jeudi 30 juin 2016

The Uppertones au Bonnefooi - Bruxelles- le 29 juin 2016

The Uppertones au Bonnefooi - Bruxelles- le 29 juin 2016

Le lendemain du concert, sur la page facebook du groupe de Turin:
The Uppertones have actually completed a full length show at Bonnefooi in Brussels - definitely thankful that the cops didn't break up the party this time!
Et party, il y eut!
Rien ne laissait prévoir qu'à 21:20', après vingt minutes de spectacle, le café-concert de la rue des Pierres allait être bondé, ni que tous les gens restés au rez-de-chaussée allaient suer comme des bêtes de trait en plein labeur en dansant comme des  fêlés au son du Jamaican rhythm 'n'blues/vintage swing/calypso/ska/rock'n'roll proposé par le trio The Uppertones.
On ne remerciera jamais assez Beit Live et le Bonnefooi d'avoir fait revenir Mr.T-Bone  (Vocals and Trombone), Peter Truffa  (Piano and backing vocals) et  Paolo Inserra ( Drums) après les déboires du dernier passage au même endroit, une descente de flics pour tapage nocturne!
Si la discographie des Uppertones ne compte qu'un échantillon, ' Close to the bone', ses membres ne sont pas nés de la dernière pluie, Gigi De Gaspari, a.k.a. Mr. T-Bone, a sorti plusieurs albums en tant que bandleader, il a collaboré avec toutes les pointures du monde ska ( les Skatalites, Rocksteady 7, les Bluebeaters, les Toasters, Casino Royale, les Slackers ) et  a joué avec ses propres Young Lions, bref une carte de visite kilométrique.
Au piano, le New-Yorkais trois-quarts italien, Peter Truffa a été membre du New York Ska Jazz Ensemble et des Bluebeaters et enfin, Paolo Inserra, le batteur,  a également fait partie des Bluebeaters ainsi que  du groupe pop Baustelle.
A 21h tapante, The Uppertones envoient 'I'm walking' de Fats Domino, aucun doute à avoir, Brussels is gonna jive tonight!
Trombone fou, piano frivole et drumming brûlant, ça chauffe, ils embrayent sur un calypso à faire pâlir Mighty Sparrow, suivi par un nouveau blues sautillant sentant bon les fifties...me demande pourquoi ta mère ne m'aime pas et ta soeur non plus d'ailleurs...c'est dingue, t'as vu mes fringues et mes pompes, les mêmes que celles d'Al Capone!
Un autre tube de la fin des années 50, Johnny O'Keefe, 'She's my babe' , voit les spectateurs se  trémousser  sur un espace réduit.
Piano et trombone alternent les vocaux ou travaillent en communion, les petits soli se succèdent tandis que  Paolo imprime une base rythmique d'enfer.
Après un nouvel air aux effluves Trinidad  vient l'histoire d'une copine, ' I had a girl' and she was so nice, ouais, mais elle s'est barrée.
Que diriez-vous d'une version spaghetti de 'Got my mojo working' popularisé par Muddy Waters?
Peter quitte les touches d'ivoire, escalade un tabouret et encourage une assistance qui s'époumone pour  manifester son allégresse.
Après un numéro à la Little Richard, ' Just a little bit' les transalpins attaquent  un 'Travelin' blues' juteux, puis propose une romance aussi désespérée que 'Coeur blessé' de Petula Clark.
Le délire altère les sens d'un black à nos côtés, il se met à serrer toutes les pinces, musiciens inclus, ceux-ci ne se démontent pas et proposent la perle de Louis Prima, 'Angelina'.
Non, Riton, c'est pas Lange Jojo qui est à l'origine de ce chef-d'oeuvre!
Une intro majestueuse nous invite à retourner vers la Nouvelle-Orléans pour une interprétation magistrale du standard 'St James Infirmary'.
Le clown de tout à l'heure envisage un nouveau numéro improvisé, il a fallu toute la force persuasive du barman pour inviter cet olibrius à quitter les lieux, tandis que le groupe amorce un boogie sautillant suivi par une composition de Peter Truffa.
Un petit 'Happy Birthday' instrumental précède le morceau donnant son titre à l'album, ' Closer to the bone'. La suivante,  ' No One', est  un nouvel exemple de swing sorti des forges Louis Prima, Louis Armstrong  ou Louis Jordan.
Pas de cops, on continue  avec un original composé par le bistecca au trombone.
L'alchimie est parfaite, l'ambiance n'a pas faibli d'un poil, elle va encore monter d'un cran avec le singalong 'Oh, what a night' qui, momentanément,  met un terme à la fête.

You want more, personne n'a fait appel à la flicaille?
C'est parti pour une série de bis débutant par ' Personality' de Lloyd Price, le copain de Sacha Distel. Sur la lancée, ils proposent Elvis et son 'King Creole'  qui voit une madame potelée se transformer en vahiné,  sans pagne mais en jeans,  c'est, forcément, moins carte postale.
Direction la Jamaïque et le ska avec 'Fat Man' un titre repris par les Specials.
Puis vient une note sentimentale pour calmer les esprits, 'Crying over you' de Ken Boothe et enfin la dernière explosion, ' Boogie my bones' qui met fin à 100' d'énergie, de sueur et de jouissance!

Le 02/07 : The Uppertones - Antwerpen (BE) Bagger




mercredi 29 juin 2016

Rootman J and the ZIONYOUTH crew - binnenkoer van de Kasteelhoeve - Dilbeek - 28 juin 2016

Rootman J and the ZIONYOUTH crew -  binnenkoer van de Kasteelhoeve - Dilbeek - 28 juin 2016

C'est l'été, personne ne le sait, la cour intérieure de la kasteelhoeve de Dilbeek se transforme chaque mardi en zomercafé pendant lequel  un programme varié attend la population: des concerts, des films, des fanfares, un BBQ à thème et à boire...
La première soirée, proposée par le CC Westrand,  le dienst cultuur en le  bib Wolfsput, nous emmène du côté  de la mer des Caraïbes avec un concert de Rootman J and the ZIONYOUTH crew, accompagné de cocktails  jamaïcains.
Ganja?
En option!


Rootman J and the ZIONYOUTH crew est mené par Rootman J ( John Bantou) , un brave gars, né au Sierra Leone, qui a atterri dans nos humides contrées en 2002.
Avec le Zionyouth crew le bonhomme a déjà enregistré trois albums, le dernier 'Under Jah Flag' est tout frais pondu, il a foulé pas mal de scènes estivales indigènes ( Fonnefeesten, Reggae Geel, Couleur Café, Mano Mundo...).
A 20:50, ils sont sept à se présenter face au public: John Bantou, sans ses slaches, à la guitare rythmique et au chant - un copain de Brigitte, "Skin Lion" à la basse - le pas maladroit Jelle Becquevort à la guitare ( Peace on Parole) - Tom Schiepers à la batterie - Sam Verryken est annoncé à la trompette ( Bamboo Avenue, Irie Lion) - au sax, sans doute,  Jan Lettany ( Irie Lion) et Olivier Ronsse aux claviers.
Dilbeek, ready for some reggae music and funk time?
Ja, bompa, envoie!
Une intro  souple à l'after-beat caractéristique, pas moyen de confondre avec le kazatchok, il s'agit bien de reggae.
Ils enchaînent sur la plage intitulée 'Greetings' sur le papelard piétiné par les Adidas de Jan, Zion, Babylone, les Rastafaris, les cool vibrations et la wah wah sont au rendez-vous.
Approchez-vous, nous sommes tous les enfants de Jah,  listen to the  good vibes, les titres sont fournis avec les réserves d'usage, ' Culture Shock', 'Under Jah Flag' , 'Babylon' s'emboîtent. L'imagerie Saint-Bob refait surface, sortez les cartes postales, le ballon de foot, les dreadlocks, thanks to the brethrins and sistrins musicians for spreading jah music, soyons zen, le reggae vu par un Européen, quoi!
Tout ça est bien gentil, linéaire, téléphoné, les musiciens sont talentueux, l'emballage est soigné, mais où sont les tripes?
Un hommage à Bob pour terminer le premier set ( à peine 25'), 'Revolution'!

Le temps de siroter une Maes,  de dévisager tes voisins du troisième âge, peu de jeunesse, et l'équipe rapplique pour la seconde mi-temps.
Le coach n'a effectué aucun changement.
Même introduction, Dilbeek, alles goed, we gaan reggae muziek maken, un roquet répond en glapissant.
Chut, braaf zijn, Furax!
'Holy Trinity' couvre à peine les conversations des indigènes agglutinés aux buvettes.
Accélération timide avec 'Pure Riddim' aux sonorités reggaeton.
Oei, wat was dat, on remet le couvert et on joue tous le même morceau, ' Rasta Youth'.
Le second set se révèle plus incisif, Dieudonné a invité Mariana, ils ont entamé une javanaise cubaine, le band sourit.
A deux mètres, István, 16 Maes ingurgitées, trois ou quatre pétards pipaillés, se sent pousser des ailes et se transforme en planeur affolé.
Les premiers rangs s'amusent.
Direction Kingston, propose le rastaman, 'Stir it up',  el mejor reggae del mundo, dixit Lauren!
'Mighty people get ready for Jah Kingdom', Istvan est fin prêt, il grimpe sur scène, saisit le micro de John qui présentait la troupe, improvise un reggae des Balkans, invite une copine aussi givrée que lui, rends-moi le micro lui signifie Rootman J, va te faire voir chez les Grecs, réagit le forcené, le groupe est obligé d'arrêter de jouer pour que le taré daigne se tirer.
Le grand n'importe quoi, aucune réaction de l'organisation, pas de service d'ordre!
' Work to do' à peine entamé, le barjo exhibitionniste remet le couvert, le claviériste le repousse plus ou moins poliment, pas de bol, ce connard s'assied près de ton voisin dont les mains se mettent à trembler en serrant sa bouteille de Maes.
Une copine, prise d'une inspiration subite, entame une version bâtarde de waar is da feestje, le concert tourne au vaudeville.
'Carry on' il dit, pas très malin comme remarque, la grosse merde avait disparu, elle rejaillit et reprend son numéro.
Jef n'est plus ton voisin, il a déserté direction le bar, désormais c'est le connard qui habite à côté de toi, ça craint, maman!
'Falling in love', ça peut mal, il pue.
Zorro a décidé de remonter sur le podium, là Olivier Ronsse la trouve plus que mauvaise et le bouscule sans ménagements.
S'en suit une tirade intellectuelle qui lui vaudra le Médicis... ta gueule, j'ai des couilles... t'as pas attendu qu'il en fournisse la preuve, tu t'es tiré tandis que Rootman and cie attaquait ' Step forward'.

Dilbeek, waar klootzakken thuis zijn, ça ne t'amuse pas des masses, en fait! 


lundi 27 juin 2016

Tropiscala 2016 - Begijnhof, Overijse, le 25 juin 2016

Tropiscala 2016 - Begijnhof,  Overijse, le 25 juin 2016

Tropiscala naît en 2006, disparaît après l'édition 2012 et, tel l'oiseau légendaire, renaît en 2014 avec à sa tête un nouveau staff.
Au menu 2016: de la pluie, du soleil, un arc en ciel, de la bière, du cava, des concerts, un tournoi de beachvolley et des promenades à dos de chameau pour les petits .
Le programme musical est scindé en deux sections: à partir de 15h, trois groupes indigènes et dès 20h, les grands noms!
Il est 14:50', deux parties de je tape la balle au dessus du filet viennent de débuter, sur scène, quatre bougres terminent leur balance.

