mercredi 30 novembre 2016

Sara Hartman - Kilian and Jo - Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 29 novembre 2016.

Sara Hartman - Kilian and  Jo - Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 29 novembre 2016.

La veille du concert, le Bota signale: Avec votre ticket pour le concert de Sara Hartman et Kilian and Jo à la Rotonde, vous pourrez accéder librement aux concerts du Witloof Bar tout au long de la soirée ! Pas besoin de choisir, c’est cadeau !

Horaire-
Kilian and Jo (ROT) 20:00 - 20:30
Carnival Youth (WB) 20:30 - 21:00
Sara Hartman (ROT) 21:00 - 21:50
Timeflies (WB) 21:50 - 22:50
Tu fais tout JP?
La SNCB me permet de couvrir trois concerts.
Ik blijf in de Rotonde.
20:00: Kilian and  Jo
Un duo de producers berlinois, des millions de streams pour leur clip ' Suburbia'
Fort bien et en concert?
On craignait le pire en voyant arriver Kiki et Jojo prendre place derrière leurs machines et pads, encore une techno prévue pour la sphère clubbing à laquelle  le live n'apporte strictement rien!
Après un premier deep house track  sur lequel on peut entendre, sur bande, une voix féminine passablement sexy, le duo accueille un guest androgyne, la star suédoise Erik Rapp ( Swedish Idol, Junior Eurovision Song Contest 2011, il a du métier malgré son jeune âge - 20 printemps).
Le trio frappe fort en envoyant d'emblée l'irrésistible upbeat  ' Suburbia' suivi par trois autres compositions tout aussi raffinées et dansantes, le lézer zézaiement du blondinet ajoutant une touche exotique aux bidouillages electro des deux DJ's.
Après une plage façonnée sans l'apport de la diva, celle-ci rejoint les remixers pour une dernière mosaïque sonore non dénuée de pathos.
Le duo allemand prépare un album, nul doute à avoir si ils incluent certains des morceaux interprétés pendant leur mini-gala ( 27') , la galette risque de cartonner chez les amateurs d'electro / tropical house.
Un détail, Kilian and Jo ont remixé un titre de Sara Hartman, ce qui peut expliquer qu'on les retrouve au même menu.

Exode vers le Witloof Bar, tu restes sur place!

 Sara Hartman
20 ans,  originaire des Hamptons ( New-York), désormais résidente berlinoise.
 Sara Hartman is on the verge of something big, peut-on lire sur le programme d' Eurosonic, alors que jusqu'ici ce joli minois aux boucles charmantes n'a sorti qu'un EP et quelques singles.
Formule trio au Bota, Sara aux guitares et vocals, Julia aux claviers et backings et un drummer berlinois.
Elle ouvre avec le catchy single  ' Two feet off the ground' , la Rotonde s'immerge dans une univers indie pop, perfect for disco dancing.
On ne va pas se prendre la tête ce soir, la jolie petite Sara se meut dans la même sphère, pleine de bulles multicolores,  que Colbie Caillat, Sara Bareilles,  Rachael Yamagata ou Gabrielle Aplin.
Insouciance et joies adolescentes, youpie!
Après ' I forget to breathe', le batteur d'une frappe lourde entame la cover des Yeah Yeah Yeahs 'Gold Lion', une version tonique.
Quelques réglages et considérations concernant la salle ( cool venue)  avant la suivante, 'Rain song', pour laquelle elle abandonne sa guitare au roadie.
Joli travail de la pianiste!
Une nouvelle séance de rafistolages s'impose puis Bruxelles a droit à 'Unfinished gold', tout aussi radio-friendly que les précédentes.
' Anchor' is a new song, nous prévient-elle.
Fraîcheur, innocence et pureté sont les termes à utiliser pour décrire toutes ces mélodies non départies d'un dynamisme juvénile.
Après 'Buttons' vient une histoire de bubblegum monsters, ' Monster lead me home', qui n'effrayera pas les gosses.
Puis c'est armée d' une acoustique que Sara propose ' From the other side of the world', a song I wrote for my little sister.
' Dance with a ghost' sonne comme du KT Tunstall et peut cartonner dans les charts, elle termine le set par ' Satellite' le titletrack de l'EP.
Les applaudissements ne se sont pas encore tus que la souriante enfant réapparaît, seule, pour proposer la ballade folky ' Someone like me' en rappel.

Et maintenant, Sara?
Now to go sample some of that legendary Belgian beer and fries, hi hi hi!




lundi 28 novembre 2016

Farewell to Hugh McDonald, Craig Gill, Hod O'Brien, Colonel Abrams!

Le guitariste/violoniste australien Hugh McDonald, né en 1954,  a fait partie de plusieurs groupes pas trop connus de ce côté de l'hémisphère.
Sa bio cite The Bushwackers, The Sundowners, Banshee, Redgum, Des 'Animal' McKenna, Moving Cloud ou The Colonials.
Le groupe folk engagé Redgum est probablement celui que les amateurs de musique retiendront, le groupe a classé au moins deux singles dans les charts australiens: ‘I Was Only 19 (A Walk in the Light Green)’ et 'I've Been to Bali Too'.
 Hugh McDonald died of cancer on 19 November 2016

 Craig Gill était le batteur des Inspiral Carpets, un des piliers du Madchester Movement.
Il avait à peine quatorze ans lorsqu'on lui a refilé les baguettes.
Le groupe a enregistré cinq albums et si il n'a pas classé de singles dans le top five il a tout de même signé quelques perles dont ' This is how it feels' ou ' Two worlds collide'.
Craig est décédé le 22 novembre.

Le bebop pianist Walter Howard "Hod" O'Brien nous a quittés le 20 novembre, victime d'un cancer.
Durant sa longue carrière il a accompagné e.a. Freddie Hubbard, Oscar Pettiford ou Lee Konitz.
Puis il monte un trio et joue régulièrement au New York's Five Spot ou au St. James Infirmary jazz club où il a la possibilité d'accompagner Chet Baker ou Zoot Sims.
On lui connaît une dizaine d'albums comme leader.

Colonel Abrams, rien à voir avec Vader Abraham, était considéré comme un des architectes de la house music.
Danseur, acteur, chanteur, l'homme a connu son heure de gloire en 1985 avec le single 'Trapped'.
Sa période de gloire n'aura pas duré une éternité, il  est décédé dans l'anonymat dans une triste  précarité.

jeudi 24 novembre 2016

Leyla McCalla - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 26 novembre 2016

 Leyla McCalla  - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 26 novembre 2016

Bruxelles, fin novembre, retour des plaisirs d'hiver, marchés de Noël, et autres attrape-nigauds!
En temps normal ( avec Mayeur, rien n'est normal), c'est déjà un cauchemar pour circuler et se garer dans la capitale européenne, avec les 250 stands installés  au centre ville et les 189 chantiers qui ne se terminent jamais, se mouvoir dans un périmètre de 2 kilomètres autour de la Grand Place, c'est le merdier intégral.
François?
Il m'a fallu deux heures pour sortir d'un parking souterrain géré par Interparking....
Le tram s'impose, avec l'obligation de rentrer chez toi avant les douze coups de minuit.

Le club de l'Ancienne Belgique affichait complet pour la visite de   Leyla McCalla, guère étonnant,  la presse musicale ne tarit pas d'éloges lorsqu'il s'agit de critiquer le second album ( A Day for the Hunter, A Day for the Prey) de la belle dame aux roots haïtiennes.

20:00: qui déboule?
 Harĕhaas, un lièvre que tu as croisé dans la même salle en avril, il assurait le support de Marlon Williams!
Petrovitsj Mys, comme au printemps dernier, a emmené son arbre dénudé et une ampoule que lui a prêtée Thomas Edison, bien protégé contre les bourrasques sous sa plante arbustive, il saisit une de ses deux acoustiques pour entamer le folk astral ' Moon', il bat la mesure de la pointe de son 43 waeslandien et murmure la fragile ballade.
Koen, habillé d'une peau de lapin, le rejoint, ramasse ce qui doit être un charango, le duo propose le délicat  ' Peru' évoquant Devendra  Banhart.
 De la dentelle sans arsenic.
Pour ' Fake China' Koen manie la contrebasse, la porcelaine jaune débute par un sifflement asiatique puis vire alt.folk pointilliste.
Ton cerveau suggère Ray Lamontagne.
Koen est passé chez le brocanteur où il a déniché un zither, le morceau suivant s'intitule ' Sweatheart', Eugène adore,  Petrovitsj, sue aussi, les musiciens n'ont pas eu droit à leur flacon d'eau.
Si le public des avant-postes prête une attention polie aux efforts du duo, à l'arrière les piliers de comptoir pérorent bruyamment en commentant la disparition d'un révolutionnaire cubain.
Place à la fable sautillante 'Little rabbits'.
J'ai vraiment soif...
Gisèle, magnanime, lui refile sa bouteille de Spa Reine, après avoir bu deux gorgées, Harĕhaas décortique les notes du mélancolique 'Child'.
De sa petite sacoche il sort un CD fait maison, sans additifs , 'Mouth and Marrow' est à vous pour 10€, on termine le set par 'Ghost W. Hire', un gospel squelettique chanté d'une voix traînante.
Dank u, Brussel!


Leyla McCalla
Pas encore membre des fameux  Carolina Chocolate Drops, lorsque tu les vis à l'AB, en 2010, et depuis la violoncelliste les a quittés pour poursuivre une carrière solo.
'Vari-Colored Songs: A Tribute to Langston Hughes' est sorti en 2014, 'A Day for the Hunter, A Day for the Prey' l'a suivi en 2016.
Leyla, flanquée de son conjoint, Daniel Tremblay ( banjo, triangle, guitare), et de  Free Feral ( violon) a hâte d'en découdre, le trio monte sur scène à 20:50', les deux nanas ont abandonné leurs godasses à l'entrée de la mosquée, le barbu est chaussé.
Salutations trilingues pour débuter le premier concert belge de la longue tournée européenne célébrant the release of  'A Day for the Hunter, A Day for the Prey'.
C'est d'ailleurs par le titletrack de ce second album que débute le concert.
Leyla tapote son cello, Daniel fait de même avec son banjo, le proverbe haïtien 'Un jour pour le chasseur, un jour pour la proie' est également le titre d'un bouquin écrit par Gage Averill.
Ouais, un jour tu es le chasseur, un jour tu es la proie.
La grande Leyla et ses comparses impressionnent d'emblée, Bruxelles sait que la prestation de ce soir sera magique.
Elle embraye sur une chanson créole, ' Les plats sont tous mis sur la table' de Canray Fontenot. Daniel  armé d'un triangle semble appeler la compagnie à venir à table, le dîner est prêt, le violon cajun souligne l'invitation.
' Heart of gold' ouvrant le premier album de la celliste est basé sur un poème de Langston Hughes, un des instigateurs de la jazz poetry.
Comme pour les lapins, pas d'eau sur scène, service minimum à l'AB ce soir, pour le pourboire, c'est foutu.
Retour à Haïti avec ' Latibonit' qui tout en traitant de la déforestation, évoque, Cesaria Evora, la Barefoot Diva, reine incontestée de la morna.
Deux banjos illuminent le joyeux ' Mesi Bondye' ( merci Bon Dieu), ensuite Daniel récupère le triangle et le trio attaque un instrumental bien enlevé. .
Audience participation needed during  ' Manman Mwen', l'amusante berceuse  précède le lament créole ' Salangadou' que Leyla a appris à connaître grâce à Sarah Quintana.
Après la valse sombre, le trio nous sert un nouveau poème de Langston Hughes, sous forme de blues poignant, ' Girl' te prend aux tripes.
En mode gospel, Bruxelles savoure ' When I can see the valley' ...we all want to go to heaven, but no-one wants to die.. t'est resté en mémoire.
' Love again blues' est une des seules chansons d'amour prévue au répertoire.
C'est à Papa John Creach que le violon de Free Feral te fait penser.
' Far from your web', Leyla ne peut cacher qu'elle réside désormais en Louisiane, le fond Dixieland le prouve.
Elle décide de nous emmener du côté de Trinidad avec le calypso social ' Money is king' qui reflète bien le résultat des élections aux USA.
Simplicité et profondeur embellissent le bref ' Little sparrow'  suivi par le traditionnel créole ' Pezé Café' , a song about escaping death.
Le set se termine sur une note bluegrass/cajun par l'instrumental ' Bluerunner', Bruxelles danse la gigue et bat des mains avant de voir le trio quitter la scène.

