dimanche 31 juillet 2016

Fin de parcours pour Roye Albrighton et Allan Barnes

Fin de parcours pour Roye Albrighton et Allan Barnes

Le lead singer et  guitariste de Nektar,  Roye Albrighton est décédé le 26 juillet.
Si le psychedelic/prog rock band Nektar est né à Hambourg, ses membres étaient anglais.
Progarchives note: NEKTAR was formed in 1969 by Allan FREEMAN (keyboards - vocals), Roye ALBRIGHTON (guitars - vocals), Derek MOORE (bass, Mellotron &-vocals) and Ron HOWDEN (drums).
Le groupe a sorti une douzaine d'albums studio et a connu une gloire éphémère aux States avec le concept album  'Remember the Future' de 1973.
Roye Albrighton quitte Nektar en 1977, le groupe lui-même arrête les frais quelques années plus tard  pour reprendre du service en 2001
Le dernier album 'Time Machine' date de 2013, le line-up était constitué de Roye Albrighton / guitars, lead vocals- Klaus Henatsch / keyboards- Billy Sherwood / bass guitar et Ron Howden / drums, backing vocals .

Le jazzman Allan Barnes, né à Detroit en 1949, était  flûtiste et saxophoniste.
Il débute au sein des Blackbyrds ( sept albums), inspirés par Donald Byrd, avant de former son propre Allan Barnes and Primetime qui nous laisse un live album. Durant sa carrière, il collabore avec quelques notoriétés dont Prince, Nina Simone, Martha Reeves, Wilson Pickett ou Gil-Scott Heron.
En pleine période disco il compose 'Disco Dancing' avec John Malone, le titre sera un tube pour Taste of Honey.
Plus tard, il score un hip hop hit avec “Money Makes the World Go Round” co-écrit avec R.Kelly.
On lui doit également plusieurs thèmes utilisés pour des commercials et Clint Eastwood lui avait donné un petit rôle dans le film ' Bird', consacré à Charlie' Bird' Parker.
Allan Barnes nous a quittés le 25 juillet.

M'Eire Morough Folkfestival ( dag 2) - grasplein aan het stedelijk zwembad Olympos in Dendermonde, le 30 juillet 2016

M'Eire Morough Folkfestival ( dag 2) - grasplein aan het stedelijk zwembad Olympos in Dendermonde, le 30 juillet 2016

13è édition du M'Eire Morough Folkfestival qui se déroule à Dendermonde ( Termonde),  dans un magnifique espace vert situé près de la piscine Olympos.
A l'affiche du vendredi: Guido Belcanto et Jelle Cleymans, tu douilles!
Le samedi, pour pas un rond: des concerts de Querida, Luna Moon, Elanor, Roots et Variomatic, plus une initiation aux danses folkloriques, des démonstrations d'oiseaux de proie, un passage d'un pipe band local, un marché celtique, Highland games avec notamment un lancer de troncs ( d'arbres, pas d'église, mécréant) , de la Guinness, de la Kilkenny, 10 sortes de whisky et pour ceux qui ne vomissent pas à la vue de ce mets écossais, du haggis!

Tu te pointes pendant la leçon de polka donnée par la folkacademie van Lebbeke et comme tu as deux pieds gauches, tu optes pour une carte boisson afin d'aller essayer la Kilkenny!

16h: Querida!
Non, le groupe n'est pas ibérique,  Liesbeth Verlaet: chant et  piano et Marieke Van Malderen: chant,  accordéon diatonique et ukulele, ont formé Querida en 2012, pour gagner, en décembre de la même année,  la talentenwedstrijd ‘Van Rap tot Klassiek’ du Davidsfonds de Dendermonde.
Elles s'adjoignent  un troisième larron, Lieselotte Plasqui ( Ebria) qui chante, joue de la guitare, du ukulele, du cajon et utilise d'autres brols sur lesquels on peut cogner. A trois, les filles proposent leur répertoire de folk européen, sur scène ou dans ton salon, si ton chat est mélomane.
Démarrage en formule duo, Juffrouw Plasqui est restée dans  la loge et fignole son make-up, ses copines lancent 'Vrij' une valse vantant la liberté, tu entends, ne pas avoir à se coltiner un mec encombrant.
La ballade galante 'I courted a sailor' de Kate Rusby enchante l'assistance, le chant polyphonique est joli, les arrangements délicats, c'est bien foutu te dit mevrouw Vanneste, traduction libre de het is heerlijk!
La suivante est d'origine danoise, ' Westerhaw' ( = Westerzee traduit par Marieke) est chanté a capella et rythmé par les fingersnaps des demoiselles et par les battements de mains de ceux qui ont déposé leur Kilkenny sur une table.
L'accordéon embraye, on se dirige vers le Portugal avec ' Este linho' un chant de lavandières avant de mettre le cap vers les States avec la vieillerie de 1926, 'Tonight you belong to me' qui nous renvoie vers les comédies musicales d'une autre époque.
Changement de style avec le gospel ' The cactus that found the beat' de Missy Higgins avant d'aller rejoindre les tziganes roumains pour un air tourbillonnant. 
On voit du pays en cette fin d'après-midi, elles vont nous faire pleurer avec le chant yiddish écrit
en mémoire d'une résistante du ghetto de Vilna, 'Shtil di nakht' , puis c'est en Suède qu'on débarque avec  'Tystnaden', lent comme le titre du film d' Ingmar Bergman.
Les Bulgares sont plus exaltés, ' Slantse' et puis  on se remet dans l'ambiance  "J'ai même rencontré des tziganes heureux" avec 'Mamo Dado'.
La romance ' Adio Querida' et un dernier gospel  a capella, hand- et thighclaps en support,  ' Heyhaaidihee' ( on n'a reconnu ni Cab Calloway, ni Kool and the Gang), mettent un terme à ce set apprécié.

Fly me to the Luna Moon en passant par Maubeuge!
Luna Moon naît au début du siècle, Pato Van Hecke, globe-trotter, peintre, singer-songwriter, a déjà transité par quelques bands avant de monter le groupe lunaire, Land ou Doneen, notamment!
De son séjour irlandais, il a gardé une affection pour  l'Irish Stout et pour la musique gaélique, le line-up de son projet est variable, ce soir il est accompagné par Pierre Driesmans à la guitare, Luc Depret à l'accordéon, Patrick Hanappier ( André Bialek) au violon, et  Marie-Paule Sculier à la calebasse ou bodhran.
Pato chante, souffle dans son harmonica ,tabasse un derbuka ou une jarre empruntée à une Bécassine du Niger, l'udu!
Pendant qu'il finit sa Guinness, ses copains entament le set par ' Larry day' , jeu de mot subtil pour la danse bretonne la ridée.
Le vieil hippie se pointe et entame ' Maggy' qui pourrait être le traditionnel ' Since Maggie went away' . Après quelques années en Irlande, le bon Pato a adopté les sonorités gutturales de la langue, de façon à ce que personne ne puisse le confondre avec un gars sortant d'Oxford.
La tendre ballade vire polka endiablée, puis Dendermonde goûtera à une compo personnelle, 'Sign of the witch', le titletrack  d'un de leurs albums, sur laquelle se fond 'Medina'.
Luc a écrit ' Underworld ballad' pour rendre hommage à un ami musicien disparu, le morceau est suivi par une série de danses dont une gavotte pas bouchonnée.
Après un classique, le plaintif  ' The wayfaring stranger' , ils attaquent une scottish pas trop technique.
' Deidre's lied' rend hommage à un ami irlandais chez lequel Pato a logé, mais c'est la chanson à boire 'Some say the devil is dead' qui voit un voisin battre du talon.
Tout ça est bien beau mais l'enthousiasme était aux abonnés absents.
Le train train se poursuit, 'Copperhead road' de Steve Earle précède une bourrée dessalée et 'I'm a man you don't meet everyday'  que l'on préfère interprété par les Pogues.
En route vers le terminus, 'Whiskey in the jar' , une série de reels et 'The Irish Rover' qui voit  plusieurs couples investir le plancher. 
Pas de madame pour  Louis, il danse avec sa Kilkenny, il a du bol, elle n'écrasera pas ses pompes non cirées.
Rideau!

Elanor
Un balfolk groep né en 2013, constitué de jeunes gens ayant sévi dans d"autres formations,  le compositeur principal se nomme Bart Praet: Flemish bagpipes, uilleann pipes, gaita and wooden flute, les autres sont Thomas Hoste ( Cecilia) : Electro-acoustic hurdy-gurdy (alto - soprano)/ Bert Leemans ( Embrun) : Chromatic accordion /  Kuni Quintens ( Poerkwapa) : Acoustic guitar  et  Jelle Van Cleemputte ( Les Bandits de Belleville) : Electric bass - Kick.
A leur actif, un EP en 2013 et le CD 'A clear look' en 2016.
Elanor aura réussi ce que le groupe précédent a plus ou moins loupé, faire danser les festivaliers de la première à la dernière minute d'un set bouillonnant.
Une suite d'An Dros  ( Voyage/Snap) pour ouvrir le feu, le cercle celtique est en forme et poursuit  ses évolutions pendant les jigs nommées 'Loops'.
Dendermonde, klaar pour des bourrées trois temps, Lukas, non, tu ne touches pas à ta partenaire... ' A clear look', 'Le chalet'.
Danser, moi, désolé mademoiselle, ma religion l'interdit!
Dommage, elle était bien roulée, cette jeune personne!
Elle a trouvé un cavalier moins timide mais pas brillant danseur pour virevolter sur une scottish ( Masque) et quelques dañs plinn bretonnes ( Souvenirs d'été/ Kotor/ Knock the Door) avant de remercier le nigaud qui se cherche une autre victime pour détruire une tarentelle.
Le roi du contretemps a agrippé Teresa qui s'est dit qu'elle aurait mieux fait de devenir missionnaire.
Le menu prévoit encore des bourrées deux temps, des cercles circassiens, une mazurka plus calme, some jigs, une valse et une suite de reels nerveuses.
Les coryphées, ballerines et figurants ne sont pas à bout de souffle, tous rappellent Elanor qui leur sert une dernière polka flambée.