15:15', Mångata!
Goeiemiddag, niemand!
Zievereir, nous étions quinze!
Sam Spreutels : Drums /Senne Lauwers : Bas /Harald Devriendt : Gitaar  et Filip Tollet : Gitaar entament leur campagne.
Le groupe au patronyme qui intrigue (Moo-EN-gata, is a Swedish word that has no simple translation into English. The best result is a "road like reflection of the moon in the water") est né en 2015 et semble se produire épisodiquement.
YouTube? Soundcloud? Bandcamp? Spotify?
Nikske daarvan!
Ils débutent par l'instrumental 'Ambuka', un postrock/shoegaze, pris à la lettre car Filip, le feu-follet, ne quitte pas ses lacets des yeux.
Après cinq minutes, tu dois déjà te réfugier sous une bâche,  it's raining again, fucking Belgian summer!
Le plaisantin annonce un singalong sans paroles, le très lyrique ' Il m'a violée' .
Jeff, un mec portant un uniforme bleu, lui a demandé à quelle heure puis a ajouté, signez ici!
Tous les poncifs du shoegazing sont présents, un wall of sound typique, une construction méthodique avec montée en puissance graduelle, ces contemplatifs se débrouillent plutôt bien!
' Age of Space', t'as bien lu, précède le mouvementé et pas suspect 'The Usual', les quinze courageux applaudissent avant d'entendre le chef probable indiquer qu'un jour ou l'autre une demo devrait poindre le bout du nez et que si nous  avions l'intention de nous procurer cet objet il faudrait sortir quelques pièces de la bourse afin que la chose soit envoyée par courrier quand BPost aura fini sa grève.
'Harry Trompet' et 'Hetten Des' qui, en fait, est le bis qu'on vous balance sans quitter le podium, terminent le périple!
 Pas mal!

Pako Marckx
Il est 16h, un gentil  singer-songwriter, doté d'un timbre agréable et fringué proprement, rapplique armé d'une acoustique.
Il débute par un original mélodieux et lumineux, inspiré par sa soif de voyages, 'Waterfalls', avant de s'attaquer à la romance 'She' d'Ed Sheeran.
La petite Sandra, 17 ans: wat zingt hij mooi, Leentje: en hij is zo lief.
Toi, je vais me chercher une bière, Pako: oei, j'ai paumé mon plectrum, Koen: tiens, j'en avais un en poche, Pako: bedankt, voici ' Picture frames', plus rythmé que les roucoulements du brave Ed.
Stevie Wonder, ' Isn't she lovely', juste assez de trémolos pour émouvoir les deux gamines de tout à l'heure, mais s'attaquer à Little Stevie c'est légèrement trop ambitieux!
Idem pour 'No diggity' de Blackstreet.
'You give me something' de James Morrison ne t'a pas vraiment convaincu.
Pako, il reste du boulot!
Une nouvelle compo personnelle, aussi pétillante que du Noa Moon précède la reprise dont on se serait passée, 'Ain't no sunshine' de Bill Withers et puis un bijou que le joaillier du coin a examiné sous toutes ses coutures, 'Diamond' , avant de déclarer, c'est pas du toc mais vous n'en tirerez pas grand chose au Mont de Piété!

The Condors
Des charognards?
Luister, menneke: The Condors is a Belgian grunge/blues/indie/rock band formed by Bastien Damsin, Jaron Cloetens and Tom Stokx, Arno De Ros and Sander Holleman.
Tu comptes cinq, bien vu, aber on a avisé quatre boys et une jeune fille, un coup de fil à Scotland Yard pas encore brexité: Tom ( vocals, guitar, harmonica, raybans et direction artistique), présent - Arno ( drums ou guitar), présent - Sander ( bass), ja!
Wie zijn de anderen?
Tom Husson ( keys et vocals) et une jolie nana au chant, qui pourrait être Idalie Samad.
Ces oiseaux de proie de la vallée de l'Ijse ont alterné le bon, le moins bon et le bancal, leur set fleurait bon l'amateurisme et la boum entre copains ayant décidé de se marrer un coup.
Comme l'indique leur bio, leur champ d'action est étendu, ils débutent par par un indie rock bien ficelé pour enchaîner sur un midtempo pop rock  aux teintes  Cock Robin. ( What if your world turns black)
Tom, la grande gueule du lot, sort un harmonica d'une poche, la ballade folky  'Lauranne' séduit , puis on a droit à une numéro de femme fatale lors d' une version langoureuse de 'Wicked Game' de Chris Isaak.
La basse bien ronde de Sander amorce un des titres phare du set, un dialogue à trois voix, Tom Husson la casquette/bermuda comme narrateur, Tom Stokx comme interlocuteur, et la nana jouant le rôle de l'allumeuse.
Même si c'était pas du reggae, le truc présentait la même force persuasive que ' Cocaine in my brain' de Dillinger.
Repos pour la chanteuse qui s'en va draguer les claviers tandis que les autres balancent un rock musclé suivi par un downtempo à la Metallica ( Enter Sandman) , ' Evil distraction', pendant lequel guitare et batterie ont switché d'instruments.
Puis vient un blanc embarrassant que le piano meuble en se prenant pour James Last, on change de guitare pour envoyer un boogie décousu, là, ça dégénère, mémère.
Il faudra resserrer quelques boulons pour gravir les échelons et ne pas stagner dans un poulailler pourri.
Slow time, choisissez votre partenaire, ' Cold dark evening' suivi par la scie qu'est devenu ' Seven Nation Army' et enfin 'Rebel' pour se quitter.
Personne n'avait vraiment exigé un rappel, et pourtant il faudra un subir un.
Ils convoquent un copain déjà plus qu'entamé à les rejoindre sur scène pour un sabotage en règle de ' Keep on rocking in the free world' du loner qui égayait le Sportpaleis la veille.
Du potentiel si on songe à éliminer l'infantilisme!

Id!ots
Après la finale du tournoi de volley il faut patienter pendant 90' jusqu'au concert suivant.
Pas très malin, messieurs les organisateurs, une grande partie du public a quitté le site et l'assistance sera des plus réduite lorsque le groupe de Bevergem monte sur scène.
The Idiots, forcément tu penses à Iggy et il est fort probable que le groupe, qui l'avant-veille était hoofdact au Sunbeam, y a également songé.
Sont beaux comme des camionneurs venant de toucher leur paye et subtils comme des débiles,  les deux anciens Ugly Papas, Dick Descamps, le bassiste qui sourit presque autant que John Entwistle et  Luc Dufourmont, the leader of the pack qui a fait pleurer toutes les Shangri-Las.
Ils ont embrigadé un petit guitariste nerveux et doué, Wouter Spaens, ne connaissant rien au flamenco, et un batteur  Tom j'enlève le haut Denolf , qui doit avoir suivi des cours chez Mario Goossens et ont décidé d'arroser la Flandre avec leur old skool rock'n'roll servi raw.
Un message codé pour démarrer, we are all a bunch of idiots, puis vient 'Crossing borders' un garage visqueux que tu peux entendre sur  leur second album.
'Pakistan' est tout aussi musclé et nous rappelle les Stones au temps où ils rockaient salement.
Let's go back to caca.
Pardon?
 ' Backk'  , ah, oui, d'accord!
Du punk remuant et concis!
Godv;, où se trouve Overijse?
Une demoiselle timide, ils sont à table, Monsieur!
Ja, een mens moet eten, nous on vous invite à danser l' 'Id!ots dance', et c'est mieux si tu enfiles mes pompes.
En nu, une chanson en français pour tous les clowns du Vlaams café, 'High'.
Une tranche de vie naturaliste affichant un carré blanc.
Approchez, nom de Jahve, vous êtes à des kilomètres, this one is called 'Little birds' et sent bon le Triggerfinger bien odorant.
Ces mecs ont tout compris au rock'n'roll, le taux de sueur émis  est imposant, ça gigote,  ça cogne, ça gueule, tu t'amuses comme un fou mais la jeunesse locale s'en fout.
Là-haut ils le prennent avec le sourire mais tu sens bien qu'il y a un brin d'incompréhension dans leurs rictus.
Ils poursuivent leur croisade, 'Run run run' est dédié à yoyo man, un brave gars qui secoue son jouet depuis le début du set, la rhapsodie 'Albania' n'est ni du Chopin, ni du Queen, mais une tranche de rock balkanique des plus  toniques.
Yoyo zonder banjo, on fait quoi maintenant?
Tu fais comme tu le sens, peï!
OK, voici le rageur  ' 60 miles' qui nous incite à  visiter a motorcyvle graveyard, suivi par 'Overrated' et ' Bricks to dust'.
Dites, il y a des moustiques dans le coin?
Non,  on en a dans nos bagages, 'Mosquito'.
Luc vient taquiner le moustique à la guitare qui n'en perd pas son latin et balance des riffs piquants.
'The Bill' et ' Norton' hurlé dans un mégaphone mettent fin à ce show haut en couleurs!

Top of  ze bill débile, merci  The Id!ots: De Mens!
De zomer begint, clame Frank Vander linden et effectivement les Vlaamse rockers viennent d'entamer leur tournée des festivals d'été.
Du nouveau?
Non, le dernier album, 'Nooit genoeg', date de 2014 et depuis l'arrivée du brillant David Poltrock, ils sont toujours quatre, puisque le local Michel De Coster manie encore la basse à la manière de JJ Burnel et que Dirk Jans, qui autrefois avait des cheveux, s'agite toujours derrière ses caisses.
Overijse a quitté le resto, la place est bien garnie et est décidée à faire la fête.
Dès l'entame d'un show dégoulinant d'énergie une dizaine de nanas, ayant largement dépassé la quarantaine, ont entamé une danse folle tout en reprenant le rôle de choristes puisqu'il n'y en avait pas sur le podium.
We beginnen met wat dansmuziek voor depressieve mensen, 'Pijn-Dronkenschap-Verdriet', comme le psy était au bistro ils ont embrayé sur 'Dit lawaai' un morceau qui convient parfaitement pour jouer à l'essuie-glaces.
C'est triste, hein, Overijse, vous êtes complètement sourds, personne n'a entendu que ma guitare sonnait faux, allons-y pour une version a capella de 'Irene', une espèce de poupée qui dit non mais en flamand.
Oui, David, place le, ton solo!
Folie totale pendant le new wave track 'Jeroen Brouwers' suivi par 'Angst', un texte que Herman Brusselmans a griffonné chez le coiffeur.
'Sex verandert alles', Josiane si tu ne  sais plus de quoi il s'agit, essaye d'imaginer et chante le refrain.
 Le hit des débuts, 'Dit is mijn huis',  précède la question existentielle  ' Haat je mij nog' ( of ben je mij al vergeten) pendant lequel David de Poperinge, admis au sein du groupe dans le cadre de l'intégration des réfugiés, nous place un solo prestigieux.
Un classique, 'Sheryl Crow I Need You So', la romance que tu chantais à 5h du matin quand tu ne savais plus où t'avais largué ta caisse, tu te demandais même si tu avais une caisse, mais bon l'alcootest n'avait pas encore été inventé, puis vient le tendre ' Bemin me later' pour les âmes sensibles.
Embarquez dans l'autocar, direction le pays des tulipes et des coffee shops where smoking marijuana is accepted, ' Kamer in Amsterdam';
Stop, stop..
Quoi, t'as oublié ta brosse à dents?
Non, me suis gouré, een, twee, drie, on reprend, volle gas!
' Zonder verlangen' et 'Nooit genoeg' nous conduisent vers la fin du show et c'est 'En in Gent' qui déclenche l'hystérie.

Ce spectacle ébouriffant demande une suite, un double bis: 'Maandag' et 'Ergens onder weg'.

Mens sana in corpore sano, vite une dernière  chope puis un sprint vers ta petite automobile, on oublie Level Six pour regagner la casa!



dimanche 26 juin 2016

Nekrolog: Shelley Moore, Bernie Worrell, Ralph Stanley, Jim Boyd, Wayne Jackson et Pierre Lalonde!

La chanteuse de jazz d'origine britannique, mais ayant émigré aux States au début des années 60, Shelley Moore, est décédée le 23 juin à l'âge de 84 ans.
Sa carrière musicale aura été relativement brève, rapidement elle quitte la scène pour se consacrer à l'éducation de ses enfants. Sur l' album ' For the first time' elle est accompagnée par quelques cracks dont Ramsey Lewis ou John Collins.



  Un membre fondateur de Parliament-Funkadelic, le claviériste  Bernie Worrell, est parti vers d'autres cieux le 24 juin.
Ce grand copain de George Clinton a également travaillé avec Talking Heads jusqu'en 1991.
Après cette période il tourne e.a. avec Gov't Mule, ou avec son propre Bernie Worrell and the Woo Warriors.
On l'entend sur des enregistrements de Jack Bruce, Bill Laswell ou Fela Kuti.
Avec le Black Jack Johnson - House Band il participe au disque 'The New Danger' de Mos Def.
D'autres projets suivent: Colonel Claypool's Bucket of Bernie Brains, Baby Elephant, SociaLybrium et le Bernie Worrell Orchestra.
Un cancer du poumon a mis fin à son aventure.