Bis.
Leyla sourit et suggère a fun song, 'La coulée Rodair' , un autre hymne cajun composé par le violoniste Canray Fontenot et c'est par une version bouleversante ( à trois derrière un micro, Free ( belle voix) ) à la guitare) du ' Hallelujah' de Leonard Cohen dont le refrain est repris en choeur par une salle entière, conquise, que les artistes prendront congé de l'Ancienne Belgique.


Ce soir à Bruges, demain à Anvers ( De Roma), puis à Rotterdam avant de mettre le cap vers le Martinique Jazz Festival.






Hazel English au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 24 novembre 2016

Hazel English au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 24 novembre 2016

Fin de tournée et première date en Belgique pour la minuscule et exquise Hazel English!
Lors d'une entrevue accordée à un website, Hazel déclarait  "I wouldn’t call myself shy, more reserved I would say. I like to perform in front of people but I still get nervous. It’s the combination of the two contradicting feelings, to run away and also to confront the thing that I’m afraid of, that I find interesting." et pourtant cette jeune personne de 25 ans, on lui en donnait tout au plus 18, paraissait des plus effarouchées dans les caves du Botanique.
Il aura fallu plusieurs morceaux avant qu'elle ne se débarrasse d'une timidité enfantine.
Discographie: 'Never going home', un EP 5 titres, et deux singles.

20h10' - Pas de support, ils sont quatre à se mouvoir entre les piliers du Witloof, Hazel, l'Australienne désormais basée à Oakland, prend place au centre, armée d'une guitare bien trop grande pour ses menues menottes, à l'arrière, un drummer vif-argent, quant au bassiste et au guitariste, ils alternent cordes et touches, disposant tous les deux d'un clavier.
Des noms?
Ask Hazel, elle n'a pas présenté ses copains.
Comme d'habitude tu prends un cliché de la setlist, histoire de ne pas raconter trop de conneries, déjà que 95% du compte-rendu en sont plein, par acquit de conscience tu t'enquiers auprès du batteur, le plus farfelu de la bande, avez-vous tout joué?
Oui, mais les titres inscrits sur la feuille sont bidon, just a private joke, par exemple ' Mother knives' qui entame le set s'appelle en réalité ' Other lives'.
That sucks, man!
T'énerve pas, petit, je transforme le libellé fantaisiste en vrais titres.
C'est gentil, je te paye un godet lors de ton prochain passage au pays de Tintin.
Donc, ' Other lives' engage le gig.
Une voix soyeuse pour un dream pop track au fond musical  onctueux et romanesque.
Certains critiques tiennent à comparer Hazel aux Sundays, le rapprochement est loin d'être sot.
' Make it better' , t'avais lu ' Make a sweater' , tu ne la voyais pas tricoter au bord de l'âtre, un chat allongé à ses pieds, s'avère encore plus satiné, frais, insouciant et jeune.
This song is called ' Fix' annonce l'enfant dont la frange te fait penser à une jeune Pénélope Cruz et c'est les Bangles que tu revois à l'écoute de 'It's not real'.
Un gars lui propose une bière.
Non, merci!
Le batteur lève la main.
Monsieur Sans-Gêne traverse la scène pour lui tendre la Jupiler, Hazel se demande où elle a atterri, elle attend que le mec ait repris sa place pour attaquer le single  ' Control'.
Next one is a cover, ' Come on let's go' de Broadcast pendant lequel la petite esquisse un mignon pas de danse.
' Birthday' remue davantage et nous prouve que les garçons sont loin d'être des faire-valoir.
' More like you' nous rejoue la pop ensoleillée à la mode d'Oakland, Californie, puis, craintive, Miss English ose avouer que la suivante sera la dernière.
Mais non, crient les garçons en choeur, il en reste deux!
' More like you' est entamé solo par quelques accords timorés avant de s'enflammer, puis elle  termine le set par ' I'm fine' , son synthé de Noël, son refrain catchy et son final nerveux.
Un concert plaisant!

Therapy? Wood and Wire Acoustic Tour - Romano Nervoso acoustic set à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 23 novembre 2016.

 Therapy? Wood and Wire Acoustic Tour - Romano Nervoso acoustic set à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 23 novembre 2016.


Où vas-tu, ce soir?
Going nowhere...
Tu restes à la maison, alors?
Therapy?, au Botanique, darling!

Une Orangerie quasi pleine pour assister au show du plus illustre enfant de Ballyclare, avec Glen Houston qui dirige le Flute Band, Andrew James Cairns, accompagné par Michael McKeegan et Neil Cooper qui désormais constituent la meilleure thérapie musicale en activité dans ce bas monde!


Romano Nervoso acoustic set!
Elle est bien bonne, celle-là, quand les loups descendent en ville, cela doit s'entendre, donc pour une veillée boy-scout autour du feu de camp tu n' invites pas Romano Nervoso, le mot acoustique a été banni de leur vocabulaire.
Ce soir, Romano ( Giacomo Panarisi, beau et blanc comme un terril lavé avec Ariel) se retrouve derrière les caisses, comme quand il se produit avec The Holmes, avec  son copain guitariste, ils sont orphelins, le reste de la clique est devant le petit écran, Napoli défie le Dinamo Kiev, faut être fou pour faire le singe à Bruxelles.
Romano est fou!
Ils ont trente minutes pour nous servir les antipasti à avaler avec un  Friulano frais.
Je dépose la plaque La Louvière  en face des zinnekes, pour bien leur faire comprendre qu'on n'est pas de Molenbeek et on engage  ' Viani Dallo Zio' du garage/punk binaire et distingué, suivi par la version wallonne, tempétueuse, de ' Born in the USA' du Boss, ' Not born in the USA'.
Les étalons fougueux enchaînent sur 'Party Time', ces spécialistes de la fausse faim, nous roulent dans la farine.  Pour la troisième fois, Bruxelles applaudit à mauvais escient.
La suivante se nomme 'Maria', les moins bourrés ont reconnu une cousine sicilienne d'Aline, une fille au doux visage souriant.
Pourquoi tu ris, Marie?
Un second downtempo, ' Pussycat', précède l'imparable ' The story', un conte de fées électrique.
2015/2016 années noires pour le rock'n'roll, Romano Nervoso tient à rendre hommage à quelques disparus notoires, un medley débutant par' Ace of Spades' auquel on a collé ' Rebel Rebel'  et pour terminer le pot-pourri acoustique, soyez indulgents, braves gens, c'est notre premier concert unplugged, ' Kiss'.
Non, Sardou, n'est pas mort, il n'ont pas joué 'La folle du régiment'.
L'ambiance est au zénith, c'est l'heure de balancer le tube Miracoli, 'Mangia Spaghetti'.
Ciao, Bruxelles!

 Therapy?
 In België houdt de Wood and Wire Acoustic Tour van Therapy? enkel halt in de Warande, De Spil in Roeselare et au  Botanique à Bruxelles, un petit événement, donc!
C'est un concert acoustique but make as much noise you can, prévient le docteur!
Andy Cairns au centre, Michael  Kojak Robert McKeegan à sa droite et flanqué derrière un mini drumkit, Neil Cooper, ex-The Beyond et Cable.
Avec quatorze albums dans l'escarcelle, Therapy? a de quoi occuper la scène pendant un certain temps, après plus de deux heures de show, personne ne s'est plaint de la formule sans électricité, au contraire, malgré le fait que le trio avait les fesses posées sur un tabouret, l'énergie était présente et le manque de volts nous a permis de constater à quel point les chansons des Irlandais tiennent la route et quel magnifique chanteur Mister Cairns est .
'Trigger inside' ouvre les débats, tes voisins battent le sol du talon et gueulent le refrain, tu les imites.
Andy saisit sa canette les hommes savent pourquoi, this isn't a beer, look, it's Eden Hazard, mon joueur préféré, Eden, boy, should we rock this house?
A ta guise, mon duc!
Je te dédie 'Our love must die'.
Après quelques considérations politiques, il n'a pas voté Nigel Farage, Andy propose un extrait de 'Nurse' ( 1992), ' Disgracelands' avec sa fameuse tirade ...Fuck Columbus he was lost...
Le ton  est aux confidences, aux histoires racontées entre potes, Therapy? est heureux d'être là, Bruxelles est ravi de participer à la fête, Bruxelles acclame les musiciens qui, à leur tour, applaudissent le public.
La setlist proposée est impeccable, se succèdent 'Tides', un toe-tapper inspiré par la ville portuaire 
Dún Laoghaire où le frontman avait séjourné un moment -  'Living in the shadow of a terrible thing' qui doit décrire les gueules de bois encourues par Neil, à propos si l'un d'entre-vous pouvait l'emmenner boire un verre après le concert, ce ne serait pas con, essayez de dénicher un bar pas trop éloigné d'un bureau de police - 'Evil Elvis' à qui j'essayais vainement de ressembler pour finalement avoir la tronche d'Elton John - ' Accelerator' dédié à des copains fervents admirateurs de Stirling Moss.
Les anecdotes se suivent, you know, c'est dans cette même salle que Neil Cooper a joué pour la première fois avec nous en Belgique, c'était en 2003.
Ils enchaînent sur ' If it kills me', l'hispanisant 'Opal Mantra', 'Idiot cousin' décrivant la vie à  Ballyclare où nos occupations se réduisaient à couper la tête aux lapins et à sniffer de la colle, avant de proposer ce qui pour mal d'auditeurs aura constitué le point fort du set, une version poignante de 'Gone', à propos d'une amie ayant perdu un enfant et pensant mettre fin à ses jours.
Du très grand Therapy?, du même niveau que le Nirvana unplugged.
' Stories', et son refrain... happy people have no stories..., est repris par la salle entière, les musiciens s'amusent, Bruxelles jubile.
Le clip de ' Turn' a été tourné dans les swamps, nous rappelle le révérend qui embraye sur ' Still hurts'.
J'ai connu une mauvaise passe dans ma vie, my meat loaf years, il ne cache pas son ancienne addiction aux drogues et à l'alcool,  'Lonely cryin only' date de cette époque.
Une pensée pour tous ceux qui ont disparu récemment, la veille du concert, il apprenait le décès de Craig Gill des Inspiral Carpets, mais c'est en pensant aux Ramones qu'il ébauche 'Stop it you're killing me'.
Le set 'normal' se termine avec la suite furieuse 'Nowhere' et' Die Laughing', le public poussant Neil Cooper à accélérer le tempo de manière infernale.
L'allégresse est générale, ils vont revenir, personne n'en doute.