Roots
Non pas Root de Dominique Vantomme, ni The Roots, le hip hop band de Philadelphie, Roots est originaire du coin et a d'ailleurs déjà foulé le podium de  M'Eire Morough il y a quelques années.
Leur second CD, 'Point Blue' date de 2014, un troisième album est prévu pour le printemps prochain.
Ils se pointent à huit:  Jan Van Rossem - Guitar, Percus, Vocaux/ Laure Sabbe - Vocaux/Christoph Elaut - Basse/ Erwin Sabbe - Guitare ou mandoline/ Tom Voet - Drums/ Johan de Greef - Accordéon/ Diede Verpoest - violon et Alice De Voght - flûtes, et entament le folk pop ' The long road'  que tu peux classer aux côtés de tes disques de The Leisure Society ou Stornoway .
Arrangements foisonnants ( ah ce violon et cette flûte) et soignés, de belles voix, un  exemple parfait de pop song ouvragée.
Laure aux lead vocals pour le traditionnel irlandais  'The maid who sold her barley',  dont l'interprétation te rappelle les grandes heures du folk rock anglais avec des groupes tels que Lindisfarne ou Fairport Convention.
La mandoline fait son apparition pendant 'Streetrocks 2 P.m.' auquel succède une mazurka composée par Johan, elle devrait se retrouver sur le troisième CD.
La ballade 'Snows of Hope' est malheureusement mutilée par quelques craquements pas sympa émanant d'un jack ou d'un retour, un roadie s'affaire!
Chanté en gaélique 'Nil na la' chante les bougres préférant rester collés au pub plutôt que de rejoindre le domicile conjugal.
Violon lyrique et tin whistle  espiègle, un chouette titre suivi par une polka véloce, 'Dennis Doody’s/Tolka Polka'.
La CD voorstelling pour l'album  n°3 aura lieu le 15 avril au CC Belgica à Termonde, faut penser à réserver, il y a déjà pas mal de préventes, le slow ' Row me over' devrait s'entendre sur cette nouvelle plaque.
Ils enchaînent sur ' In your mind', une valse , puis un petit tour dans l'Ouest d'un pays risquant d'être dirigé par Trump, ' John and James' avant deux autres extraits de Point Blue, la valse  ' Volta'  et 'Drinking alone', pour les piliers du comptoir.
Le set s'estompe avec le mélodique ' Between day and night'.
Roots reviendra pour un double bis, ' Music for a found harmonium' pendant lequel accordéon et violon se livrent à un duel  Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette, le premier de nous deux qui rira aura une tapette et enfin une dernière polka impétueuse.
Le groupe se produira pendant les fêtes populaires Vemmekensspoeling se déroulant à la mi-août à Sint-Gillis Dendermonde.

Il est l'heure de prendre congé, tu n'assisteras pas au gig de  Variomatic.




vendredi 29 juillet 2016

Kurtisz à Let it Beach ( Bruxelles les Bains | Brussel Bad) - Bruxelles, le 29 juillet 2016

Kurtisz à Let it Beach ( Bruxelles les Bains | Brussel Bad) - Bruxelles, le 29 juillet 2016

Bruxelles les Bains, fin juillet, 19h, un public disséminé, les gens de Flor del Camino, spécialités équatoriennes, se tournent les pouces, Mumbai ( Bombay): deux tables occupées, La Maison du mezze: trois pelés, plus loin, à l'ombre des cocotiers de pacotille, une madame est allongée sur le sable importé, ses deux gamines dénombrent leurs orteils.
D'année en année les abords du canal voient la clientèle délaisser Bruxelles les Bains, le climat anxiogène n'est probablement pas la seule cause de la désaffection du public et pourtant, du point de vue musique, la programmation de Let it Beach tient la route: Black Mirrors, Lylac, My Diligence, Moaning Cities ou Mountain Bike ....ne sont pas des seconds couteaux. Ce soir Fabien Résimont propose Kurtisz et  Leaf House , le dernier nommé ne peut susciter un quelconque intérêt, tu les as vus au Bota il y a quelques années, tu les as vite quittés pour rejoindre le bar.
C'est le show de  Kurtisz qui t'a attiré du côté de Sainctelette!

 Kurtisz, formerly known as Drexel, a beau être un projet vernal, ses composantes ont de la bouteille, Laurent Stelleman a ainsi trouvé un 1489è groupe avec lequel jouer de la guitare, de la basse et pour ce projet-ci, il peut également s'amuser avec un synthé et assurer les secondes voix.
Son acolyte est loin d'être un inconnu, Markest Tate de Detroit  est la voix de Speaking T pour lequel Pierre Goudesone tient la basse et bricole  la programmation.
Le duo compte sortir un album en automne, il s'est déjà produit sur quelques scènes en compagnie de Didier Van Uytvanck ( Garner, Barbarie Boxon, Zola Quartet, le combo de Thomas Champagne...) à la batterie et de Gilles Masson ( Saule, My Second Skin..) aux claviers.
Quatre musiciens, c'est tout de même mieux que des bandes!

19:00 et des poussières, Kurtisz, qui réfute tous liens de parenté avec Tony, Jamie Lee ou avec le gardien de but de Chelsea, entame le set avec son plus récent single ' Consequences' , un bel exemple d'electro soul.
Les sonorités dance-pop/house évoquant Moloko à ses débuts ( Sing it back) combinée à la soulful voice de Mr T, rappelant aussi bien Terence Trent d'Arby que  Roland Gift (Fine Young Cannibals), accrochent d'emblée.
Très vite une soixantaine de curieux se sont arrêtés face à la scène.
Laurent à la basse pour un titre récitatif, 'This sound' , suivi par leur premier single ' Blue bolts'.
Si tu es amateur d'electro r'n'b à la Banks, Jamie Woon, SOHN ou autres héritiers de la blue-eyed soul représentée par Hall and Oates ou Simply Red, tu risques de craquer pour Kurtisz.
Un coup d'oeil vers l'assistance révèle la présence de toute l'équipe de Flesh and Fell, Miss Laurence Castelain et Goudi sont venus supporter leur collègue Laurent Stelleman et  semblent apprécier le pot pas pourri.
Un midtempo au menu, 'Riddle', la basse est lourde, le groove addictif, les deux musiciens invités abattent un boulot impeccable et la voix de velours du Ricain flatte les oreilles délicates.
' Keys' est chanté à trois voix, le morceau est suivi par le flambant neuf 'Wake me up', un réveil matin  pas tonitruant qui peut remplacer tous les chants du coq ou le Vlaamse Leeuw entonné par les partisans du Vlaams Belang.
'Too far ' (What the hell) précède le slow ' Super Highway' décoré de quelques bruitages crotale s'amusant à jouer des castagnettes au fin fond de la Sierra Nevada.
Nos amis doivent être fan de la période berlinoise de David Bowie, les albums 'Lodger' et 'Low' viennent se greffer quelque part dans ton cerveau.
Un accès de violence soudain lacère le final de ' Forefathers', ' Backbone' s'avère tout aussi tumultueux.
Bruxelles, merci de votre présence, ' Time to walk away' est la chanson adéquate pour se quitter.
Et quand il fredonne peace and love and harmony ce n'est pas au reggae de Culture que tu penses mais à 'Sweet Harmony' de The Beloved, l'issue, par contre, sera du genre explosif.

On écoutera l'album avec plaisir lors de sa sortie.




Faon Faon au Bar du Matin, Forest, le 28 juillet 2016

Faon Faon au Bar du Matin, Forest, le 28 juillet 2016

Faon Faon a commencé à bondir en 2014 et qui fut un des premiers à proposer un concert à Olympia Boule et Fanny Vanilia, mais, oui, Fred Cerise, au Rock Classic.
Il faudrait lui ériger un monument à ce découvreur de talents en tous genres!

Aucun problème de parking du côté de la Chaussée d'Alsemberg, les Bruxellois sont toujours allongés sur une plage, Manu a déjà éclusé une Pécheresse de chez Lindemans, tu poireauteras 15' au bar avant de pouvoir commander une pils plébéienne, Fanny la Marseillaise et Olympia l'Athénienne peaufinent leur soundcheck, Manu peste, lumière falote, les filles achèvent les réglages et annoncent, en souriant, on revient à 22:00, tu crois à une blague, ce n'en était pas une!
Bordel, 90' à glander, la chienlit, disait le gars de  Colombey-les-Deux-Églises!

 Les Faon Olympia et  Faon Fanny, sans faire le fanfaron, commencent à se faire un nom dans le petit monde de la pop nationale, désormais engagées dans l' écurie This Side Up, elles  entament une collection de lauriers,  ainsi, en 2015, elles terminent lauréates du concours Du F dans le texte.
Résultat des scènes plus importantes que le café du coin: Propulse,  Les Nuits Bota, LaSemo, les Beautés Soniques et bientôt Esperanzah.
Un EP devrait voir le jour un de ces quatre!

22:00, le bar est blindé, la jet-set locale est bien représentée, Nicola Testa, Cloé du Trèfle, Elisabetta Kiss and Drive Spada et un jazzman qui s'est fourvoyé dans le lieu branché, Jean-Paul Estiévenart.
Il est sorti du igloo, il fait moite dans le pub, ' l' 'Eskimo' sue dans son vêtement inuit fait de peaux et de fourrures, les autochtones s'en balancent et dansent sur ce French electro pop faussement naïf.
Manu te souffle: Anaïs, toi, c'est à Camille que tu pensais.
Le cocktail est frais, pétillant, spirituel et dansant.
Elles enchaînent sur 'FSLD' , non rien à voir avec la Foundation in Support of Local Democracy, tu entends 'Faon Sous La Douche'. Miss Vanilia derrière un drumpad et sa copine Olympia tapotant un synthé, chantent en harmonie ou en canon, vocalisent, adoptent un flow hip hop pour se taper un voyage spatial les voyant côtoyer les voies lactées.
Tu dis?
Non, elles n'ont pas croisé Claude Michel Schönberg!
Pour Jean-Pierre, 'Mariel', un tube dance en puissance, oh, le temps béni de l'enfance, l'insouciance, où sont les soldats de plomb, les dominos, tous rangés!
Quoi, Manu?
Muriel Moreno, oui, j'aime bien Niagara!
Un ukulele pour Olympia Boule que tu te souviens avoir croisée au sein de Cargo Culte,  c'est parti pour ...Nous aimons rire et danser 
Vienne minuit
Quand d'autres s'endorment
Nous devenons pour la nuit
Trois vives panthères...
Catherine Deneuve et Françoise Dorléac.?
Non, le générique de ' Signé Cat's eyes'  qui leur va comme un gant de velours.
Forest, prêts pour la chute?
Je grimpe sur la banquette, décide Miss Boule, Bill rit, je défie la 'Gravité', Forest sourit, maintenant que nous sommes tout en bas on s'attaque au Mont Blanc, pas peur de ses 8000 mètres d'altitude, voici  'La Montagne'.
On replonge, Balavoine a beau avoir disparu il y a 30 ans, on se souvient tous de 'Sauver l'amour'.
Une version minimaliste mise au gout du jour, le club adore!
Tanguy, où es-tu?
Tanguy Haesevoets, Monsieur Témé Tan,  est demandé sur scène, c'est en trio que la troupe propose l' irrésistible electro caoutchouteux/ plantes potagères 'Chou de Bruxelles' .
Sprout to be Brussels, vais me faire imprimer un T-shirt avec ce logo!
C'est la dernière, les copains, 'Mariage' une ultime mélodie acidulée qui fait mouche.
Le bar transformé en sauna estime que 35' de show c'est un peu court et veut son bis, il l'aura , Fanny et Olympia nous expédient ' Utopie' avant de souffler sur le château de cartes et d'aller rire avec les camarades.
On a abandonné l'idée d'une dernière consommation, direction la sortie, il pleut!


 





mercredi 27 juillet 2016

Décès récents: Michael "Bleu" Adjennian, Lewie Steinberg, Al Fletcher et Dominic Duval.

Michael "Bleu" Adjennian, chanteur des groupes  Miserable Failure ( grindcore)  et Blobfish Killer ( metal)  a perdu la vie dans des circonstances pénibles dans la nuit du 22 au 23 juillet, il s'est fait écrasé par un automobiliste probablement ivre.
Bleu avait 34 ans.


Lewie Steinberg était le premier bassiste de Booker T and the MG's , c'est sa basse qu'on peut entendre sur le classique 'Green Onions'.
En 1965 il est remplacé par Donald 'Duck' Dunn au sein des MG's, on n'entendra plus parler de Lewie qui est décédé le 21 juillet.