 Le singer-songwriter Jim Boyd était un Native Music icon mais aussi  chairman de la Colville Indian Reservation.
En 2006 son titre  "Them Old Guitars" devient song of the year, il collectionne d'autres récompenses, l'album 'Alternatives' de 2002  sera nommé Record of the Year. 
Le vice-président de la tribu conclut:  "One of our most respected leaders, and talented tribal members is no longer among us. The sheer enormity of our loss has not set in yet, and I doubt that it will for quite some time..."

Le monde du bluegrass pleure  Ralph Stanley, décédé le 23 juin.
Cet as du banjo a été emporté par un cancer dans sa 89è année.
Deux de ses groupes les plus célèbres furent The Stanley Brothers et les  Clinch Mountain Boys, nés en 1967 et qui ont  continué à jouer jusqu'au décès du patriarche. Notons les noms de Ricky Scaggs ou de George Shuffler comme membres du groupe qui a vu défiler une quarantaine de musiciens.
Le dernier enregistrement du Ralph Stanley and Friends, 'Man of Constant Sorrow', date de 2015.

Wayne Jackson a fait partie des fabuleux Mar-Keys et plus tard des Memphis Horns avec lesquels il a accompagné Elvis Presley, Neil Diamond , Al Green ou Dusty Springfield pour n'en citer que quelques uns!
Le trompettiste est décédé à 74 ans ce 21 juin.

Le journal de Montréal: "La chanson populaire québécoise perd une de ses premières grandes idoles. Atteint depuis quelques années de la maladie de Parkinson, le chanteur et animateur Pierre Lalonde s’est éteint mardi soir, à l’âge de 75 ans."
Il nous reste plus de 20 albums  et quelques singles yéyé  immortels tels 'C'est le temps des vacances' ou 'Ah Vive les Filles' , sans oublier  la préférée de ta petite soeur ' Tu n'as pas de coeur'.


Plazey - Feest in het park: Whocat - Parc Elisabeth/ Elisabethpark Koekelberg, le 24 juin 2016

Plazey  - Feest in het park: Whocat - Parc Elisabeth/ Elisabethpark Koekelberg, le 24 juin 2016

Plazey a connu des hauts et des bas depuis sa naissance en 1992 mais  le festival n' a jamais renoncé, ni à l'esprit familial, ni à son authenticité.
Enfants et parents, de toutes les couleurs se sentent bien dans le parc Elisabeth, si toi tu t'y rends essentiellement pour les concerts, d'autres y convergent pour l'ambiance et la convivialité.
Après le déluge de la veille, l'état de la pelouse ne permettait guère la douce oisiveté allongé sur le gazon mais heureusement les éléments s'étaient suffisamment assagis pour assister aux représentations sans devoir se réfugier sous les auvents.
Après une dernière vérification de l'appareillage par quelques techniciens bénévoles, Whocat  peut larguer les amarres et débuter son set.
Pendant des semaines le EP 'Blueprints' de Sara Moonen (vocals), Joris Lindemans (double bass), Benoit Minon (guitar) et Davy Palumbo (drums et percussions ) a tourné dans ton lecteur, tu t'étais juré d'aller assister à un live de Whocat dès que l'occasion se présenterait, today is the day!

Ready for some groove, kids?
'Sweettooth'  , sweet, c'est une évidence, la voix de Sara vient te caresser l'épiderme dans le sens du poil et tu te sens comme le chaton, assoupi près de la cheminée, flatté par la douce main d'une maîtresse bienveillante.
Pour ajouter du piment à ce gentle tune, Benoit, pas un benêt, décore la mélodie de lignes Santana exotiques.
T'es pas le seul à être conquis après ce premier fait d'armes!
Place au single frétillant 'Fishy Five', à ses sonorités world, à sa contrebasse jazzy et à ses vocalises sucrées.
Le superbe 'Blueprints' qui donne son titre à l'extended play  emprunte les lignes de contrebasse de 'Fever' et nous transporte dans un univers gospel/blues/Tom Waits des plus captivants.
Non, Fernand, personne n'a été vérifier si Sara a bien des blueprints on her body!
Elle ramasse une guitare, le groupe amorce le lament  'Speaking is silver'.
Même les gosses écoutent religieusement  l'élément masculin travailler en finesse tandis que la voix de juffrouw Moonen, généreusement bouclée, récite son chapelet in peace of mind!
Joli!
'Boogie' est la chanson la plus crade du set, dixit Sara.
Sur fond rockabilly, une twanging guitar, et du swing proche du classique des Aristochats ( 'Everybody wants to be a cat'), Whocat nous emmène faire un tour de toutes les gouttières de la cité.
La performance vocale marie l'exercice acrobatique et le caractère canaille.
Virage latino avec le moelleux 'Haze' puis un morceau dédié aux frangins de la chanteuse, 'All good' tourbillonne nerveusement, le chat semble poursuivre un papillon fou... gare à la casse, planquez la porcelaine!
On n'a pas gardé un excellent souvenir de 'Bournonville' dans le Pas-de-Calais, n'entrons pas dans les détails mais les clients du bistrot n'étaient pas vraiment cordiaux.
Ce downtempo porté par une contrebasse grave exhibe une autre facette de l'univers, éclectique,  du groupe.
Ils enchaînent sur le titre ouvrant l'EP,   'Two steps back', près de six minutes de groove élégant mixant Sade et Bill Withers.. oui, c'est possible.
'Liar' démarre a capella pour se transformer en composition syncopée déboulant au galop vers une ligne d'arrivée encore distante.
Au passage Koekelberg admire une nouvelle performance exaltante de l'expressive frontwoman.
Il nous en reste une avant de céder la place au groupe suivant, voici 'Citizens' avec une pensée pour les Britanniques ayant choisi une autre voie.
Le concert se termine en mode funk et c'est des bulles plein la tête que tu regagnes la province où ton chat te fait la fête.




jeudi 23 juin 2016

Solkins - The Sunday Charmers - Le Prisonnier au Rideau Rouge - Lasne, le 23 juin 2016

 Solkins - The Sunday Charmers - Le Prisonnier  au Rideau Rouge - Lasne, le 23 juin 2016

Clôture de saison au Rideau Rouge qui, depuis 12 ans, fait vivre le rock, le folk ,  la chanson et plus encore dans la picturale vallée de  la Lasne.
Une météo cataclysmique était annoncée, le Brabant Wallon n'a pas été épargné, ce qui n'a pas empêché le café-concert d'accueillir une assistance nombreuse, éclectique et enthousiaste.
Le copieux programme proposé et le fait que les formations à l'affiche étaient du coin avaient incité famille, amis et curieux à faire le déplacement.
Gemakkelijk gevonden, JP?
Jamais de problèmes avec JP.
Maintenant, il suffit d'attendre le bon vouloir des matons pour que Le Prisonnier puisse profiter de sa promenade vespérale!

Le Prisonnier
Serais pas étonné d'apprendre que  Joey Carl (guitare/chant) - Mathieu Volont (basse) et  Arnaud Luyckfasseel (batterie) soient fans de Patrick McGoohan et qu'ils cultivent une sixties mania exacerbée.
Le groupe a donné son premier concert en juin 2015, tu t'en doutes, chez Fred Cerise, et  a depuis  suivi son petit bonhomme de chemin le conduisant par exemple sur la scène du Woody Woodstock, pour juillet ils ont obtenu un ticket pour Les Fran'Off.
Quoi, tu connais certains noms...
Au moins un,  Arnaud peut présenter une carte de visite fournie: The Big Hat Band, Hey Yeah!, Broadcast Island... , la différence est qu'avec Le Prisonnier il se retrouve derrière les cymbales.
Mathieu a un passé chez Mus Seven et certains ont vu sévir  Joey  chez The Three Legged Stool.
20:45' une musique foraine invite les forçats à prendre place, quelques groupies s'avancent, les incarcérés balancent un premier  French garage bien graisseux ( Si tu me Veux) , la petite touche mod les rapproche des tristement oubliés Bijou, des copains du beau Serge.
'La race humaine' trace un portrait peu reluisant de notre espèce sur fond de punk rageur.
Salut les Sixties se poursuit avec  'N'hésite pas',  pas dans le moule Lucky Blondo pillant Bobby Solo mais plutôt comme Téléphone et les Punks  découvrant le rock des Who et des Stones.
Il paraît que le papa de Nancy détestait le rock, voici la version Sheila de 'Bang Bang'.
Point un: 'Bang Bang' n'a pas été composé par Nancy Sinatra mais par Sonny pour Sonny and Cher.
Point deux, le jeu musclé d'Arnaud a tout du bang bang même s'il a révélé après coup être resté relativement calme.
'Plus rien', si t'es déprimé, bats des pieds, si t'as pas le moral, que t'es chagrin,  tape dans les mains.
Judith et Béatrice obtempèrent, Jonathan fait rebondir sa Chouffe, à moitié vide, en mesure.
Toujours aussi irascible, le trio enchaîne sur une leçon philosophique 'Potentialité'  puis sur une adaptation osée des Doors ' Des gens étranges ' ( People are Strange) et une ballade rock bien torchée ' Faisons comme si',  et enfin  'Tout le reste' , enregistré, mixé, masterisé  par Bastien Friquet et Ted Clark  et inspiré par 'L'opportuniste' de Jacques Cigare.
Le terminus est proche, un bref retour vers l'enfance s'impose, ' Mon innocence' et pour finir  le métallique et mordant ' Instincts Primaires'.
A boire, on crève de chaud, il fait horriblement soif!

 The Sunday Charmers
 Il y a un mois The Sunday Charmers sévissaient  lors des Nuits, ce soir c'est Le Rideau Rouge qui les accueille.
Un second trio en piste, les chemises à fleurs,  Etienne et Florian Donnet, respectivement chanteur/guitariste et bassiste assurant les backings, plus Morgan Legrelle à la batterie.
Antécédents?
Transmission, The Donnet's, Recorders...
Genre?
Indie/sophisti  pop, groovy et ensoleillé, à classer sur le même rayon que Tahiti 80 ou  Phoenix mais tu peux choisir  l'étagère juste  en dessous où traînent Curiosity Killed the Cat ou Blow Monkeys.
Quoi qu'il en soit, le trio a séduit une assistance qui s'est dandinée pendant tout le set.
Un amorce funky annonce 'West Side Story' , t'as cherché Natalie Wood en vain, t'as pas pensé à Bernstein, t'as trouvé que le groove nonchalant convenait parfaitement à la dégaine des frangins, même si leur liquette pacifique ne montrait pas de pectoraux similaires à ceux de Tom Selleck.
Sans sérénade, le trio emmanche 'Mooonlight', dehors c'est le déluge, la lune s'est réfugiée sous un sapin, ce qui n'est guère approprié lui a soufflé Benjamin Franklin.
On aimait bien le petit fond Prince, par contre!
Fondu sur 'Prowling' avant d'annoncer 'This way' , leur tube aussi  cool qu' une menthe à l'eau.
Oui, Thérèse, tu peux commander un Perrier fraise... sur mon ardoise, garçon!
Florian: Un pina colada,  svp!
Euh, pas sur ma note, garçon!
Toujours aussi fignolé et chaloupé,  ' The day before'.
Quelques inepties jardin d'enfants, on est en famille, avant le fiévreux 'Make this happen'   suivi par du dark groove, dixit Etienne, ' Funky rock'n'roll' !
'Wanna say high' prend fin par un sulfureux duel fraternel et tu te dis que la Wallonie a bien de la chance d'avoir un band tel que The Sunday Charmers, ces jeunes gens sortent d'un sentier battu et rebattu depuis des lustres par toute l'écurie Jaune Orange!
La plage 'Next time on', que Marc Moulin n'aurait pas reniée pour Radio Cité,  précède un dernier titre non repris sur la playlist ( sans doute 'Sue'), titre entamé sans batterie et décoré de vocalises fragiles.
PS- Le groupe a sorti un EP ' These Golden Summers'.

