dimanche 2 mai 2010

Fête du Premier Mai ,Place Rouppe à Bruxelles, le 1 mai 2010

Belga:10:000 personnes à Bruxelles pour la Fête du Premier Mai.
Veel volk, donc, pour la grande fête de la FGTB et la Fédération des Mutualités Socialistes du Brabant.
Un brin de muguet pour madame, une proposition de sortie: ça te dit, chouke, place Rouppe, un bain multiculturel?
Et qui va faire la vaisselle?
A ce soir, darling!
Tu sautes dans ta traction-avant, tu parviens à te garer dans le coin, un sprint troisième âge, il est 17h, t'as raté La Sonora Cubana , mais t'es juste à l'heure, après avoir bisé Jacqueline, Roland et salué Séverine, qui milite, pour:

Marc Lelangue & The Heavy Muffulettas
Marco, tu l'as déjà vu 489 fois: avec Kevin Mulligan, en solo, en bluesman rural, en gigolo pour Françoise(s) Sagan sur le retour... jamais ce pince-sans-rire ne t'a déçu.
En ce joli International Worker's Day, il a décidé de rendre hommage à Ray Charles et autres grands adeptes d'un rhythm 'n blues/ blues/ soul indémodable.
Sont nombreux sur scène: Marc et ses petits pains de New- Orleans.
Trois cuivres:Laurent Doumont au sax, J P Steffens à la trompette et Alain Palizeul au trombone- à la basse, le jazzman: Augustin Foly - au piano électrique:Philippe Reul - aux drums: Marc Weymaere -et deux choristes valant le déplacement à elles seules: les rouge- gorges et robes: Nina Babet et Mariana Tootsie.
'Busted' Ray Charles, tu te souviens de la version d'Eddy Mitchell ('Fauché') me souffle Roland.
Le ton est donné, ce sera du vintage r'n'b, bien gluant, de celui qui te ramène vers Stax ou Atlantic, avec Sam & Dave, Steve Cropper, Booker T, Wilson Pickett et l'immense Aretha...
Laurent Doumont nous balance, déjà, un solo Muscle Shoals sensuel.
Bruxelles se masse au pied du podium.
Ray bis:'Let's go get stoned' voit l'apparition de l'élément féminin: clameurs machistes!
Elle était dédiée à Michel Daerden, celle-là!
Ray,N°3:'You are my Sunshine' , le soul slow qui tue, les blazers en goguette et le soleil luit!
'I got a woman'...way over town that's good to me oh yeah... Oh yeah, effectivement.
C'est quoi le surnom de Ray, the Genious, non?
C'est génial, me souffle une gamine.
Je t'aime, Carole!
Les bons deejays, à l'époque c'étaient des disc jockeys, avaient une ligne de conduite: trois rapides, trois lents. Lelangue connaît ce truc: un plekker magistral: 'Drown in my own tears' , la plelisse (sic!) mentionne: sax solo, Doumont obéit et tu serres ta madame encore plus fort!
Ladies and gentlemen, listen to Mariana Tootsie: 'Ruler of My Heart'.
Bordel, quelle voix, aussi fort que la version d'Irma Thomas!
Le petit Marco en profite pour se jeter une Jupiler.
Pas une Maes?
Menneke, c'est la fête des rouges pas des bleus!
'Passons aux choses sérieuses, annonce-t-il désaltéré (momentanément): 'Hello my lover' de Earnest Kador Jr., pas con ce clebs!
Un hipshaker, mieux que la zumba comme méthode de fitness!
' I don't need no doctor' on sait la Jup c'est un bon remède, Freud me le disait encore, hier matin!
Slow time = sax solo: ' Night time is the right time'. Monsieur Charles l'a empruntée au Honeydripper, c'est pour ça que ça dégouline.
'Georgia on my mind' rien à ajouter au classique des classiques!
Dr John: ' Such a Night', elle est pour le petit Alexandre et ses crocs, le refrain sonne...if I don't do it, you know somebody else will...
A la New-Orleans, on aime les sucreries.
Let's have some fun: 'Let the Good Times Roll' .
Godv., voilà RickyBilly qui a décidé de me raconter toutes ses vies en versions sous-titrées, c'est moins rigolo que Louis Jordan.
Nina Babet sous les spots: ' Come rain or come shine' , le quart d'heure Billie Holiday, souligné par un cornet charmeur.
Nouvelle perle , suivie par le dernier titre de ce concert juteux: 'Iko Iko' un handclapper magistral!
Savais pas encore pour qui voter en juin, j'ai une petite idée, nu!
La liste Lelangue, on aime son programme électoral!


