samedi 8 décembre 2012

Dee Daniels with Quartet - De Zwaan- Dworp, le 7 décembre 2012

Café De Zwaan, un café villageois comme dans l'ancien temps , à 75 mètres de l'église, face à la maison communale... bienvenue in het Pajottenland , Norbert.... une petite soif: bières du mois, la Chouffe ou la St Feuillien Cuvée de Noël!
Fotoman Luk prendra un café, sans pousse, sur le pouce!
Et en dehors du folklore, les affreux?

Un concert ( gratuit)  de Dee Daniels, co-organisé par De Meent, le CC de l'entité beerseloise.
Que vient faire une jazz diva américaine dans la campagne brabançonne, telle est la légitime question que tu es en droit de te poser.
Point 1: Madame Daniels a vécu à Anvers pendant quelques années.
Point 2: elle s'y est fait des amis, le guitariste de Dworp, Peter Hertmans, et un organisateur de concerts de la même région s'occupant du Boom Big Band , groupe avec lequel Dee doit se produire dimanche et lundi.
Au programme belge, on notait encore le Honky Tonk Club, le samedi soir, et un masterclass à Louvain le vendredi en début d'après-midi.
Un trou le vendredi soir, pourquoi pas De Zwaan?
Vendu!
Merci qui, Sully?
Le majestueux volatile qui chasse l'onde avec ses larges palmes, et glisse. 
Le duvet de ses flancs,  pareil à des neiges d'avril qui croulent au soleil...

20:55'
Tina du Meent introduit D D et son band du jour.
Peter Hertmans à la guitare, il a  travaillé avec toute la Belgique jazz ( Laurent Blondiau, Nathalie Loriers, Alexandre Furnelle, Ivan Paduart, Erwin Vann, Fabrice Alleman, Philip Catherine le Brussels Jazz Orchestra etc...) - Jos Machtel, à la contrebasse ( the Brussels Jazz Orchestra, the Metropole Orchestra...) - le jeune batteur, Matthias de Waele , un élève de Dré Pallemaerts et a last minute guest, Bart Defoort au sax, encore un requin, the Brussels Jazz Orchestra, Richard Rousselet, Chris Joris, Mimi Verderame etc...

Un double hors-d'oeuvre avant de servir le plat de résistance!
Le standard 'Out of Nowhere' ( Johnny Green), du mainstream aussi imposant que l'Escaut serpentant mollement  du côté de Schelle. Le sax dessine d'élégantes arabesques, la guitare à la Wes Montgomery vient taquiner quelques mouettes survolant les eaux paisibles, drums et contrebasse enrobent le tout d' un fondant caramel.
Mooi, conclut Gerda!
Une ballade, ' You don't know what love is' ( Raye/de Paul), au répertoire de Chet Baker, Coltrane, Eric Dolphy, Keith Jarrett, Billie Holiday etc..
Un sax aussi mellow qu'un cuberdon, accélération subite, la guitare tire en rafale, basse et batterie en sourdine... élégant et racé.
Matthias est aussi expressif qu'un fromage blanc allégé,  n'ayant aucun péché à confesser,  mais ce jeune homme est vachement efficace.
Apparition de la longue et fine Dee Daniels, qu'aucun des musiciens n'a la présence d'esprit d'annoncer, donc:  Hello,  Dworp, I'm Dee Daniels from New-York City, I used to live in Antwerp, j'ai sorti quelques albums , dont 'Jazzinit' en 2007 , ai été à l'affiche de petits festivals à gauche et à droite... le Vancouver International Jazz Festival, le Kobe Jazz Street Festival chez l'Empereur nippon, le Rhinegau Musik Festival, Germany... , ai accompagné quelques braves gens: Toots Thielemans, Grady Tate, Kenny Barron, Ed Thigpen, Steve Wilson etc... et suis ravie de me trouver parmi vous!
One, two, three, four... All of me...why not take all of me.., un premier classique, 'All of me', chanté d'un timbre classique, un contralto clair, expressif , passionné.
Pas étonnant qu'elle ait été nominée pour  Female Artist of the Year ( en 2001).
Second titre issu de l' American popular songbook, ' Honeysuckle Rose' ( Fats Waller/ Andy Razaf), distinction et articulation limpide, du boulot impeccable!
Guys, on va les calmer , me semble bien nerveux à Dworp, ' Georgia on my mind' de Ray Charles, issu d'un de ses programmes, 'The soul of Ray: The music of Ray Charles', elle peut vous proposer Great Ladies of Swing ou A Night Out With the Boys!
Une version moite  du classique avec d'acrobatiques effets de voix, derrière la diva, la Belgique assure sobrement.
Du caviar!
' Here's that rainy day' aux accents brésiliens, frivoles comme du Astrud Gilberto accompagnée par Stan Getz.
Et pour clore le premier set, '  Sweet Georgia Brown', emballage zydeco.
Matthias, explique, petit.
 second line drumming, madame, please, don't put me under pressure.
Fais pas ta mijaurée, Freddie!
Elle ne manque pas d'humour , la jazz lady!
Matthias de Waele, le robot d'Oudenaerde, groove comme un natif de la New-Orleans et  'Sweet Georgia Brown' nous invite à patauger dans un marécage visqueux à souhait.
Pause!

File au comptoir, Luk avale son sixième Arabica bien tassé,après 20', le band rapplique.
Un trou normand,  'Invitation' (Bronislau Kaper, Paul Francis Webster), du late night jazz à consommer au Birdland  en compagnie de Jim Beam ou de ce bon vieux Old Rip Van Winkle.
Smooth stuff!
Ladies and gents, Dee Daniels!
 (bien vu, Jack!)
Un brin de gymnastique vocale ,'It don't mean a thing', suivi de ' Exactly like you' (Jimmy McHugh-Dorothy Fields),  Jos en évidence et Dee susurrant...
 Why should I spend some money
On a show or two
When nobody sings those love songs
Exactly like you...
Encore une perle décorée d'un petit scat sympathique.
Peter, menneke, tu dors ou quoi, attaque, 'Time after time' , pas celui de Cindy Lauper, le truc sirupeux, sans violons ce soir, de Sammy Cahn and Jule Styne ( 1947).
Le rimmel coule, le rouge à lèvres colle sur le verre d'Amaretto, l'entraîneuse a le cafard, Luk n' a pas voulu l'inviter à danser, goujat!
'Midlife crisis' is an original song, composée pour ma copine, laurie, du genre Desperate Wives, she's a sensitive nana, mais la pauvre, turning 40 lui a foutu le bourdon.
Anyone approaching 40 in the room, ah, vous, monsieur ,37 et vous, madame, 35 ...je pense que le coin est peuplé de fieffés menteurs...
T'as quel âge, Luk?
26, depuis 30 ans..
Luk, va voir DD , the perfect shrink!
Un phénomène, cette nana qui décide d'aller pianoter, it won't be a jazz tune, j'ai commencé en chantant du gospel, voici ' What is this?' , un poignant negro-spiritual, superbement vécu.
Le récital prend fin avec le mouvementé  ' Baby what you want' , du méchant swing et le chant du cygne.

Goodnight, Dworp, take care!

Excellente soirée!