Solkins - 22:45'
Après le Lion, la curiosité la plus vantée de Waterloo.
Le groupe naît en 2011/2012 , il est constitué de quelques têtes familières: Maxime Honhon ( Lucy Lucy, The Meridians, Electric Chateau, Konoba ou un remplacement chez Black Mirrors ) au chant et à la guitare/ celui qui pétrit la farine, Gregory Bourguignon, aux drums / Thomas Maisin à la basse et Maxime Simon aux claviers et programming (Whylanders,  Konoba).
Leur EP 'Gold' jouit d'une bonne presse, résultat les scènes se succèdent , cet été  ils sont d'ailleurs attendus à l'Unisound, aux Francofolies, à Scène sur Sambre ou à Nandrin, le Bota doit toujours les accueillir en support de Mystery Jets, ce sera, en principe, en septembre!
Solkins est à coup sûr un des bands les plus intéressants du Sud du pays, leur EP a donc été baptisé 'Gold', ils ont décidé d'apposer l'étiquette Gold Music sur leur produit, pour t'aider on ajoutera que tu peux considérer leur musique comme de l'art pop.
Une amorce atmosphérique, en off, une voix féminine mystérieuse, 'It never comes' est sur les rails.
Une plage majestueuse évoquant les meilleurs titres d'Archive.
Brillante entrée en matière aux arrangements peaufinés, elle est suivie par le baroque  'People want gold'.
Sortez les masques, les capes et tricornes,  direction Venise pour les épousailles du Doge et de l'Adriatique.
Gregory flatte le drumpad, 'She's my home' démarre.
 Un tableau, de jolies images ...I can read the pages in her eyes...
El secreto de sus ojos?
Tout aussi stylé, en tout cas!
Avec l'electro rock 'Small things' on revient vers l'EP , techno beats et gimmicks futuristes, ce morceau secoue!
Pour ceux qui sont déçus de ne plus nous voir arborer des combinaisons dorées, il y a une explication, on en avait ras le bol d'être comparés aux Power Rangers, on poursuit avec le slow 'Myself' .
Accalmie de courte durée, l'hymne 'Stand up' invite le public sur la piste de danse.
La chaleur devient suffocante, aussi bien sur scène que dans la salle, les bières défilent tandis que les claviers entament 'Ascension'.
 Beau  bridge percussif et une balade dans le public avant de saluer le lion sur sa butte.
L'absence de romantisme dans les boîtes est indubitable, les filles s'en plaignent, allez, fais un effort, viens sur la piste...'She wants me to dance'.
J'ai l'impression de ne pas être prêt pour la grande aventure à deux!
Une nouvelle compo, Lasne, ' Do it'.
Euh, Gregory, faut qu'on commence tous en même temps, gamin!
Le feu est vert, 'Do it' et sa  touche disco nous conduisent vers une dernière ligne droite entamée par l'imposante composition  'Someone to blame' exhalant des senteurs progressive rock à la fois harmonieuses et hypnotiques.
Très grand morceau.

Le titre que tout le monde attendait, 'Old tree' sera servi en bis..
 Une version acoustique jouée dans la fosse, un cajon, une guitare, un invité, le beau-frère de Toots Thielemans,  à l'harmonica, quatre voix et la chorale du bled, il n'en faut pas plus pour communier et atteindre le nirvana.

Une belle soirée pour la fin de saison du  Rideau Rouge!



mercredi 22 juin 2016

Décès: Trent Gardner, Robin McKidd, Jano Fuentes, Freddy Powers, Paul Tillotson

Magellan founder Trent Gardner passed away suddenly June 11, 2016 in Vacaville.
Ce triste commentaire a été publié par le fils du co-fondateur du groupe progrock californien.
Son compagnon d'infortune et frère Wayne Gardner s'était suicidé en 2014, il ne reste donc plus rien du groupe si ce n'est les sept albums studio qu'ils ont sorti depuis le début de leur carrière en 1985.
Il est intéressant de mentionner les guests illustres ayant collaboré au projet: John Petrucci, Terry Bozzio, Ian Anderson, Tony Levin ou Steve Howe e.a.



Robin McKidd décédé à l'âge de 69 ans aura joué avec High Speed Grass, the Balham Alligators, Alive ’n’ Pickin’ and the Companions of the Rosy Hours pour lesquels  il chantait et maniait aussi bien la guitare que le banjo ou le fiddle.
L'Ecossais a également participé à quelques enregistrements avec les frères Jagger: Mick et Chris.
He was what they call  a musician’s musician!


Mort violente pour Jano Fuentes, un candidat au The Voice Mexico.
Il a été abattu au volant de sa voiture en pleine rue à Chicago.
Le chanteur avait 45 ans et s'était présenté en 2011 à  'La Voz' en interprétant la romance  'Tan Enamorados' de Ricardo Montaner.

Ce matin la page facebook de Freddy Powers est inondée de message pareil à ce qui suit:
The world lost another musical genius today and one of the best songwriters to ever put pen to paper. Freddy Powers was a great friend of Merle Haggard's and wrote some of Merle's greatest songs, and recorded plenty of his own songs himself. Rest in peace Freddy..
Le chanteur/songwriter était atteint de la maladie de Parkinson, il est décédé hier!
On ne lui connaît que deux albums sous son nom mais Merle Haggard lui doit beaucoup!  

Le pianiste de jazz Paul Tillotson lui aussi a quitté cette terre, il avait 51 ans.
On cite la bio "Paul has performed his music in "The Montreux Jazz Festival,"  "The Den Haag Jazz Festival,"  “The Jazz in the Canyon Festival,” “The Gene Harris Jazz Festival,” “Sun Valley Jazz Jamboree,” “The Rochester International Jazz Festival,” and ”Levon Helm’s Midnight Ramble.”"
Il a sorti une dizaine d'albums pour arrêter d'enregistrer en en 2012, les médecins ayant diagnostiqué un cancer du colon!

mardi 21 juin 2016

Fête de la Musique 2016 à Nivelles - dimanche 19 juin 2016 (Place E. de Lalieux - Harmony Bay)

Fête de la Musique 2016 à Nivelles - dimanche 19 juin 2016 (Place E. de Lalieux - Harmony Bay)

Troisième journée de festivités dans le cadre des fêtes de la musique à Nivelles, rendez-vous Place Emile de Lalieux où le magasin d'instruments de musique Harmony Bay a organisé son propre festival.
En fait de place,  tu découvres un carrefour dont le trottoir est vaguement plus large que la normale, on y a monté un podium, à 25 mètres se trouve Harmony Bay et un stand barbecue/boissons tenu par la patronne du Carpe Diem.
Miracle, il ne pleut pas lorsqu'à 14h10' tu arrives sur place pour assister au soundcheck de trois membres des Pinkertons, prévus à 15h.
Une bière svp, madame Roberta, l'ambiance est bon enfant, tout le monde semble se connaître et peu avant 14:30', Juan Harmony Bayman vient présenter les artistes devant inaugurer la série de concerts:
Alessia, Aude et Cie!

Alessia Vilain Vanoussis et  Aude Delcroix sont deux jeunes filles du coin souhaitant faire carrière dans la chanson.
Aude commence à l'acoustique...je vous propose de débuter par 'Karma Police' de Radiohead.
Intimidée, appliquée et charmante, la demoiselle poursuit avec une composition personnelle.
Deux faux départs, le passage d'un motard bruyant, avant d'attaquer une jolie  plage en français ( ' Au gré du vent'???).
Alessia rejoint sa copine sur scène, Laurent prend place derrière les claviers.
Pause: ennuis techniques, buzz, buzz, suppression du câblage keyboards, tiens Laurent, on te refile un micro, débrouille-toi!
Deux acoustiques, deux ( bonnes) voix, le piano, une ballade, ' Stone cold' de Demi Lovato.
Sympa!
Exit Aude et le pianiste.
Alessia poursuit avec 'Young and beautiful' de Lana Del Rey.
C'est lourd une guitare et cette maudite lanière glisse, sourit la belle enfant, j'ai composé la suivante, 'Les défauts'.
 Un petit côté Celine Dion meets Selah Sue, la voix est posée, la compo tient la route, c'est pas plus con que Céléna Sophia, le duo poussé par certains media, l'assurance viendra plus tard, le métier s'apprend sur scène!
Pour finir le set, un duo avec Aude et une version émouvante de 'Hallelujah' de Cohen.
Bravo, les filles!

The Pinkertons
Un groupe de  pop-rock alternatif  baptisé fin 2014, l'instigateur se nomme Christophe Charmant ( chant, guitare), à la basse Alain Jonet, à la lead Alex Delcroix et aux drums, une vieille connaissance, Nicolas Scamardi, alors que leur facebook annonce un certain Tyler!
Dis, Nico, tu joues dans combien de formations?
Six!
Fichtre!
Un album (What goes around comes around) doit voir le jour incessamment , en attendant le groupe foule les scènes de Wallonie après avoir participé à Emergenza!
Après une intro râblée, les Pinkertons enchaînent sur 'Lethal Weapon' , s'ils disent aimer Weezer, ils doivent avoir pas mal écouter Placebo également.
Place à 'Sweet little bitch'  de l'indie twist radiophonique.
Non, je ne peux pas t'aider, je ne connais pas la bitch dont il est question.
Ils poursuivent avec une rengaine  tout aussi catchy, ' I meet you there'.
On ambitionne le top 50 avec notre album qui sera bientôt mis en vente dans toutes les bonnes fritures du Brabant Wallon.
Un sifflement printanier amorce 'Blue as Hell' qui effectivement nous renvoie vers Weezer .
My love is free don't let it go.... à une époque où tout se paye, madame il faut saisir cette chance!
Quelques inepties Euro 2016 puis vient 'Unsend', car à court de timbres!
Admirons les backings espiègles du jeunet qui entame 'Beautiful eyes' dédié à sa madame, quelques lignes d'harmonica décorent la rengaine.
Le paysage sonore demeure agréable, aucun élément de surprise , les petits oiseaux chantent, l'air est doux, un timide soleil luit, la sangria est fraîche, les Pinkertons chantent 'Little bird'.
Quelques riffs mordants annoncent 'Jaggerbomb and consequences' , pas de quoi s'énerver toutefois!
' Ego system' , il doit y avoir un jeu de mots, ça démarre sec mais comme ils ont aperçu le radar et que le panneau  indique 70km/h, le chauffeur relâche la pression et on se dirige calmement vers le terminus!
Sympa, peu novateur!

Xcess
Un brûleur de graisse?
Un nightclub?
Une eau de toilette?
Une petite taille?
T'es calmé, mec, Xcess =  un quatuor montois, lui aussi né en 2014, il  pratique un rock alternatif lorgnant vers le stoner et  le grunge .
Sont quatre: Sylvain Signore ( basse), Arno Pavot ( drums), Alex Delcroix, vu avec les Pinkertons, ( guitare) et un étonnant freluquet, tatoué et coiffé d'une casquette de baseball,  Ben Dki à la voix cassée rappelant celle de  feu Layne Staley d'Alice in Chains ou encore le timbre de Thom Yorke.
Pas de setlist mais  un album, 'The Awakening'.
Ben: on va commencer, nous c'est Xcess, on est très fatigués...
Ouais, c'est sûr il n'a pas l'air de tenir une grande forme!
Le tableau  est du genre  sombre, douloureux, le tempo est lent, voire lancinant,  le timbre halluciné du chanteur, malingre, vient s'incruster dans ton cerveau pour en fouiller les recoins les plus cachés.
Le bougre passe son temps à grimper sur un moniteur quand il ne tourne pas le dos au public pour s'accroupir face à la batterie.
Des noms défilent dans ta tête, Alice in Chains, déjà mentionné, Nirvana, Soundgarden, Mad Season, Screaming Trees....
De temps en temps, Ben, les yeux hagards, adopte un flow rap.
 T'as vraiment la trouille de le voir s'affaler sur scène tant sa physionomie blafarde donne l'impression de se trouver face à un individu arrivé au bout du rouleau. Par contre la voix continue à impressionner.
Après cinq  plages  dramatiques, poignantes, spectrales, il annonce, au bord de l'épuisement, je veux bien encore en chanter deux, pas plus, sinon je clamse.
Finalement Nivelles n'entendra plus qu'un morceau avant de le voir arrêter les frais.
Des titres?
'Like a stone' relativement nerveux - 'Every you' - 'Television'...
Procure-toi 'The Awakening'!