Orchestre national de Barbès

ONB pour les intimes, les titis!
Barbès l'africaine en visite chez les cousins de Bruxelles la marocaine= ambiance bon enfant.
Thé à la menthe et pintjes sur la place Rouppe, on oublie les clowns qui nous dirigent (droit vers l'abime!).
Groupe multi-ethnique(péjorativement: la bougnoule connection) à géométrie variable( sont +/- 189 à avoir fait partie du collectif).
Seront 10 sur scène en ce samedi retour du bonheur.
Un casse-tête pour le line-up, livré sous réserves.
Deux claviers (dont le petit nouveau,Smaïl et Mustapha Mataoui) - batterie: Michel Petry - guitare rock: Khlif Miziallaoua - basse: Youcef Boukella, le fondateur de l'ONB- Emmanuel Le Houezec, ça chauve au sax (les Garçons Bouchers ou Pigalle) - et les différents percussionnistes et vocalistes:le grand Kamel Bouzeboudjen, Kamel Tenfiche le champion de la derbuka , Fatah Benlala et Hafid Bidari.
Un chance sur mille que cette composition soit la bonne!
Il est 19h et on va transpirer fissa, hurler, rire, pleurer, danser pendant 1h30'.
Des lustres qu'on s'est plus laissé aller ainsi, sans retenue aucune!
Dans quelques jours sort notre prochain CD 'Rendez-Vous à Barbès', ce titre 'Chorfa' en sera une des plages. Un blues du désert époustouflant, joué par des beurs des cités,un chant mystique porté par la voix gwana du noir (Hafid) du groupe.
'Poulina' titre d'un album précédent, un groove oriental vaguement reggae, c'est la fiesta place Rouppe.
'Salam Aleikoum' en version soul/ jazz avec gros numéro du sax.
Allégresse, fraternité sur rythmique raï.
La fanfare festive 'Civilisé', du traditionnel algérien qui punkrocke sec.
'Résidence' pour les anciens combattants..Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, sachez que nos aïeux ont combattu à vos côté...un petit coup de Marseillaise pour Yves Leterme et on reprend la défense de l'immigré et du sans papiers sur rythme militaire rumba/zouk... ça va, ça va , ça va...non, ça va pas du tout, Nicolas!
'Sidi Yahia' frénétique.
'Alik' du rock berbère, plus proche de Zappa que de Cheb Hasni, pour ce titre de Mohamed Mazouni , chanteur algérien des années 60' , chantre de l'indépendance.
'Wawa' petit ragga, chanté en yaourt..tu n'es pas là, mon wawa n'avance pas... cataclop, cataclop...
Ces gars s'amusent comme des fous.
C'est communicatif , même cinéma face au podium, une joyeuse farandole pour ce titre plus Arno que nature.
'Khalti Hlima' un traditionnel hypnotique sur base funky.
Un des highlights du set , un final tribal pour lequel tu les retrouves tous aux percussions.
Osibisa meets la Moudjihada, des étincelles!
Hafid ramasse son guembri, espèce de grosse guitare artisanale d'origine gwana, les compères secouent des qraqeb , en route pour deux superbes traditionnels Touareg .
Laments sombres te menant à la transe...zengo, zengo, zengo(?) ...répétés à l'infini.
Le chant et le jeu du maâlem doivent guérir ton esprit malade et te conduire au nirvana.
Brian Jones, des Stones , le savait depuis 1967, année où il fait la connaissance des musiciens de Jajouka.
Retour à Oran: ' Alaoui' du Chaâbi au couleur des Highlands écossais.
Une chorégraphie Chaouie meets Riverdance: le délire total!
La madame allégorique trônant au dessus de la fontaine s'est mise à danser avec Ahmed, Toufik, Fatima, Jefke et Trinette...
Du pur bonheur!

Ovation immense, les boules de l'Atomium en tremblent et l'ONB nous revient pour un bis explosif!
Une version berbère de 'Sympathy for the Devil' des Stones!
Youyou Youyou ...et ooh ooh ooh.... se mélangent joyeusement.
Apothéose d'un concert événement!