Deux minutes de patience, Debbie lance, où étiez-vous, bordel, au bar?
Un clin d'oeil et c'est reparti avec l'irrésistible ' Potato Junkie' et sa ligne magique... James Joyce is fucking my sister ... c'est rien, Andy, Ulysses is  not fucking your mum!
Puis vient un moment  intimiste, ' A moment of clarity', suivi par 'Loose' et la reprise de Hüsker Dü, 'Diane', introduite par la basse acoustique de Michael.
Le final sera épique, deux extraits de 'Troublegum', le virevoltant ' Knives' et 'Screamager' pour lequel nous sommes priés de confectionner le guitar riff.
Une connivence totale avec le public a transformé ce show en événement qu'il ne fallait pas manquer!

Comme le remarquait Emilio:
Probably the most unique show I've seen from them.

 

mardi 22 novembre 2016

Album - Kermesse Machine par Manu Louis

Album  - Kermesse Machine par Manu Louis

Début novembre, Manu Louis passait par le Botanique pour célébrer la sortie de son opuscule que le fantaisiste bruxellois, grand fan de Charlie Chaplin, de Buster Keaton, de  George et William Pinder a baptisé ' Kermesse Machine'.


Tracks
SIDE A

4:18 Music From The Hot Dog Stand
3:49 Tchouang-Tseu
3:49 Karaoke
3:23 Fanfare Electrique

SIDE B

4:30 My Life Is Riding To Strike
2:39 Playback
4:33 Sylvie, Reviens
1:57 Canards
3:33 Tombola

Durée totale 0:32:31

Ce bel objet emballé sous cellophane, toujours chiant à s'en débarrasser, est présenté dans une pochette à trois battants, presque aussi belle que  le Triptyque de John Donne que Hans Memling, de ses doigts experts, peignit à une époque où l'art abstrait ne se vendait guère.
Tom Watt, qui n'est pas rémunéré par la STIB, est crédité pour le design de cette oeuvre artistique.
Après t'être abîmé l'index gauche pour sortir le compact disc de la chemise cartonnée, tu le fourres dans le lecteur qui déchiffre la première plage, elle justifie  le titre de l'album,' Music from the hot dog stand', donc tu fais gaffe de ne pas étaler le ketchup dégoulinant, sur ton pantalon du mercredi et écoute ce récit musical burlesque et fantasque, tu croises Saint-Nicolas, une fanfare gypsy, la cousine d'Emir Kusturica et un crooner triste, coiffé du chapeau de Pierrot.
T'as à peine avalé le pain garni de sa saucisse de Francfort que tu croises 'Tchouang- Tseu' , un penseur chinois venu étudier les bronzes de Rodin.
Sur fond techno barbouze, le jaune entame une danse exotique, pas très ethnique, il est rigolo le Monsieur, te souffle ton petit-fils qui tenait absolument à passer son après-midi chez les forains foireux.
Viens, petit, on va assister à un crochet.
Un, quoi?
Un ' Karaoke'!
T'es amateur d'Euro dance, de la danse des canards, de Chicory Tip, d'assemblages sonores et d'orgues électriques Bontempi, t'as pas peur de te rendre ridicule, on te refile le micro, chante!
Le clown est seul et triste, place à la mélancolie, 'Fanfare électrique'  ..il neige sur le Lac Majeur et il pleut sur le portique, tu n'es pas là...la fête est finie, il ne reste qu'une tonne de déchets attendant le passage de la voirie.
C'est moche!
Tu m'accompagnes au cabaret, j'ai le blues, 'My life is riding to strike' chante le copain de Kurt Weill, ça fait du bien, ça requinque, et la dame là-bas, ce n'est pas... si, Lili Marlene!
Tu crois que je peux lui offrir un schnaps?
T'as plus un rond!
Mais il est malade, le mec, qu'a-t-il à répéter constamment ' Playback' et puis ce son de basse qui me rappelle l'intro de ' Et maintenant' de Gilbert Bécaud, il me rend fou, ce drôle!
' Sylvie, reviens' , elle est bien la guitare, elle est dure, Sylvie, pourquoi elle ne rapplique pas?
Ecoute, Sylvie, comme il a bien habillé sa prière, t'es vache, Sylvie, reviens, merde, écoute, comme il s'énerve, il nous donne le tournis, bordel, reviens, nom de Dieu!
Passons à autre chose, une tranche de poésie pastorale, par exemple, c'est apaisant de voir un colvert en fin de vol se poser sur l'eau dans laquelle un saule auguste se mire.( ' Canards') .
Deux minutes de détente avant quelques exercices d'assouplissements que nous allons effectuer en écoutant ' Tombola' .
 Roulement de tambour, tagada boum tsoin tsoin, tiens voilà Charles Trenet, y'a d'la joie, suivez-moi, hop hop, elles sont mignonnes les majorettes, il est gentil le toutou, je peux le caresser, maman!
Viens, Jeannot, on retrouve papa à la terrasse, tu auras une grenadine!

Kermesse Machine: du folklore, du rock, du disco, de la variété, du cabaret ...une palette bigarrée et non-conformiste qui séduira ceux pour lesquels l'ouverture d'esprit n'est pas un mythe!


  






The Overtures - Bootleg Sixties Sight and Sound Show - Het Depot- Leuven - le 21 novembre 2016

 The Overtures - Bootleg Sixties Sight and Sound Show - Het Depot- Leuven - le 21 novembre 2016

L'affiche du Depot, ainsi que des autres salles visitées par le groupe de Hertfordshire, mentionne un concert des  Bootleg Sixties , mais c'est bien sous l'étiquette The Overtures que le projet a vu le jour en 1989.
Their line-up in 2016 consists of founders Den Pugsley (bass/lead vocals) and Steve Phypers (drums/vocals), plus  Jamie Cook (guitar/lead vocals), Chris Skornia (keyboards/vocals) and Phil Evans (guitar/vocals), ils sont considérés comme le plus brillant 60s tribute band sillonnant le UK, constatation  justifiée  après la prestation formidable, de deux heures, donnée à Louvain.
Leur management souligne que The Overtures comptent une liste de clients de renom et cite Sir Paul McCartney, Sir Elton John, Lulu, Elvis Costello, Royal Caribbean, Volkswagen Racing Team, King Hussein of Jordan, Virgin Radio, BBC, British Embassy, Singapore, Askari Bank Pakistan, British Chambers of Commerce Singapore ou Veritas...donc si tu veux fêter tes noces d'or et faire une belle surprise à celle qui a commis l'erreur de te dire oui il y a 50 ans mais qui te pardonnera tout si tu lui chantes ' This Strange Effect' avec un tremblement de voix, n'hésite pas, tu invites The Overtures, alias The Bootleg Sixties, t'es reparti pour 50 ans d'amour, au moins!

Le début du show était prévu à 21h, à 20:50', des images d'époque commencent à défiler sur l'écran, le décompte a débuté, 5,4,3,2,1... Good evening everybody, ' Eight days a week' des Fab Four ouvre, nous sommes en 1964, les musiciens se sont rendus chez le tailleur des Beatles qui leur a confectionné le fameux Sullivan suit de 1964, dommage que les filles du Depot n'étaient pas vraiment fringuées Swinging London, ça ne les empêchaient pas de, déjà, entamer une séance de jerk que la gentry de l'époque eut qualifiée de danse de  guenons.
Den: We believe the sixties are pop music finest decade!
Il n'est pas le seul à le penser, on traverse les mers pour aller écouter ' Mr Tambourine Man' des Byrds.
Les pochettes de disques et films illustrant le show ajoutent une note nostalgique supplémentaire  à la musique interprétée de manière étincelante par le quintette.
Ces mecs savent jouer!
On reste en 1964 avec une version nerveuse de  ' Can't explain' des Who.
Les titres se succèdent à un train d'enfer, pour l'instant aucun problème, le peloton reste groupé, les ballerines tiennent le coup et se déhanchent en mesure, Jimmy Saville les reluque d'un air satisfait.
Sur scène, ils entament un premier pot-pourri: 'I'm into something good', Herman's Hermits - l'incroyable 'For your love' des Yardbirds et ' She's not there' des Zombies, illustré d un aparté grandiose à l'Hammond.
JP reste calme et shoote, tes pieds ont la bougeotte, tu te mets à chanter à tue-tête ces tubes immortels qui sont restés ancrés dans ta cervelle.
Ne me demande pas de chanter un truc de Kanye West ou   'Can't Hold Us' de Macklemore et Ryan Lewis, j'en suis incapable, mais les tubes des années soixante, aucun problème, même les navets!
Un harmonica pour Chris, il reprend le rôle dévolu à Brian Jones,  Mick Jagger à l'écran, ' Not fade away', quel titre!
Les Bootleg Sixties adorent les Hollies, ils proposent la  suite ' Bus Stop' et 'Just one look'.
Ils auraient pu continuer: 'I can't let go', ' Carrie Ann' , ' On a carousel', ' Jennifer Eccles', 'He ain't heavy, he is my brother'  , malheureusement ' Long cool woman in a black dress' date de 1972.
Un grand groupe!
Next one was a smash hit in Belgium and in The Netherlands, pas au UK.
 Là, ils m'ont eu ' This Strange Effect' de Dave Berry, un gars que t'as croisé à Knokke en 1965, tu jouais aux billes!
Avec The Animals, le set gagne en intensité et en violence, ' We gotta get out of this place', le solo de Phil Evans n'était pas aussi long que ceux de Ginger Baker, à la grande époque de Cream, mais il valait le déplacement.
Changement de tenue avant ' ' A hard day's night' et une séquence Merseybeat entamée par les Searchers, 'Needles and Pins' auxquels ils ont collé 'How do you do it' de Gerry and the Pacemakers et l'incroyable 'Hippy hippy shake' des Swinging Blue Jeans.
Louvain twiste!
Let's change the mood,  nous ne voulons pas être responsables d'une épidémie de crises cardiaques, on se calme, ' The sun ain't gonna shine anymore', la perle des Walker Brothers.
Accalmie fort brève car avec 'Keep on runnin' de Spencer Davis Group tout le monde a repris le jerk.
Emotions, J F Kennedy à l'écran, il va mourir, l'Amérique est sous le choc, Paul Simon composera ' The sound of silence'.
La grande force du groupe réside également dans le fait qu'ils font ressurgir des événements qui ont marqué la mémoire collective.
Un roadie avance quelques tabourets, le groupe propose un intermède acoustique débutant par ' California Dreaming' des Mama's and Papa's, juste  magnifique!
' In my room' des Beach Boys et ' Do you wanna dance' de Cliff Richard complètent la séquence.
Les années 60 à la radio c'était aussi Radio Caroline ( et pour nous Radio Veronica), le vieux ferry se voit sur des clichés d'archive, tu verses une larme, ils attaquent un couple de chansons des Kinks 'All day and all of the night' et 'You really got me', la Britpop c'est du pipi de chat, en comparaison!
Sizzling guitar licks, surf time avec 'Misirlou' de Dick Dale, puis un petit temps mort avant de terminer le set 1 par Roy Orbison, 'Pretty Woman' et' I'm a believer' dans la version des Monkees.
En, JP?
Niet slecht!
Ce qui signifie que c'était énorme puisque JP est toujours là!

