jeudi 20 mai 2010

The Green Apple Sea - Ann Arbor à l'Arrière-Scène, à Etterbeek, le 19 mai 2010

Concert organisé par le collectif A Song A Place en collaboration avec l'Arrière-Scène, coquet petit théâtre, sis rue Chambéry, près de La Chasse.

The Green Apple Sea
une mer vert pomme aus Nürnberg pour ouvrir les débats.
En principe, 5 maîtres nageurs pour porter secours aux baigneuses en difficulté. Sont seulement 2 à s'être tapés les 600 kms sur l'Autobahn pour jouer à Etterbeek.
Stefan Prange, le compositeur/narrateur, guitariste, lead vocalist et Wuschi aux claviers et harmonies vocales.
Ils sortiront un troisième album "Northern Sky/SouthernSky" en septembre.
Pendant 40', leurs douces folksongs vont baigner le théâtre dans un monde de silence, de recueillement et de douce mélancolie.
Pense aux titres les plus fragiles de Simon & Garfunkel ou à la délicate et subtile folk fjord de Kings of Convenience.
Close harmonies impressionnistes, piano romantique, compositions en clair-obscur, spleen impalpable: c'est sûr les voisins peuvent oublier les boules Quiès.
There's a story for each song, nous annonce Stefan.Vous pouvez choisir la version longue ou the short one
'There's always something bigger' sur 'Forever Sounds Great': a sweet soft melody respirant le paisible.
Un voyage en bus, collé à la fenêtre, tu rêvasses en regardant défiler les paysages.
'El Fin del Mundo', écrit en Argentine, à Ushuaia , 'The Uttermost Part of the Earth', au début du 20è siècle les forçats furent obligés d'y construire leur propre prison.
Sombre, lent et profond.
'Whale Watching' en Patagonie.
Les touristes peuvent se payer un whale watching tour et, éventuellement, dénombrer 8 cadavres de cétacés sur les plages de la Peninsula Valdes.
Dan Miller vient accompagner le duo à la guitare, dont il caresse les cordes d'un archet plaintif: l'agonie des baleines!
'How else can we escape' l'histoire d'un garçon who is in religion but likes to masturbate.
Pensais que tous les curés aimaient cet exercice.
Le légèrement plus nerveux:'Satellite Wings', pour ma grand-mère, le contraire d'une dolle mina: jamais sa bouche ne proféra une plainte.
'Sleep!Now!' pour mon fils (18 mois), une berceuse sentimentale.
'Rock'n Roll band' une cover de Shel Silverstein, poète, auteur de children's novels et singer-songwriter.
Petit rock aux sonorités The Byrds.
'I need you to save me forever' du country/folk joyeux, toujours dans la tendance McGuinn/Hillman.
Un titre aux suaves harmonies décalées:'From Under the Rooftops', le country boy quittant son village pour the Big City et le regrettant.
'Nightmares' même les Bavarois font des cauchemars.
Folk élégant à la Fleet Foxes.
A last one, Brussels, thank you for listening: ' How could I get you so wrong'.
Un piano, deux voix pour cette belle ballade dépouillée et désabusée.

Bruxelles veut un bis!
'A city and a woman' une soyeuse déclaration amoureuse.

Tu peux oublier les Ein Zwei Drei Suffa... hurlés,, pendant l' Oktoberfest à München, chope d'un litre d' Augustiner Bräu valsant au dessus des têtes et éclaboussant ta Gretchen voisine.
The Green Apple Sea= distinction et esthétisme.

Ann Arbor
Le Michigan après la Bavière?
Erreur pépère, Ann Arbor est le nom de scène d'un quintette, dirigé par la chanteuse/pianiste Véronique Jacquemein.
Le fidèle, Dan Miller l'accompagne à l'acoustique et assure les backings.
Dans une vie antérieure, ces braves jeunes gens se nommaient 'Daydreamer'.
A la contrebasse: Joey Lim- à la batterie, un ex-Monsoon: Stéphane Vandemaele et depuis peu aux claviers, le doué, Julien Vizzini (Doktor Caligari).
Un EP 'White Shore'
Du jazzy folk entraînant pour commencer 'People don't know'. La voix légèrement rocailleuse de Véronique fait mouche et déjà, mes voisines ont la bougeotte.
Décoré d'un glockenspiel,'Story of the enemy' une nerveuse gypsy dance.
Un piano classique pour 'White Shore'. Pas de marée noire, Deep Water Horizon n'a pas vicié cette blanche plage...time has come to live on my own... I used to cry but I'm feeling happy....de cette raspy voice, proche de Kim Carnes ou de Chrissie Hynde, de redoutables maneaters.
'Lost Expectations' chorégraphie tournoyante.
'Happy Times' une valse bluesy chantée d'une soulful voice.
'Sweet Surrender' Une sérénade automnale(...too many leaves are falling, I'm a naked tree...) jouée et chantée unplugged, en duo (Dan/Véronique).
Vais me débrouiller seule pour 'Secret Stone'.
Tire-toi Julien, vais pianoter à ta place. Profond, comme le 'Perfect Day' de Lou Reed.
Julien, on la fait à deux? 'Sorry', un slow comme en quatorze.
Attention, c'est pas le 'I'm sorry' de Brenda Lee. S'agit d'une autre souris tout aussi aguichante.
'My little demon', Dan, un petit gimmick, maybe?
OK, ai piqué une teaspoon à l'Ibis ce matin, vais l'utiliser comme slide et puis je transforme le truc en loops.
Ces petits démons ont le blues sur coulis d' orgue majestueux .
'The Guest' un female crooning charnel.
Hit potentiel, cet invité, accueilli par un handclapping de bienvenue.
La dernière: 'The Siren', un ballet aquatique mythologique. En piste Terpsichore, Melpomène et Stérope entament un rondeau lascif, tout en essayant d'entraîner les pauvres mortels dans leurs circonvolutions séduisantes.

Ambiance au zénith, les copines exigent un bis.
On vous en offre deux:
le larmoyant et superbe 'Rose' et un dernier downtempo, piano en évidence, virant folk rock agité: 'Sparkling Ray'.
Un concert pétillant!