lundi 10 février 2020

The Drifting Sailors @Ze salon Vintage de l'ouestau centre des congrès de Saint-Quay-Portrieux, le 8 février 2020

The Drifting Sailors @ZE salon Vintage de l'ouest # 4 au centre des congrès de Saint-Quay-Portrieux

Quatrième édition du  salon Vintage de l'ouest au centre des congrès de Saint-Quay-Portrieux, toujours organisé au profit de l’association « Ylang des Cygnes ».
Le menu est connu: fripes fifties, vinyles de la même époque, meubles sortis du grenier de mémé, barbier travaillant à la lame, déco coquelicot, gomina à gogo et jeans retroussés...
A première vue le concept s'essouffle, alors que les années précédentes le palais des expositions faisaient le plein, en ce samedi, où la plage du Casino  luit sous un soleil d'hiver, la clientèle se fait désirer, le calme règne, même le bar est déserté.
T'étais pas venu acquérir des pompes ou  la ceinture ayant appartenu au grand-oncle de Gene Vincent, ce qui t'intéressait, c' était le groupe prévu à 17h: The Drifting Sailors!
Sont d'où ces marins incapables de mener leur barque à bon port?
De Nantes!
Leur vocation de corsaires est relativement récente, ils savaient que Popeye n'était pas fan de rap, ils ont opté pour le rockabilly.
Dans leur besace, un EP quatre-titres, format vinyle ou laser.


17h, ils devaient être quatre, la contrebasse traîne toujours à la buvette.
Thomas Pichot, oui avec o et pas e, ex- The Lazy Bones, le sobre parolier  part chercher Olivier Motteau, disquaire/contrebassiste. Sylvain Tissier  ( lead gt) et Guillaume Rouzman Rousé ( batterie) se curent les ongles.
Voilà le jovial Olivier.
Rapide soundcheck ( quelques mesures de 'Movin on over') et c'est parti avec le titre préféré des A A, ' If the sea was whisky' qu'ils jouent sur un tempo plus élevé que celui utilisé par Willie Dixon.
Virage country avec ' Turn It On, Turn It Up, Turn Me Loose' de Dwight Yoakam et  'Dropping Quarters For Jane' d'Al Foul.
Guitare propre et accompagnement sobre, à Tucson, ils sont ravis de cette cover.
Retour au rock et à la sueur avec ' Flatfoot Sam', un truc qui date de 1957 et remue toujours joyeusement.
Un petit tour en Louisiane, gaffe aux caïmans, voici 'Georgia Slop' de Jimmy McCracklin.
Ces jeunes gens ont le chic d'exhumer des pépites  pas trop connues de ce côté de l'océan.
Merci, Messieurs!
Même sans l'harmonica de Little Walter, ' Tell me Mama' reste un putain de bon morceau, et on te l'a dit, Sylvain n'est pas du genre vilain petit canard, ce mec, cool, sait manier une gratte.
Où sont nos bières?
We wish we were at the bar, on crève de soif, voici 'Sitting at the bar' , suivi par un morceau de Nick Curran ( que Dieu prenne soin de son âme), ' Boogie with my baby'.
La cousine de Betty Boop s'est chargée du ravitaillement, les marins ont souri à la souris avant d'enchaîner sur 'Wrong side of town', une compo prévue pour être enregistrée un de ces quatre.
Nouveau plongeon dans le temps avec  "Hey Good Lookin' " d'Hank Williams.
Coup d'oeil à la playlist, bof, on vous joue un titre non prévu, 'Movie Magg'.
Ils passent quoi?
M'en fous, c'est pour draguer une nénette.
C'était après la prohibition, ' Drinking Scotch' de Gene Simmons, un mec qui hésite entre  pur malt d'Ecosse et le Bourbon, du coup, il avale les deux!  
Pas de vintage rock sans Elvis, voici '  (Marie's The Name) His Latest Flame'. 
Larry Williams a une autre nana en vue, ' Bony Moronie', a real upsetter!
Derrière toi, un gominé s'énerve, et Johnny Cash?
Du calme, papy, voici ' Cocaine Blues', et ne fais pas comme l'homme en noir, tu risques le pénitencier!
'My Baby Baby' est extrait de leur EP, tout comme 'Ain't no way', deux plages nous prouvant que les petits gars de Nantes maîtrisent leur sujet.
 "Homeward Bound", encore une composition signée Thomas, termine le récital.


La foule, compacte, ( 18 mâles et femelles confondus + le barbier) réclame un bis,  elle a été entendue.
' Sick boy' , un punk adapté ( Social Distortion) et   'Gasoline junkie' ( ?), un titre vantant la voiture électrique, les vélos et les écolos, qu'ils comptent graver bientôt se succèdent.
'Fairchild'  du r'n'b  chanté à l'époque par  Willie West met fin à un show honnêtement fignolé.