mardi 5 juin 2012

The Rumblejetts au Sans Nom, Schaerbeek, le 4 juin 2012

 Docteur, comment soigner la déprime par un triste et humide lundi de juin?
La solution: direction Schaerbeek, le Sans Nom, pour une dose tonique de genuine rockabilly!
Claudie, la patronne et l'équipe de Curieus Schaarbeek, ont programmé The Rumblejetts, un trio de Kansas City who  have been spreading the rockabilly gospel depuis 14 ans.
Jadis, ils ont eu l'honneur d'ouvrir pour les Stray Cats et  plus récemment, en décembre, ils ont assuré l'avant-programme pour Brian Setzer .
Discographie: 4 CD's , les derniers “Summertime Apples”  ( 2010) et “Motorhoney” ( avril 2012).
Chad Hasty - Bass, Jud Kite-Drums, Jim Holopter-Guitars ont décidé ( bookés par Surfing Airlines) de terroriser nos plates contrées du 24 mai au 10 juin 2012.
Tu t'étais promis de ne pas les manquer, après les avoir ratés chez Madame Moustache ou au Goezot week-end à Turnhout, le Sans Nom te fournissait un rendez-vous immanquable.
Sur place les redoutables, dans le désordre: Jacqueline, Bill, Walter, Steven, Lee et quelques autres Grands Ducs ou Bois-Sans-Soif, dixit Gabin!

Il est pas 20h, les Rumblejetts ont l'intention d'en découdre vite fait, soyons clairs ,ce soir c'est de rock qu'il s'agit: ' Good rockin' tonight', Chad maltraite sa doghouse bass, Jud, t'as vu ma klakske, bastonne furieusement son drumkit réduit à une casserole et la Gretsch de Jim lance des flammes.
Sur la lancée, Jud relaye la contrebasse aux vocals, pied au plancher .. sweet little woman I love you so much I can't let go...pas pour rien que les gars du Missouri ont remporté la palme du meilleur rockabilly band en 2011 ( Pitch Music).
Premières acrobaties périlleuses du petit bassiste.
Un virage country suivi d'un extrait de leur dernière rondelle ' Rocket to the moon', un petit coucou vite fait à Tintin, Haddock et Tournesol, revenus sur le sol des vaches les cosmonautes fous attaquent ' Real wild child' : 110% danceable!
Chad fait mine de vouloir se désaltérer, les potes ont déjà amorcé la suivante, voyant Jim, le demi-frère de Costello, au chant: ' Little more lovin' ( Chuck Comer), grand numéro, digne de J L Fonck , de  Jud Kite.
Pas question de décélérer, les matous sont en chasse, la Gretsch fait des bonds..cachez les femelles...before it's too late!
Le standard ' Jeanie, Jeanie, Jeanie', tu revois Eddie Cochran en noir et blanc.
 Dans le kot, de vieilles guibolles ont la bougeotte, un blouson de cuir gominé se la joue Elvis da Pelvis, l'ambiance monte d'un cran, le trio nous assène un doublé graisseux et sautillant ' High School Confidential' et un ' Get Rhythm' juteux.
Retour à la country ' Please don't leave me' , pas pour longtemps, c'est reparti sur les chapeaux de roue: ' Big Blond Baby' , me souviens d'une version pas triste de Crazy Cavan.
Des sauvages, ces félins qui ressuscitent Carl Perkins: 'Honey don't'  pour finir la première mi-temps par ' Gone gone gone' exigeant une mise scène rocambolesque, Jud et Chad s'y mettant à deux pour violenter l'auguste contrebasse du dernier nommé!
Vicelards!

Dans le troquet, les avis sont unanimes, des bêtes!

 Set 2
21h10', ready to jive?
En piste: everybody's boppin , everybody's rockin tonight...
Ils enchaînent sur une de leurs compos 'Full Throttle' , un petit twist fringant pour reprendre le standard de 1955 ' Red Hot', tous les visages pâles ont pris des couleurs vermillons.
Un méchant duel guitare/double bass à 10 cm d'une mignonne gamine.
Ils vont pas se calmer avec 'Nadine', une nana aussi excitée que la précédente.
Un petit Johnny Cash, tu fais chier, Jim, un coup de panard sur le tibia, puis 'Honey Bee' une abeille dopée.
Dedicated to Claudie qui nous a préparé du poulet maison: ' Chicken Shack Boogie', la danse des poulets  sur le dancefloor.
A song about a tough guy ' Mule Skinner blues' (?) puis, sur leur premier CD, ' Jett black brunette from Calumet'  , la meute toujours en mouvement, la serveuse ne suit plus, fait soif... les Rumblejetts continuent à fond la caisse, ' Jump kid Jump', pour nous servir un liquide au taux d'alcool 90° ' Liquored up', leurs nénettes, attablées à nos côtés, semblent s'être bien adaptées aux coutumes indigènes et enfilent Jupiler sur Jupiler.
Grosse java avec ' Shake, rattle  and roll' et le feu d'artifice avant le couvre-feu: ' Tear it up'!

Faudra pas les prier longtemps pour un bis explosif: ' Rock this town'.
 35 anonymes sur le dancefloor, heureusement, il y avait une infirmière, pas trop éméchée, dans le bastringue pour réanimer les cardiaques.

Séquence photos de famille, la bise à tout le monde, see you next time!