Le batteur Al Fletcher qui nous a quittés le 25 juillet faisait partie du rock band  londonien Die So Fluid qui a sorti 4 full albums et un EP.
Le groupe a annoncé la triste nouvelle sur sa page facebook:
"It is with deep sorrow we have to report the tragic news that our dear brother and band mate Al Fletcher passed away at 6pm BST yesterday, the 25th July. Al contracted double pneumonia followed by sepsis in a rare reaction to an infection. This caused his immune system to wage a war on his body that he was unable to survive, despite the fight he put up and the best efforts of the doctors and nursing staff at Ealing Hospital. Kept sedated throughout this sudden and vicious affliction, we can only be grateful that he suffered no pain and passed peacefully.
Al’s passing leaves a gaping hole in all our lives as we struggle to come to terms with the fact he has gone. No one plays the drums or can tell a joke quite like you Al, you will be missed so very much. You will live on in our hearts and in all the amazing music you made. We love you.
Rest In Peace Alastair Fletcher Oct 14 1970 - July 25 2016".



Le free jazz bassist Dominic Duval est décédé le 22 juillet.
All Music décrit son travail ainsi:  "absolute freedom of expression is paramount in Duval's art"!
Il nous laisse  plus ou moins  trente albums, il a également collaboré avec d'autres adeptes de l'improvisation tels que Cecil Taylor, Joe McPhee ou Nora McCarthy, la  poétesse et chanteuse de jazz!

mardi 26 juillet 2016

Nutbush (Tribute Tina Turner) - Stroppenconcerten - Halle - le 25 juillet 2016

Nutbush (Tribute Tina Turner) - Stroppenconcerten - Halle - le 25 juillet 2016

Halle, en été, signifie chaque lundi un concert gratuit près des terrains de foot du jeugdcentrum De Stroppen, si la météo est clémente, c'est la grande foule qui se rassemble dans ce lieu vert et aéré.
La saison 2016 avait débuté le 4 juillet avec The Jokes, pour ce quatrième concert Halle Events a invité Nutbush ,un tribute band de Tina Turner, à venir divertir les paroissiens.
Un couac au niveau recherche, t'as un Tina Turner Tribute Show: Nutbush, originaire du UK/ Holland et t'as le Nutbush de chez nous, emmené par la formidable Mona Patrice Murray (15 years as female singer with American group ''The Magic Platters', c'est pas rien).
La madame  originaire de la Republic of Trinidad and Tobago s'est établie du côté de Liège et, d'après un musicien, est devenue l'épouse d'une autre star mosane, le flamboyant Bouldou Pierre David, membre du PS de Sprimont et surtout figure de proue de Bouldou and the Sticky Fingers, le Tribute band des Rolling Stones qui sévit depuis 1996 sur les scènes nationales et internationales.
Le Mick Jagger de Sprimont couve Mona et les autres poussins comme une poule qui a senti arriver le renard, on le verra souvent sur scène.
 Mona Patrice Murray est bien entourée:  à la guitare, Claudy Cocco ( The Cocco Bros, Betsy Ball, Sticky Fingers, Vive la Mariée...) -  aux drums, Sergio Barbuti ( Sticky Fingers) - à la basse, Toto de Kinkempois (Sticky Fingers, Atomique Deluxe...) - aux claviers et trompette, Dominique Thonar ( Sticky Fingers) et aux percussions et sax, Bruno Herzet ( Sticky Fingers, Marka, Les Gauffs...), sans oublier un duo mixte de choristes/ go go girls: Julien Simon et l'affriolante actrice Marie Colapietro.

20:15', une courte annonce, les musiciens prennent place, amorcent un avant-propos qui promet une suite radieuse, Mona, petite robe noire, courte, déboule, flanquée de   Marie et Julien, ' Higher' indique la playlist, t'as pas reconnu ' Take you higher', la bombe r'n'b de 1970, n'empêche que sur scène ça s'agitait déjà nerveusement.
Tina déteste la pluie, le ciel est sans nuages, ' I can't stand the rain', le mec là-haut a entendu son appel et a applaudi au jeu de jambes des deux nanas.
Ecrit par Tony Joe White, 'Steamy Windows', pas de danse suggestif, pas étonnant que les vitres soient embuées, fait très moite, ce soir!
Quoi?
I'm just using my female attraction...
On l'a remarqué, les mâles s'énervent, 'Typical Male' est le style de truc qui réussirait à faire damner un saint.
Exit les choristes, we'll slow things down a little bit, histoire de reprendre mon souffle, voici le slow ' Missing you' de John Waite.
Retour aux débuts avec le premier succès d'Ike and Tina Turner, ' A fool in love'.
1960, époque bénie, pas de samples, pas de technologie, du coeur et de la sueur.
Halle, ouh gét eut mèt iou, sorry, le néerlandais c'est vraiment pas mon truc... pas grave, baby, envoie, ' Private Dancer'.
Ton voisin, légèrement pervers, te souffle je l'engagerais bien comme private dancer, la petite Marie.
Le show est réglé jusque dans les moindres détails, la chorégraphie séduit et les musiciens abattent un sacré boulot.
Un invité, boodoo, euh, Bouldou, le Mick Jagger du PS, comme Tina aime les duets et que Bouldou aime les Stones, on vous fait 'Honky Tonk Women'.
 Le temps de saluer  les dames de petite vertu et le duo amorce 'Jumping Jack Flash'.
Yes, it's a gas!
Une nana siphonnée du ciboulot s'approche de la scène, that was a sexy boy, lance-t-elle à Tina de Trinidad, t'es pas mal non plus, réagit celle-ci sans rire!
Blues time avec 'Rock me, babe', solo de trompette de Dominique avant l'intervention du Cocco et un aparté du sax, la chaudière tremble!
Place au soundtrack de Mad Max, 'We don't need another hero' suivi par l'émoustillant 'Better be good to me' qui met un terme au premier set.

15' de pause!

Set 2, changement de robe pour Tina 2.
Retour au turbin avec 'Addicted to love', après une session de wah wah bien poisseuse, le sax survient et pas pour faire le guignol, c'est bien reparti.
En 1975, Tina Turner reprenait 'Whole lotta love', Nutbush y va d'une version introduite à la 'Papa was a rolling stone'  des Temptations.
La température augmente de plusieurs degrés sur la plaine.
Bono et The Edge ont écrit 'Golden Eye' pour Mrs Turner quand ils ont appris qu'elle défendrait le thème du James Bond du même nom,  Mona Patrice Murray nous soumet une interprétation impeccable et vivante.
Tu dis, Jelle... elle est rudement expressive cette meuf!
Eh, Bouldou, au lieu de t'enfiler des bières, amène tes fesses, on t'attend pour le medley ' Save the last dance for me'/'Let's dance'.
Bouldou en fait des tonnes, Halle adore, le plancher est envahi de danseurs pas tous futés!
Un des grands moments de la soirée tombe avec la version bouleversante de 'With a little help from my friends' suivie par un nouveau Stones, ' It's only rock and roll' pendant lequel le perroquet se paye un Chuck Berry walk pas con.
Rita, 69 balais, presque toutes ses dents,  amourachée,  ne quitte pas Bouldou des yeux, faut dire que ce Jean là est une vraie bête de scène!
Vous aimez les bouncing tempi,  ok, on continue, ' River deep, mountain high', repris par tous les petits chanteurs à la gueule de bois.
La folie les guette avec ' Disco Inferno' suivi par 'What's Love Got To Do With It', Tina's most successful single!
Al Green a enregistré 'Let's stay together' en 1971, Tina Turner a repris cette soul ballad en 1983.
Halle attendait la bombe ' Nutbush City Limits', elle nous explose en pleine poire, puis la basse introduit l'incontournable 'Proud Mary' que sax et guitare décorent d'un duel non conforme, un poids mi-lourd n'a pas le droit de se mesurer avec un poids léger.
Halle, that  was it, you've been wonderful...

Revenez, où on arrache les filets du goal, on brûle la cabane des scouts et on démolit votre van!
Retour de la clique qui envoie 'Simply the best', hurlé par 1496 gorges rouges et un eunuque blanc.
L'organisateur est aux anges, lyrique il confie que c'est le meilleur concert depuis la création des Stroppen, il implore le band de revenir une seconde fois.
Prière entendue, 'I got the music in me' de Kiki Dee n'a peut-être jamais été chanté par Anna Mae Bullock mais ce morceau colossal termine de bien belle manière un concert mémorable!




lundi 25 juillet 2016

Dorpsfeesten in Bogaarden ( Lost Logic - Blues on Tuesday) - le 24 juillet 2016

Dorpsfeesten in Bogaarden ( Lost Logic - Blues on Tuesday) - le 24 juillet 2016.

En été, chaque patelin du Pajottenland organise ses fêtes du village, les festivités peuvent se prolonger pendant plusieurs jours.
En général ce qui compte ce sont les litres de bière ingurgités, les frites avalées à la hâte et le fait de rencontrer des concitoyens que tu ne croises jamais  pendant le reste de l'année.
Si tu veux te faire une idée de l'ambiance, tu vas au musée contempler les toiles de Pieter Bruegel de Oude, n'hésite pas à te rendre à Vienne!
A Bogaarden ( 409 âmes, autant de vaches) les dorpsfeesten ont débuté vendredi , le programme prévoit, comme partout, des concerts, un discobar, des activités intellectuelles ( un tournoi de couillon), du sport ( tir à l'arbalète, un jogging), une messe et un rommelmarkt.
Bizarrement pour danser au son des deejays tu payes, pour les concerts du dimanche, l'entrée est libre.
Le monde est fou, pas vrai Guetta?
Trois groupes au menu du dimanche:
19u: Lost Logic
21 u Blues on Tuesday
23u: Bram en Lennert.
19h, douce illusion, il sera 19:35 lorsque les très jeunes gens formant Lost Logic sont prêts à en découdre.
Ne cherche pas  leur soundcloud, ni une vidéo, ou un  vi.be poppunt, tu ne trouveras rien.
Ils doivent se produire deux fois par an. 
Leur identité?
Ils étaient cinq, deux guitares, peut-être Arjen Liveyns et Daan Desmeth, un bassiste plus aguerri, sans doute Elias De Schepper, membre de Bosum que tu as vu lorsqu'ils se faisaient appeler The Shrikes, un batteur, on avance sans aucune certitude Stan De Maeseneer et  au chant, une timide et aimable demoiselle qu'on suppose être Marjolein Dessers.
Ils démarrent avec 'I wish' de Stevie Wonder, la gamine semble contractée, sur place, les nombreux copains ( pines) l'encouragent, c'est pas évident de s'attaquer à un génie!
We komen uit Beert, we spelen covers, murmure-t-elle!
Toujours effarouchée, elle entame de manière scolaire un second titre qui ressemblait à 'Radioactive' ( Imagine Dragons).
Appliquée et sur la défensive, serrant fort son micro, c'est à 'Bad self-portraits' de Lake Street Dive qu'elle s'attaque.
On prend des risques en te proposant des titres, sa voix discrète ne permet pas vraiment la compréhension des lyrics.
La lecture de leur playlist se poursuit gentiment, Marjolein se laisse pourtant aller vocalement, car physiquement elle reste raide comme un piquet, fixée au micro,  pendant le rythmé 'Sexy and I know it'.
Les musiciens ont soif, un blanc avant l'arrivée des mousses.
'Rather be' de Clean Bandit précède un sérieux plongeon dans un passé qu'ils n'ont pas connu, c'est sûrement en dénichant un vieux 45 tours dans le grenier de grootvader   qu'ils ont appris 'I'm a believer'.
Les singes sont sérieux ce soir mais la jeunesse locale se sent des fourmis dans les jambes, quelques scouts et chiromeisjes envahissent la piste de danse pendant '7 years' de Lukas Graham, pas un truc des plus dansants.
Se succèdent: ' Lean on' ( Major Lazer), le disco funk d'Indeep,' Last night a deejay saved my life', il était stijf ce DJ, 'ABC' des Jackson 5 et pour continuer dans la veine disco neutre, 'Blame it on the boogie' puis  l'immense  'Superstition' de Stevie Wonder et, pour finir la série, 'Uptown funk'.
We willen nog een liedje, gueulent les potes, ils seront satisfaits, Lost Logic refait 'Superstition', toujours dénaturé, et un second morceau pendant que tu te commandes à boire.

