jeudi 3 décembre 2009

Emily Jane White à l'Orangerie du Botanique à Bruxelles, le 2 décembre.

Des oranges californiennes à l'Orangerie, en configuration assise.

Emily Jane White
C'est en octobre 2008 (Maison des Musiques) que tu fais la connaissance d'Emily Jane, déjà superbement accompagnée par Jen Grady, au violoncelle( + some backings) et, l'élégante Carey Lamprecht au violon(et backings).
Depuis, la demoiselle résidant à San Francisco, avec de fréquents passages dans le Bordelais, a sorti un second full CD chez Talitres:' Victorian America'.
Au piano ou à l'acoustique, son timbre troublant et somptueux nous baladera dans un univers mélancolique et feutré, habillé d'orchestrations classiques raffinées.
C'est seule, à la guitare qu'elle entame 'A Shot Rang Out': hypnotique, sombre, glacial, bien dans la lignée du prédécesseur ' Dark Undercoat'.
Jen et Carey prennent place aux côtés (à 2 mètres, tout de même) de Miss White.Le podium de l'Orangerie est trop vaste.' The Ravens' longue et précieuse pièce noire. Des corbeaux c'est pas des cigognes...
Un piano serein pour le menuet élégant 'Frozen Heart'.Cello et violin en arpèges pour ce titre impressionnant de majesté paisible.
'Never Dead' retour à la 6 cordes avec une voix en chambre d'écho. La mort, omniprésente sur le premier CD, rôde toujours.
'The Waltz' qu'elle annonce comme une nouvelle chanson.Classique et teintée de prose romantique ...there's a bad moon rising...
'Stairs' quelques vocalises à trois voix pour entamer ce triste lullaby, bluesy à souhait.
Le hit irrésistible au piano ' Wild tigers I have known'. Magistral!
'Liza' sera plus énergique, mais non moins dramatique.
Another new song, untitled yet....where do I end where do I begin.... un background country/blues pour ce titre introspectif ...reflections of my sins... un confesseur dans la salle?
Son hommage à la grande dame du blues 'Bessie Smith' ...I would die in heaven just to meet your soul... Grand!
'California' nouvelle complainte mystique peuplée de ghosts et de labyrinthes.Cette nana a le pouvoir de transformer un bar surpeuplé, bruyant et enfumé en cimetière stérile et feutré.
L'orangerie plongée dans un silence monacal.
Our last song: 'Victorian America' lenteur aristocratique,victorienne.

Bis
Seule à la guitare,encore un nouveau titre poétique.... take the veil from your face...Le fantôme de Lord Byron plane dans la salle.
Du folk soyeux et chorégraphique ' Time on your side' ...she's a dancer When she dances she is free ...et les nuages pointent à l'est sur un air de Frank Sinatra, que ses parents écoutent en boucle....
'Two shots to the head' une dernière perle du premier Cd, termine le concert, croit-on!

Mais, ravies de l'accueil Bruxellois, les gentes dames reviennent pour un 'Dark Undercoat' magistral.
Et Emily Jane décide de nous quitter après un dernier effort solo, a last untitled new song ... aux lyrics embrumés ...the crimson moon undresses you...
Pendant 1h 30', l'Orangerie s'est trouvée under Emily Jane's spell , personne ne s'est plaint!