Après la pause, Den Pugsley, autrefois membre des Jetz, revient seul pour interpréter ' Don't think twice it's alright' tandis que des photos d'un jeune homme pas encore Prix Nobel de littérature passent sur l'écran.
On vient d'atterrir en pleine ère psychédélique, les Bootleg Soixante attaquent un long medley Summer of Love:' Sgt Pepper's lonely hearts club band'/ Donovan 'Sunshine Superman'/' The Letter' les Box Tops/ Pink Floyd ' Arnold Layne' , Syd, où es-tu? / les Move, quel souvenir ' Flowers in the rain'/ Keith West ' Excerpt from a teenage opera' tu l'avais oubliée celle-là mais pas le refrain ...grocer jack, grocer jack ..../ les Turtles ' Happy Together' / 'Massachusetts' des frères Gibb et enfin un brûlant ' Purple Haze' d'Hendrix.
Virage funky avec ' Green Onions' de Booker T, Chris Skornia s'amuse, faudrait qu'on lui présente André Brasseur!
Les  Small Faces, Steve Marriott, Ronnie Lane, Ian McLagan, tous partis, mais ' Itchycoo park' reste dans nos mémoires.
A tes côtés, un enfoiré, imbibé jusqu'à la moelle mugit depuis 15', The Doors, The Doors, The Doors... t'avais envie de lui dire, à gauche, la porte, il avait l'oeil mauvais et pesait 95 kilos, t'as répondu 'ja' quand il a questionné ken je dat liedje, tu les connaissais toutes!
Les parents devraient mieux surveiller leur progéniture!
Le groupe essaye de l'ignorer et propose 'Groovin' on a Sunday afternoon' des Young Rascals puis ' Legend of Xanadu' des très British Dave Dee, Dozy, Mick and Tich.
L'adepte des Doors s'allume une Belga, décide en voyant son flacon vide qu'il a une petite soif et se tire, bon débarras, petit branleur!
Il rate un  tout grand moment, ' A whiter shade of pale' de Procol Harum, pire encore, il n'entend pas ' Light my fire' de Jim Morrison, Ray Manzarek, Robby Krieger et John Densmore, que les British transforment en jam formidable.
Jamie, solo, ' Baby, now that I have found you' des Foundations.
En fouillant dans ta collection tu dois retrouver ce 45 tours, Pye records, une grande marque de la British Invasion.
On arrive en 1968, dans le mixer: ' Proud Mary' CCR, les Tremeloes ' Here comes my baby', Manfred Mann ' Mighty Quinn', et Elvis ' Suspicious minds'.
Un petit tour sur la lune avec Armstrong, nous sommes en 1969, les Who cassent la baraque avec ' Pinball Wizard' et les Beatles avec ' Get back'.

Il est 23h, après avoir enfilé trois chapelets de hits, ils nous saluent.
Come back, come back...
Ce ne sont pas les Equals qui rappliquent mais bien les Overtures, ils ont enfilé des maillots Belgium, ce qui déclenche l'enthousiasme et ils  nous balancent une dernière couche, ' I want to hold your hand' - ' Glad all over' ( Dave Clark Five) - ' Satisfaction' - 'Mony Mony' de Tommy James and the Shondells et enfin ' Daydream believer' des Monkees.

The dream is over!
Soudain.. ex-fan des sixties comme tu dansais bien le rock'n'roll ... te traverse l'esprit!

 







 

lundi 21 novembre 2016

Sinner's Day 2016 - Grenslandhallen - Ethias Arena - Hasselt- le 20 novembre 2016

Sinner's Day 2016 - Grenslandhallen - Ethias Arena - Hasselt- le 20 novembre 2016

Raphaël Haubourdin rend compte...

Léger compte rendu du Sinner's Day.
Arrivés un peu tardive, on loupe Cassandra Complex.
Arrive The Beat. Pas mon truc, je vais manger une pitta.
Véritable passeport pour le végétarisme, je n'ai jamais rien mangé d'aussi dégueulasse depuis longtemps. Peu d’alternative niveau bouffe.

Tuxedomoon : La grâce toute en retenue, le son est très bon et c'est un réel plaisir de les revoir. Un rêve.
DAF : très grande scène pour le leader, seul. Boit beaucoup d'eau, se douche à chaque chanson avec cette eau. Sympa.
Tricky : Ce type est arrivé en marcel et est reparti en pull. Playback du début jusqu'à la fin. Laisse tomber son micro 10 fois. Aucun tube, mais le son était bon. Très bon ingé son.
Aucune scénographie, spectacle fade devant une foule qui patiente en attendant OMD.
Pause pipi, il faut donner deux euros pour avoir un pass-pipi.
La file. Personne ne semble heureux d'aller faire pipi.
En plein milieu du festival arrive Luc van Acker qui vient auprès de la foule s'inquiéter des prestations précédentes, en néerlandais.
Je ne comprends presque rien, contre toute attente il glisse le mot "Revolting Cocks" comme pour justifier sa présence.
Luc a 55 ans, porte des lunettes bizarres et semble être une personne joyeuse. Il a vraiment bien fait de venir Luc, car il a pu faire une photo avec John Lydon dans les loges. Bref, Luc finit par présenter OMD, sur les starting blocks.
Pas avare de tubes, OMD réduit à un duo se lance sur Enola Gay, les tubes s’enchainent et je danse sur "Messages" puis sur autre titre Andy fait semblant de jouer de la basse. Pas lui ! Oh non !
Flagrant délit sous mon nez et celui de Dominique Falmagne!.
Peu importe, la voix d'Andy rattrape cette déconvenue (et ses pas de danse), Maid of Orleans, Joan of Arc, j'adore.
J'aime bien le côté fêtes de fin d'année et cette chanson épique me pique. Je n'ai pas le monopole du bon goût, c'est ainsi...
Orchestral Manoeuvre in the Dark, c'est une machine.
Mention spéciale pour la meilleure performance, toute en finesse de PIL, qui était le seul groupe au complet hier.
Line Up prestigieux.:Bruce Smith (ex pop group -slits)/Lu Edmonds (Damned) / Scott Firth. (Morcheeba)
Son magistral, John Lydon est un sorcier aussi sur scène.
Set psycho-disco. Musiciens incroyables. Magie.
Sisters of Mercy : Chant inaudible prèsde la console, "bandes" inchangées depuis 1994. L'organisation a dû prévoir des litres de produit pour produire de la fumée.
La boîte à rythmes et les sons en background ne sont vraiment pas frais. Arrière goût de cendrier froid dans la foule.
On se casse, sans vraiment comprendre l'engouement du public devant la prestation enfumée des Sisters.
Fuyons vite, payons les 4 euros de parking.
Superbe journée, je baille en coupant mon bracelet pass-pipi.
Plus besoin!

Ils ont sauté le pas: Mose Allison, Filaretos Amarantidis ( Fil Bubbles), Holly Dunn, Shaul Eflal, Bob Walsh, Sharon Jones!

Le pianiste de jazz et de blues, Mose Allison, est décédé le 15 novembre chez lui en Caroline du Sud.
En Europe, il est surtout connu pour avoir composé 'Young Man's Blues' repris par The Who, le titre intitulé ' Blues' se trouvait sur le tout premier album de Mose, 'Back Country Suite' de 1957.
C'était le début d'une discographie imposante avec quelques titres phare tels que "I'm Not Talking" repris par les Yardbirds ou "Tell Me Something". au répertoire de Van Morrison.
Mose avait arrêté de jouer en public depuis un petit temps, sa fille Amy Allison a pris le relais en pratiquant de la country.

 Filaretos Amarantidis, alias Fil Bubbles, a tenu les guitares sur l'album 'Metal is back'  au sein du groupe de heavy/power metal Crimson Fire, basé à Athènes.
Il nous a quittés le 10 novembre, rupture d'anévrisme!
Rest in Peace, Metal-bro!

Holly Dunn  est  morte le 15 novembre 2016 à Albuquerque (Nouveau-Mexique), cette chanteuse de country  a récolté deux Grammy nominations pour la chanson “Daddy’s Hands”.
Sa disco compte une dizaine d'albums studio et quelques singles placés dans le top five des country charts, 'Are you ever gonna love me' ( un n°1) ) tout comme 'You really had me going'  , 'Love someone like me' ( n°2) ou encore  'There goes my heart'.

 Shaul Eflal, décédé d'un cancer, tenait la basse au sein du groupe de metal Ma'anish.
Ma'anish were formed in late 2011 by Barak Paryente, Shaul Eflal and Meitar Elazary in the northern parts of Israel, dit leur bio, ils ont sorti un full album, 'Under the fig tree' en 2015.

Le musicien de blues québécois Bob Walsh est décédé mardi dernier .
Dans les années 70 il faisait partie du Devito Walsh Band, ensuite il démarre une carrière solo.
Ses derniers albums ont pour nom 'There's a Story Here' en 2012 et 'After the Storm' en 2015.

We are deeply saddened to announce that Sharon Jones has passed away after a heroic battle against pancreatic cancer. She was surrounded by her loved ones, including the Dap-Kings...peut se lire sur la page web de Sharon Jones and the Dap-Kings.
Sharon, une figure appréciée sur les scènes européennes, avait 60 ans.
'Give The People What They Want ' le titre d'une de ses plaques est des plus clairs, le public voulait de la chaleur, de l'énergie, de l'enthousiasme et de la vraie musique.
En apprenant son décès tu as versé une double larme, une pour la grande dame et l'autre pour Thierry Steuve, parti peu avant elle!

dimanche 20 novembre 2016

Stro Brothers en Lotte Remmen dans le cadre de Toernee Mond’ialle - Den Apotheker ( Halle) - 19 november 2016

Stro Brothers en  Lotte Remmen dans le cadre de Toernee Mond’ialle - Den Apotheker ( Halle) - 19 november 2016

Un déplacement de vingt mètres et tu passes du Blue Note à la Pharmacie, Den Apotheker annonce Stro Brothers en  Lotte Remmen.
Les frangins,  Joachim ( banjo, guitare, voix)  et Johannes Wannyn ( guitare, voix) font partie du groupe folk/country/bluegrass Strograss qui écume les podia nationaux depuis pas mal de temps, Lotte Remmen( violon, voix) a rejoint les amateurs de foin, ce soir  ils ne sont que trois ( sur cinq) à se produire chez l'apothicaire.
Le bistro est blindé, coup de bol, un couple médiéval t'invite à prendre place à leur table, Madame tient un discours nébuleux, elle a les yeux brouillés sur le plat, le Muscadet sans doute, mais tu acceptes l'invitation avec grâce tout en refusant la Duvel que son Prince aux tempes argentées te propose.
Près de la vitrine les Wannyn brothers et la timide Lotte, plus sympathique qu'une anguille, se proposent de nous réjouir avec une séquence d'une heure de roots music incluant des reprises en eigen werk.
Ils débutent par Neil Young, 'Old Man'.
Van wie is dat nog, questionne Miss Halle 1961.
Van de Loner, mevrouw!
't is mooi!
En effet!
La suivante est pour les amateurs des sixties, ' Homeward Bound' de Simon and Garfunkel.
Jolies close harmonies, un jeu fignolé, le trio parvient à faire taire la clientèle.
Ja, je sais, mevrouw, 't is mooi!
Van George Harrison, qu'il dit, mais ' Norwegian Wood' est bien crédité Lennon/McCartney, même si c'est sous l'impulsion de George que les Beatles ont utilisé le sitar.
Le banjo réapparaît pour le chef-d'oeuvre de Derroll Adams, la tragédie ' Portland Town'.
Baptême du feu pour une de leurs oeuvres traitant du bonheur et du malheur d'une femme vieillissante, du folk classique.
Ils poursuivent par le rootsy ' Trouble in mind' ,' Shade of time' sentant bon Pete Seeger est de leur cru également, puis ils proposent le traditionnel bluegrass  ' When first unto this country', une perle  que Dylan, Planxty, Grateful Dead ont inclus dans leur répertoire.
Lotte en évidence pour une reel sentant bon la verte Irlande qui précède un premier titre in de taal van Vondel, ' Als de rook om je hoofd is verdwenen' de Boudewijn de Groot.
Nous achevons ce set avec un autre morceau in onze taal, l'entraînant  ' Ebbenhout Blues' de Wigbert.
On revient dans 30'.
Pas contente, Simone, arrivée tardivement, vous m'aviez promis un Simon and Garfunkel!
Ils reprennent leurs instruments pour lui tricoter ' Mrs Robinson''  qui n'a pas compris que c'est trop tard pour les candidates debates, de toute façon, every way you look at it, you lose!
Tu dis, Sarko?