Le retard sur l'horaire s'est accentué, la bière a continué à couler à la manière des chutes du Niagara, vers 21:40, les vétérans de Blues on Tuesday sont en piste, Bogaarden barst disait le flyer, ça va barder!
 Blues on Tuesday = La casquette Jean Desplentere  ( lead vocals - bluesharp et salades diverses)  -Jos Delbecque ( second voice - bass)  - Roy Massaad ( drums - backings)  -Patte Demey ( percus- backings)  -Paddy Bockstaele ( guitar)  -Rudi Rietjens( keys, dont un Hammond)  et six bières pour commencer.
Ils ont été jeunes, pas tous beaux, le blues, ils connaissent et pas que le mardi!
Ils débutent par un titre qu'ils ont baptisé 'soundcheck', comme t'es pas une balance on te refile pas le nom du morceau à  la longue et juteuse amorce, ce boogie/swing remue joyeusement.
Les rescapés ont des ressources!
'Sweet vibration' vibre  généreusement, la voix de Jean, le tatoué, te rappelle celle de Luke Walter jr.
Bogaarden, approchez-vous, godv., et toi, le vieux à la queue de cheval, c'est vachement dépassé mec, ramasse ta chope et installe-toi face à nous!
'Come on!' let the good times roll,  ça roule d'enfer.
Tu t'appelles comment, gars?
Louis, je viens du Missouri où les souris aiment les pussy!
Paddy, fais pas ta chochotte, envoie la sauce, menneke, 'Good old rock'n'roll'.
Yeah, we like it!
'Watch your back'.
Qui, moi?
Ouais, j'ai vu, cet ivrogne essaye de piquer mon verre, merci!
Le moteur tourne toujours à plein régime, 'Nothing right', puis on nous propose un boogie, 'One fine day' .
Ce boogie prend des teintes doo wop, Bogaarden doit pas avoir chaud et bat des mains.
Sur scène, les gais lurons s'amusent comme des dauphins espiègles.
Une première cover, ladies and gents, Brown James, ex-repris de justice, ' I feel good'.
Sam, pété jusqu'au trognon, se sent bien lui aussi, il a invité Mariette, 78 ans depuis hier, à entamer un twist sauvage.
Le Muppet show est de sortie!
Bogaarden, merde, you're fucking sissies, du coup la cousine de Romy Schneider se pointe, ils envoient 'Needed' et son piano sautillant  avant un virage mambo.
 Jean, jouette, enlace le guitariste, sa femme, jalouse, se tire dans les champs avec un gamin de 25 ans!
Le shouter ressort son harmonica et attaque l'énervé  'Turns me on', les cowboys sautillent, la bière gicle, non le curé n'est pas venu dévoiler ses parties génitales, c'était dans un autre village!
Los Lobos, 'That train don't stop here', d'ailleurs, il n'y a pas de gare!
Retour au blues, les Fabulous Thunderbirds, 'Running from the blues', une perle!
Accélération sensible,'Magic tragic van' puis le malicieux ' Trick bag'.
Solo de batterie pas idiot pendant 'One good reason', les percus rejoignent Roy, dedju on aurait dit José 'Chepito'  Areas .
Enfin, on peut aller pisser se disent Rudi et Jean dont la prostate présente quelques carences.
' Dead or alive' met fin à cette brillante performance.

Quoi?
We want more..écoutez, quand on jouait à Forest National on les faisait patienter pendant 25 minutes, vous avez été sages, voici 'Booze and money' .
Nog meer?
Mes copains doivent rentrer à l'hospice, je vous chante ' It had to be me' à la façon de Ole Blue Eyes et après cette séance de crooning je vais essayer de récupérer ma femme.
See you, Bogaarden!



dimanche 24 juillet 2016

LE BEAU VELO DE RAVeL avec La Voix de ses Maîtres, Florent Mothe et Natasha St-Pier - parking Saint-Roch de Nivelles- le 23 juillet 2016

LE BEAU VELO DE RAVeL  avec  La Voix de ses Maîtres, Florent Mothe et Natasha St-Pier - parking Saint-Roch de Nivelles- le 23 juillet 2016

Depuis 18 ans, le Beau Vélo de RAVeL fait découvrir la Wallonie aux cyclistes amateurs, Adrien Joveneau de VivaCité a eu la bonne idée de faire suivre la randonnée touristique de showcases gratuits dans chaque ville accueillant les cyclotouristes.
La saison 2016 a débuté le 25 juin à La Calamine et prendra fin le 18 septembre à Bruxelles, lors du dimanche sans voitures.
Le 23 juillet, la caravane faisait halte à Nivelles où les showcases de Natasha St-Pier, Florent Mothe et La Voix de ses Maîtres se déroulent sur  le parking Saint-Roch à partir de 16:15'.
Une météo relativement ensoleillée avait attiré la grande foule chez les Aclots, il a fallu louvoyer pour aboutir face au podium.
Au vu des noms enluminant l'affiche tu te demandes ce que je fous là.... moi aussi!
Sans rire, il y a 20 ans tu ne te serais pas déplacé en terre wallonne pour des artistes catalogués variété, tu ne mangeais pas de poisson non plus, mais depuis, tu apprécies sole, turbot et sardines grillées, pourquoi ne pas essayer le middle of the road que tes copains qualifient de grosse daube ou, les plus gentils, de musique d'ascenseur ou de muzak pour Aldi!
Vers 18:30 en sirotant une bière artisanale force est de constater que tu ne t'es pas ennuyé une minute à Nivelles, que tu as même passé un bon moment malgré quelques carences, dont la moindre n'est pas l'absence de musiciens accompagnant Natasha St-Pier et Florent Mothe!

La première excellente surprise se nomme La Voix de ses Maîtres
Il paraît que c'est RCA Records qui a acquis les droits sur l'image du chien écoutant de la musique l'oreille penchée sur un phonographe à cylindre, de toute façon le nom du quintet liégeois se rapporte à d'autres maîtres, ceux qui ont fait les heures de gloire de la chanson française d'avant 1969. 
Line-up: Lee Lebens ( guitare manouche), Fady Khaleefeh ( basse),   Carmelo Sacco ( chant, guitare et bla bla bla) et Pascal Thomas, non pas celui de Pleure pas la bouche pleine ( chant),  déplorent l'absence de Karim Freson, parti se faire bronzer sous d'autres cieux, il est remplacé à la batterie par Angelo Crisci qui a bien voulu quitter le paradis le temps d'un concert.
Donc, ces jeunes gens s'approprient les classiques en les habillant d'un vêtement manouche qui leur sied à ravir.
' La Javanaise', déjà, enchante et pour continuer avec le beau Serge, on embarque sur le Métropolitain pour écouter 'Le poinçonneur des lilas'.
Qui voilà, Joe!
Le taxi?
Non, le fils à Jules, celui qui chante 'Siffler sur la colline'.
Un grand souvenir, un des premiers concerts auxquels tu as assisté, Joe Dassin en vedette américaine à l'Ancienne Belgique de Mathonet, à la même affiche France Gall et Hugues Aufray.
Joe venait de sortir ' Bip Bip' , quelle époque, et déjà des bouchons!
De la colline ils passent dans l'arène de Tolède pour ' Taka Takata' avant de déterrer ' Bambino' de ta préférée de tous les temps, Dalida!
Ambiance festive assurée.
Après ce medley, un blind test, personne n'avait reconnu ' Maladie d'amour' durant l'intro gypsy.
Tiens voilà Adame et Arno, ils reviennent de Westende, 'Les filles du bord de mer' qui soudain se mettent au ska en oubliant la java.
Nivelles, Brel, tu connais?
'Vesoul' à défaut d'accordéon, une guitare mitraillette!
Ils enchaînent sur une verson funky de 'Paris s'éveille' avant de se faire le grand Charles.
Non, pas De Gaulle, Aznavour, ' Je me voyais déjà'.
Anaïs, mi amor, rejoins-nous sur scène pour filmer le bon peuple .
Elle est pas mal, Anaïs!
Un titre composé par Carmelo, un cousin de Vanzetti, 'Dis-moi'.
Voilà une nouvelle invitée, Fanny, qui ne joue pas aux boules.
Tu danses, Fanny?
'La valse à mille temps' voit une demi-douzaine de couples occasionnels tourbillonner sur la place.
Brassens au menu, désolé, il n'y aura pas de Stromae, ' Je me suis fait tout petit' et le formidable 'Les copains d'abord'.
T'as failli verser une larme et puis t'as pensé à la tramontane et tu t'es dit que non, c'est pas à Sète que t'iras te baigner.
Voilà, on s'en va, merci, Nivelles.
Un concert fort plaisant, des gars sympa et doués qui nous reviennent.
On nous impose un bis, on vous balance 'Le lion est mort ce soir', façon calypso gitan!

Pendant que les roadies débarrassent le podium du matos des Mosans, Nivelles a droit à un interlude, digne des jeux télévisés antiques,  présenté par un animateur de VivaCité aussi viril que Serrault interprétant Zaza Napoli, un second guignol à l'humour potache lui succède, avant l'arrivée en scène de celui que toutes les gamines, les ménagères, les dactylos et les mamies attendaient, le bellâtre  Florent Mothe!
Honte à toi, tu n'as jamais rien entendu du bel Apollon d'Argenteuil. Bénédicte, 18 ans t'éclaire, mais enfin, monsieur, vous venez d'où, 'La légende du roi Arthur', 'Mozart, l'Opéra Rock'  , 'Les blessures qui ne se voient pas', ça ne vous dit rien?
Rien, désolé!
Il se pointe, pas de musiciens, la table, cachée, lance des bandes, la foule est en délire avant qu'il ait prononcé une parole.
Il est trop mignon, tu opines du chef, Bénédicte a été gentille.
J'étais roi de Bretagne, ma reine est absente, vous allez la remplacer et chanter 'Quelque chose de magique' avec moi.
896 reines wallonnes se font un plaisir de l'accompagner.
T'aimais bien le charme ésotérique!
L'épique 'Auprès d'un autre' est repris par les 896 mêmes créatures et par un voisin serrant très fort   la main d'un autre monsieur.
"L'assasymphonie".
Gaelle:  Florent Mothe est juste un Dieu, une voix d'ange, une générosité infinie dans ses interprétation et ses textes sont juste magnifiquement émouvants et réalistes. Tout le monde peut s’identifier et se sentir concerné. L'écouter est tout simplement un petit bout de bonheur dans ce monde.
Gaelle, je t'aime!
Blague à part, une bonne voix et de l'aisance scénique, donne-moi 50 ans de moins et fais de moi une gamine, je fonds!
Son nouveau single plus dansant, 'Quoi de neuf', invite à la farandole, Madame Belleville ferme les yeux et rêve à ses années insouciantes.
L'autre...en musique, tout paraît plus beau!
Un premier titre sans les enregistrements, Florent saisit une acoustique et chante ' Je ne sais pas'.
Alain, tu fais chier avec tes drones, ils sont bruyants.
Il prend d'énormes risques pour le second morceau à la guitare, s'attaquer à 'Bohemian Rhasody'  équivaut à un crime de lèse-majesté.
Non, Florent don't carry on, il a entendu et se tire.
Les demoiselles pleurent!