Dust'n'Rain
ou le groupe du sympathique patron de l'Harmony Bay, Juan Harmony Bayman ( chant et acoustique).
 Dust'n'Rain pratique un country rock de haute tenue, le set donné à Nivelles aura été en tous points remarquables, les fans des Flying Burrito Brothers, Atlanta Rhythm Section, New Riders of the Purple Sage ou Amazing Rhythm Aces se sont régalés.
Pour accompagner Juan, mais oui, Nicolas Scamardi à la batterie, Philippe Schpilka à la pedal steel et lapsteel, le terrible Benoît Tereur à la lead  et un bassiste remplaçant, Pierre Koff.
Ils ouvrent avec ' What was I thinking' de Dierks Bentley, un titre qui nous plonge au plus profond de l'Alabama.
Puis ils embrayent sur 'Leaving Las Vegas' où je n'ai jamais mis les pieds confie le frontman.
Fine partie de pedal steel relayée par a tasty  guitar, l'esprit y est!
'Tell me' puis 'Paper in fire' sentent bon les grandes plaines sudistes,  balayées par un vent poussiéreux.
La poussière on prend, la pluie on n'en veut plus, les gars!
Clac, une corde cassée, le magasin est à deux pas, je reviens.
Accélération sensible puisqu'on a perdu du temps, ' Highway 40 blues' de Ricky Scaggs avant un 'Firecracker' brûlant.
La devise: relax, Max,  on vous joue 'Free and easy' à l'aise et décontracté avant de reprendre le classique du Old Crow Medicine Show, 'Wagon Wheel'.
Hey momma rock me...terrible lapsteel!
Une ballade, Nivelles?
Expédie, mec!
Tu parles d'une ballade, un arrêt au saloon bourré de truckers, de cowboys et de poivrots, 'I love this bar'  ( Toby Keith).
Un petit rock au programme, 'Driving my life away' d' Eddie Rabbit.
Merci, Messieurs, d'avoir repris  'Ruby, Don't Take Your Love to Town' popularisé par Kenny Rogers.
T'as toujours apprécié ce titre.
' Walk in the country' et la nouvelle compo 'Pain will fade away' nous conduisent progressivement vers la fin du set.
Le train dévale à  fond la caisse, ' Georgia on a fast train' de Billy Joe Shaver est le genre de machin qui t'incite à battre le pavé du talon en hurlant  yeehaa!
'That girl' et son coucher de soleil sur le lac met un terme à cet excellent concert.
Quoi, Juan, encore une corde cassée, t'es qu'un sauvage, gars!

Pas de Rescue pour toi, t'es attendu à table.
Goodbye, Nivelles!


 







lundi 20 juin 2016

Vlaamse Kermis Essenbeek - Halle- 18 juni 2016

 Vlaamse Kermis Essenbeek - Halle- 18 juni 2016

Neuvième édition de la Vlaamse Kermis à Essenbeek, village pittoresque faisant partie de l'entité de Halle.
Bezienswaardigheden: une église néo-gothique et trois bistrots pour commenter les exploits du FC Nissan Essenbeek!
Deux jours de festivités: un tournoi de quilles le vendredi, une brocante, un barbecue, kinderanimatie, l'Euro sur écran géant, un cyclocross, un discobar, des milliers de litres de bière et des concerts, le samedi.
Les concerts débutent en fin d'après-midi avec un double show pour les gosses, les clowns Pipo et Pipette suivis par la sensation Ketnet: Ghost Rockers!

La série 'Ghost Rockers' est née en 2014 et a immédiatement cartonné en Flandre et aux Pays-Bas, depuis 2015, les héros du feuilleton,  Mila, Jonas, Charlie, Alex et Jimmy donnent des concerts qui, à chaque fois, affichent uitverkocht ( les tickets se vendent jusqu'à 35 €, si t'as quatre gosses, fais le calcul et commence à épargner)!
Leur disco compte désormais deux albums, 'De Beat' est sorti début 2016.
La Sisseplein est bondée malgré une fine pluie, les cinq premiers rangs étant occupés par des mioches peinturlurés noir/jaune/rouge ( olé, olé, olé,  3-nul tegen Ierland), les parents leur ont donné rendez-vous in Den Herberg ou in 't Oud Kasteel où il faut faire la file pour espérer obtenir un liquide qui mousse.
Mark Demesmaeker ( ex Ring TV et actuel président de la section NVA à Halle) remplit le rôle d'annonceur, puis vient une publicité off suivie par une clameur monumentale dès l'arrivée de  Mila, Jonas, Charlie, Alex et Jimmy!
Mila et son petit bonnet: 'Halle, klaar om te rocken?
Jaaaaaaa..
Et c'est bien de rock qu'il s'agit, on est loin de Chantal Goya, Dorothée ou K 3, les Ghost Rockers peuvent être comparés aux Kreuners des débuts. Jonas le guitariste n'est ni manchot, ni empoté,  la petite Mila est non seulement agréable à regarder mais elle chante juste, quant à la bassiste, Charlie, la fille de Gert Verhulst, le patron chez Studio 100 et le Gert de 'Samson en Gert', cette gamine possède déjà toutes les ficelles du métier pour faire bouillir une assistance.
'Ghost rockers' ouvre et dès que Mila entame le refrain....gillende gitaren... les kids à tes côtés s'époumonent, ils ne sont pas les seuls, les jeunes mamans font pareil.
Le sautillant 'Volg je gevoel' suit cette entrée en matière tonitruante et, pendant 50 minutes, tu redeviens un teenager insouciant, 'Laat me vrij', puis le truc qui va cartonner cet été de La Panne à Knokke le Zoute, 'De film van ons leven'.
Jimmy , le Kaaskop, quitte ses caisses et propose un quizz, bidon, ce jeu débile est suivi par 'Help mij' aux saveurs milkshake fraises.
Un second exercice attend la jeunesse locale, la Halse Wave pendant 'De stilte van de storm' suivi par une romance adolescente, 'Alles is stil', le slow qui torture!
Ils enchaînent sur 'Kom als de nacht valt' puis  'Billy' pour lequel Jonas a agrippé une acoustique, le power pop  'De Beat' et enfin une reprise de 'Ghost Rockers' terminent le set.
L'exode du jardin d'enfants commence, la place se vide!

 The High Rotations
Changement radical de style et de look,  sur le podium trois anciens combattants, fans des Who,  puisqu'ils ont choisi leur nom de guerre en pensant aux High Numbers, une identité  que les Who ont utilisée, pendant une brève période, en 1964.
Trois durs sur scène: la casquette plébéienne, Jan Vanlaet ( Citizen Jane, Chupalibre...) à la guitare et au chant, Rik Vermeir à la basse, une carte de visite, jaunie, indique Ze Noiz, Golden Green,William Souffreau et Steven De Cort ( De Lama's, Mama's Jasje...) aux  drums.
Histoire de rigoler en contemplant la foule ( quinze tondus) restée pour leur show: België heeftt gewonnen puis on entre dans le vif du sujet avec le musclé  ' I gotta go' aux accents clashiens, ça ne rigole pas avec les High Rotations, pas d'arabesques frivoles mais du méchant rock pas vraiment destiné aux oreilles délicates.
Ils enchaînent, l'oeil mauvais vu la défection du public, sur 'Murder on a girls night out',  Werenfried Witse enquête!
Ce truc pas idiot sonne comme les Scabs ayant jammé avec Neil Young.
'Wasted' est du même acabit et la suivante ressuscite en toi des images de Golden Earring à leur belle époque.
Allo,  Sharleen, tu permets qu'on reprenne ton ' Black eyed boy'.
Geen probleem, mannen!
On aime bien cette approche reggae.
Essenbeek boit et se fout royalement du rock coriace balancé par le trio, bordel, la jeunesse de 2016 ne jure que par Tomorrowland et des farceurs style David Guetta!
'Jack' lis-tu sur le papelard et c'est à 'Gloria' des Them que tu penses!
On te donne des titres avec les réserves d'usage, la setlist est cachée par le pied de micro.
'A star like you' évoque aussi bien Guy Swinnen que Mott the Hoople.
La basse part au galop pendant leur single 'What about that day' avant de l'entendre entamer au chant la perle des Jam ' START ~ What You Give Is What You Get!'.
Funky time in da house!
La dernière, dit-il en reluquant une nana bien roulée, 'Love is a bitch'!
Un bon petit groupe qui méritait plus d'attention.
Ils étaient sur le point d'aller vider 46 pintjes quand l'organisation les repousse sur scène, bande de fainéants, il vous reste dix minutes!
Ok, on refait ' I gotta go' puis ils s'en vont comme dans la chanson!

Radio Negra.
Troisième groupe, troisième univers, place au latino rock, à la salsa, au mambo ou au ska avec un tribute band de Manu Chao:  Radio Negra!
Le groupe qui a déjà foulé quelques belles scènes world ( Polé Plolé - l'Afro Festival - Copacobana - Patro del Mundo - Les Belles Bretelles...) doit ramener le soleil à Halle.
Mission accomplie, fiesta tropicale générale, la bière aidant toutes les inhibitions s'évaporent, la sécurité est aux aguets.
Ils sont sept à monter sur scène, sans doute, Bruno De Castro: leadvocal, guitar / Micha Vandendriesche: drums, vocals / Koen Eeckhout, cornet et backings/ Steven Gosseye: guitar, vocals, trombone/  Wim Stevens:  bass, vocals/ l'ahurissant Steven De Waele: percussion, vocals, toasts à volonté et  Niels Verheest: keyboards, dont un Hammond!
Certains de ces noms éveillent en toi quelques souvenirs, Niels, par exemple, tu l'as vu avec Blue Blot et Eva De Roovere, les autres ont sévi à droite et à gauche: 't Schoon Vertier, Freddy De Vadder en de bende, Buadee and the Walkers, Briskey, Thou enz...!
L'intro vire ' El Hoyo'.
 Que la fête commence, yo, yo, yo ...!
Les fauves sont lâchés, 'Machine gun', le canon nous arrose de confetti, toi tu t'en fous, Hans peste, il n'aime pas voir des brols multicolores tremper dans sa Jupiler!
 'Desaparecido', Halle nous avons un invité, un de vos concitoyens, Marc Vellemans, au trombone.
Magnifique boulot de Niels derrière les touches avant d'attaquer le tube 'Clandestino', clandestins parmi lesquels on a reconnu Lukaku fuyant la grande Babylone!
Direction Cuba, 'Chan Chan' du Buena Vista Social Club avant de fouler les pavés d'une autre artère, 'Equality Street'.
Essenbeek chaloupe, les pavés souillés par des hectolitres de houblon se prêtent à des glissements  audacieux, la Radio Negra envoie ' Lagrimas de Oro', ' La Despedida', 'Por Donde'  puis 'Libertad'  décoré d' un solo de batterie pas idiot.
'Opération coup de poing' nous rappelle que Twee Belgen avait admirablement repris le morceau d'Alpha Blondy, puis l'octet vire 'Rumba de Barcelona' avant de balancer un rocksteady chaleureux, ' A message to you, Rudy', le toaster de service tient une forme olympique, le bassiste vient prendre le pouls de l'assistance, ambiance au village!
On switche sur 'The Tide is High' avant le retour de Rudy.
Ne pleure pas, Jeanette , 'Porque te vas'!
Pas de temps mort, l'arbitre fait signe de continuer, voici 'La Primavera' et le simiesque 'Monkey Man'.
Quelqu'un a omis de fermer la cage, à deux mètres de toi des gorilles se tabassent, plus de peur que de mal, un oeil poché, une entorse de la cheville, plus grave, une chope étalée aux pieds de Gilbert.
 La troupe après avoir consulté l'horloge de l'église a décidé d'envoyer la dernière, ' Mr Bobby' avec un extrait de ' I shot the sheriff' et de 'Rehab' avant de finir avec 'Bongo Bong'.
Un show flamboyant!

