lundi 19 septembre 2011

BudZillus et La Kinky Beat au Beurskafee, Bruxelles, le 18 septembre 2011

Semaine de la mobilité: dimanche sans voitures dans plusieurs métropoles européennes.
Que faire?
Deux options: la promenade du TAK, Vlaams Belang, NVA etc... à Linkebeek, mais ne vuile Waal, c'est du caca, a piqué mon beau drapeau jaune avec la bête qui rugit en flamand ou Breeze, feest op straat, organisé par le Beursschouwburg.
Va pour la rue Orts, tu te pointes à 12h45', on te refile une boterham met een spiegelei pendant que les marmots se fabriquent des jouets avec du matériau recyclé.
13h15 dans le café:

BudZillus
c'est pas une bière amerloque, il s'agit d'un band festif berlinois, des musiciens de rue qui vont transformer le lieu en grosse kermesse souriante grâce à leur
trash gypsy swing core or street polk'n'roll.
ROBERT KONDOROSI - vocals, guitar, banjo/KRISTIAN ZEPPLIN - double bass banjo/STEFAN WOLFF - organ, recorder, harmonica /THOMAS PRESTIN - saxophone, clarinet/ERIC D'URSO - drums sont incroyablement doués et énergiques.
Petit détail à propos des instruments utilisés: la guitare est rectangulaire et compte 4 cordes, l'orgue a tout du melodica - quand on dit contrebasse et banjo, il faut comprendre qu'il s'agit d'un seul instrument!
Ces joyeux ont sorti un album, 'BudZillus', et vont nous interpréter onze titres athlétiques, en démarrant avec le 'Raindogs' de Tom Waits version Balkans.
Après ce hors-d'oeuvre apprécié, le quintette annonce un guest à la trompette, le crack transalpin, Eusebio Martinelli.
A six ils nous offrent un Balkan Bregovic gypsy brass tune virevoltant ( la setlist peu lisible mentionne 'Misevlou').
Effervescence orientalisante avec 'Munka Munka', la Bourse danse.
'Yeah' un cri à réveiller la belle au bois dormant, une horde d'étalons en plein galop....cataclop, cataclop.... un steeeple- chase sauvage: 'One by one', avec un sax Gerry Mulligan solo, et quelques poussées de trompette Louis Armstrong.
Yeah, bis, elle s'était rendormie!
'Taksi Taksi' du klezmer-funk pour Lenny Kravitz et Samy Naceri suivi de 'Rum' une feria fougueuse, bien arrosée.
La pièce maîtresse ' Der Untergang': les Dresden Dolls croisant Marlene Dietrich et les All Stars de Louis Armstrong, Joséphine Baker dansant le Charleston.
Absolument divin et exubérant!
'Lampedusa' (?) pour les Méditerranéennes, puis le banjo/contrebasse aux vocals pour ' Stupid song' , du jazz Jungle Book et un break Bateliers de la Volga.
Tu veux une version TGV de Hava Nagila, tu écoutes 'Mahmoud'.
BudZillus termine par le diabolique 'Devil's Polka' avant d'aller vendre ses cd's!

Original et jouissif!

Après Berlin, Barcelone: La Kinky Beat

Un soundcheck interminable, laborieux, avant de voir les Catalans démarrer leur set.
Une 'Intro' sonique sur beats lourds, à trois: Willy Fuego, guitarra- Chalart 58 (alias Gerard Casajus du Radio Bemba Sound System de Manu Chao) batteria et le costaud Donato, bajo.
Déjà ça pulse méchant, ça va s'énerver davantage avec l'apparition de la dynamique chanteuse Miry Matahari, qui s'occupera aussi de l'apport électronique.
Vu le retard, ils n'auront droit qu'à une heure de set, émaillé de pas mal de revers techniques dont souffrira, surtout, Willy.
Les titres chauds, chauds vont s'enchaîner: un cocktail épicé de drum'n bass, hip hop, reggae, rocksteady, dub, ragga, funk, rock, punk et jungle.
Ils démarrent avec a new song, mêlant disco beats/techno/ house à la française style Daft Punk...music around the world... baragouine Miry.
Ton cerveau n'a déjà plus le contrôle, tu te déhanches, tes guibolles s'agitent.
L'exotique ' Itaka Berriro' sur 'Karate Beat' suit, les boum boum boum pesants de 'Wrong love' ( sur le dernier 'Massive Underground') secouent ton cerveau.
Changement de cap avec 'Massive Underground' un irrésistible mix Manu Chao /dub.
' No pain, no gain' catchy en diable, puis en catalan ' Black Panther' félin et rageur.
On revient au matériau récent avec 'Good System' ...the only good system is a soundsystem.... un remue-fesses imparable.
Les cinq minutes macarena dub ' Quiero sentime iluminada', suivies de ' Love online' et ' La Llama' toujours dans la veine dub.
Un instrumental secouant ' Interjungle', la rue Orts, un dimanche après-midi, transformée en Ibiza nightclubbing party torride.
Du Rub-a-dub style à la sauce Kinky ' Dance Floor', puis 'Fire', titre bilingue fiévreux.
On leur fait signe: une et puis game over, ce sera ' Citizens' , une dernière louche de musica mestiza, sortie d'un chaudron bouillant.
Passe-moi la serviette de bain, je suis en sueur!
Tiens, Mercedes, voilà mon mouchoir!

Le programme prévoyait Antwerp Gypsy-Ska Orkestra, sans moi, je suis attendu à la casa!