dimanche 8 août 2010

Casa Blanca Festival (Vaya Con Dios- Novastar...) à l'Abdij /Abbaye d'Hemiksem, le 07 août 2010

Casa Blanca, encore un de ces ( free) festivals, pullulant en Flandre.
Du 4 au 7 août, la crème de la scène flamande arpente les podiums installés sur le site de l'anversoise abbaye (de Kreuners, Zornik, Praga Khan, Raymond van het Groenewoud, Shameboy ...et pour samedi Novastar et Vaya con Dios!).

18h20', dix minutes avant le début des festivités, visite des lieux:la grosse kermesse paraît bien organisée, trois podiums, plusieurs buvettes, de la bouffe diverse, mais aussi, déjà, de la boue gluante.

18h30' une casquette se pointe, invective l'astre solaire et annonce: El Creme Glace Ques !

Psycho Killer
Qu'est-ce que c'est?
Des bouffons, sortant d'un magasin de farces et attrapes anversois et pratiquant un ska festif, mais indigeste, agrémenté d'un humour mammouth, en comparaison duquel Jean-Marie Bigard peut passer pour un homme d'esprit.
Ces joyeux se pointent aux sons d''Alors on danse ' et invitent deux guignols (Elio et son pote le gras Bart!) , se lançant dans un rap choucroute raffiné.
Elio se tire, Bart sort 'ecce homo' et VTM reçoit une lettre de menaces.
Encore un coup des intégristes.
Et la musique, fieu?
Quelle musique?
Hop, hop, hop...pouet, pouet, pouet....
Du ska ménapien..zij zegt nee, hij zegt ja,...bla, bla, bla...
Repli vers la buvette la plus éloignée, cette crème à la glace nous agace, t'aimes encore mieux De Zangeres Zonder Naam!

Une drache monstrueuse s'abat sur le site, heureusement, tu trouves refuge sous le chapiteau où Customs bricole son soundcheck.
La plaine est transformée en marécage des bayous, quelques caïmans sortent de leurs trous et les colverts prennent place sur la tour cistercienne.
Calvin sort son arquebuse.

19h40' Customs!
Marquee tent volgelopen pour les Louvanistes.
Un set aussi convaincant que celui presté à Hee Tervuren.
Customs a fait fort à Hemiksem!
'Where the moon spends his days'
This, my dear, is where
the starlight ends, my dear...
Ouais, tu entres dans le domaine de l'obscur, de la froideur glaciale, de la dark wave.
'Talk more nonsense' staccato guitar riffs, chant scandé, ce truc s'imprègne dans ton cerveau et ne le quitte plus.
'Justine' descends de ton balcon, faut y aller: hitgevoelig , et choisi comme second single.
'Tonight we all stand out' repris en choeur par Hemiksem!
Un 'Shut up, Narcissus' Ovidien, avec travail immense de Mirko aux drums, sera suivi du glacé 'Violence' . Narcisse s'est donné la mort, Némésis a puni l'indifférent.
'We are ghosts' tout aussi mythologique.
Public en transe, et ça va pas se calmer avec leur premier hit 'Rex', la folie d'Hamlet rejaillit sur les enfants de l'Escault...we're fighting for the moon...
Joy Division 'Transmission': impressionnant!
Et 'The Matador' pour terminer, titre interdit en Catalogne, depuis peu!
Un final furieux.
Olé!

Enthousiasme délirant et bis:
' Acrobats' derniers instants de haute voltige.
Prochains rendez-vous: Feest in 't Park- Marktrock (Leuven et Poperinge) -Crammerrock...

Scènes d'après déluge: où sont les palmes?
Wat zeg je, Kurt?
Y a pas de Palm, rien que de la Maes!
Merci Kurt, et a u b, ne me parle pas de Caius Julius Caesar.
Bordel, mon pantalon du dimanche est tout souillé!

