mercredi 12 juin 2013

Isolde et les Bens- Café de Monk- Bruxelles, le 11 juin 2013

Le dernier Stoemp de la saison, un Stoemp Deluxe au Monk qui a réouvert ( quatre associés n'ayant pas froid aux yeux) ses portes depuis la mi-avril: une couche de peinture, l'arrière-salle transformée en buffet, des sanitaires retapés... le trou a de la gueule, de plus, la programmation  concerts a été confiée à Teuk Henri, gageons que le Monk va rapidement redevenir un des chouchous bruxellois.
Enormément de monde ce soir , la buvette est blindée, incognito, quelques starlettes nationales au comptoir,  vise Daan ou Patrick Ouchène.
 La soupe diffusée par les hauts-parleurs est à peine audible, le bruit de fond, avoisinant les 105 db, ouais cf. le bruit de la tondeuse malade de ton voisin taré, couvre tout.
 Le récital d'Isolde et les Bens est annoncé à 20:30'!
Avec de la chance tu peux espérer voir Isolde Lasoen ( batteur/euse chez Daan, Briskey,  The Whodads, Saint-Marteau, de temps en temps mercenaire: Willy Willy, Novastar, Lady Linn,   Raymond Van Het Groenewoud...), flanquée de ses Bens ( Ben Van Camp (gt), Ben Brunin (contrebasse) et Ben-Luk Vermeir (piano) ), se pointer à 21h.
Mauvaise estimation il sera passé 21:15', lorsque la charmante Isolde et les trois matelots prendront place derrière leurs jouets respectifs!
Pendant une heure le Monk va barboter avec délice dans les swinging sixties, essentiellement bleu/blanc/ rouge, au ciné on projette Bonnie and Clyde, Rosemary's Baby, Baisers Volés, Zazie dans le Métro, Pierrot le Fou, The Pink Panther.. Jean Shrimpton fait la couverture de Vogue, les mini-jupes de Mary Quant envahissent Carnaby Street, la France découvre le nouveau franc, l'explosion nucléaire, la pilule, Johnny Hallyday et les yéyés...

' Laisse tomber les filles'  Serge Gainsbourg/ France Gall, un timbre vintage, une sonorité d'époque...les années insouciantes!
 On enchaîne sur le kitsch et délicieusement rétro ' Sympathique' ( Je ne veux pas travailler), entendu il y a peu aux Bozar dans la version de Pink Martini.
 Un passage au  Groove Café, une bossa nova pour s'ébattre dans une ambiance lounge/ chillout/ easy listening.
Hugues Ayfray n'a pas adapté que Bob Dylan, 'King of the road' de Roger Miller devient ' On est les rois', fingersnaps, auto-stop et nanas faciles.. la vie est belle!
Un smash hit des folles années soixante, ' Music to watch girls go by ', devenu ' Le jeu du téléphone' ( Natacha Snitkine ou Lucky Blondo) chez Charles de Gaulle, notons une version sucrée au Québec, Caroline.
Tu te rappelles la Dauphine ou la Caravelle, Françoise Dorléac, Paul Mauriat ( 'Love is blue'), Roger Pingeon ?
Virage rock garage crépitant, les Kinks ' Nothing in this world', puis un rhythm 'n' blues imparable, Ruth Brown, ' I don't know', méchante guitare, chant sensuel...la classe!
'Puttin’ On The Ritz' reçoit un traitement groovy, when  André Brasseur meets Rocky Burnette, ça castagne vache!
Brigitte Bardot l'ingénue, la sainte nitouche, ' Noir et Blanc', Isolde, secondée par ses marins, poursuit en minaudant... je suis addict...je tombe en extase ... ( the title?) avant de reprendre Jeanette, ' Pourquoi tu vis', l'adaptation française de 'Por qué te vas', tes voisines tanguent!
Le pop-anthem de Fastball ' The Way', une variante bossa-nova et après cette infidélité passagère, un retour aux années 60' , la fille aux yeux d'or, Marie Laforêt et le grisant ' Mon amour, mon ami'.
La visite du musée se termine par une formidable version Booker T de 'The beat goes on' de Sonny and Cher .

Un triomphe et double bis:
Françoise Hardy ' Comment te dire adieu' et 'My moon, my man' de Feist.

 En quittant le Monk, tu  te souviens de Tristan ... Yseult peux-tu m'ouvrir tes bras ? Je peux mourir pour être à toi..