mercredi 18 février 2009

O'Death -Botanique(Bruxelles) -17 02 2009

Peu de monde dans la Rotonde (+/- 80 personnes ,éclairagiste et ingénieurs du son inclus) pour la première venue à Bruxelles des New -Yorkais de O'Death!
Premières impressions de Brussels :just like the Big Apple...Dans l'après-midi ,en déchargeant leur matos ,leur van est fracturé ,et des indélicats les débarrassent de leur GPS et GSM's.
Même mésaventure pour Metronomy qui joue dans l'Orangerie.
Le Botanique commence à avoir une sale réputation auprès des bands from abroad , ces avatars devenant monnaie courante! La security ? Ils jouent aux cartes ? On n'ose imaginer pire!

Il sera 20h25 lorsque le gang des barbus investit la Rotonde.
Greg Jamie (vocals,acoustic guitar) -Gabe Darling (banjo,ukulele ,backing vc) - David RB (drums ,chaînes et fûts toxiques + acrobaties diverses) - Othar ,l'effrayant bassiste tatoué(backing vc) et Bob Pycior (fiddle et backing vc) sont prêts à nous asséner leur weird folk country-punk sur fond de bluegrass décalé.
Leur myspace signale' sounds like steam train ,wet soil, dried blood ,blackgrass '.... tu peux ajouter : sonne comme l'enfant né des amours poisseuses d' Arthur Brown et de Nina Hagen.
La renaissance du country= O'Death !
Les chantres de la Mort viennent nous présenter leur dernier testament 'Broken Hymns, Limbs and Skin' ,qui fait suite à un album sorti en 2007 :'Head Home'.
Avant d'entamer 'Home' ,Othar estime qu'il est l'heure d'exhiber ses tattoos :topless ,bide en évidence. Le joli timbre Neil Young ,époque Harvest , de Greg est trompeur , tu penses assister à un nième gentil concert americana/country . Très vite le machin vire messy gypsy / punk endiablé.Les Violent Femmes et les Pogues sont dans le coin.
'Adelita' sur Head Home ,banjo en évidence pour ce méchant country tournant drinking song.
Les bassiste et violoniste,dingues, entament une danse hystérique chaotique ,ils n'ont pourtant pas l'air sous influence.
'On an Aching Sea ' on a déjà le mal de mer ,pépère!Le banjo sonne fuzzy guitar et les malades entament un headbanging heavy metal ,tout en gueulant le chorus ,une gigue folle envoyée à un tempo supersonique.
'Only daughter' une ballade Crosby Stills Nash & Young avec belles harmonies vocales ,le fiddler annonce une charge moins légère ,sus aux lignes ennemies ,baïonnette au canon.
'Spider home ' tout aussi fougueuse la spinnekop!
'Underwasser nacht' Bob vient chatouiller le banjo de Gabe le tordu avec son archet ,et c'est reparti pour du country / punk à la mode Bierstube. David, debout sur ses caisses, nous invite à entrer dans la messe noire.
'I think I'm fine ' ils disent tous ça!
'Fire on Peshtigo' about something terrible that happened in Wisconsin( a forest fire ,1871).Fiévreux!De l'americana macabre.
'Mountain Shifts' une valse intoxicante ,oublie Johann Strauss et son' An der schönen blauen Donau'.. la valse devenant danse du sabre lorsque le violent violoniste s'excite sur son crincrin.
'Legs to sin' c'est sûr ,un passage au Purgatoire s'impose.
'Grey sun' plus traditionnel .
Le public, dérouté au début du set ,entre dans le jeu des mortelles brutes et gueule, en réponse à leur énergie brutale, des borborygmes incongrus, à faire rougir Hippocrate .
Pas question de finesse ou de minutie ,l'objectif est de te rentrer dedans, afin de t'obliger à embarquer sur le navire fou.
'DTR'(Down to rest) de l'Appalachian garage tendance kasatchok, Gabe ayant abandonné le banjo pour martyriser un ukulele , et David martelant ses peaux avec les chaînes de Dracula.
Effrayant,surtout que la basse et l'ukulele entament, crâne contre crâne, un combat de cerfs en rut.
'A Light that does not dim ' ,suivi du premier titre du dernier CD ' Low tide' marée basse , avec ukulele et violons en arpèges.
'Angeline' une ballade Neil Young blend ,avec violon aguichant. Ils peuvent jouer du pure americana sans le saloper.
Last song ' Allie May Reynolds' ,l'apocalypse ,du bluegrass dément avec le batteur tel un prêcheur halluciné haranguant la masse ,debout sur son kit ,les bras en croix!
Le banjo, piqué par un scorpion Lage Landen ,saute sans prévenir dans la salle au risque d'éborgner une frêle damoiselle avec son instrument ,devenu arme blanche .
On a tous survécu à ces 65' brutales et chaotiques ,mais diablement jouissives .

Rappel
'Nathaniel'. La Rotonde a atteint le degré de démence des New-Yorkais et hurle, à qui mieux mieux, pour accompagner ce gospel satanique .Le violon amorçant une descente aux enfers en chute libre!
Concert fascinant!