Leslie, Laetitia et Mimi se sont tirées, elles n'en ont rien à cirer de Natasha St-Pier, avant son tour de chant, le duo comique reprend possession de la scène, Fred, la précieuse ridicule, et son copain, sportif du dimanche et intellectuel au chômage.
Arrivée de la très séduisante Natasha St-Pier, sans musiciens, pas de bol!
La madame du New Brunswick a sorti un onzième album ( best of inclus), 'Mon Acadie' en 2015, le clip de 'Tous les Acadiens' n'a pas fait l'unanimité chez elle, nous on s'en fout, c'est par ce titre interprété par Michel Fugain, alors que Natasha Saint-Pierre n'était pas encore née, qu'elle débute le récital.
Elle est vachement sexy dans sa robe légère, découvrant épaules et haut du dos, son sourire ferait craquer le misogyne le plus abruti et sa voix céleste risque de modifier l' orientation sexuelle du même individu.
Second extrait de 'Mon Acadie', la scie 'Travailler c'est trop dur' , déjà un tube pour Zachary Richard, Julien Clerc et Alpha Blondy.
Maintenant, personne n'associe  la belle Acadienne à une glandeuse professionnelle.
Un premier tout grand moment survient avec 'Cap Enragé' un site protégé où la vie est rude et où  les vents soufflent violemment.
Elle décide de poursuivre avec un titre plus ancien, aux accents orientaux, ' Un ange frappe à ma porte'. Bien sûr les comparaisons avec Lara Fabian et Céline Dion se justifient, si ça te rend malade, écoute Louane ou Christine et ses Queens!
Ensuite vient 'Tu trouveras', un hit de 2002.
Tu dis, Hervé, ah bon, elle a vendu plus de 2 millions d'albums, c'est plus que Ringo et ses gondoles!
La Belgique avait attribué douze points à 'Je n'ai que mon âme' lors de l'Eurovision 2001, je ne regrette qu'une chose, ce soir-là je portais une robe ringarde à mourir.
Les liens de Natasha avec notre pays restent forts, elle a longtemps été coach pour The Voice.
Une seconde claque monumentale nous attend avec l'interprétation de l'émouvante ballade 'Evangéline', retraçant l'histoire sombre de l'Acadie abandonnée par le roi de France, ce qui a signifié la déportation de dizaine de milliers d'habitants de la Nouvelle-France vers d'autres terres.
Pendant le passage a capella Natasha réussit à nous faire frissonner bien que le thermomètre indique 28°.
C'était la dernière salve, elle s'éclipse, qui réapparaît... Florent Mothe, bientôt rejoint par la jeune maman, c'est en duo qu'ils terminent le show par 'Mourir demain'.

Le 30 juillet le vélo sera à Moresnet qui verra Helmut Lotti ( il est moins sexy que Natasha) , Florent Brack et Xamanek.






jeudi 21 juillet 2016

Fêtes populaires à Bourgeois (Rixensart) avec Minor/Minor, Bertrand Lani and the Mudbugs, The Obscure, le 21 juillet 2016

Fêtes populaires à  Bourgeois (Rixensart) avec Minor/Minor, Bertrand Lani and the Mudbugs, The Obscure, le 21 juillet 2016

Pour célébrer le 21 juillet en musique, le Belge avait l'embarras du choix, tu as jeté ton dévolu sur les Fêtes populaires de  Bourgeois qui avaient débuté le 19.
‘Jouissant d’une situation élevée, le hameau du Bourgeois domine la région dont il est un point culminant. Au-delà, la route dévale vers Rixensart’, souligne Georges Renoy au 17è siècle.
Au 17è siècle, sans GPS, tu n'aurais jamais déniché ce bourg pittoresque .

Le programme du 21 dit, sans mentionner la kermesse, la brocante, le circuit VTT, la randonnée, les animations pour les mioches et les nombreuses buvettes::
12h30 : Ouverture de la ‘Scène ouverte’
17h30 : Concert de Minor/Minor
19h15 : Concert Bertrand Lani and the mudbugs
21h15 : Concert The Obscure
23h15 : Feu d’artifice
23h45 : Concert de Covermania

Tu arrives sur place vers 16:00, un groupe rock/variété/chanson française s'ébroue sur scène sans parvenir à susciter ton intérêt, direction le bistrot du village où on te sert une Jupiler fraîche dans un verre.
17:30' Minor/Minor
Annoncé comme trio, le groupe de Waremme se présente à quatre sur le beau podium érigé sur la Place Cardinal Mercier.
Naissance en 2013, un EP  'Have you been pure enough to be saved?' et quelques scènes intéressantes, dont le Verdur Rock.
Line-up: Geoffrey Dubois: Guitar - Vocals/ Georges Vigneron: Guitar - Backing Vocals/ Geoffrey Mornard: Bass et Raphaël Wilhelmi: Drums - Backing Vocals.
Raphaël, svp, change de prénom, Georgina par exemple!
Ils ouvrent avec 'Sun', généreusement présent, une plage de leur cinq-titres.
Première constatation,  c'est drôlement bien foutu, gros bémol, pas sûr que cet alternative rock athlétique présentant de fortes effluves stoner, voire grunge, convienne à l'événement, en général pour la fête du village on invite Sandra Kim ou Claude Barzotti.
 Même si un pont jeté au dessus de la Lasne calme légèrement les ardeurs, c'est du sérieux..
Tac, tac, tac, le batteur a raté l'arrêt et entame  'Broken Machine' qui navigue dans les mêmes eaux.
Les drumsticks de nos jours c'est de la camelote, 10 centimètres d'une baguette viennent voltiger dans les airs pour atterrir à tes pieds.
Trois paumés applaudissent, Georgina se marre.
Une intro planante à la Radiohead ébauche 'Dolls', tu sais que le truc va exploser, tu le sens, une nouvelle fois c'est le batteur qui donne le signal, 26 poupées, pas des Barbies, des pareilles à Chucky, viennent se promener dans les méandres de ton cerveau.
Merde, c'est oppressant!
'Dangerous games' débute par un mouvement psychédélique pendant lequel monsieur Wilhelmi s'abîme les ongles sur les cymbales, un peu comme la craie de ce prof pourri qui te foutait les jetons à l'athénée, il y 56 ans, puis le chanteur analyse sa vie, pas toujours rose, et le ton monte inexorablement vers un climax.
Le seul flamand de l'assistance te glisse, niet voor mietjes!
Le prophétique 'Void' et le brutal  '22.22' se succèdent.
Ils sont suivis par la plage clôturant le disque, 'Another World' , qui présente un beau fond progrock.
Après quelques messages d'amour, Minor/Minor achève son trip avec 'The Beast', un animal qui souffre et râle horriblement.
Unleash the beast qu'il dit, pas certain que ce soit une bonne idée, panic in Bourgeois est imminent!
Un set éloquent, un groupe à suivre!

 Bertrand Lani and the Mudbugs.
Pas de panique, les gars,  la période d'ouverture pour la pêche des écrevisses pieds rouges s'étend du 1er août au 14 septembre inclus.
Et sinon, quoi de neuf depuis le Welcome Spring?
On a visité Eghezée, on est repassé à Namur, on a vu la Meuse à Hastière, on a été chez Francis à Verviers, on a été salué l'homme de Spy, et aujourd'hui nous venons égayer l'entité de monsieur Jean Vanderbecken.
L'ami Lani est encadré par la même équipe que celle que tu avais croisée à LLN, à savoir: Valentin Marchal-Marchant à la basse ou contrebasse, Régis nine fingers Lorant aux claviers, Stéphane Pigeon au sax et Jean-Philippe Jasienski à la batterie.
Comme en avril, ils ouvrent avec le nonchalant  'Lowdown Shakin' Chill' et son sax collant .
De l'americana mosan recommandé pour soigner les états neurasthéniques.
I wish I was the sheriff, sais pas si ça peut aider pour draguer 'Audrey' sur fond blues sautillant, mais nous on l'a vue battre le plancher du talon, cette nana plutôt bien roulée.
Mr Nine Fingers amorce ' My disease' et son  groove de malade, pas étonnant que his soul is on fire, le truc est chaud comme les marrons que vendaient Eugénie Schepmans près de la Bourse, c'était bien avant que l'enfoiré ait eu l'idée d'un piétonnier inepte.
Drache nationale.
Euh, tu rêves, pas un nuage à l'horizon!
Non, ça veut dire que nous sommes à court de bière, un musicien ne peut décemment jouer sans sa dose de houblon!
' Following day' pour tous ceux qui demain se lèveront avec une gueule de bois canon.
( NDLR, ils seront très nombreux!)
Hammond espiègle et effluves reggae.
Valentin à la contrebasse, ' Baby let me hold your hand' de Professor Longhair nous emmène du côté de la Louisiane, du coup on revoit Fats Domino et les crêpes, vendues à 20 mètres, prennent des odeurs Jambalaya.
A l'acoustique, 'King of soul' , un country track, co-écrit avec Fred,  le frangin.
Une pointe d'humour wallon, au saxofon, c'est pas Gaston mais Stéphane Pigeon, allons-y pour une country ballad soyeuse, ' 100 days', suivie par le titre radiophonique à souhait, la reprise de 'Tout l'amour'.
Après avoir déclaré sa flamme il confirme 'I'm not a cheater',  je le jure, je ne cours pas les jupons, I just love you, un petit blues bien cool et  sympa suivi par  'Black Beard and Blue Mood', une nouveauté qui, va t-en savoir pourquoi évoque en toi des souvenirs de 'Don't play your Rock 'n' Roll to me' de Smokie.
'The other road' , servi chaud et secoué, précède le cafardeux  'It Gets Bluer in a While' au son d'orgue précieux.
Rixensart, on se quitte avec 'Lazy Brains'.
L'animateur les repousse sur scène,  Bertrand décide de rendre hommage à Merle Haggard en reprenant son ' Mama tried' .
Du savoir-faire, du charisme et de la simplicité, Bourgeois a passé un excellent moment avec les Mudbugs.


