dimanche 4 septembre 2016

Irène Amar Baroque Jazz Quartet au St-Quay-Portrieux Foodtruck Festival au Quai Robert Richet, 22410 Saint-Quay-Portrieux, le 4 septembre 2016

Irène Amar Baroque Jazz Quartet au St-Quay-Portrieux Foodtruck Festival au Quai Robert Richet, 22410 Saint-Quay-Portrieux, le 4 septembre 2016

Dernière journée du Foodtruck Festival, un seul nom à l'affiche musicale, Irène Amar Baroque Jazz Quartet.
Pas de bol, tu te pointes tardivement sur le quai,  le set du Quartet est déjà largement entamé.
Sur scène, une assemblée de vifs vétérans, François Després au piano ( responsable des arrangements), Charles Benarroch à la batterie et Olivier Rivaux à la contrebasse électrique, et au chant, une madame qui délaisse ses divers patients parisiens pour convertir des airs baroques en smooth jazz affable.
Un mot concernant les accompagnateurs du médecin chantant, François Després a côtoyé quelques grands noms de la chanson dont Colette Magny, Fabienne Thibeault  ou Francesca Solleville, le palmarès de Charles est tout aussi éloquent, Jacques Dutronc à ses débuts, Eddy Mitchell, Nicoletta, Higelin, Souchon, le gotha hexagonal, quoi.
Et ris de veau?
T'es con, mec, Olivier Rivaux se produit dans tous les cabarets de Paname où il accompagne e.a. Marcel Zanini,  Fabien Ruiz, Edouard Bineau ou Sophie Obin.
Le quartet achève un air de Purcell au moment où tu parviens à te glisser face au podium.
Irène, qui ne connaît pas De Mens, nous propose un plongeon au 18è siècle afin d'attaquer  "O del mio dolce ardor" de Christoph Willibald Gluck, texte de Ranieri.
Ô objet désiré de ma douce ardeur, chante Pâris, comme Hélène était atteinte de surdité et n'était pas trop attirée par les castrats, son aria s'est envolé dans le ciel maussade de ce dimanche gris.
Un bridge nerveux avec envolée en vocalises agitées annonce la fin de la complainte.
Michel Lambert, quelqu'un?
Le frère de Raoul Lambert, le fameux buteur brugeois?
Raté, un compositeur du 17è, beau-père de  Jean-Baptiste Lully, nous allons vous interpréter un air de cour baptisé 'Ombre de mon amant' en adaptation shakespearienne, ' Shadow of my dear love' .
Sombre, grave, tragique ..
Diana?
Lovely, music to the ears and soul.!
Indeed, my dear!
On quitte les courtisanes pour se taper Venise,  le baroque italien illustré par ' Sebben Crudele' d' Antonio Caldara.
C'est pas du rock, t'es prévenu, maintenant si tu sors ...although, cruel love, you make me languish, I will always love you true...à la nana que tu désires voir dans ta couche, tu risques de faire de l'effet!
On demeure du côté du baroque transalpin avec le madrigal  'Amarilli, mia bella' (“Amaryllis, my beauty”) de Giulio Caccini, né à Tivoli en 1551.
En l'adaptant au répertoire jazz de facture classique, cette chanson d'amour est l'accompagnement musical idéal pour un afternoon tea au lounge du Gritti Palace sur le Grand Canal, si à la table voisine tu reconnais Graham Greene, ce n'est pas dû au  hasard!
Le concert s'achève par ' Can she excuse my wrongs' de John Dowland, une gaillarde à trois temps, la danse préférée de sa majesté Queen Elizabeth 1, alias The Virgin Queen!
Présentation des artistes, remerciements d'usage et retour au 21è siècle.
Une Coreff ambrée pour fêter ça!