samedi 4 janvier 2014

Delbi au Bar du Matin, Forest, le 2 janvier 2014.

Le 2 janvier, le lendemain de la veille: flatulences, mal aux cheveux, Alka Seltzer et bulles Badoit, le jour des promesses qui ne seront jamais tenues...l'an prochain je réveillonne bio...les activités se font au ralenti, pour ne pas exprimer qu'elles sont au point mort.
Ce qui explique une affluence mineure au Bar du Matin qui programme le duo de Lille, Delbi!
Coucou, Fabienne, les fadaises/voeux de circonstances, tu te commandes une mousse ( non, connard, pas de foie de canard au Cointreau) et, en attendant le début du set, tu examines la faune du jour ayant décidé de poursuivre la Saint-Sylvestre jusqu'à la Saint Glinglin.
 Renoar, sobre et frais comme un gardon, un chevelu exubérant et exhibitionniste se prenant pour Travolta mais gambillant comme une andouille pataude et deux ou trois nanas  du genre super excitées!
21:15 - Delbi!
Rom Delbi ( Romain Delebarre), chant, guitare, claviers, programming et  Max Doussot, drums et drumpad!
Cochise Travolta: 'Bonne Année'!
Trois notes bluesy... tu fais quoi, fieu, tu prends des notes?
Ouais, j'ai écrit que tu gueulais comme un putois en rut...du coup, l'abruti te pince une oreille.. deux pas sur le côté pour éviter un coup de coude, il n'a qu'à s'en prendre à Fabienne qui le gêne dans sa gymnastique tandis qu'elle mitraille les Froggies.
Du blues/pop, on disait, artisanal, brut, vicié, et mis en loops. N'attends pas de titres, Delbi travaille sans filet et sans setlist, on suggère toutefois 'Colors',  avec la ligne...thousand colors...qui ouvre le EP, comme excellente entrée en matière.
On peut te dire que Rom Delbi a déjà sorti quelques rondelles: en 2008 un EP éponyme, puis un full cd, ' Little Life Music' en 2010 et enfin, en 2013, un EP ' Colors' enregistré au Jet Studio sous la direction de Geoffrey Burton.
'Seven Rays', un petit synthé new wave, un timbre à la Jeff Buckley, le titre interpelle!
Cochise, Capucine et sa copine  Rainbow se trémoussent plus ou moins élégamment, le moins étant destiné à l'élément mâle, le duo attaque la suivante, l'obsédant et agité ' Tender lies', suivi d'un titre plus poppy, a gentle piano ballad.
Retour au blues aride en mode voodoo crooning: a desert song, il annonce avant la cover intrépide et habitée  de PJ Harvey 'Sixteen fifteen fourteen'
 Les critiques d'Outre-Quiévrain avancent pas mal de rapprochements flatteurs pour définir le ramage de Romain Delebarre, le déjà cité Jeff Buckley, mais aussi Beck ( pas con), Joseph Arthur, Mathieu Chedid ( la voix lors des plages plus calmes, sans doute), le Zep ( euh), Stevie Wonder ( celui qui le prétend est gravement atteint)...une chose est sûre, le gars fait preuve d'éclectisme et sa marchandise secoue autant qu'elle séduit.
'Faith' en est un nouvel exemple.
 Virage funk ensoleillé...gimme sun, gimme sunshine... aux suaves saveurs  'Barabajagal' (Donovan), avant de mettre le  cap encore plus au Sud avec un petit reggae blanc.
Une chanson d'amour!
Une voix au fond du bastringue, 'j'aime pas les chansons d'amour'!
Ferme-la, Olivia, c'est moi qui dispose du micro.
Le mellow 'Extra sun' dans la veine Jeff Buckley, Jack Johnson ou Ben Harper, aura convaincu les détracteurs les plus farouches de lovesongs  sirupeuses.
Nouvelle reprise annoncée, un grand groupe, un titre méconnu ...à vous d'identifier!
Nuls, on a été plus que nuls, personne n'a reconnu  ABBA - 'Lovers Live a Little Longer', pourtant introduit par un petit gimmick au synthé plus 80's que nature.

La dernière, Bruxelles, un electro funk irrésistible,' The Visit'.
La dangereuse gérontophobe n'a pas demandé "tu danses", elle t'a agrippé et  fait tournoyer avant de te larguer comme un article usagé impropre à la consommation.
En guise de rappel, Rom Delbi revient seul, prend place derrière le drumkit et accompagne les samples qui relancent 'The Visit'.
 Un concert dépuratif après les excès de la semaine écoulée!