lundi 28 mars 2011

Above the Tree au Gecko, Bruxelles, le 27 mars 2011

Il y a un lézard?
Oui un gecko, un cocktail bar que tu trouves place Saint-Géry.
Fred Cerise, l'insatiable, y organise des free gigs depuis quelques semaines, en ce doux dimanche il a signé Above the Tree.
Un projet arboricole de Marco Bernacchia, artiste pluridimensionnel, originaire de Senigallia (Ancône): sculptures recyclées, installations environnementales et musicien globe-trotter.
Le transalpin a sorti quelques rondelles ou cassettes auto-produites et vend ces produits artisanaux au gré de ses voyages, aux terrasses de café, dans les gares, parcs, partout où les autorités le laisse gratter sa guitare et tripoter ses pédales à effet.

Fait doux à 18H 30, on joue à l'extérieur.
Un instrument archaïque, delay pedals, loop stations, un tambourin et une boîte d'ananas vidée de son contenu et de son étiquette collés sur un carton de 50 cm de long/15 cm de large que Signor Bernacchia bat des pieds. Avanti pour 40' de soundscapes expérimentaux au background blues méditatif, psychédélisme urbain hypnotique, incantations mystiques, rythmes vaguement tribaux, philosophie make love not war, your children are my children, AIDS connais pas....
Le mec est né en 1979, son trip date d'un peu plus tôt: 1968.
Sais pas si le hippie est heureux de jouer à côté du Lidl et de sa pub pour une purée de tomates, mais il entame son set par ' In the Middle of None', en tout cas c'est ce que mentionne sa setlist bricolée.
Longue intro planante virant blues Woven Hand, décoré de vocalises amérindiennes.
Soundtrack idéal pour un remake Abruzzes de 'Into the Wild'.
'Tacco Punta' architecture atmosphérique au final chaotique.
Une troisième escapade ésotérique par grand vent: 'More blues than blues' ( à vérifier), en fermant les yeux tu oublies les odeurs d'essence, le babillage de tes voisins, les nuages toxiques, De Wever, ta feuille d'impôt... et tu te laisses emporter quelque part dans un désert texan, décor idéal pour un film des frères Coen.
Mêmes paysages désolés pour ' Bunga Bunga' un blues minimaliste saturé et 'The South will be ...'.
Un problème,Vincent?
L'efficacité du service n'est pas le point fort du Gecko, ai commandé et payé trois consommations il y a plus de 10' et on n'est pas encore servi!
Effectivement, ça craint, c'est presque pire qu'au Bota, heureusement qu'Yves Hoegaerden n'est pas arrivé, tu t'imagines 600 secondes sans Blanche, c'est la Croix Rouge qu'on aurait pu appeler.
Marco poursuit ses pérégrinations doors of perception ' Hallo Winter' et le folky 'Let me know' .
Un faux western et vrai fingerpicking: ' On the road again' .
Deux lignes d'harmonica, une slide, des loops grands espaces: 'Metal'.
Encore une, Bruxelles, et j'avale une Trappiste, merci de m'avoir écouté, ( à vérifier) ' Bluesz'.
Arrivederci.
Eh, Vincent, voilà nos pintjes!