Le dernier groupe, Xansation est prévu à 22:50'.
Les préparatifs sont tirés en longueur, un membre du combo manque à l'appel, le coverband n'entamera son spectacle que vers 23:15'.
Xandee, ça te dit quelque chose?
Oui, Sandy Boets qui a représenté notre pays à l'Eurovision en 2004  et avant cela a fait partie de Touch of Joy avec l'humoriste Sergio.
Depuis 2011 elle est la figure centrale de Xansation, la madame n'a rien perdu de son sex-appeal, crois-moi, de plus elle dégage une énergie similaire à celle déployée par une jeune Tina Turner, tout ça pour te dire que Xansation, grâce à ses multiples talents et à ceux de la fine équipe qui l'épaule, n'est pas un  bête coverband de plus !
A la guitare, son copain,  Jorg D'Hondt, un mec qui pourrait sans problèmes évoluer au sein d'un metal band - second chanteur + guitare acoustique, le retardataire  Tom Olaerts ( Incredible Time Machine, Funky D ...) - Claviers, Stefan Potiau ( Les Truttes) - Kenneth Van Renterghem: bass ( Cath and the Gents...) et Jan Samyn aux drums.
Départ sur les chapeaux de roue avec le bouillant 'Uptown funk'.
 Too hot, chante la chatte sur un toit brûlant, Halle s'est remis à danser et sur scène ils ont entrepris ' Long train running' des Doobie Brothers qui avant d'arriver au terme devient 'Disco Inferno'.
 Regarde, qui se déhanche comme une dératée?
 'Ma Baker', petit!
Le rythme est infernal, Xandee ne tient pas en place, et quand elle lance ' It's raining men' c'est une nouvelle pluie de confetti qui nous éclabousse.
Melissa Etheridge ' Like the way I do', ' What's up' le smash hit des 4 Non Blondes, ' She's a Maniac' se succèdent.
En bas l'hystérie gagnent certains mâles qui ont dans l'idée d'aller encourager la nana de plus près, ils se mettent à escalader les barrières avant d'être repoussés sans ménagement par la sécurité.
Pas de hooligans russes ou anglais dans le coin, juste deux ou trois échauffés qui rateront la messe demain matin.
' Footloose', 'I'm a believer', l'agitation à tes côtés est telle que tu commences à avoir des difficultés à reconnaître les morceaux.
Tiens, Kurt, un coup de coude pour avoir écrasé mon 42 fillettes, sur scène Xandee and Co  se mettent à l'Euro disco avec 'Mr Vain' de Culture Beat, suivi par 'Sweet Dreams'.
Pieter ne fera pas de doux rêves il est parti dégueuler près de la friture, de la confiture maison sans sucre ajouté, du coup la troupe envoie 'Pump up the jam'.
Toujours en mode eurodance, ils déterrent Snap, 'Rhythm is a dancer, tu reconnais encore ' Hello', la savonnette de Martin Solveig et  'Lady' de Modjo, avant de te rendre compte que t'es salement trempé.
Il pleut depuis 30 minutes et une odeur nauséabonde vient agacer tes narines, ce doit être le grand dadais qui se tient à ta droite, il sourit bêtement, tu n'es pas dupe, le mec les lâche à répétition, ça schlingue pire que dans les prisons pendant la grève des matons, faut se tirer d'ici!
Direction l'église, ton carrosse se trouve 300 mètres plus loin.
Xandee et ses copains poursuivent leur trip nostalgique, tu captes encore 'The roof is on fire' et tandis que les pompiers s'agitent 'Alive' de Pearl Jam.
Non, ils n'ont pas chanté ' I can't stop the rain'!

Thuis: une douche chaude avant le dodo salvateur!














samedi 18 juin 2016

Steve Vai: Passion and Warfare 25th Anniversary Tour - Het Depot- Leuven- le 17 juin 2016

Steve Vai: Passion and Warfare 25th Anniversary Tour - Het Depot- Leuven- le 17 juin 2016

19:30', un serpentin  s'étire entre les terrasses sur la Martelarenplein à Leuven, ce n'est effectivement pas tous les jours qu'un guitar hero de la renommée de Steve Vai  se produit dans une salle dont la capacité maximale peut atteindre 850 unités, et pourtant le show n'est pas sold-out, mais ils sont nombreux les admirateurs à vouloir admirer le travail d'orfèvre du gars de Long Island de près.
Bousculade pour se coller frontstage.
Avec le Casanova du Rhin on parvient à se caler à l'avant-plan dans une position légèrement décentrée.
Sur la carte de visite du monsieur, qui affiche désormais 56 balais au compteur, que des grands noms: Zappa, Whitesnake, David Lee Roth, Alcatrazz avec Graham Bonnet,  sans compter les petits bands locaux dans lesquels il a fait ses premières armes.
Le concert de ce soir fait partie du  Passion and Warfare 25th Anniversary Tour, il célèbre le second album solo enregistré, en 1990, par le virtuose qui explique son dessein: "Performing this record from top to bottom (with some very special surprises in the works) is something I’ve always dreamed of doing.There are songs here I’ve never performed before, and I’m delighted that 25 years after its release, I feel as though my guitar chops are as much up to the task as ever before."
Coup d'envoi à 20:45', cinq minutes avant l'instant fatidique le deejay de service augmente le volume pour nous balancer deux perles 'Roundabout' de Yes ( merveilleux Chris Squire) et 'You better you bet' des Who, histoire de mettre le public dans l'ambiance.
Extinction des feux, petit extrait de film introductif ( 'Crossroads' de Walter Hill), les musiciens prennent place ( pas des crétins: Philip Bynoe  aux basses six cordes et le drummer/bûcheron  Jeremy Colson, Dave Weiner les rejoindra lors du second morceau à la rhythm guitar) avant l'arrivée tapageuse du maître de cérémonie, capuche avec effets laser, guitare guirlandes multicolores et gros riffs annonçant 'Bad Horsie', a hard-rocking track aux vagues relents blues.
C'est clair, Mrs Chazal, ça va faire mal ce soir!
Exit les accessoires, on n'est pas au cirque, shut up and play yer guitar, une basse funky amorce 'The crying machine', elle va geindre la bête tandis que Dave a pris place à la droite du stratège.
Il est en forme et a décidé de s'amuser, il vient taquiner les premiers rangs avec son jouet, retourne vers le pédalier, nous assène un wah wah concerto pas débile avant d'entamer une joute avec son sparring partner.
Les fans exultent!
Sans ouvrir la bouche il harangue le bon peuple, à l'arrière Jeremy qui a une vue plongeante sur la plaine louvaniste a attaqué le tempétueux  'Gravity Storm'.
Quoi, Shane?
Non, c'est pas  Whoopi Goldberg à la basse, oui, ça pilonne lourd.
Un fond symphonique, Steve immobile contemple le champ de bataille, une casquette vient gratter une acoustique, Steve, caché, pianote un synthé invisible, c'est parti  pour 'Whispering a prayer', un Celtic rock lyrique pendant lequel le chef cabotine à coeur joie, we can do this for two hours even if it sounds a bit ridiculous..
Un petit coup de sirène, reprise du thème et fin du premier chapitre.
Le second, copieux, étant consacré à la lecture entière de 'Passion and Warfare'.
By the way, nice city you have, euh, Josiane, tu peux monter sur scène et fixer mon bandeau, ma femme trouve que c'est un peu cucul mais je transpire comme un hooligan russe après un pugilat vigoureux, aide-moi, mon chou, et mieux que ça, je ne tiens pas à ressembler à Bon Jovi.
Merci, on commence avec 'Liberty',sur l'écran vous pouvez me voir avec Brian May lors d'un show à Séville.
Carré blanc pour 'Erotic nightmares' et une attaque hendrixienne lors de  'The Animal', la basse pulse solo pendant un bref moment puis vient un dialogue espiègle avec le batteur avant de terminer furieusement.
On ne s'ennuie pas, ce soir!
Qui s'invite sur l'écran?
Hey Joe, tout va bien?
Let's jam Mr Satriani,  'Answers' , encore un duel sans merci, suivi par 'The Riddle'.
Puis vient un interlude impressionniste après toute cette débauche d'énergie, de vélocité et de maestria, ' Ballerina 12/24', Degas a applaudi!
L'héroïque et olympien ' For the love of God' nous emmène à la table des dieux et tu te fais tout petit devant tant de faste.
Un signe à l'équipe, je reviens dans trente secondes, bonjour Madame Pipi?
Hello John, ça boume?
 John Petrucci ( Dream Theater) apparaît à l'image, le duo se lance dans 'The audience is listening', ce qui est le cas sauf pour 12 individus partis étancher leur soif au comptoir.
Trois pestes à l'écran, une vidéo kitsch, censurée à Racca et à Karachi' I would love to' , encore un moment humoristique pendant un show qui n'en était pas dépourvu.
Une amorce bluesy annonce la ballade 'Blue powder' qu'il termine en arrachant la poignée vibrato pour l'utiliser comme un archet.
Ce mec est un magicien.
Il en fait trop?
Même pas, il maîtrise à fond!
'Greasy kid's stuff', l'expérimental  'Alien water kiss'  , le doux 'Sisters' et 'Love Secrets' terminent la lecture du chef-d'oeuvre, mais pas le show!
Un plongeon dans le passé, le jeune Vai aux côtés de Frank Zappa pour 'Stevie's spanking' , un beau souvenir!
We're going to build a song together if you don't mind, des volontaires?
Il invite deux gamines d'une dizaine d'années pour l'exercice 'Build me a song', la première confiante part en beatboxing suivie par le batteur, la seconde intimidée cherche sa poupée avant de se lancer, bien  aidée par la basse de Philip.
L'improvisation digne de 'l'école des fans' de Jacques Martin se poursuit, tonton Steve est remercié, tiens voilà un dessin, et on attaque la dernière: ' Racing the world' qui termine officiellement un spectacle de 135'.

Bis.
Avec les cosaques en arrière-plan: 'Fire Garden Suite IV - Taurus Bulba', une dernière chevauchée fantastique, haute en couleurs!

La tournée se poursuit jusqu'au 30 juillet!








vendredi 17 juin 2016

Satin Swingers with the Foo Birds - Cellule133a - Saint-Gilles- le 16 juin 2016

Satin Swingers with the Foo Birds - Cellule133a - Saint-Gilles- le 16 juin 2016

Ce soir et cette nuit, nous conserverons un ciel assez nuageux avec encore un risque de quelques averses. Les minima varieront de 7 à 12 degrés...
Novembre?
Non, le 16 juin 2016.
L'Euro fatigue, ton épouse papillonne, JP:  zin in een optreden in het Brusselse?
Ja.
En route pour la maison d'arrêt de St-Gilles puisque le concert des Satin Swingers doit se dérouler Avenue Ducpétiaux à deux pas du bâtiment à la façade aux tours crénelées du plus beau Style Tudor.
Une ou deux consommations au bar de la Cellule133a, n'ayant pas abrité Jacques Mesrine, avant le premier set des Satin Swingers!
On te rassure de suite, pas question de  partner swapping dans de fines étoffes satinées, il s'agit d'un trio vocal pratiquant l'art des vintage close harmonies à la perfection.
Avant de voir apparaître Daphne Weston, Katja Nielsen et Gwendoline Spies, la scène est occupée par un autre trio à l'épiderme moins lustré: the Foo Birds, des volatiles qui ne risquent pas de déverser leur caca sur nos crânes augustes.
Tim Acke, au  piano ( le gaillard est également saxophoniste)  - Joris Lindemans ( Whocat) qui manie la double bass  et Wim Eggermont ( il dirige son propre quartet) aux baguettes, tel est le nom des oiseaux!
Quelques mesures swing et voilà les divines Swingers,  affublées de glittering dresses et coiffées charleston/ années folles, le  diadème serti de diamants était en option, elles ne s'en sont pas privées.
Quoi de plus normal que de débuter par 'Putting on the Ritz' qui décrit à merveille leur accoutrement distingué.
Deux soprani et la grande et malicieuse  Katja  aus Magdeburg comme mezzo-soprano, les voix se complètent à merveille, tout baigne, il ne manque que le Dom Pérignon et un cigarette-holder stylé, tel celui utilisé par Audrey Hepburn dans 'Breakfast at Tiffany's'.
On poursuit toujours in a nostalgic mood avec  'Puttin' on My Ragtime Shoes', un coup d'oeil sous les tables, t'as remarqué plus de baskets que de ragtime shoes, le chic a tendance à s'estomper.
Les Satin Swingers se produisent en formule trio mais en fait nous sommes quatre, Gwen, une spécialiste du baroque, est la dernière arrivée, c'est elle qui reprend le rôle de Tineke van Ingelgem quand celle-ci doit rester au domicile conjugal pour préparer la becquetance du bien-aimé, voici "Doodle-Doo-Doo" datant de 1924.
Les coquettes poursuivent avec le standard 'Dream a Little Dream of Me ' qui n'a pas été composé par les Mama's et Papa's.
Gershwin au programme: un favori des chorales ' Gershwin for Girls' suivi par une effervescente version de ' I got rhythm', aux effluves bossa nova.
1935, un petit tour à Manhattan , la Swing Street?
'Lullaby of Broadway' .
Techniquement et vocalement le show est au point, l'accompagnement musical est de qualité, un tout petit reproche il manque le petit grain de folie qui pourrait déclencher l'hystérie.
Gwendoline Spies, seule en piste pour une fabuleuse version Barbara Hendricks de 'Summertime' puis elle rejoint ses compagnes dans les loges, où maquilleuses et habilleuses s'affairent à préparer les tenues fifties, laissant les Foo Birds terminer la première partie entre hommes avec  'Flight of the Foo Birds'.


