle,  een michaelljacksonneke, vous avez une idée de quoi il s'agit?
Euh, un petit noir devenu blanc?
C'est un terme musical..
On est obligé d'avaler cette couleuvre?
En gros, on a besoin de vous, on n'a pas les moyens de se payer une chorale gospel, vous la remplacez.
Tu payes combien?
Un aller simple au paradis pour tous ceux qui chantent...'One thing we're all looking for'.
Le morceau biblique  de la soirée.
Un convoi d'anges s'est pointé pour nous conduire aux portes du Jardin d'Eden.
JP, t'as pas un petit de monnaie pour le guide?
Beau et optimiste, a feelgood song appréciée par l'assemblée.
La coutume maison exige de l'artiste invité un titre dédié à Elvis, le volatile ménager, ce sera le petit rock de Ry Cooder 'Crazy 'bout an automobile' suivi d'un autre reprise fabuleuse, 'The Maker' de Daniel Lanois.
Rien que ce titre valait le déplacement!
La playlist mentionnait  'Bring back the band', l'heure du curfew approche, Tom décide d'achever le set avec le titletrack du nouveau né, le nerveux 'Little beams of light'.
C'est quoi ces little beams of light?
De petits moments de bonheur intense, comme quand j'étais gosse, on partait en vacances en famille, voyage de nuit vers la montagne, papa au volant, ma mère dort, mon frère dort , je veille.
Les premières lueurs du jour, on arrive, il me jette un coup d'oeil dans le rétro, on sourit, il glisse la seule cassette qu'il possède dans le lecteur: 'Ruby, don't take your love to town', Kenny Rogers.
T'as du bol, Tom, le mien c'était 'Er speelt een orgel', Rina Pia!

Bis
Evert, de dos, aux keys et Tom: 'Coming home', a loveballad et enfin, à trois, l'hymne non-officiel des Diables Rouges, un calypso, 'Travelling on the sea of love'.
 Sur le rafiot, Lukaku, Dembele, Vermaelen Vertonghen ...
Et Rik Coppens?
Dans la cale!
Brazil, here we come!