Tu comptais encore assister à un autre gig, au Fazant, le faisan était truffé à l'extrême, pas moyen d'atteindre le bar, terug naar huis!

Elton John - Wonderful Crazy Night Tour - Lotto Arena - Antwerpen - 19 novembre 2016

Elton John - Wonderful Crazy Night Tour - Lotto Arena - Antwerpen - 19 novembre 2016

Concert en images: JP Daniels ( concert monkey) - notes: michel

Reginald Kenneth Dwight, Sir Elton Hercules John depuis 1998, se tape 69 printemps mais ne compte pas se retirer de si tôt!
En 2016 il a sorti un 578è album, Wonderful Crazy Night, et, depuis février, tourne inlassablement pour faire entendre ses nouvelles rengaines et les hits intemporels qu'il a composés depuis 1969.
Fallait arriver à l'heure à Anvers, quel bordel cette ville, des bouchons partout, impossible de garer ta casserole, le maître débute son show à 19:50'.
Si t'arrives tardivement, tu manques déjà quelques classiques: Funeral for a Friend/Love Lies Bleeding, The Bitch Is Back, Bennie and the Jets,  Guess That's Why They Call It the Blues!
Un band parfait pour soutenir Miss Piano Man: Davey Johnstone,  Matt Bissonette, Kim Bullard, John Mahon, Nigel Olsson... tous les ingrédients sont réunis pour une soirée mémorable.
Près de 2h30' de show, des hits à la pelle, une bonne humeur constante, quelques singeries , de l'émotion lorsqu'il dédie ' Don’t let The Sun Go Down On Me' à tous les musiciens décédés cette année ainsi qu'à la maman de Bernie Taupin.

Euh, tu dis, Carole?
Oui, il a joué ' Candle in the wind' et achevé les rappels avec ' Crocodile rock' , Wally Gator s'est démené!
Une setlist généreuse de 25 titres, il y en a eu pour tous les goûts!

Le 22 il sera à Amsterdam!

Les Bandits de Belleville dans le cadre de Toernee Mond’ialle - Blue Note Café ( Halle) - 19 november 2016

Les Bandits de Belleville dans le cadre de  Toernee Mond’ialle - Blue Note Café ( Halle) - 19 november 2016

Dixième édition de Toernee Mond’ialle, une grande fête organisée dans le centre de la bourgade abritant het "wonderbeeld" van Onze-Lieve-Vrouw, l'épicentre des festivités se trouve autour de la statue d' Adrien François Servais, c'est là que, dès 17h, débutent les activités de théâtre de rue, les aubades données par des fanfares folkloriques et d'autres performances hautes en couleur.
Vers 19:15', tu grimpes dans ta petite automobile que tu gares, sans encombres, près du CC ' t Vondel pour te diriger vers le sympathique Blue Note Café où Les Bandits de Belleville sont attendus à 20h.

Le gang des postiches est  composé d'individus originaires de Belleville, tombés très tôt dans la délinquance...
Des contemporains de Jules Bonnot?
Non, les Bandits de Belleville ont sévi dans la première moitié des années 80.
Nos bandits ne sont pas armés de Beretta, Mossberg 500, Avtomat Kalashnikova rifles, ils ne sont pas perruqués, ils se produisent sur scène munis d'une guitare, d'une contrebasse, d'un accordéon diatonique, d'un xylophone et d'une voix sexy en diable!
Des noms?
Florian De Schepper, guitare manouche ( membre du duo  De Schepper-Sanczuk ou de Bogus) - Pablo Golder à l'accordéon ( I fratelli Tarzanelli, Zigo, The Reunion, In Volata) - Jelle Van Cleemputte, le contrebassiste est absent et remplacé par Kobe Boon, un haricot barbu, actif au sein de M a m z e l l e,  Stompin' Caravan, Steiger et, enfin, Margot De Ridder, actrice et chanteuse, qui se produit également avec  les Flanders Jazz Graduates, son Margot De Ridder trio et depuis peu M a m z e l l e!
Trois des quatre éléments du gang se pointent à 20h pile, un GPS déficient, le récital démarrera cinq minutes plus tard, le temps de déboucher une bouteille de Muscadet et de servir un ballon à la blonde, toutes les Margot le sont, Margot!
Ils ouvrent avec une de leurs compositions,'Life on track', un gypsy swing énergique porté par une voix aimant jongler, alors que l'accordéon et la contrebasse assurent un rythme soutenu, la guitare, déjà, se permet une échappée en solitaire pas débile.
Halle a compris qu'il va passer un bon moment.
Après les applaudissements, les gredins relancent la machine et proposent une version toute personnelle, laissant libre cours à l'improvisation, du 'Jazz et la java'. 
Un classique au programme:  'Is You Is Or Is You Ain't (My Baby)', sauf que ce n'est pas la nana qui arrive toujours en retard, mais un mec!
La voix de la petite blonde est étonnamment noire, elle te remue les entrailles et caresse tes pavillons.
Great job, te signifie Louis Jordan, caché derrière un pilier!
1931, Duke Ellington,  "It Don't Mean a Thing (If It Ain't Got That Swing)", drôlement bien emballé.
Le swing, ils connaissent, ces voyous, Margot et son air canaille déclenche un tonnerre d'applaudissements avant le terme du morceau.
' Upside down' , oui, notre monde est devenu fou!
En nu een cover van een heel bekende popartieste, il s'agit de 'Music' de Madonna, le groove reste bien présent, mais il a pris des teintes swing.
Après avoir tapoté un xylophone, Margot tâte de la trompette buccale, le deejay oublie de scratcher, on s'en fout, on dansera sans ses gimmicks.
Halle, tous les exemplaires de notre première démo sont presque vendus, il en reste une dizaine, penser à vos cadeaux pour les fêtes, venez nous voir à la fin du set, het kost 5€!
' Dip', aux senteurs Vaya con Dios, se retrouve sur cette rondelle et la suivante, le tango swing '  Ya No Bailo' te fait rêver de belles Andalouses aux reins cambrés et au regard farouche.
La complainte 'Home' est prévue pour le prochain effort discographique, ils achèvent le set par le nerveux et spirituel ' #Swing'.
Mec, chaque fois que je te vois j'ai l'estomac en compote, tire-toi, tu ne m'intéresses pas, tu portes le jeans de ta soeur, de quoi t'as l'air, va te rhabiller.....
Prestation appréciée à sa juste valeur et acclamée bruyamment!

Le 8 décembre au Cultuurloft ( Gent)!

samedi 19 novembre 2016

Shura - Felix Pallas - Ancienne Belgique - Bruxelles, le 18 novembre 2016

Shura - Felix Pallas - Ancienne Belgique - Bruxelles, le 18 novembre 2016

Vendredi 18 novembre, les étudiants de l'ULB fêtent la Saint-V.
Place de la Bourse, 18:50', la ville utilise les grands moyens pour décrasser les marches menant à l'édifice,  deux ou trois pennes, à peine éméchées, se promènent encore dans le coin, le gros de la troupe estudiantine a disparu, les traditions se perdent, un signe des temps!
Elle  est fort loin l'époque où tu chantais... C’est le chant de philo
Partons à la guindaille
La pine en fleur
Les roustons en chaleurs...

Direction l'Ancienne Belgique pour un concert portant le label Liveurope (  the first pan-European initiative supporting concert venues in their efforts to promote emerging European music): Shura et Felix Pallas comme support!


Felix Pallas
Een  Antwerpse vierkoppige band, formé de ( dixit vi.be): Simon Nuytten - Toetsen, Stem/ Pieter-Jan Nuytten - Bas, Toetsen, Stem, Elektronica /Xavier Gosselin - Gitaar et Ziggy Van Wallendael - Percussie.
Simon Nuytten assure déjà les vocaux chez Bazart qui a collectionné les lauriers en 2016, l'AB, il connaît donc!
Le groupe a atteint la finale de De Nieuwe Lichting en 2015, a sorti un EP en 2014 et deux singles que  les radios du Nord programment régulièrement.
Genre?
Indietronica-/Electro-Pop!
Pendant trente minutes, en sept titres, Felix Pallas a séduit les amateurs d'electropop soignée et aérienne, portée par le timbre doux, proche de celui de Chris Martin, de Simon Nuytten qui lorsque le projet a vu le jour déclarait: We tried to create a new mysterious sound, dark, yet sweet.
Si 'new' est exagéré, la suite s'est révélée conforme à la prédiction.
Felix Pallas est sur la  bonne voie pour suivre les traces d'Oscar and the Wolf .
Les singles ' Rakata', un dancetrack aux effluves psychédéliques, et le  plus récent ' Curse', bourré de layered vocals, de pulsations et de soubresauts  incisifs, ont fait de l'effet, il est certain que Felix Pallas s'est fait un bon nombre de nouveaux fans ce soir.
Ils seront au Depot ( Leuven) le 23 novembre.

Shura
 Aleksandra Lilah Denton ( 25 ans) de Manchester , ex-joueuse de foot, tâte de la musique depuis ses 16 ans, elle a fait partie d'un groupe éphémère avant de décider de se prendre en main et de voyager en solitaire, après quelques singles, un premier album, 'Nothing's real', voit le jour en juillet.
Pendant le show, elle se rappelle être passée à l' AB en 2014,  c'était au Club, elle est surprise d'atterrir dans la grande salle ( configuration box) en 2016.
Il faudra attendre 21h10, avant de voir apparaître les trois musiciens accompagnant Shura, deux d'entre eux disposent de synthés, d'une guitare on d'une basse, le troisième, en retrait, s'acharne sur une batterie électronique.
Des noms?
Il y a un an le groupe portait l'étiquette " Chicken Lizard and the Antlered Creatures", qui sont ces créatures?
Sans doute, Luke Saunders ( gt),  Ally Wilkinson ( drums) et un tondu de près à la basse.
Après l'intro, la demoiselle sort de coulisses, fringuée clodo, un bonnet lui cache les yeux et une parka Les Petits Riens complète l'accoutrement je me fous de la mode!
Sans traîner elle se colle derrière un synthé qu'elle fixe pendant toute la première plage, 'Nothing's real'.
Pour le glamour,  elle repassera, pour faire danser la jeunesse, par contre,  son synthpop s'avère imparable.
Tu peux penser à Can't Get You Out Of My Head de la Minogue, aux Pet Shop Boys ou aux  rengaines de Madonna dans les eighties ( 'Into the groove par ex.), pour te faire une idée.
Good morning ( ?), Brussels, my name is Shura, we're gonna play some songs for you, précède la suivante, le frétillant  ' What's it gonna be', décrivant les émois amoureux d'une jeune fille indécise.
'Kidz 'n'stuff' et ses synthés magiques  se montre plus atmosphérique, elle embraye, comme sur l'album,  sans pause, sur le disco  'Indecision'.
Un fan lui offre une peluche, comment vais-je baptiser ce teddy bear?
'Slick', elle le refile à Ally qui lui trouve une place sous ses drumpads, puis elle envoie 'What happened to us'.
Elle s'est débarrassée  du couvre-chef, fait valser sa chevelure blonde et annonce ' 2 Shy', un auto-portrait, sans doute, qui nous la rend éminemment sympathique .
T'as envie de lui tapoter l'épaule, de lui proposer d'aller boire un verre et de l'écouter raconter ses petits malheurs, puis de lui balancer quelques conneries, histoire de la dérider.
La dernière fois qu'on a joué ici on ne connaissait que cinq morceaux, ce soir on vous joue l'album, next one is called ' Make it up', c'est l'histoire d'une fille qui s'est fait larguer, elle doit rentrer chez elle en bus et s'inquiète du regard que porte sur elle tous ces visages étrangers.
Chouette titre, nerveux et dansant.
La première chanson que j'ai composée pour l'album se nomme 'Touch', here it is!
Elle est désarmante cette nana, elle parvient à vous toucher avec ses désarrois amoureux, habillés d'un fond electro pop datant d'il y a une trentaine d'années mais sonnant terriblement up-to-date.
Je vais vous décevoir, I know, mais 'White light' est le dernier titre de la soirée, it's all about being different, de se sentir comme un extra-terrestre dans ce monde inhumain.
Cet upbeat track agité se termine sur un mini coup de théâtre, Shura faisant valser son matos sur le sol avant de s'éclipser, définitivement!
Pourvu qu'elles soient douces...chantait une voix!