the obsCURE
Premier passage en Wallonie pour le tribute band de The Cure, considéré par beaucoup comme le meilleur groupe couvrant le répertoire de Robert Smith et des siens.
the obsCURE a déjà conquis la Flandre, le pays des tulipes et les copains d'Angela, ce soir ils ont  impressionné  Rixensart, la place, bondée, leur a fait un triomphe amplement mérité après un show de plus de 90', en tous points, impeccable!
Le  drummer Richard Scheeper, les guitaristes Roel Vekeman et Wim Kempenaers, Benj le bassiste, le keyboard player Steph Van Uytvanck et le Robert lookalike Dirk Vreys au chant, ont adopté, cela va de soi, le noir comme tenue de scène et entament le spectacle par "Shake Dog Shake" de 1984.
On n'a pas aperçu de chien, mais quand Dirk a entamé  son shake, shake, shake, toute la Wallonie a tremblé.
L'esprit du Cure était là et ne nous quittera pas pendant l'entièreté du show.
Les guitaristes font grincer leur instruments dans le style caractéristique du post-punk, la basse ronronne, claviers et drums tapissent un fond hypnotique et les screams de Dirk ont tout des aboiements du chien enragé.
Les bourgeois de Bourgeois sont estomaqués.
La longue intro de 'Push' avant les go, go, go push him away fait toujours son petit effet, puis les Anversois proposent le single  ' Charlotte sometimes'.
Next one is a poppy one ( 'Just like heaven'),  annonce Dirk qui fera l'effort de présenter quelques titres en français attirant ainsi la sympathie de tous, il est à noter qu'une bonne cinquantaine de fans du Nord s'étaient déplacés dans le Brabant wallon.
Ils enchaînent sur un extrait de "Three Imaginary Boys", "10:15 Saturday Night" que Robert Smith aurait écrit à l'âge de 16 ans.
Wanna jump, Rixensart?
'Play for today', et sa basse monstrueuse, met le feu,  'Jumping on someone else's train' a toujours été une de tes préférées, mais t'as Josette dans sa chaise roulante, bourrée comme un bourricot, qui s'avise de faire tourner sa charrette en écrasant les pieds de tout le voisinage, tout en secouant sa coupe de mousseux qui a arrosé son froc, donnant l'impression qu'elle a pissé dedans, qui refroidit quelque peu ton ardeur.
Hands in the air, Rixensart, we're taking ' Pictures of you'.
Une nouvelle invitation, 'Let's go to bed', t'avais oublié ton pyjama, t'es resté frontstage, ils ont attaqué ' Disintegration', dédié aux real Cure fans.
Le désespéré ' One hundred years'  reste d'actualité.
Après ce monument de désolation, the obsCURE propose ' A strange day' , un classique gothic rock à réécouter sur 'Pornography'.
Le groupe continue son jeu de saute- mouton passant d'une époque à l'autre sans faiblir, ' Fascination Street', de 1989, précède 'Primary' de 1981.
J'espère que la suivante ne va pas effrayer les kids, lance le frontman avant d'amorcer 'Lullaby' .
Pas d'araignées, pas de cauchemars, tout va bien, 'Lovesong' et 'In between days' enchantent.
' Boys don't cry' déclenche l'enthousiasme qui ne faiblira pas avec les deux dernières ' Friday I'm in love' et 'Never enough'.

Ovation monstre, ils sont repoussés sur scène et balancent quatre titres en rappel: ' 'Why can't I be you', 'The Walk' , 'Close to me' et l'immanquable ' A Forest'.
Tu disais, Eddie?
There ain't no cure for summertime blues mais personne ne souffrait de summertime blues à Rixensart, the obsCURE y a fait un tabac!

Tu quittes la bourgade pendant le feu d'artifice, ton GPS a pas mal déconné pour te ramener à bon port!









Une Belge Soirée ( PushsuP et From Kissing) Grand-Place Baudouin 1er, Braine-l'Alleud, le 20 juillet 2016

Une Belge Soirée ( PushsuP et From Kissing) Grand-Place Baudouin 1er, Braine-l'Alleud, le 20 juillet 2016

En prélude à la Fête nationale, la commune de Braine-l'Alleud a eu la bonne idée d'organiser un événement festif aux couleurs belges: food trucks, bières, cocktails, animations diverses pour les gosses, un deejay et deux groupes indigènes, PushsuP et From Kissing, sont au menu!

D'après l'affiche, aussi vague qu'une lame, houle moyenne, sur la plage du Casino à Biarritz, les festivités débutent à 17h.
Tu te pointes vers 17:30' sur la place royale, pas plus de précisions, horaire d'un flou opaque, une Silly, bitte!
17:50', on ne se bouscule pas, les trois policiers en faction  envient les bermudas colorés.
Sur scène, le matos est installé, le premier groupe a achevé le soundcheck.
Les convoyeurs attendent, les premiers mouvements sont perceptibles 45' plus tard.
Tu dis, Théo?
Effectivement, ça sent la province, faut pas s'énerver!
Le jeune deejay, même pas 70 balais met  la daube, qu'il balançait depuis 25', en sourdine, PushsuP est prêt!
Non, il ne s'agit pas d'un  soutien-gorge pour poitrine menue, ni d'un exercice de pompes astreignant, il s'agit du nom, que tu peux lire de gauche à droite et de droite à gauche, choisi par cinq gaillards du coin ayant décidé de faire de la zizique.
On fait du swunk, précise le chef, une barbe/bermuda qui chante ses textes aidé d'un parchemin étalé sur un pupitre, Max Venÿ ( vidi, vici un peu moins), gratte une guitare et chantonne bilingue, il est aidé par Jérémi (Guitare Solo) - Jérôme (Clavier)- Buhba (Drum) et  Le Patou (Basse).
Go...' Noir de désir' plus récité de manière nonchalante que psalmodié, fait moins penser à Cantat qu'à  Benabar.
'Chanson pour un con' nous met une nouvelle fois sur une mauvaise voie, oublie Gainsbourg, pense à Thomas Dutronc.
Sais pas pourquoi, mais la voix du gars te crispe, c'est bof, bof...
Mauvais?
Non, anodin!
Il dit: ça vous plaît?
C'est cool, répond Jojo, Josiane a baillé, Pierrot est parti se chercher un cocktail, Max, peu menaçant attaque 'Ça vaut pas le coup' sur fond exotique.
Un bon petit guitariste, monsieur Jeremi.
' Le ciel m'a pris sous son aile' , oui ce coup-ci on pense à Charlélie Couture.
Bien, ce blues!
N'hésitez pas à nous offrir des bières.
Jojo: suis fauché!
On passe à un rock galopant ' I don't understand you' avant de massacrer Bowie, 'Space Oddity' .
Pour meubler les temps morts, Max, sans les ferrailleurs, débite quelques inepties puis il décide de virer rap à la emscie soulard, 'Rap à Megane'.
Attention danger, Braine est prié de chanter le refrain du oumpapa rock qui suit, ' Too much',  tu l'as dit, fieu!
Miss Belgium Braine les frites  a apprécié le jazzy pop ' I want too' et ' Un amour de Max'.
Du funk, ' Swunk man', ces petits gars sont éclectiques à défaut d'être magiques.
On continue, ' Atteinte', du groove sentant bon Lavilliers et  on s'achemine vers le terminus, ' Sors chercher' achève le voyage.
Bon, c'est fini, qu'il dit.
Mais non, répond le D J.
Grave erreur, voici une version sans sel, avec plein de mayonnaise de 'Come together'.

From Kissing
Une attente interminable avant le second concert, heureusement un trio de souples breakdancers vient amuser la galerie pendant une vingtaine de minutes.
Cet amateurisme poussé à l'extrême devient pénible, il faut un temps fou pour débarrasser le podium du bazar appartenant à PushsuP, monter le matos des suivants et s'occuper d'une balance compliquée pour arriver à un résultat désastreux, il est près de 21h30', From Kissing passe aux vestiaires pour enfiler sa tenue de scène.
Le groupe, faisant partie de l'écurie Go Go Booking, marche pas mal au Sud de Bruxelles, il multiplie les scènes, on le verra d'ailleurs aux Francofolies le 23 juillet. Son succès croissant est justifié, pas que leur electro rock soit criant d'originalité mais sur scène ça déménage un max, on préfère d'ailleurs insister sur  l'étiquette rock pour décrire l'ambiance de leur prestation scénique.
Si le combo est relativement jeune, naissance en 2013, ses membres ne sont pas du style puceau, le kangourou nain/chanteur ( + programming)  fébrile, Chris Willems, tu l'as, par exemple, vu au sein de  Crazy Lady Madrid, il a également sévi chez MAW // SITT // SII - pour  Sébastien Préaud ( basse, synthés, backings) , on cite Milk - l'architecte/guitariste Massimo Panza manie lui aussi un synthé et assure quelques choeurs et enfin, à la batterie, le dernier arrivé, facebook signale toujours Antoine Préaud, il devait être puni à l'école car il nous semble avoir vu Timothée Hugé !
'Up on the white hill', alors là, c'est au pas de course que la colline blanche a été gravie.
Sais pas combien de pastilles le petit Chris a sucé avant de monter sur scène, mais ce jeune homme déborde d'énergie, derrière lui ça pistonne lourd, le jour où The Prodigy prendra sa retraite on  peut proposer From Kissing sur la scène Big Beat.
Chris a quitté son uniforme acheté sur Ebay à un gars de I Like Trains et c'est parti pour le houleux 'A drop'.
C'est la goutte qui fait déborder le vase, toutes les fleurs brainoises se mettent à gesticuler comme des zombies sortis d'un clip de Michael Jackson.
Ta voisine, une ex-reine de beauté du Brabant Wallon, admire les mollets d'un blanc petit Gervais du beau Sébastien, sa copine préfère le look ombrageux du guitariste.
Jean-François, coiffeur à Bois-Seigneur-Isaac, n'a pas encore fait son choix.
En attendant les portes de l'écurie sont grandes ouvertes , les 'Horses' sont lâchés, le jockey nous fait un numéro que tu ne risques pas de voir à un concert de Charles Aznavour, à genoux, puis allongé sur le plancher, serrant le micro comme si c'était la planche de salut allant l'empêcher de se noyer, il attire tous les regards d'un public subjugué.
Un petit tour parmi les fans pendant 'Runaway' avant de monter sur un retour pour scruter les mers, toujours pas de Christophe Colomb en vue, on poursuit avec 'Get up' catalogué dancetrack, les précédentes étaient des berceuses!
Où tu vas, Seb., quoi t'as vu une colombe sur la dernière branche du tilleul, tu vas la saluer et lui faire l'aubade avec ta basse, redescends, grand, Eléonore veut t'offrir une glace parfum banane!
'Papillon' dit le papelard, mais la scène n'est pas envahie par une colonie de piérides du navet et du chou, trois monstres, venus du fin fond d'une forêt perdue, entament une danse médiévale sur de gros beats electro, ce qui a le don d'énerver davantage le bondissant chanteur.
'After' et ' Bright Blocks' achèvent ce set tonique.
Braine, vous en voulez encore?
Ouiiiiii!
Conciliabule, finalement on ne vous jouera pas le dernier single ' West Coast', on reprend ' Get up' qui bouge davantage.
Une dernière séquence de folles cabrioles et puis une douche!
Braine est K O!




mercredi 20 juillet 2016

Infos décès: Erik Petersen, Tamás Somló, Steven Young, Alan Vega, Bonnie Brown !

Erik Petersen était un membre de l'anarcho-punk combo de Philadelphie Mischief Brew .
Le lead singer du groupe a mis fin à ses jours le 15 juillet, une semaine auparavant il se produisait encore avec M B à Philadelphie, le band devait tourner en Europe fin juillet.
Son avenir est compromis!

Tamás Somló, multi-instrumentiste,  a fait partie du légendaire groupe rock hongrois Omega de 1964 à 1967 avant de rejoindre d'autres groupes magyars moins connus, tels Kex ou LGT.
Il est décédé le 19 juillet.

