samedi 29 novembre 2008

Doug Mac Leod @ Toogenblik 28 11 2008

Plus moyen de caser une mouche, hier soir.Un Toogenblik plein à craquer.
Des visiteurs (teuses) en provenance de Rotterdam/Sluis .Ces groupies (de 45 piges) ignorent nos charmes latins ,elles sont là pour Doug. La Wallonie a envoyé quelques spécimens aussi sexy qu'Anne-Marie Lizin.Dirk,Bert et Cisse ont été obligés de pousser du coude pour atteindre le comptoir.
Troisième prestation à Haren pour Doug MAC LEOD ,ses boots en serpent et sa National Reso-Phonic guitar.
Dubb, ainsi le nomme -t-on chez lui ,tourne en Europe jusqu'à la mi-décembre(P-B,Allemagne,Italie,Autriche et Sancta Belgica).Des collègues ont assisté à sa prestation à Hoegaarden ,ils étaient ravis.
Mr Mac Leod vient présenter son dernier rejeton :' The Utrecht Sessions' .Ce bluesman /songwriter jouit d'une excellente réputation ,son goût pour le roots/blues est connu de tous les afficionados.
Doug Mac Leod=la tradition et la virtuosité. Ce mec est un storyteller né ,il en fait parfois légèrement trop d'ailleurs .Durant le set 1 ,il a interprété 7 titres en 70' ,trop de blah blah blah....
L'emballage n'a pas plu à tout le monde, il a reluqué quelques ladies aguichantes dans la salle et s'est pris pour Mick Jagger ,...Je vais leur en jeter plein la vue à ces nanas ....!
Dans son trip, il s'en est pris de façon véhémente au soundman car il y avait trop de reverb dans son micro .Une fois passe encore, mais 5 fois is veel ,meneer.J'avais assisté au soundcheck et tout était ok.
Dirk ,à la mi-temps ,vient me trouver et le qualifie de 'Fafoel', de Monsieur Cinéma .
Bon ,ce mec sait jouer, ses chansons baignent dans l'authenticité ,il est capable d'émouvoir ,d'émerveiller et ses anecdotes peuvent être humoristiques ,mais what would have happened si à la table se trouvait Willy l'habitué (absent hier) au lieu du gentil et posé remplaçant?War ,je suppose.
Un Delta blues ouvre le feu 'The Long Black Train' une voix swampy en pleine maturité,une guitare nerveuse.Epique ce titre. 'Walking while I bleed' chanson à propos de la condition humaine. Footstomping et jeu ciselé .Philosophie typiquement blues....I want my woman to be true.... On adhère ,des femmes fidèles au foyer ,des hommes moins fidèles ,niet waar Castro?
'Big city woman' elle parle beaucoup trop,she makes me tired...Je crois que je la connais!
'Old country road' hommage au one eyed-man qui lui a tout appris .Une chanson traitant du having the blues ,un cafard monstrueux ,t'es si solitaire et déboussolé que tu te mets à parler aux arbres.
Ici commence les incidents techniques et la mauvaise humeur de Dubb.'North County Woman' comment aimer 2 femmes en même temps?
Bizarre mes accords ,non? Je les appelle des too many D's .Un petit cours sur les accords de guitare ,plus tard on aura droit à une leçon de morale. Son of a preacherman?
'Angel of Hell' écrit pour une prostitute,a nightbird, qui prenait soin de lui lorsqu'il était in the Navy (pas avec les gay Village People!).Le set se termine par un blues humoristique 'Dubb's talking Barnyard Blues'. Des stupid rhymes et some animal talk ,on rit tous et lui-même ne parvient pas à garder son sérieux.
OK guys,you can smoke your cigarette outside!

Les albums se vendent bien et le natif de Virginie rapplique de bonne humeur .'Since I left Saint-Louis' suivi de 'You can't take my blues' un titre accrocheur à la John Lee Hooker.
Une séance de fingerpicking,'The nature on the demand' influencé par le king du ragtime ,Arthur Blind Blake.Pour la suivante,on peut sentir la griffe des grands bluesmen noirs : Big Bill Broonzy,Blind Willie Mc Tell ou Elmore James ...'The addition to blues' . Doug sent le blues et le joue avec son coeur. 'The devil beats his wife ' un proverbe au Texas ou en Virginie .Du travail de slide fantastique ,le bottleneck glisse sur les cordes. 'Brand new eyes' comment voir le monde avec d'autres yeux ,un nouveau fingerpicking ,appris de Casey Bill Weldon,membre du Memphis Jug Band ,renommé pour son adresse à la slide.'Horse with no rider' un peak du set .Le titre a sa petite histoire, c'est George Harmonica Smith qui le lui a enseigné. Ce chromatic blues harmoniciste est cité comme source par Rod Piazza ou Charlie Musselwhite .
On plonge dans un hameau perdu du Mississippi , on voit ce canasson sans cavalier avec en background a harvest moon.Images fortes !
On termine, people! Un gospel/blues 'Welcome in your home' .
Un set 2 puissant et captivant.Luc se fraye un chemin jusqu'aux pieds de la scène ,broebel un truc inaudible et le grisonnant remonte sur le podium , se saisit de sa National pour 'Coming your brand new day' inspiré par Brownie McGhee.
Le titre vire ' the Blues is Allright' et tout le bistrot :petits,gros,grands, comiques,grincheux ,sourds,muets... reprennent en hurlant :the blues is allright....
C'est sûr le blues est allright, joué par un performer de la trempe de Doug Mac Leod, l'héritier de la tradition!