Shura, une future grande!





Toy at Exchange, Bristol - November 18th 2016

Toy at Exchange
Bristol - November 18th 2016

TOY are an English indie rock band from Brighton.
The band's sound has been described as a combination of psychedelic rock, krautrock, shoegaze and post-punk.
Latest record: Clear Shot (2016)
Line-up: Tom Dougall
Dominic O'Dair
Maxim Barron
Charlie Salvidge
Max Oscarnold

 https://www.facebook.com/events/1766058480300088/?active_tab=discussion

 Gdhio Oihdg was at the Exchange!

Toy, Exchange Bristol, 18.11.16
Their psychedlic and rifftastic rock sound still floors the competition...
Like a heavier version of The Horrors.
A well deseved packed venue for them tonight, but they deserve to be headling bigger venues than this!

jeudi 17 novembre 2016

Viktor Lazlo ( Trois Femmes) - C C Het Bolwerk- Vilvoorde - le 17 novembre 2017

 Viktor Lazlo ( Trois Femmes) - C C Het Bolwerk- Vilvoorde - le 17 novembre 2017

Il était tout chose, non pas Alphonse Daudet, grand dadais, Mich VR, onze fotograaf, tu parles il avait l'occasion de shooter Sonia Dronnier, plus connue sous son nom d'artiste, Viktor Lazlo.
Qui plus est, le Bolwerk nous a refilé des places au premier rang, il y en a qui ont pleuré des rivières pour moins que ça!

La resplendissante chanteuse, actrice et romancière, 'Les tremblements essentiels' a été publié l'an dernier, tourne toujours avec le récital 'Trois Femme's, consacré à trois monstres sacrés du vocal jazz, Billie Holiday ( à laquelle elle a d'ailleurs consacré son second roman), Sarah Vaughan et Ella Fitzgerald.
Viktor, qui aime narrer des histoires de femmes, est entourée de musiciens d'exception:  Olivier Louvel aux guitares ( son CD 'Tangerine Sparkle' est sorti il y a un an) - Gilles Coquard, qui n'avait pas l'air de souffrir d'une beigne en plein globe oculaire, à la contrebasse ( Liane Foly, Eric Truffaz, Nilda Fernandez...) et l'arrangeur/pianiste, Michel Bisceglia, que l'on ne présente plus, il est devenu a jazz icon!

20:30', les abonnés, 66% d'enrhumés,  sont installés, les musiciens prennent place, amorcent un premier standard, Viktor Lazlo, très élégante dans une longue robe de soirée, s'avance d'un pas lent, se colle près du micro et entame ' I cover the Waterfront' de Johnny Green with lyrics by Edward Heyman, une ballade d'un classicisme souverain datant des années 30, Billie, Ella et Sarah l'ont toutes trois chantée.
La voix de velours de la ravissante franco-belge n'a peut-être pas le grain, voilé, ou rocailleux, de celui des divas américaines , elle a pourtant le don d'enchanter tes pavillons et de recréer l'atmosphère d'une époque révolue, que beaucoup regrettent, malgré le sort rarement rose réservé aux gens de couleurs. 
Après une présentation, trilingue, du spectacle, soulignant le destin des trois illustres madames et nous promettant des instants de joie, d'émotion, d'amour mais aussi  de tristesse, la belle dame nous soumet un premier Cole Porter, le gentle swing  'I get a kick out of you'.
Il ne s'agit pas uniquement de femmes extraordinaires mais aussi de quelques messieurs, compositeurs à l'immense talent, tel que Cole Porter ou Duke Ellington, à qui l'on doit ' In a sentimental mood', introduit de main de maître par la guitare d'Olivier Louvel.
"Ain't got the change of a nickel / Ain't got no bounce in my shoes / Ain't go no fancy to tickle / I ain't got nothing but the blues...", un duo guitare/voix pour le formidable 'I Ain't Got Nothing But The Blues' du même Duke.
Une merveille, Michele Bisceglia a applaudi tout comme nous!
Billie Holiday et Ella Fitzgerald partagent une enfance malheureuse, j'ai un faible pour Billie, toutefois, ' Lover Man' a été écrit pour elle.
Repos pour Monsieur Louvel, les autres au turbin!
Quel bonheur de replonger dans une époque où les artistes savaient chanter, ce ' Lover Man' refilerait des frissons à la brute la plus épaisse!
' Just one of those things' voit Gilles Coquard se permettre un petit galop et si aucune des trois grâces n'a interprété le sentimental ' Autant d'Etoiles'  en français, l'original ( traduit par V. Lazlo pour le chauvin public hexagonal ) ' So Many Stars', composé par Sergio Mendes, a été repris par Sarah Vaughan.
La version française nous rappelle les chansons les plus délicates d'Henri Salvador.
Le classique des  frères Gershwin, 'They can't take that away from me' , est un des premiers morceaux à réellement frétiller, puis,  avec ' For all we know', le ton redevient nostalgique .
Smooth as silk, entends-tu Gloria murmurer à son compagnon.
De quoi il a l'air ton prince charmant?
 Someday he'll come along
'The man I love'
And he'll be big and strong
The man I love..
Les femmes, d'éternelles rêveuses... le trio de musiciens se laisse aller, Viktor a lâché la bride!
Elle s'esquive pendant quelques instants, le piano lance 'In my solitude', une plage qui t'a toujours fait craquer, elle est magnifique, Madame Lazlo.
Swing time avec l'enlevé ' Them there eyes' puis vient un hommage à Michel Legrand  et la grammy awarded song, ' What are you doing the rest of your life' pour embrayer sur le drôle 'Mister Paganini' et ses acrobaties vocales sans filet.
Euh, Michel, elle est de qui encore la suivante?
Richard Rodgers et Lorenz Hart, 1937!
Merci, flûte, un trou de mémoire, Olivier, le titre?
Le salaud rit et laisse madame se démerder.
Ah, oui, suis-je bête... ' My funny Valentine'.
Puis vient un grand moment avec une version en retenue de 'Misty' , le jazz standard que l'on doit à Erroll Garner.
Dédié à Bird, Charlie Parker, le uptempo ' Lullaby in Birdland' swingue à gogo et c'est sur une note latine que s'achève le voyage, ' One Note Samba'. 
Le  piano allègre et les vocalises exotiques ont fait regretter à certains le relatif manque de titres rythmés dans le choix proposé par l'équipe!
Un reproche mineur!

Bis
Duke Ellington, ' Don't get around much more' et enfin un titre hors répertoire jazz divas, une composition de Michel Bisceglia,' Promised land', a song of hope, prévue pour le prochain album de Viktor Lazlo.
Vilvorde est prié de fredonner le refrain. En souriant, la diva tend le micro vers Pietje  Huysentruut qui , ma foi, s'est fort bien débrouillé sans ses ustensiles de cuisine!

La tournée Trois Femmes reprend en janvier, le 6 à Alsemberg ( De Meent).



Album - IAMX – Everything Is Burning (Metanoia Addendum)

Album - IAMX Everything Is Burning (Metanoia Addendum).


' Metanoia' le sixième album de IAMX sortait en octobre 2015, en novembre,  Chris Corner venait le présenter à l'Ancienne Belgique, un fabuleux concert, moins d'un an plus tard, Metanoia reçoit un addendum sous forme de sept unreleased tracks et d'un second CD contenant neuf remixes de plages gravées sur l'album n°6, le mini-album a été baptisé 'Everything Is Burning'.

 1"Everything Is Burning"4:23
2."Dead In This House"4:49
3."Triggers"4:19
4."Scars"4:25
5."The Void"4:58
6."Eternity"4:23
7."Turning Crimson"2:43

'Everything is burning', aux sonorités IAMX reconnaissables entre mille, ouvre.
Un bruit de fond métallique, des guitares cinglantes, des synthés renvoyant vers les eighties, une voix sombre ...I believe there's no future... et en contraste un timbre féminin plus aérien.
Les flammes de l'inferno viennent te lécher les pieds, mais déjà Chris Corner a embrayé sur 'Dead in the House' , un downtempo reposant sur des beats disco.
Tu fais le tour du propriétaire, ça craint, aucune trace de vie, des toiles d'araignées, de la poussière, les fenêtres refusent de se laisser ouvrir, on étouffe...l'angoisse totale!
Où est mon mon Luger Parabellum?
' Triggers' , la vision du monde dans les yeux du chanteur de IAMX n'est pas vraiment optimiste, ils sont partout... you may lock your doors, you'll never keep them out... la tension est palpable. Le stress et l'anxiété: comment maîtriser nos peurs, n'attends aucune réponse de IAMX, tu t'exposes d'ailleurs à aggraver ton cas!
' Scars' démarre de manière symphonique, la voix chevrotante risque de t'arracher quelques sanglots, ton âme gardera d'éternelles cicatrices à l'écoute de cette confession poignante.
La mélancolie dégouline à grands flots à l'écoute de ' The Void',  un titre languissant et douloureux.
The dark days are not over yet!
L'introspectif ' Eternity'  devrait lui servir de catharsis et le délivrer des affres de l'épouvante.
' Turning Crimson' dominé par un piano classique achève l' exercice d'hypnose, le voyage à l'intérieur de son inconscient.

Le volume 2 consiste en remixes de morceaux qu'on pouvait entendre sur  Metanoia!

IAMX se produit au Muziekodroom ( Hasselt) le 2 décembre!





























mercredi 16 novembre 2016

Seratones - Damn Noir à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 14 novembre 2016

Seratones - Damn Noir à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 14 novembre 2016

Les Inrocks:  Seratones: mélange bouillant de punk-rock et de soul, dans la digne lignée des Alabama Shakes...
Gaan we daarnaartoe JP?
Oui, Miss AJ Haynes a l'air photogénique!

