vendredi 25 juin 2010

Le Comptoir du Désir au Bar du Matin à Forest, le 24 juin 2010

Youpie, c'est l'été, en avant pour un plongeon dans un bain bouillonnant, parfumé aux essences Hot Club de France.
Direction Forest, le Bar du Matin, au menu :

Le Comptoir du Désir.

Een zeskoppig gadjo swing collectief, emmené par la pétillante et talentueuse Gudrun Roos, une nana prêtant sa voix aux groupes Cafe con Leche ou Douce Ambiance et, ayant assuré les backings pour dEUS ou Kiss the Anus of a Black Cat.
Au saxophone tenor: Johan Ruyters - au cajon:Ben Forceville- à la contrebasse: Garif Telzhanov (Born in Alma-Ata USSR), actif e.a. dans le Wayne Shorter Tribute Band - guitare rythmique:Jef Gravez, que tu peux entendre chez Los Callejeros et à la lead-guitar, l'artificier:Karel Goddaer, actif au sein du Dirk Joris Quartet et prof au kunsthumaniora à Bruxelles.

21h15' l'élément masculin attaque le 'Blues in Mineur' de Django Reinhardt .
Version voluptueuse, on a déjà vu pire comme soundcheck.
Sur les basques de la madame à laquelle tu as dit 'oui' devant le maïeur, il y a des lustres, tu te colles face aux musiciens.
Gudrun, souriante et polissonne, annonce 'Lover come back to me' un classique de 1928.
La voix de la rouquine est impeccable et Karel nous gratifie, déjà, d'un petit solo lumineux.
Nouvelle manoucherie 'Them Their Eyes', un swing irrésistible.
Pour tous les papas: ' My heart belongs to daddy' de Cole Porter. Aaah, Marilyn draguant Yves Montand...
Hommage à la plus grande, Billie Holiday: 'Comes Love', un blues indolent te donnant des frissons dans le dos , malgré les températures estivales.
Du swing scatté, datant de 1918 'After you've gone', grand numéro de sax !
La terrasse se vide petit à petit, Forest se massant dans l'arrière salle du bar pour écouter cet étonnant combo.
L'ambiance monte d'un cran, ça gigote ferme à tes côtés.
Faut calmer tous ces excités, pour âmes sensibles, amoureuses de Pigalle' Si tu savais' de Georges Ulmer.
Combien j'ai pleuré...
A ukulele country song (Ukulele Ike) , sans ukulele 'Good little, bad little you' , un petit charleston désuet et rafraichissant.
La perle du set: ' Alone together', un formidable exercice de voltige de Gudrun, accompagnée aux percussions par Ben.
Epoustouflant, acclamations admiratives!
Retour au swing: la playlist mentionne ' Sweet Sue', Le Comptoir du Désir n'a pas interprété le classique de Fats Waller, mais bien une irrésistible chanson d'amour mélancolique, sentant les années 30 ... sans toi, je suis complètement foutue....
Non, je ne danse pas, mon ange: genoux ankylosés, sorry!
Le blues popularisé par Louis Armstrong: 'Saint-Louis Blues'...I hate to see that evenin' sun go down... I loves my man lak a schoolboy loves his pie.... Source d'ennuis, évidemment!
Une méchante intro de sax pour l'hymne des femmes abandonnées: 'Je suis seule ce soir'.
Version immaculée.
C'est quoi ce bruit?
Snif, snif...
Tiens,un kleenex, bébé!
Le juteux 'I see a different you' déjà repris en version electronic jazz par Koop.
Retour au répertoire de Django :' When Day is Done', pas une ride!
Un clin d'oeil aux sixties: France Gall chantant le beau Serge 'Laisse tomber les Filles' .
Folie au bar.
On présente les jongleurs avant d'attaquer un 'I've found a new baby' collant , le slow vire ' Minor Swing'. Le cajon se cabre et entame un galop sur la piste de Longchamp, les autres canassons suivent le rythme infernal.
Du jamais vu, à cinq sur la ligne d'arrivée: quinté dans l'ordre ou dans le désordre, c'est kif kif...ça paye un max!
L'exotique 'Bei Mir Bist Du Shein'.
Clelia, reste ici... Elle virevolte sur la piste comme une meneuse de revue sans bananes.
Nog eentje: ' Recado Swing' !

Un triomphe mérité et comme bis le standard des standards: 'All of Me'.
Une dernière rafale de guitare, un solo de sax piquant et une contrebasse frivole: that's all folks!

Vociférations, beuglements, vivats... une serveuse vient souffler un message aux oreilles de la rose Miss Roos.
Luister, c'est l'anniversaire du DJ, pour lui on se paye tous une escapade dans la jungle:
' I wanna be like you' (the monkey song) .
Enthousiasme délirant: Mowgli , King Louie, Rudyard Kipling et autres baboons... tous en piste pour une danse infernale!