Set 2
On saute le krach boursier de Wall Street et les années sombres du second conflit mondial, les filles reviennent en arborant la pin-up attitude des années 50.
Un sourire gouailleur: 'Bonsoir, jeunes gens on se connaît?' !
Elles sont mimi, ces souris!
Un piano, la voix de Daphne, une prière 'I want to be happy', un swing popularisé par Ella Fitzgerald.
Ensuite  Katja, la délurée,  et les Foo Birds amorcent 'The Trolley Song' de Judy Garland avant de les entendre toutes trois interpréter 'Come fly with me' a capella.
La clientèle apprécie l'esprit retro identique à  celui que propose le délicieux Pasadena Roof Orchestra.
Elles enchaînent sur un éloge à la fidélité conjugale, 'Don't sit under the apple tree', suivi par le classique de Duke Ellington ' Don't get around much more'.
A timeless piece!
A little more romance, braves gens?
Toujours dans la veine  glamour , 'Cheek to Cheek'.
Puis 'Stormy weather', une situation météorologique qui subsiste depuis plus de quinze jours, il y a de quoi être chagrin!
Les Satin Swingers nous servent une brillante adaptation du lament qui, déjà en 1933, fut un succès énorme chanté par Ethel Waters.
La référence majeure comme close harmony singing group reste The Andrews Sisters, allons-y pour un joyeux  medley incluant notamment  'Boogie Woogie Bugle Boy' - 'Tuxedo Junction' et ' Sentimental Journey'.
Pour finir le voyage, liebe Damen und Herren, nous vous invitons à embarquer sur le "Chattanooga Choo Choo"!
 Pas le temps de faire cirer mes pompes, la locomotive siffle, ce tortillard is gonna choo choo me home où elle m'attend.

Elle attendra encore un instant, voici un bis: 'Lollipop' des Chordettes avant de ranger dancing shoes, white elbow length gloves et paillettes dans la bonnetière de Mémé jusqu'à la prochaine sauterie!













mercredi 15 juin 2016

Ils ont rendu leur dernier souffle: Chris Lachotta, Henry McCullough, Chips Moman et Chris Warren

Chris Lachotta ist  nach kurzer, schwerer Krankheit gestorben.
Le contrebassiste de jazz de Frankfurt am Main avait 57 ans.
 Lachotta spielte mit vielen Größen des internationalen Jazz, darunter Kenny Wheeler, Mal Waldron, Kirk Lightsey und Horace Tapscott, indique la presse allemande en relatant son décès.
Elle oublie de mentionner sa collaboration avec un autre grand disparu, le batteur Steve Reid avec lequel il a enregistré l'album 'Waves'.
En 2011 ressortait l'album ' Nardis' du  Klaus Treuheit Trio pour lequel il tenait la contrebasse, ses acolytes étant Klaus Treuheit au piano et Hans-Günter Brodmann à la batterie.

C'est Paul McCartney qui signale le décès d'  Henry McCullough sur sa page facebook:
"I was very sad to hear that Henry McCullough, our great Wings guitarist, passed away today. He was a pleasure to work with, a super-talented musician with a lovely sense of humour. The solo he played on 'My Love' was a classic that he made up on the spot in front of a live orchestra. Our deepest sympathies from my family to his."
- Paul
Le natif de  Ballywonderland avait déjà une fameuse carrière derrière lui avant de rejoindre Wings.
Il débute dans les early sixties comme membre des   Skyrockets avant de rejoindre Gene and the Gents.
En 1967 il fait partie de The People qui, signé par Chas Chandler, devient Eire Apparent, si vous possédez un enregistrement, conservez le jalousement!
La notoriété pointe lorsqu'il se retrouve dans le Grease Band qui tourne avec Joe Cocker , on le voit aussi dans le fameux rock opera 'Jesus Christ Superstar'.
Puis vient un épisode capital: Spooky Tooth qu'il rejoint en 1970 avant d'être débauché par Macca.
Il jouera pendant deux années avec Wings avant de faire équipe avec Frankie Miller.
Son premier album solo' Mind your own business' voit le jour en 1975, il en enregistrera une dizaine d'autres tout en prêtant sa guitare à tout ce que le UK compte comme grands noms:  Eric Burdon, Marianne Faithfull, Ronnie Lane, Donovan,  Dr. Feelgood, Roy Harper....
Si il se fait plus discret dans les nineties et à l'aube du nouveau millénaire il continue toutefois à enregistrer solo et à prêter main forte à des formations moins connues comme The Hard Travelers.
Les choses se gâtent en 2012, une crise cardiaque le laisse en mauvais état, le fameux guitariste irlandais aura perdu une dernière bataille ce 14 juin, il avait 72 ans!

 Chips Moman est connu comme producteur et songwriter mais il était également guitariste, il a notamment joué pour Aretha Franklin.
Comme producteur il peut se vanter d'avoir enregistré Elvis Presley, Carla Thomas ou Bobby Womack .
Un de ses plus grands succès en tant que compositeur aura été "Do Right Woman, Do Right Man"co-écrit avec Dan Penn, un hit pour Aretha Franklin.
'The Dark End of the Street' de  James Carr a également cartonné dans les r'n'b charts.
Chips s'est éteint le 13 juin!

Peu connu en Europe,  Chris Warren, the lead singer of the "DX Band" has died at age 49.
Il doit sa renommée aux States pour avoir interprété plusieurs  thèmes pour le World Wrestling Entertainment Inc. qui organise les populaires combats de catch , 'Break it down' pour D-Generation X étant le plus célèbre.
L'avis nécrologique dit:
Christopher P. Warren of Valley Cottage, NY, passed away suddenly on Sunday, June 12, 2016 at the age 49.

mardi 14 juin 2016

Les Tigresses Rouges - Brasserie L'Eden - Schaerbeek- le 12 juin 2016

Les Tigresses Rouges - Brasserie L'Eden - Schaerbeek- le 12 juin 2016

Un événement Curieus Schaerbeek en ce dimanche après-midi: Les Tigresses Rouges dans l'accueillante Brasserie L'Eden, place Collignon à Schaerbeek.
13:50', toute la clique de Curieus Schaerbeek achève d'engloutir une paella maison avant de faire place à deux beaux spécimens de l'espèce panthera tigris, ayant fui une réserve gantoise pour divertir la clientèle de l'auberge grecque.
Les Tigresses Rouges se présentent en formule duo en cette journée de repos dominical, Leen ( percus) et Bieke ( basse) sont restées dans leur cage, laissant le soin à Silke De Smedt et à Karo Voets de rugir en musique.
Johnny?
Et regarde un peu celles qui viennent, ce sont les plus belles de tout le quartier, ces nanas, mon vieux, elles sont terribles...
Effectivement Monsieur Smet, des rousses flamboyantes au rouge à lèvres agressif et court vêtues d'une robe léopard mettant en évidence les formes féminines de leur anatomie féline.
Suivez les conseils de Laure: évitez à tout prix les coupes trop moulantes ou même un peu romantiques.
Pas de problèmes, Laure, ni vulgarité, ni look 'cheap', elles sont top, ces filles!
Accessoires divers: un piano, une guitare, des post-it, un vogelpik complet, de la chantilly, des flûtes et une flûte, une trompette, un hobo, un éventail andalou et des sourires moqueurs.
 Are you ready, chers compatriotes, cet après-midi un cours complet pour vous transmettre la sagesse des tigresses!
Un résumé de notre discours se retrouve sur le EP 5 titres qui est sorti en février, don't feed the animals mais pour pouvoir manger décemment,  achetez le EP, les textes sont bilingues  et comme il y a des futurs Brexit dans la salle, nous interpréterons quelques morceaux dans la langue des Monty Python, d'autres bestioles aimant la satire!
We beginnen met 'Potje koffie'.
 Dear Karo mio  à la guitare et la soyeuse Silke au piano pour une histoire de drague en mode cabaret.
Un légionnaire?
Non, un Hongrois!
En français, 'Le train'.
Préambule, un proverbe originaire de la Zwalm streek: les hommes c'est comme les trains, tu en rates un tu prends le suivant...
Commentaire, si la SNCB ne fait pas la grève!
Du swing ferroviaire hautement spirituel.
Les maîtresses poursuivent l'exposé, la classe est tout ouïe .
Le chagrin d'amour dure '42 jours'  ce qui contredit la théorie de Jean-Pierre Claris de Florian...ton image revient chaque jour tourmenter, torturer, angoisser mon coeur lourd ...et ce jusqu'à la fin des temps.
Voor mijn buurman, 'Le voisin', une introduction majestueuse, une trompette funeste et un chant nous rappelant  Régine, Marie-Paule Belle et autres chanteuses aimant le chinchilla et l'opérette!
Les fauves fatals embrayent sur ' La vie en avalanche' et son précepte épicurien, ne fais pas aujourd'hui ce qu'un autre peut faire à ta place demain!
Lors d'un concert aux Gentse Feesten, l'annonceur nous a présentés comme étant les Tristesses Rouges, ce lapsus nous a inspiré la suivante, 'Tinder' une plainte lyrique virant pamphlet énervé.
Franche rigolade à tes côtés, mais le duo comique a déjà entamé 'Hors service', une chanson d'humour  triste...ik ben voor jou buiten gebruik, le ramassage des objets encombrants c'est le mois prochain!
La suivante vient de naître, Silke au ukulele, sa copine à la flûte pour un numéro burlesque d'effeuillage à l'envers parce que Juffrouw De Smedt s'est transformée en dragking ou travesti si tu ne comprends pas l'anglo-saxon.
T'as failli avaler ta Jupiler de travers en riant comme une baleine obèse.
Pour tous les hommes que nous avons connus, presque tous des gentlemen, ' C'est compliqué'.
Tous des salauds,  vlan, elle balance son éventail sur le crâne dégarni du pauvre Walter!
Silke, aah, dat is mijn nummer, ça va chauffer, attachez vos ceintures, waar is mijn kazoo, Karo tu me remplaces au piano, voici 'Just that easy' un mix Robbie Willliams/Nele Needs a Holiday  hilarant.
Mourir à 27 ans c'est moche, être célibataire à cet âge n'est pas un drame!
La nourriture et la boisson sont nos sujets préférés, voici 'Faim de toi' .
Tu veux du chocolat, Karo et de la crème fraîche, godv., ce n'est pas aisé de chanter la bouche pleine!
Il nous faut a strong man pour faire sauter le bouchon de cette bouteille de mousseux, merci Jérôme!
Place à 'Champagne talking', un gospel pétillant et acrobatique.
Oops, Karo s'étale tout en continuant à boire et à chanter.
L'école est presque finie, il nous reste un point à vous soumettre, chers élèves, il faut que vous sachiez tout sur le comportement des dames, 'Etre femme'.
Profitant d'un moment d'inattention de Mike, Karo lui pique son Chablis et le vide d'un trait avant d'achever la tirade.

Ovation immense et un bis avant de regagner la Flandre, un cours de morale en couleur 'Het bestaan van een tigresse'!
Les stations services sont en grève, pas de panique,  pas besoin d'Esso pour mettre un tigre dans votre moteur, allez voir Les Tigresses Rouges, elles vous rendront le moral!