Support: Damn Noir!
Tu connais?
Nee, d'ailleurs personne ne connaissait, mais après leur set, tout le monde se frottait les mains, ce groupe, emmené par une nana agréable à regarder, de cuir vêtue, jeune, sexy, provocante et dotée d'une voix pas conne,  ne va pas tarder à défrayer les chroniques!
Damn Noir n'a jusqu'ici que quelques concerts dans les gencives, un passage à Breda, un try out à Wevelgem, un autre secret gig du côté d' Ardooie et ils sont attendus à Lille ( Nord) ce dimanche.
Sur scène ils étaient quatre, un voile de mystère plane quant à leur identité, qui est EC Noir la piquante frontwoman du combo, qui sont les artificiers?
On nous souffle que le bassiste oeuvre au sein de Het Zesde Metal , s'agit-il de Robin Aerts?
Le set démarre par le rock, tendance hard, ' Strange Things'.
Ne sais pas pourquoi mais la fille te fait penser à une jeune Mariska Veres  , a goddess on a mountain top... was burning like a silver flame..., elle attire tous les regards, à ses côtés, les garçons envoient du sérieux, on n'a pas à faire à des novices.
' Kiss it', un blues rock, s'avère tout aussi remuant, les photographes ne perdent pas la dame noire des yeux, si Manara avait été dans le coin, il redessine le Déclic.
Wij zijn Damn Noir, murmure la souris avant d' attraper une guitare pour entamer la suivante qui sonne comme les Sore Losers ou Horses on Fire , soit du rock met stevige gitaren en catchy riffs.
Oui, Guido?
Joan Jett, elle a 58 balais, petit, sinon si tu lui retires 35 ans, pourquoi pas!
' No good' est emmené par la basse, je te jure que ce titre fait du bien, il est suivi par ' Messiah', elle se colle à quinze centimètres de ton portrait pour te demander ...how do you know... t'as pas répondu, mais tu ne savais rien, t'as failli lui dire.. I know nothing, I'm from Barcelona... elle était partie aguicher un autre plouc.
'Take me home'.
T'es tout disposé à l'accueillir dans ton taudis, un ou deux détails à régler, aime-t-elle les chats, que faire de ta conjugale?
Déjà elle enchaîne sur la dernière, 'Running', tu penses à Pat Benatar. Tennessee Williams s'approche, she's a cat on a hot tin roof, qu'il dit, les guitares se font métalliques et crasseuses, un peu comme chez T C Matic, elle termine couchée sur la scène avant de rebondir et de nous quitter accompagnée par les desperados.

Après quelques dates aux Pays-Bas, les  Seratones débarquent à Bruxelles,  AJ Haynes, une jeune Lisa Kekaula, et ses comparses, Connor Davis - Guitar/Adam Davis - Bass et Jesse Gabriel - Drums, ont décidé de poursuivre sur la piste tracée par Damn Noir pour secouer Bruxelles davantage avec leur garage/punk/soul tumultueux.
Hello, Brussels,we're gonna play some rock'n'roll, elle tient parole et attaque 'Choking on your spit' , un ouragan traverse la salle, le bateau tangue, des vagues furieuses viennent mouiller les matelots, où sont les bouées?
Le soleil revient, ' Sun', il cogne, leur garage teinté de pop fait autant penser aux Go Go's qu'à L7 , Miss Haynes, à la poitrine généreuse, sourit constamment, sa voix, par contre, secoue.
' Kingdom come' est décoré d'audacieuses vocalises et 'Get gone' démarre sur une intro groovy avant de virer rock lourd.
Un mec cite The Gossip, on ne l'a pas pris pour un débile mental.
Après un 'Headtrip' voyant les têtes partir vers l'avant puis vers l'arrière avec entrain, la frisée dédie une chanson  aux nanas présentes au Club, elle ramasse un biberon sur lequel tu lis Meli, le suçote et engage ' Chandelier' qui n'a rien à voir avec le candélabre immortalisé par Sia.
Elle nous sent tout chose et annonce ' Take it easy', descend du piédestal, vient nous faire l'aubade dans la fosse, remonte tenir compagnie aux garçons pour roucouler tel un colibri à queue bronzée.
' Brainwashes' précède a dancing song, 'Necromancer', aux influences The Sonics limpides.
On reste toujours dans le même entrepôt crasseux avec ' Don't need it' , l'exercice prend fin avec 'Trees' pour lequel elle abandonne la guitare au profit d'un tambourin qu'elle vient, comme une malade, secouer à nos côtés.
Un petit côté Bangles mais nettement plus agité!
Thank you, Brussels, demain, on se dirige vers la douce France, see you!

Un bis?
Une reprise tonitruante de 'Kick out the jams' de MC5 qu'elle termine couchée à tes pieds !

Une soirée bien rock'n'roll s'achève!



dimanche 13 novembre 2016

Gone forever: Leon Russell, Laurent Pardo, Bob Cranshaw, Kay Starr, Jean-Jacques Perrey, Eddie Harsch, Al Caiola, Lily ( Saeko Kamata), Victor Bailey!

Leon Russell, le pianiste qui a monté le groupe pour la tournée Mad Dogs and Englishmen de Joe Cocker, est décédé le 13 novembre.
' Delta Lady', c'était lui, son debut album de 1970 contenait également quelques perles, 'A song for you' notamment , an American classic d'après Elton John!
Leon Russell nous laisse une discographie imposante, avec plusieurs 'Gold' albums, 'Leon Russell and the Shelter People', 'Carney', 'Will O' the Wisp' ou 'The Union' (avec Elton John) e.a.
Son dernier disque ' Life Journey' est sorti en 2014.
En apprenant son décès Elton John devait déclarer "My darling Leon Russell passed away last night. He was a mentor, inspiration and so kind to me."

Laurent Pardo faisait partie des Normandy All Stars, le backing band d'Elliott Murphy.
Il nous a quittés début novembre.
Le musicien de Rouen ( basse, cello)  avait  joué dans d'autres formations comme Fata Morgana, Mister Moonlight, Gul de Boa et The Jury  avant de rejoindre Elliott en 2005.

Le bassiste de jazz Bob Cranshaw s'en est allé vers d'autres cieux le jour des morts, un cancer l'a emporté.
Ce 'groove merchant' a accompagné Sonny Rollins pendant de nombreuses années.
Avant de s'embarquer avec le saxophoniste, Bob avait joué avec Cannonball Adderley et la chanteuse Carmen McRae.
Sa basse s'entend sur un nombre incroyable d'enregistrements, Lee Morgan, Grant Green, Donald Byrd, Dexter Gordon, Slide Hampton, Paul Simon, Johnny Hodges...ne sont que quelques noms ayant fait appel à ses talents.


Kay Starr, née en 1922, a connu le succès dans les années précédant et suivant la seconde guerre mondiale.
Katherine Laverne Starks, de son nom véritable, a signé deux n°1, 'Wheel of fortune' et 'The rock and roll waltz', ton arrière-grand-père s'en souvient peut-être.
La maladie d'Alzheimer a eu raison de sa santé le 3 novembre.

Jean-Jacques Perrey.
Le véritable pionnier du bricolage électronique dans la musique populaire, c’est Jean-Jacques Perrey. ( Les Inrocks 1997).
J J Perrey, un des  premiers utilisateurs du synthétiseur Moog est mort le 4 novembre, il avait 87 ans.
Avec Gershon Kingsley, il avait formé l'ineffable duo Perrey and Kingsley qui aura sorti trois albums d'electronic music, considérée comme avant-garde à l'aube des seventies.
Avant de se lancer dans l'électronique, ce spécialiste de l' ondioline a travaillé avec Django Reinhardt comme musicien pour Charles Trenet.
Après une période d'oubli, JJ revient à la une en 1997 en sortant un disque avec David Chazam avec lequel il enregistrait encore en 2015.
Il  est mort vendredi 4 novembre, à Lausanne, des « suites d’un cancer foudroyant ».

Eddie Harsch qui a  tenu les claviers pour les Black Crowes de 1991 à 2006 est décédé le 4 novembre.
Après avoir quitté les Black Crowes il a joué chez Bulldog, un jam band, et pendant un petit temps on l'a entendu au sein des Detroit Cobras.



Le guitariste Al Caiola qui s'est éteint à Allendale à l'âge respectable de 96 ans, était surtout connu comme session musician.
Son palmarès indique des collaborations avec Elvis, Buddy Holly, Frank Sinatra, Tony Bennett ou Percy Faith.
Al Caiola was one of the busiest and most respected session men in New York City during the 1950s , and 1960s, indique un site néerlandais de rockabilly.


Saeko Kamata ( Lily) était une star au Japon.
La renommée de l' actrice et chanteuse n'a jamais dépassé le cadre asiatique malgré sa filmographie imposante et un nombre élevé de singles.
Elle est décédée le 11 novembre.

 Victor  Bailey, issu d'une famille de musiciens ( son oncle Donald "Duck" Bailey était un batteur réputé chez Blue Note et son paternel composait), est surtout connu pour avoir tenu la basse au sein de Weather Report de 1982 à 1986.
Le bassiste a également sorti plusieurs albums en tant que leader, souvent aidé par des pointures telles que Larry Coryel.
Fender a sorti deux basses portant sa signature.
Il est décédé le 11 novembre, à 56 ans, des suites d’un long combat contre la maladie de Charcot-Marie-Tooth.

Jerusalem in my heart - Ultraphallus à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 12 novembre 2016.

Jerusalem in my heart - Ultraphallus à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 12 novembre 2016.

T'étais prévenu, "les créations hybrides de Jerusalem in My Heart  relèvent davantage du happening que du spectacle conventionnel", t'as voulu voir et entendre, t'as vu et entendu, ça ne t'a pas marqué, musique pour bobos, as-tu entendu dire.
Bobo, bobo....le petit bonhomme condamné aux travaux forcés, logeant à Inzepoket?
Te fous pas de nous, ze bobos  cherchent à se distinguer à la fois du beauf et de la bourgeoisie mainstream, dixit le sociologue Olivier Donnat, aucun lien de parenté avec une Alice que les bobos ignorent royalement!

Pas trop de monde ce soir, ce qui nous donne l'occasion d'assister au concert les fesses posées sur les gradins.
20:00 Ultraphallus!
C'est moins grotesque que Pénis Ultime.
Le groupe liégeois, né il y a une quinzaine d'années, pratique un rock pas facile à définir, constitué de noise, sludge,  metal, et de jazz avant-garde.
Ils sont quatre sur scène:  Phil Maggi - vocals, samples, electronics, trumpet, percussion ( non, il n'aime pas le potage en brique) / Xavier Dubois - guitars/ Ivan Del Castillo - bass et Julien Bockiau - drums, comme le public somnolait, ils l'ont secoué par une déflagration terrifiante avant d'attaquer la première de leurs cinq ritournelles, baptisée ' Eva Ionesco'. Eva est la fille d' Irina Ionesco, une photographe qui aurait créé le baby porno.
Cet extrait de l'album 'The Art of Spectres', utilise la langueur martiale et les bruitages caverneux, angoissants, oppressants pour nous amener à nous poser quelques questions sur le sens de la vie.
Tu en ressors écrasé et asphyxié, ils t'attendent au tournant avec ' White Washer' encore plus lent et accablant que la précédente.
Phil Magicolor ramasse un cornet sur la table de chevet, tu te dis que c'est un peu tard pour la Saint-Hubert, il en tire des sons stridents pires que le brame du cerf  qui d'ailleurs n'est qu'une attraction pour gogos.
Le docteur Schnollebeek, présent dans la salle, imagine pouvoir s'inspirer de cette composition pour le traitement de ses patients souffrant de troubles psychiques, toi-même, tu penses pouvoir exploiter la chose pour calmer ton irascible épouse.
Tu veux du doom, écoute ' Golden fame' , un barbu surgit de derrière les tentures, il a déniché des baguettes avec lesquelles il s'acharne sur une grosse caisse et, pour faire grincer les âmes sensibles, se met à racler une cymbale abandonnée par l'Armée du Salut après les festivités de Noël de 2009.
Le cornet réapparaît, marcassins, laies et sangliers déboulent, suivis par les blindés de la Wehrmacht.
Bordel, ce film craint!
' Let him be Allistair', c'est vrai quoi, s'il veut s'appeler Allistair, pas de quoi s'énerver, à propos d'où sort cet infernal bruit de train?
L'industriel ' Clever worm' termine ce trip qui n'a laissé personne indifférent!

