lundi 21 juin 2010

Solange La Frange au Beursschouwburg à Bruxelles, le 19 juin 2010

Bye, bye Laeken, direction le centre ville, le Beurs programme un festival alternatif, ciné/concerts, sous le nom de Out Loud (du 2 au 26 juin).
Ce soir (22h) au grenier,first time chez De Wever/Elio:

Solange La Frange.
Pour couper court au gossip: ce n'est ni une stripteaseuse, ni une coiffeuse, mais bien un trio suisse (Vevey) s'ébattant dans l'electronica clash remuant.
Solange: y a pas... la figure de proue est la peinturlurée et délurée Julie Hugo, mon cher Victor!
Un passé de deejay et un pied dans le design (une ligne de T-Shirts), la nana s'associe avec Tristan Basso aux claviers, percussions et machines et Luca Manco à la basse ou guitare et backing vc.
Melle Hugo chante énergiquement, vocifère, charme, tape sur une caisse, secoue un tambourin et harangue la belle jeunesse bruxelloise.
Il est 22h, me souffle Valérie, sont pas ponctuels ces Suisses, dedju où va le monde, elle ajoute: je les soupçonne occupés à faire un sort à une bouteille de gnôle tout en fumant des épices euphorisantes....
Il sera 22:45' lorsque le trio, flanqué d'un gaillard chargé d'illustrer leurs élucubrations sur écran, rapplique.
Vont nous balancer, pendant 70', un show hyperdansant dans lequel la techno côtoie le punk, le glam, le hard , le garage et le tribal ... tu penses à Peaches( en moins poseurs) , Chicks on Speed, DJ Hell mais aussi aux Clash ou à Black Sabbath.
Les deux transalpins sont des bêtes: une basse qui secoue tes tripes et des beats inventifs irrésistibles.
Julie, maquillée comme un Navajo prêt à affronter Kit Carson, reste l'élément visuel le plus attractif: sautillante, lascive, teigneuse, inquiétante, bondissante et prolixe.
Onze titres issus de leurs deux efforts discographiques: 'Reykjavik'( trois titres et plusieurs remix) et leur premier CD éponyme, sorti en mars.
Le truc démarre fort, après 30 secondes, l'apache helvète descend prendre le pouls du public...allez Bruxelles, je viens.... sur fond de basse vrombissante et de samples tribal house, assez proche des Liars.
Quelques beats aquatiques, on balance ' Give me a reason to say yeah,yeah...' scandé belliqueusement.
Trashy et hâché!
Le premier titre de l'album :'Love affair' ..you bla bla bla all day long.... you cha cha cha all night long...aussi catchy que Miss Kittin.
A mes côtés, d'attrayantes gamines se démènent joyeusement et le batteur de 1982, vodka orange en main, essaye de les imiter, résultat: des pompes risquant un retrait de permis en cas d'alcotest.
Nouvelle virée dans la foule pendant 'Elektrik City' .
Vais laisser les boys faire leur truc pendant que je grille une Gitane: une méchante pièce('Morse' ?) t'attaquant sous la ceinture, et faisant passer les Naive New Beaters pour des enfants de choeur boutonneux.
Pas un hasard que Luca arbore un magnifique T-Shirt ' Cannibal Corpse'.
T'as un problème, Tristan?
Mon Korg est mort! Il sonne comme une vieille sirène de pénitencier.
T'as d'autres jouets, non?
Let's go...Retour au front.
Transe totale, les brûlots sauvages défilent: 'President', l'épileptique 'Grind'...are you the best dancer... shake it shake it, now... Carole, Marjorie et Grietje ont compris le message.
Faut varier les plaisirs, te refile ma basse, Julie, vais jouer de la guitare.... I'm not your fucking dog... de l'electro Doberman rock et pour suivre le seul downtempo de la soirée, de l'electro psychédélique/bluesy, 'The Black Rocks'.
La suivante est nouvelle, Tristan à la basse pour un gros rock, style 'Seven Nation Army' . Les headbangers à la fête et la nana de hurler...you make me crazy...
Pour terminer sur un hymne hystérique irrésistible au final iconoclaste ('Wakawak'?).
Solange La Frange un élixir explosif orgastique!