21h Novastar
Le paresseux Joost Zweegers n'a plus sorti d'album depuis 'Almost Bangor' 2008, mais reste une big vedette in Vlaanderen et ailleurs.
Il est magnifique en costard signé Bouglione, une tronche Phil Collins, embonpoint compris, et, nous le verrons plus tard, un timbre Sting plus vrai que nature, la police enquête....
Il hantera la basse et pianotera le temps d'un ou deux titres.
Il a choisi la formule trio: pas d' Isolde Lasoen ( qui le trompe avec Daan) aux drums, mais une alerte et pimpante black (haar naam ?) et un excellent guitariste que le Joost présenta mais nous ne pûmes ouïr son identité, probablement Aram Van Ballaert (background classique, I Fiamminghi).
Un show quatre étoiles tant du point de vue musical que du point de vue scénique.
Les classiques de la nouvelle étoile, habillés de neuf et les titres moins connus, tous furent applaudis à tout rompre, voire chantés à l'unisson.
'Weller Weakness' du Sting, on te dit.
'Smooth Flavours' , suivi du downtempo classieux: 'Tunnelvision'... ik draag het op aan de regen...
Salopard, t'es couvert, toi!
Il troque sa 4 cordes contre une acoustique pour 'Mars Needs Woman', un superbe titre, décoré de brillantes lignes de guitare.
'When the lights go down on the broken hearted' , ce mec, à l'instar d'un McCartney, sait comment écrire une bonne chanson.
Vais m'asseoir derrière ce magnifique piano blanc: attention, Hemiksem, hit gigantesque!
'The best is yet to come': c'est déjà pas mal jusqu'ici, fieu!
Une chorale abbatiale en action.
'Never back down' jolie lovesong triste.
'Lost and blown away' , du Lennon uit Vlaanderen( paraît que la star est née de l'autre côté de la grens, pourtant).
Retour à la basse et au groove, un titre voyant Joost et son guitariste entamer un combat de cervidés en rut au beau milieu de la scène.
On peut comprendre ces belliqueux mammifères, la little drummer girl vaut le coup.
'Wrong'
Where did we go wrong?
Was it somewhere along this trip to Miami?...
Morceau magique.
Tu revois encore la jolie nana du clip flanquer tous ses brols par la fenêtre!
Un peu d'exercice, je grimpe sur le piano: 'Because' , un singalong imparable, qu'il termine par un saut olympique tout en jouant de la basse.

Un concert généreux, un gars talentueux.
Well done, Meneer Zweegers!

Un bis et c'est pas un hasard, Balthazar: 'Can't Stand Losing You':Summers, Copeland und Gordon Matthew Thomas Sumner.

Long break, te permettant de te dégourdir les jambes, The Scene n'est pas arrivé à l'heure et la prestation de Vaya Con Dios, prévue à 23h30, est avancée de 20', on va pas se plaindre!

Dani Klein est entourée d'une fine équipe:
le jazzman Sal La Rocca: basse - Francis Perez (Sonja Maas , 1060...): guitare - William Lecomte: piano- le Hollandais, Hans van Oosterhout (Toots, Philip Catherine, Lee Konitz, Dee Dee Bridgewater...): drums - Tim de Jonghe: trompette ou percussions - et Red Gjeci au violon, sans oublier un duo mixte de choristes.
Vingt ans de hits monstrueux, de tournées aux quatre coins de la planète et la voix de D K n'a rien perdu de son charme, ni de sa profondeur ou de sa force émotionnelle.
Une grande dame de la chanson, une femme fatale, à classer aux côtés d'une Piaf ou d'une Barbara.
Logiquement, le set débute par ' Les voiliers sauvages de nos vies', ouvrant le splendide 'Comme on est venu', sorti fin 2009.
Un titre majestueusement mis en valeur par les musiciens.
Simplement beau!
'Il suffisait d'y croire' du mainstream jazz, décoré de lignes de guitare funky.
Le chaloupé, soulful et osé, vu les lieux, 'Comme on est venu'.
Tous dans le même sac: le pape, les ayatollahs, la Bible, le Coran...
De toute façon:... l'enfer est ici bas...
Titre coup de poing magistral!
Premiers signes de folie à mes côtés, le swing signé Les Paul /Lemarque pour la version française: 'Johnny, tu n'es pas un ange'.
Drums et piano à l'avant plan.
Solide intro de basse, on a tous reconnu 'Puerto Rico'.
La Bruxelloise se fout de nous, Hemiksem, vous êtes mous, de petits enfants de choeur timides, à Dranouter c'était vachement plus nerveux.
'Heading for a Fall' la machine à hit est en route, rien ne peut l'arrêter.
Un gospel bluesy à te donner la chair de poule: 'Ain't no love in the heart of the city'.
Dani, la blonde à la voix black.
On reste sur les rails blues: 'Pack your Memories'.
'Lay your hands off my man', touche pas à mon mec!
Une trompette suprême.
Le très Simply Red: 'Lonely Feeling'.
Plein feu sur Red Gjeci, un violon magyar: 'Je l'aime, Je l'aime' (Djelem, Djelem).
J'ai même rencontré des Tziganes heureux, n'est-ce-pas, Nicolas?
'Movin' on' ...I've seen the truth too many times... je me tire!
Et elle se tire, laissant le band terminer la mélodie.
Un petit salut, ze zijn weg...

Reviens, Dani, reviens!
OK, les enfants, mais faut me promettre un peu plus d'énergie, meezingen, hein!
Oui, madame!
'Nah Neh Nah'

I got on the phone
and called the girls, said
Meet me down at Curly Pearls,
for a Ney, Nah Neh Nah ...

Stop, Hemiksem, ça va pas, zêtes des pleurnicheurs, des mollassons, ik HOOR u niet...
Comédienne, va!
Dernier essai.
Miracle, elle nous entend!
Auf Wiedersehn..

Un goût de trop peu, on veut ' What's a Woman'!
On l'aura pas, pas de chance, mais elle nous offre ' Pauvre Diable'.
Tu quittes la maison blanche, content de n'être pas dans les rues à des heures improbables, comme cette pauvre fille anéantie par un pauvre diable!