Jerusalem in my heart 
 Radwan Ghazi Moumneh: Libano- Canadien, crée le projet Jerusalem in my Heart en 2005. Avec l'aide du vidéaste Charles-André Coderre, qui utilise quatre projecteurs 16 mm archaïques, il nous propose une entreprise musicale et filmique associant sonorités orientales traditionnelles et  effets électroniques contemporains.
 Le barbu s'installe tout au fond de la scène, sur le mur des draps servent d'écran, son  comparse s'assied à côté de la table de mix.
Obscurité totale, Radwan lance une bande musicale phénicienne, traficotée à l'aide de samples, beats et drones, sur la toile apparaissent des images floues, à l'arrière l'antique projecteur grésille.
Ambiance intimiste.
L'artiste se relève pour entamer, en laissant pendre un  chapelet entre ses phalanges, un lament  extrait de sa dernière oeuvre, 'If He Dies, If If If If If If', cette complainte étant sans doute baptisée 'Al Affaq, Lau Mat, Lau Lau Lau Lau Lau Lau'.
Applaudissements polis lorsqu'il termine le laïus, il ramasse un instrument à cordes ressemblant vaguement à un luth, Bachi  te souffle qu'il s'agit d'un buzuk.
Fort bien, il l'a électrifié et à l'aide des samples nous balance l' instrumental ' A granular buzuk', que ton voisin impertinent transforme en un canular bouzouk!
Jeanine entre en transe, cette techno du désert, quoi, pas de désert au Liban, OK, cette techno steppique accompagne fort bien les images projetées, mais personne ne soutiendra que le brave Radwan Ghazi Moumneh soit un virtuose du luth.
Le Khamsin brûlant souffle, tu n'avais pas prévu de keffieh, le sable te pénètre dans les narines et te pique les yeux alors que dehors il pleut!
Debout, il amorce  un nouveau chant plaintif, '  7ebr El 3oyoun 'qui soudain  vire dancetrack.
Un blanc, embarrassant, des vibrations, frottements, glissements, oscillations, il a dû visiter la sonothèque, les prémices se prolongent, il se décide à reprendre le buzuk et entame un truc ressemblant vaguement à la danse du sabre d' Aram Khatchatourian,  ça reste anecdotique, tu ne cries pas au génie comme certains critiques, l'esthétique du concept t'échappe, tu ne parviens pas à créer des parallèles avec la situation conflictuelle au Moyen-Orient, tu dois être borné!
Sur scène, la performance s'éternise, trois ou quatre clients quittent la boutique en  sourdine, JIMH s'enfile un tube dans la trachée artère, râle, se tortille, frémit, grogne, tu souffres pour lui et espères que les résultats de l'analyse de l'oesophage n'indiquent  pas une dysphagie quelconque.
Il finit par se ressaisir pour terminer la lecture de 'If He Dies, If If If If If If'!

Bof, bof, bof...désarmant plus qu' exaltant!




Rock For Life II - Cité Culture / Cité Modèle - Laeken, le 11 novembre 2016 ( part two)

Rock For Life II - Cité Culture / Cité Modèle - Laeken, le 11 novembre 2016 ( part two)

Un passage au bar avant la suite du marathon!

Z
Zorglub? Costa-Gravas? Zorro? Une revue féminine? Les douze coups de midi? Un fabricant de kayaks?
Nico, dis -nous!
Le  Z-Band, couvé par le batteur de Fred and the Healers, n'a pas encore terminé le premier cycle de l'enseignement fondamental, mais déjà l'inspecteur cantonal voit en ce brillant élève un des futurs grands du rock wallon
Z ce sont: le petit  Morgan Tuizir, guitares et backings/ Mich Vrydag  à la basse./ l'expressif Matthieu ' Mr Woody' Van Dyck,  au chant et  Jerry Delmotte, alias Jay, à la batterie.
Trace discographique: un single, deux titres!
Ils démarrent en trombe par ' I got a mission' , le groupe a de la bouteille et le plus jeune, Mr Woody ,en veut, sa gestuelle et son chant interpellent.
Sophie, une nénette pas mal roulée, souffle à sa cousine, il est cool avec son froc blanc!
' Diamonds in the rough' joue la carte funk pop, tu te trouves à la croisée des Peppers et de INXS, manifestement, la potion plaît.
Seconde sortie publique pour 'Into the wild' dominé par une wah wah fébrile, Tarzan se tape une descente dans la jungle, salue Jane, puis attaque 'Sweet fruit'.
Moins tragique que le 'Stange fruit' de Billie holiday, mais plus musclé.
'Right here, right now' et ' War Machine'  présentent un fond bluesy/ doom qui ravit les fans de Black Sabbath.
' No loose behaviour' et le bouge-fesses 'Mozzarella' , la préférée du pizzaiolo du coin, terminent ce show convaincant et épicé.
Le 9 décembre à l'Espace Culturel de Nethen!

Black Mirrors.
On le pressentait depuis pas mal de temps, Black Mirrors n'allait pas rester confiné à la scène Wallonie- Bruxelles, la Flandre devait succomber et tous ceux qui étaient au Desertfest le confirmeront, Black Mirrors c'est de la dynamite en die zangeres  zal harten breken.
Marcella, c'est mon Amérique, à moi, aurait dit Jacques Brel, elle allie les talents de Janis Joplin , Grace Slick et Mariska Veres, étale un jeu de scène félin combiné à une voix pouvant passer du rocailleux au passionné ou à la douceur sans forcer.
Les garçons qui l'accompagnent ( Pierre Lateur: Guitar /Gino Caponi: Bass/ Nicolas Scalliet: Drums) abattant également un boulot exemplaire, il n'est pas étonnant que tout Laeken ait craqué face à la prestation de Black Mirrors.
Ils ouvrent avec le blues rock ' Shoes for booze'.
Il faut attendre la fin de la bouteille pour voir Marcella lâcher tous les démons.
' Funky Queen', excellente manière de décrire la guerrière, précède un de leurs morceaux de bravoure, 'The mess' , du Led Zep féminin.
' Control' est plus récent, ici aussi les meilleurs groupes des seventies réapparaissent sur l'écran: Humble Pie, Edgar Broughton Band, Budgie, Babe Ruth... tout comme pour le voodoo blues 'Till the land wind blows'
Laeken, une reprise?
La claque magistrale de la soirée: 'Hear my train a comin' ' d'Hendrix.
Une version époustouflante !
' Make the same old day' a été travaillé avec l'élément féminin de Moaning Cities que vous entendrez plus tard et c'est avec le brûlant ' Burning warriors' que s'achève ce concert qui a marqué les esprits.

My Diligence.
Selon nous, une petite erreur de programmation, les Bruxellois auraient dû passer avant Black Mirrors ou après Moaning Cities.
John Sailor, François Peeters et Gabriel Marlier n'étaient pas vraiment enchantés de se produire devant une vingtaine de ploucs alors qu'ils pouvaient admirer un attroupement au bar.
Depuis que tu les as croisé au DNA, en 2014, ils ont perdu David Duré et se produisent désormais sans bassiste.
Sinon, le menu proposé ne s'est pas édulcoré, du stoner rock lourd et sans concessions, aux agréables essences At The Drive In.
Un instrumental percutant tient lieu d'intro, il est suivi par 'From light till black', sur scène c'est plus que dark, Manu râle encore!
'Electric Woman', sans Dop Massacre et Willy Willy, c'est moins drôle, mais ça fait toujours très mal. 
On nous invite à monter dans la fusée pour une visite guidée sur la lune, on a laissé Milou à terre et la Castafiore ausi.
Là-haut, ils se souviennent de notre passage en diligence et ont décidé de fermer les frontières: non, aux migrants!
'Hurricane' pas besoin de dessin, les dégâts sont considérables!
La playlist mentionne encore ' Free vacation' , 'Long time hero', 'Vendetta' et ' Villa Franka' , des barcarolles mélodieuses que tu n'entendras pas Tino Rossi chanter.
Au Zik-Zak en décembre, Annick a craqué pour les tatouages du marin!

Moaning Cities 
Avec Black Mirrors, un second fleuron de la scène nationale, non seulement les Saint-Gillois sont fort prisés en Flandre, mais ils se sont tapés récemment une tournée allemande ayant frappé les esprits teutons.
Le successeur de 'Pathways through the Sail', 'D Klein' ( un clin d'oeil à Vaya Con Dios?), vient de sortir, le quartet avait prévenu que les nouvelles plages risquaient d'être moins planantes et plus rock, après le concert donné à Laeken, l' avertissement s'est révélé exact.
Les filles, Juliette Meunier à la basse, claviers, seconde voix et Mélissa Morales à la batterie, et les garçons, Valérian  Meunier au chant et guitare et le  barefoot derviche tourneur, Tim Sinagra,  au sitar, guitares, basse, claviers  se produisent sans setlist, elle est ancrée dans nos neurones, confie Tim.
Une basse dominante drape le titre inaugural, pas sûr que ce soit l'hymne consacré au festival lessinois ' Roots and Roses', la  suivante ' Vertigo Rising', aux inflexions Doors prononcées, transporte l'auditeur loin, très loin, de la cité sordide pour le guider vers des contrées moins polluées où il a le loisir de s'adonner à la méditation en contemplant les nuages  tout en adoptant la position du yogi, longue barbe facultative!
C'est toujours avec la clique de Jim Morrison en toile de fond que le public secoue tête, agite bras et crée des volutes avec les mains en entendant les pièces suivantes, un duel de guitares furieux, après une amorce aérienne, ennoblit la première ( 'Sex sells'?), la seconde, à deux voix s'avère encore plus violente.
Puis vient ' Easter' et ses sonorités de sitar Katmandu, l'album  'The Piper at the Gates of Dawn' du Floyd s'impose à ton cerveau fatigué, les voix flottantes accentuent la touche psychédélique.
Un grand moment!
Après une plage électrique et agitée, Moaning Cities reverse dans l'extatique avec une composition lancinante au final des plus fiévreux ( 'Expected'?) .
Groove lancinant et  voix  obsédantes, guitares explosives et  fuzzy à souhait, le dernier fait d'armes ( 'Drag'?) nous laisse K O pour le compte.
Moaning Cities, un groupe à placer haut sur l'échelle du renouveau psychédélique, ils sont en droit de côtoyer les Black Angels, Black Mountain, Tame Impala, Dead Meadow, Lola Colt ou BRMC.

Il est minuit trente, une dernière bière avec quelques potes avant le retour au bercail, tu rates le concert de Coverballs, par contre tu peux te taper une longue séance de grattage de pare-brise, l'hiver est là!