Colourbox, 1983  Martyn et  Steven Young, Ian Robbins et  Debian Curry.
Le groupe se fait un nom dans la scène  électronique anglaise, 'Breakdown' fait fureur dans les boîtes.
"Say You,” “Punch”  et “The Moon Is Blue.” marchent bien également mais le groupe arrête les frais en 1987.
On retrouve plusieurs membres de Colourbox au sein de MARSS qui cartonnera avec 'Pump up the volume', un one-hit wonder imparable.
Steven Young est décédé la semaine dernière.

Boruch Alan Bermowitz plus connu sous l'identité d' Alan Vega nous a quittés le 16 juillet, à 78 ans.
Alan Vega c'est bien sûr la moitié de Suicide. Le duo qu'il avait formé avec Martin Rev a écrit quelques belles pages de l'electro/proto punk, art rock, industrial rock américain.
La disco de Suicide ne compte que cinq albums studio, l'existence du groupe étant pour le moins chaotique, mais notons également un EP enregistré à l'Ancienne Belgique en 1978 ' 23 Minutes Over Brussels', un concert mémorable pendant lequel Suicide s'était fait copieusement hué par les fans d'Elvis Costello.

Bonnie Brown faisait partie du trio country The Browns dont la popularité a atteint des sommets en 1959 grâce au titre ' The three bells', repris en son temps par Edith Piaf.
La carrière du trio vocal s'achève en 1967 et Bonnie arrête la musique.
Son aventure s'est achevée le 16 juillet.

mardi 19 juillet 2016

Jill Shaw - Kioskconcert - Concertzaal De Casino - Sint-Niklaas le 17 juillet 2016

Jill Shaw - Kioskconcert - Concertzaal De Casino - Sint-Niklaas le 17 juillet 2016

Depuis le 29 mai, la salle de concert De Casino et le Casino Café proposent Parklife, une série de concerts gratuits se déroulant le dimanche, à 15 h, dans le charmant parc niché à l'arrière de l'établissement.
Ce dimanche, le kiosque sera occupé par  Jill Shaw et son groupe.
Un soleil radieux inonde le jardin, la terrasse est bondée, les rafraîchissements défilent, il suffit de laisser passer le quart-d'heure académique pour voir arriver un trio de musiciens: Claudio Arduini à la batterie ( Oscar and the Wolf) - Boris Van Overschee à la basse ( Okon and the Movement, Delvis, Tout Va Bien) et Sebastian Leye ( ShyLips, Slow Pilot, Noémie...), ceux-ci nous servent une intro pas ridicule avant d'être rejoints par  une gracile et blonde apparition, Jill Shaw!
Jill Van Vooren, de Gand, est non seulement chanteuse mais également modèle, guère étonnant vu sa plastique gracieuse.
Elle se fait connaître en 2010 en participant avec Jill and Lauren  au Junior Eurovision Song Contest à Minsk , le duo termine à la septième position.
En 2012, Jill débute une carrière solo et devient Jill Shaw.
Après un premier radio-hit 'Summer Sucks' elle sort un le  EP ' Dark Paradise' , précédé du single ‘Let the right one in’.

Jill a embrayé sur 'Fantasy', une mélodie indie pop qui peut facilement concurrencer les productions de Lily Allen, Kate Nash, Ellie Goulding ou Lana Del Rey.
Le fond soul tapissant  ' Open your eyes' et les funky riffs imprimés par la guitare attestent d'un savoir-faire évident, Jill, à peine 21 ans, dégage une belle présence scénique et en plus d'être agréable à regarder, elle est dotée d'un joli brin de voix étrangement soul pour une personne à l'aspect si frêle.
Le groove émanant de 'Dark paradise' n'a rien d'infernal, il est juste parfait!
Le groupe emboîte sur le slow ' Love brought you down' avant de proposer le catchy single ' Let the right one in'.
Sint-Niklaas, dancing time!
'Red light' , dès qu'il sera vert, tu la verras filer vers la gloire, elle dispose de tous les atouts pour faire carrière.
Si Emma Bale on Alice on the Roof au Sud, ont réussi, pourquoi pas Jill Shaw!
'Mindgames' , non il ne s'agit pas de la composition de John Lennon, mais d'un midtempo susurré d'une voix enfantine qui finit façon postrock lorsque Sebastian se laisse aller à faire grincer sa guitare.
Superbe morceau, suivi par un second titre incisif, ' Loose track'  au décor trip-hop attractif.

Dat was onze laatste nummer, mais on revient dans 5 minutes pour une brève séquence acoustique.
Comme promis, le quartette  reprend le boulot, Sebastian ayant saisi une guitare sèche.
Reprise de ' Fantasy' et de 'Mindgames' en version minimaliste.
La terrasse ne les laisse pas se défiler, malheureusement le stock est épuisé, qu'à cela ne tienne, Jill et ses copains, avant d'aller chercher le seau d'eau sur la colline, nous refont le single 'Let the right one in'.

Jill Shaw sera aux Lokerse Feesten le 6 août!

jeudi 14 juillet 2016

Crisis Festival 2016 - Erps-Kwerps - le 16 juillet 2016

Crisis Festival 2016 - Erps-Kwerps  - le 16 juillet 2016

Huitième édition pour le Crisis Festival se déroulant près des terrains du Sporting Erps-Kwerps, l'événement est toujours gratuit et les prix pratiqués pour consommer wat vocht et de la nourriture restent schappelijk, de plus lorsque le soleil se fait généreux, tu as réuni  tous les ingrédients pour que la fête soit réussie.
Ah oui, les groupes:

► 14u00 - 14u50 ► Reginald en de BosBeesten -
► 15u20 - 16u05 ► ZeeSter -

 ► 16u35 - 17u05 ► My Dog Is Radioactive - 
 ► 17u35 - 18u05 ► EME
► 18u45 - 19u45 ► THE SKADILLACS
 ► 20u15 - 21u15 ► STIJN
 ► 21u45 - 22u25 ► ZwartWerk - 
 ► 23u00 - 23u45 ► Equal Idiots - 
 ► 00u00 - 01u30 ► Goldfox - 
 ► 01u30 - 03u00 ► Mensch, erger je niet 

Tu débarques vers 15h,  Reginald est déjà retourné dans les bois, tu attends  la marée basse pour ramasser des coquillages et een ZeeSter!
Le trio est né en 2014, des fruits de l'imagination maritime d' Annelies Tanghe qui affirme ne pas avoir enterré Iza, pour la seconder, une autre sirène, Roselien Tobbackx, nom de scène Roselien, déjà croisée plusieurs fois, et un pêcheur de crevettes, Sam Janssens, multi-instrumentaliste qui, lorsqu'il abandonne ses filets, joue avec Toendra et Trezmil.
De l'indie folk?
Tu oublies, Nederlandstalig electro/dream pop servi met wat slagroom!
Les filles arborent une tenue colorée, Annelies a piqué les rollerskates de son gamin, des lunettes de soleil flashy pour tout le monde, en route pour la plage, gaffe aux méduses!
Le chef derrière un Nord piano, Roselien a reçu un synthé et Sam un drumpad, quelques machins à secouer, une acoustique traîne derrière lui.
C'est parti avec un premier extrait de 'Pif  Poef Paf' , ' Ik zie wat jii niet ziet'  , du synthpop Blankenberge touch , sortez le pistolet à eau et amusez-vous!
Un petit jeu pour remporter le EP, un coup de sifflet, une question, bravo Silke, t'as gagné, hoe oud ben je?
3 jaar!
On va faire connaissance avec le 'Minister van de Noordzee' qui n'a pas de cravate, ni de costume, il porte un  joli bermuda fluo.
T'as même vu la petite sirène de Hans Christian Andersen esquisser un pas de danse.
On aime bien le programme électoral du politicien, ' Drink en Dans'!
Un brin de mélancolie apparaît avec la suivante... het is niet altiijd wat je wil... zingen ze avant de reprendre 'Ain't nobody' de Chaka Kahn , version Vlaamse kust, ' Niemand kan meer'.
Retour des beats flottants pour ' Het is maar wat het is' avant un hommage à Prince, 'Kiss' devenant 'Kus'.
La pop pour gosses marche bien au Nord du royaume, De Piepkes, K3,  Kapitein Winokio... cartonnent tous!
Le single ' Fouten Mannen', son flow rap et sa gestuelle Elvis the Pelvis, ne tombe pas dans la catégorie kinderen toegelaten.
Juffrouw Vansteenkiste n'était pas contente en voyant Piet, Floris et Tom imiter le jeu de scène de ZeeSter devant les petites gamines de la classe.
Frais et récréatif.
Le 7 août à Leuven pour Hapje Tapje!

Tu oublies le chien de Doel et son punk canin, tu les vus à Haasrode il y a un petit temps, tu te commandes une pintje et pars contempler la nature.

Voici EME ou le groupe de  Emeraude Kabey, née à Kinshasa et établie à Schepdaal depuis sa tendre enfance.
EME  a remporté le prix du public lors du dernier Rockvonk.
Montent sur  scène à 17:35' pour une courte intro, Guitar: Arne Van Stiphout / Keys: Jan-Willem De Laat/  Drums: Steven Devarwaere et  Bass: Samuel Cambien, ils sont bien vite rejoints par celle qui porte bien son nom, mademoiselle Emeraude Kabey!
Dès l'entame du set, 'Take control' met tout le monde d'accord, de la nu- soul/ r'n'b de très haut niveau.
Les admirateurs avançant Erykah Badu ou Angie Stone ne débloquent pas, l'esprit soul dégouline de tout le corps de la belle enfant.
Apparition d'  Erica Mcdermott qui assure le rôle de vocaliste, le collectif envoie ' Casual' un slow néo soul gluant, il reste dans la même veine avec 'It's alright' , d'un classicisme rappelant les heures de gloire de la Motown...love was made to be cruel... mais quand c'est chanté avec autant de feeling on supporte!
Une 'Lioness' sans griffes arrive, la lionne ronronne, la wah wah, caractéristique de la musique soul, fait merveille, les musiciens assurent sans cinéma, c'est du gâteau!
EME rejoint ainsi d'autres artistes de la scène nationale pratiquant un r'n'b de qualité, en commençant par La Jérôme, et en mentionnant la petite Milla Brune, Joy Simar ou Billie Kawende...
Après ' Closer' EME accueille un guest , Major, une casquette/ MC de Louvain  qui expédie un flow hip hop pas idiot pendant 'Ice cold'.
Le truc évoque le meilleur de l'acid jazz ,style Guru's  Jazzmatazz.
Puis on revient à la soul visqueuse avec un  'Fuel' bien brûlant , ensuite  Miss Kabey dédie la suivante to all the sexy boys dans l'assistance, t'as cherché, t'as rien vu, ils étaient au comptoir, sans doute, sinon ' That shirt' que t'as refusée de take off groovait pas mal.
'Mrs Right' et le nerveux  ' RDC' ( = République du Congo)  achèvent  ce set brillant.
Le 2 août à Oosthoek!

The Skadillacs
Le ska chez nous = The Employees, Skangoeroes,   Der Polizei, The Moon Invaders, The Caroloregians et quelques autres... mais le groupe qui personnifie le mieux l'esprit Two-Tone vient de Tienen et s'appelle The Skadillacs.
Les huit membres du combo sucrier ont transformé Erps-Kwerps en fiesta ska phénoménale, une grandiose dansfeest dont les habitants de Binche ne peuvent que rêver.
Les sept musiciens ( Drums, Gert "Nuggets" Nackaerts - Bass, Benoit "Steamboat Soi" Vlieghe - Guitar, Piet "Postit Peet" Tutenel - Keyboard , Stef "Noglassis" Vanuffelen - Trumpet, Erik Janssens - Trombone, Kristof "Slider" Lefebvre - Saxophone, Walter "Dr. Von Reed" Ginckels entament une courte séance d'échauffement avant l'arrivée de la bête sur le ring, Maarten "Rude Boy" Goffin, le chanteur vêtu d'un peignoir de boxe à capuche .
En général le premier round sert à observer l'adverse, pas avec cette bande de fous furieux, une première série de jabs des deux bras pour essayer de nous assommer avant la première sonnerie, 'Ghost town' des Specials dans les gencives, ça fait mal, très mal!
Crisis, do you hear me, are you ready for a party?
Ja!
Une folle galopade débute, 'Do the dog', t'as imité un caniche, il était furax, il s'était déjà débarrassé de son peignoir le voilà torse nu, Erps-Kwerps I wanna see you skankin' , 'Lip up fatty'.
 C'est à moi que tu causes, réagit Hans, 120 kilos de muscles et le double de graisse.
Tu me cherches, je descends, répond Maarten.
Il remonte parmi les siens qui enchaînent sur 'Two Tone Army' et 'Gangsters' , un autre chef-d'oeuvre des Specials.
On continue, 'Too much pressure' et  ' A message to you Rudy' , je redescends et vais valser avec Tom, ambiance de feu sur la plaine.
' One step beyond' n'est pas fait pour calmer le peuple, ' Too much too young' voit un accident sur le podium, la guitare emboutit la basse, après un constat à l'amiable, on fait la connaissance de 'Sally Brown' une copine à  Lauriel Aitken.
Puis vient un pote à Tarzan, 'Monkey man'.
Any fans of Madness in da house?
Yeah!
' House of fun' devient meadow of fun, heureusement les vaches ont été éloignées.
You 're an ' Embarrassment' , je sais, ma femme me le répète tous les jours!
Accélération que tu croyais impossible, 'Baggy trousers'  puis 'Nite Club' pendant lequel on invite une dizaine de volontaires sur scène.
Canons à confetti pour les autres!
On approche du terminus, 'Little bitch' puis le 'King Kong five' de la Mano Negra avant un feu d'artifices et la présentation des artilleurs.
Erps-Kwerps les rappelle, embarquez tous jeunes gens et jeunes filles, on descend le Nil, ' Nightboat to Cairo' achève la fête!

Stijn.
Un retard conséquent ( 30') sur l'horaire prévu, en cause un soundcheck complexe.
Celui qui remplit les salles avec son projet Stijn plays Prince débutera à 20:45' .
Un premier exercice electro dance funk nous prouve que la machinerie sophistiquée n'a aucun secret pour lui et qu'il est capable d'assurer un show, où le funk prime, à lui tout seul.
'Wrong' et son groove purulent a conduit une tapée de nanas pas mal roulées face au podium, elles n'arrêteront leur séance de fitness qu'à la fin du set.
Il est espiègle Monsieur Vandeputte,  il affirme avoir composé 'Booty' pour K3, mais comme les madames ne chantent qu'en flamand et que 'Poep' ne plaisait pas à leur management, le titre a été refusé, donc le Prince blanc a décidé de le garder pour lui.
Quinze  bootyshakers en action à tes côtés.
Pas terrible estime le garçon, je monte sur une enceinte et je vous montre!
Push it real good ... cela ne manque ni de sel, ni de poivre!
Mijn naam is Stijn met een T... euh, explique Stijn, fais nous un signe!
Si ça vous chante vous pouvez entamer een vogeldans, la danse des canards, tu veux dire?
Pas de réponse, il balance un nouveau mix aux senteurs  Kid de Minneapolis, décide de faire sa promenade du soir sur la pelouse, passe au hip hop dans la langue de Urbanus van Anus , apostrophe une poupée pas hideuse, lui chante 'Wie zedde gij' avec en fond des bleeps aquatiques qui ont réussi à éveiller les grenouilles de l'étang voisin.
Retour sur le podium, y a -t-il un médecin dans l'avion, docteur, je vais avoir 40 ans, c'est grave?
A cet âge , un artiste a-t-il le droit de chanter topless?
Ja, hurlent les gamines.
Exit T-shirt!
He, Fons, prête-moi ta casquette, je te la rends dans 10', préparez vos passeports, le Boeing est prêt à décoller, direction Detroit, ' Back in Detroit' et son groove juteux, là-bas il rencontre  Iggy, et lui chante  'I wanna be your dog'.
L'iguane lui répond, c'est pas parce que t'es torse nu que tu dois croire que c'est arrivé, ket!
Petit séance congas en Namibie puis il enchaîne sur 'Lekker meer', Lucien en voyant les bouncing boobs de sa voisine te susurre lekker ding à l'oreille.
Un poète!
'Hot and Sweaty', pas besoin de dessin et il continue dans l'incestuel en déclarant sa flamme à sa mère, mama ik wil met je trouwen.
Oedipien et marrant, là où il commence à craindre le pire c'est lorsque les gros ballons volant dans les airs terminent leur course sur les synthés.
En souriant... Je ne pense pas  que l'assurance du festival couvre ce style d'accident!
Coup d'oeil vers l'organisation, ok, ik mag nog spelen, vous considérez que les rappels débutent, je sors, vous gueulez, je fais ma diva, vous huez et j'arrive.
We want more, we want more, bouh, bouh...
Il revient, ' U1it' dans le plus pur style Prince, à nouveau, est suivi par 'Password'  chanté d'une voix déformée puis le gros hit 'Sexjunkie' .
Erps-Kwerps, watch me dance, sexjunkie is in the place, j'escalade l'échafaudage et comme vous avez été bon public je vous chante 'Grandaddy' .
Hier eindigt mijn verhaal!

Quoi, un post-scriptum?
Allez, un dernier hommage au grand disparu, 'Little Red Corvette'.

Super concert après lequel tu décides de regagner le Sud de Bruxelles!



 



Album - Inanna by Drums 'n' Guns

Album -  Inanna by Drums 'n' Guns!



Drums 'n' Guns, ça te dit quelque chose?
Les Grognards de la Garde Impériale?
Un album de Low?
Raté,  Drums 'n' Guns est un alternative rock band né du côté de la Leievallei en 2012.
Ses membres, Jan Gobeyn (guitars / vocals) - Win Nellen (guitars / vocals) - Marjo De Keukelaere (bass / vocals / recording engineer) - Bert Van Thuyne (drums) - Sam Dufoor (vocals), ne sont pas des inconnus pour ceux qui suivent la Belpop geschiedenis: Jan, Sam, Win, Marjo et Bert ont sévi au sein de Mogul, un stoner combo ayant eu son heure de gloire durant la première décennie du 21è siècle.
Hercule Poirot a déniché d'autres noms: Chunkbelly, Jixaw, Push up Daisies, A Last Fine Day ou Caducity.
Après une première demo/carte de visite, les membres de Drums 'n' Guns entrent dans un  studio Ixellois pour enregistrer 'Inanna'  qu'ils produisent eux-mêmes.
On invite  des copains à donner un coup de main pour certains titres ( Nathalie Van Laecke (vocals)  ‘New Breed’, Patron Data (vocals) and Jason Anderson (cello)  ‘Rand’,  Jason Anderson (speech) on ‘Work, Earn and Rule') et Saartje De Muynck (violin) on ‘The Legend Of James') et  on demande à Mario Debaene de  se charger de l'artwork, puis on envoie le vinyle à droite et à gauche pour l'encenser ou le descendre.

Quoi, mec?
Inanna?
Une déesse pas grecque, dans ses attributs: l'amour, la fertilité, la guerre... les prêtresses d'Inanna étaient des prostituées, la déesse avait elle-même un appétit charnel féroce!
'New Breed' débouche dans nos pavillons, les fusils sont restés au vestiaire, pas les baguettes, Bert tabasse énergiquement toms, caisses et cymbales, les guitares cinglent, les voix,  dont la féminine de Nathalie, scandent cet hymne rock de près de trois minutes qui voit tes talons battre la mesure ce qui n'est pas au goût de ton chat qui se tire dans la pièce voisine. 
'The Cycle' caracole sur le même sentier non balisé.
Que les membres du band citent Kyuss, QOTSA, Meshuggah, The War on Drugs ou David Eugene Edwards comme sources d'influences n'est pas anodin.
Si le groupe n'est plus foncièrement catalogué stoner, il reste  toutefois des traces de leur passé dans le cocktail actuel, on a également  aimé les sonorités psyche de la guitare.
  Quand le soleil se couche, toutes ces montagnes aux pliures d'étoffe prennent de sinistres couleurs, jaune verdâtre avec rayures de brun ardent.... c'est ainsi que Pierre Loti voyait le désert, si 'Sun fades out' affiche les mêmes coloris, le fond musical est à chercher du côté des Desert Sessions d'un certain Josh Homme.
H G Wells, que penses-tu de 'Time Machine'?
Vachement ramassé ce morceau, la basse qui pulse, ces  guitares qui fouettent jusqu'au sang et ce chant évoquant Alice in Chains, putain de bon morceau.
Merci, H G!
Superbe intervention de Jason Anderson au violoncelle pendant le sombre et lynchien  'Rand' que tu peux ranger aux côtés de tes albums de Nick Cave ou de Mark Lanegan.
Alfred, t'en penses quoi... When the crows are asleep, they can hardly move...
Méfiez-vous de la bête qui dort!
Un chant hanté ( cf. Sivert Hoyem) et un fond musical intense et dramatique  nous amènent à  classer 'Imanna why?' dans la rubrique rock halluciné.
 'Work, Earn and Rule'
 Drums 'n' Guns connaissent-ils le documentaire ' To Rule, To Work, To Earn, To Pray, To Collapse' analysant l'effondrement de la civilisation?
Maybe!
En tout cas,  le truc  bombarde pas gentil.
L'auditeur retrouve un semblant de quiétude avec 'The Barn' , une histoire d'amour campée dans une grange avec vue sur  mer.
Seul bémol, le vin a pris le goût du sel, résultat la cuisine n'est pas reprise dans le Michelin!
La version vinyle s'achève avec la ballade 'The legend of James' que  Saartje De Muynck orne subtilement d'un violon Scarlet Rivera ( 'Hurricane' de Bob Dylan).
Sur les copies digitales, l'auditeur a droit à une plage supplémentaire, ' Nobody knows', un midtempo narratif dominé par une basse inquiétante et  dont le nucleus est  décoré de vocalises obsédantes.

 Inanna by Drums 'n' Guns: tu achètes les yeux fermés et tu ouvres tes pavillons!

Tracklist:

1.
New Breed 02:53
2.
The Cycle 03:35
3.
Sun Fades Out 02:55
4.
Time Machine 03:43
5.
Rand 04:28
6.
Inanna Why? 04:40
7.
Work, Earn and Rule 03:54
8.
The Barn 03:16
9.
The Legend of James 06:06
10.
Nobody Knows (Digital only) 04:51