Quelques dates:

- 25 juni : Bal Musette Solidariteit (18h, Gent)
- 1 juli : Wereldcafé (20h, Leuven)
- 9 juli : Spots op West (13h30, Westouter)
- 18 juli : Laurentplein Gentse Feesten (20h, Gent)
- 22 juli : Place Musette Gentse Feesten (22h, Gent)










lundi 13 juin 2016

OUT LOUD! // Lafawndah, SKY H1 au Beursschouwburg, Bruxelles, le 11 juin 2016

OUT LOUD! // Lafawndah, SKY H1 au Beursschouwburg, Bruxelles, le 11 juin 2016

Le festival Out Loud, on the rooftop du Beursschouwburg, a démarré le 8, hier avaient lieu les premiers concerts et c'est sous la pluie que le complexe bruxellois accueille, ce soir, à partir de 22h, SKY H1, Lafawndah, Zora Jones et Liyo.
Ton intention était de t'éclipser après les live et de laisser les nightclubbers s'ébattre durant les deejay sets afin de retrouver le lit conjugal à une heure acceptable. 
Pas de bol sur le boulevard, en route vers ton véhicule, abandonné hors piétonnier, tu croises l'ineffable RickyBilly qui t'a plus copieusement arrosé que l'infâme crachin déversé par des cieux grincheux.
Bloody hell! 

Sans prévenir, dans une obscurité  à peine troublée par les petites loupiotes éclairant le tableau de bord, SKY H1 s'est installée derrière son attirail.
Cette timide et séduisante jeune personne, dont l'identité véritable reste secrète, a enregistré un EP ( 'Fluid'), sorti chez Creamcake.
La presse spécialisée ( Mixmag notamment)  en dit le plus grand bien.
Fluide est le titre de la rondelle, fluide fut la performance offerte au public du Beurs.
Un live set proposé par une nana qui tripote des boutons n'est naturellement pas un spectacle des  plus animés.
Un jour le producteur Tobias Freund, interviewé, concédait "L’album se suffit à lui même et il n’y aucun besoin de le transposer au live."
La confidence de celui qui a pondu 'A Series Of Shocks' en 2014 est pleine de bon sens et peut s'appliquer au travail de SKY H1. Musicalement, l'oeuvre fascine, émerveille et peut même ensorceler les âmes sensibles, scéniquement il ne se passe rien, tu peux facilement t'installer sur la terrasse, un verre en main,  contempler la pluie mouiller badauds et clochards allongés le long des façades en écoutant distraitement la symphonie ambient concoctée par la demoiselle.
Un voyage introspectif passant de l'éthéré au méditatif sur fond de synthés new-age, de vocalises mystiques et de beats caoutchouteux.
2001, l' Odyssée de l'Espace revue et corrigée par SKY H1.
Applaudissements polis, une bière s v p!

 Lafawndah
Il est 23:15', dans la pénombre une silhouette se dessine, une queue de cheval et une tenue orientale stricte, Yasmine Dubois, alias  Lafawndah, s'avance vers un micro posté au devant de la scène pour entamer a capella un chant hypnotique.
De l'iranien, de l'égyptien?
La New York-based singer and producer est née à Téhéran et son deuxième EP, ' Tan', sorti chez Warp, fait le buzz dans le petit monde de la club music.
Des visuals colorés apparaissent sur l'écran, de gros beats se font entendre, elle va manipuler une machinerie étalée sur une table fourrée dans un coin du podium.
Un second chant ( ? Jungle Exit?) propice à la trance  est balancé sur fond  d'hypnotizing beats, tu penses à Skip and Die, Olga Bell ou M.I.A  et t'es d'emblée conquis!
Toujours sur tapis oriental, elle nous propose un nouveau dancehall track irrésistible( 'Chili') .
Les quatre titres de 'Tan' et ceux d'un self-titled EP précédent  défilent, tels  les combatifs  'Town crier' ou la marche  'Tan'  pendant laquelle elle répète ...I'm not giving up... à l'infini.
'Ally', son chant haletant  et ses percussions serrées, doit mener la tribu cheminant sur le sentier de la guerre vers une victoire assurée.
Mentionnons encore 'Crumb' saccadé à souhait et surtout l'incroyable cover de Ace of Base, 'All that she wants' qui risque de faire un malheur dans les boîtes de nuit.
Le downtempo 'Butter' susurré d'une half-spoken voice ramène un semblant de calme avant de l'entendre prononcer this is my last one, une dernière composition aux délicieuses et chaloupées saveurs techno tropicales .
Great stuff, indeed!

 


dimanche 12 juin 2016

Marta Rosa au Bonnefooi, Bruxelles, le 11 mai 2016

Marta Rosa au Bonnefooi, Bruxelles, le 11 mai 2016

Dans la série Brussels Buzzing, le dynamique bar de la rue des Pierres programme Marta Rosa en ce début de soirée à la météo chagrine.
Marta Rosa n'est ni fadiste , ni étudiante à l'université de Modène, il s' agit du nom de scène choisi par Marta del Grandi d'origine milanaise et gantoise depuis 2012, année où elle entame un Master in Jazz Vocals at the Conservatory of Ghent.
Dans la ville qui abrite l'Agneau Mystique ( victime de treize vols en six siècles) elle fait la connaissance de musiciens du cru et monte un band: Marta Rosa!
Ses compagnons ont comme elle un background jazzy et se nomment  Simon Raman (drums), actif au sein de Steiger - Nils Vermeulen ( bass) qu'on retrouve chez Jukwaa, Ruis, Laughing Bastards et quelques autres formations d'obédience jazzy- la guitare est maniée par Artan Buleshkaj ( Mamzelle et  le duo Van de Wiele en  Buleshkaj), la séduisante Milanaise se chargeant du chant et  caressant un synthé, quand elle ne gratte pas le ukulele.
2016, une participation au Humo's Rock Rally et la sortie de l' album 'Invertebrates' .
Un potentiel évident chronique un quotidien du Nord!
Genre?
Jazzy dreampop/ trip hop/ neo-psychedelia en noem maar op, le groupe a le bon goût de ne pas se cantonner dans un seul tiroir.
Après un soundcheck longuet, Marta Rosa ouvre les hostilités par le soyeux  'White snow'.
La voix est satinée et séduit pleinement  quand elle s'élève en vocalises éthérées, l'accompagnement musical soigné peut faire penser à The Cinematic Orchestra ou à Everything but the Girl pre-'Missing'.
' I don't wanna marry' a été inspiré par l'aventure d'une Lombarde qui a eu la mauvaise idée de faire du stop habillée d'une robe de mariée, malheureusement la jeune dame a été assassinée sur la route.
Même univers duveté pour entamer cette plage qui éclate lors d'un bridge mordant pendant lequel la guitare vient te lacérer les méninges tandis que la voix est transformée numériquement.
La basse prend des coloris 'Fever' pour amorcer' Here lies love' aux atours fairy tale, comme si Julie Andrews s'était mise au trip hop.
A première, Brussels, 'Totally fine' is a new song, avant de revenir à l'album avec 'Life when the seasons fade' aux  accents psychédéliques  et à la voix baignant dans une épaisse couche de reverb.
Beau comme les meilleurs Hooverphonic.
Simon introduit 'Some days' au drumpad, ce downtempo, exemple caractéristique d'un slow qui va gonfler jusqu'à éclater sur un solo de guitare lyrique, constitue un des points forts du set.
Changement de style, un ukulele apparaît, 'From the pines', inspiré par Twin Peaks, vogue dans des eaux anti-folk, les vocalises de Marta évoquant Alela Diane.
Le quartet enchaîne sur le single ' Shoes, rocks and boxes', un morceau rythmé et catchy, suivi par une histoire d'amour à sens unique, 'Walking hats', qui ,s'il démarre en ballade, connaîtra un dénouement rocailleux.
L'horloge indique à peine 20:30' mais on termine le concert par une berceuse digne d'une comédie musicale de Broadway , ' Lulabby for a boy'.
Un concert agréable avant de se diriger vers le Beursschouwburg.


Marta Rosa se produira le 15 juillet lors des Gentse Feesten ( Spiegeltent)!




Tristesse et regrets... Häns’che Weiss - Christina Grimmie - Bobby Curtola

Häns’che Weiss, né à Berlin en 1951, était un virtuose du jazz manouche.
Il se fait connaître en rejoignant le quintet de Schnuckenack Reinhardt, un autre incontournable du jazz tzigane.
Ensuite on le retrouve sur la route aux côtés de Stéphane Grappelli, Bobby Falta et de la chanteuse Lida Goulesco.
Son Häns’che Weiss Quintett naît en 1972, plus tard il devient le  Häns’che Weiss Ensemble, l'ensemble se réduit à un trio  avec Martin Weiss et le contrebassiste Vali Mayer. Les trois formations auront  enregistré une dizaine d'albums.
Le guitariste est décédé la semaine dernière des suites d'une pénible maladie.

Mort tragique pour  Christina Grimmie, 22 ans, la chanteuse américaine, révélée par The Voice, a été abattue alors qu'elle signait des autographes après un concert donné à  Orlando.
Christina avait enregistré un album, quelques singles dont le hit 'Must be love' et deux EP's.

Le Canadien  Bobby Curtola décédé ce 4 juin à 73 ans était une teen idol au début des années 60, classant plusieurs singles dans les charts canadiens ( Hitchhiker, Fortune Teller, Indian Giver, Three rows over, Makin love, While I'm away e.a.).
L'aventure avait commencé avec Bobby and the Bobcats, le jeune Bobby avait à peine 16 ans.
Après les folles sixties le chanteur devient un entertainer qui anime des shows télévisés.
Il continue à enregistrer mais n'obtiendra plus le même succès dans les listes des meilleures ventes.
During his career, the singer achieved 25 Canadian gold singles and 12 Canadian gold albums, notent les biographes, d'ailleurs il peut se targuer d'avoir été le premier chanteur canadien à avoir obtenu a Gold Album.
Bobby Curtola is not one in a million, HE IS one of a kind! sonne la maxime finissant sa bio!

samedi 11 juin 2016

ilill - Les Orties Bruyantes - Hermann Glauert Mojone à la Cheminée- Forest le 9 juin 2016

ilill  - Les Orties Bruyantes  - Hermann Glauert Mojone à la Cheminée- Forest le 9 juin 2016

En cet ensoleillé jeudi soir, tu as préféré l'avenue du Bempt à Forest à un concert de blues à St-Gilles.
Plusieurs raisons justifient ton choix, prosaïquement, la relative proximité du lieu et la facilité de parking, sentimentalement, adolescent tu as joué au foot sur le terrain du Bempt, aujourd'hui disparu, et par curiosité, le nom donné à l'endroit: la Cheminée.
Et effectivement une cheminée, témoignant d'un passé industriel, trône dans les jardins sauvages de ce qui devait être un ancien garage.
Les concerts doivent se dérouler dans des ateliers plus ou moins retapés.
L'accueil est bienveillant, mais, manifestement, une jeunesse néo-hippie est étonnée de voir arriver un vétéran dans leur squat plutôt fréquenté par un public branché Ateliers Claus, Recyclart, Barlok ou autres endroits underground.
Prix libre pour assister aux trois concerts, boissons à 1€50 et nourriture dans la même zone de prix, pas trop de monde à 19h, on commencera vers 20h, le temps d'écluser quelques bières, assis au jardin.


 Hermann Glauert Mojone.
Un nom déconcertant, Hermann Glauert  war ein britischer Aerodynamiker te signale Google.
Et mojone?
Le mot MOJONE n'est pas valide au scrabble!
Merde, alors!
A 20h, un trio s'installe dans un coin, Yann Leguay aux  machines et platine, Benjamin Chaval - mini-clavier et sequencer et  Johannes Eimermacher à la guitare électrique.
Chagall te signalera après coup que ce concert est un one shot et que le nom a été choisi pour l'occasion,  Johannes confiera à ein Kumpel que c'était bizarre de jouer avec des machines!
 Brussels-based sound artist Yann Leguay is a true media saboteur. He appropriates industrial machinery for the playback of musical media, dit le texte accompagnant le Cd 'Quasi Static Crack Propagation', une description imagée et correcte, son copain Benjamin Chaval signe des soundtracks accompagnant des chorégraphies ou s'amuse, e.a., avec Pak Yan Lau, une adepte de sound/noise related music et le gars de Münster ( Germany) lui aussi s'ébat dans les milieux de la danse et du théâtre tout en collaborant avec divers projets avant-garde.
 Hermann Glauert Mojone n'interprétera qu'une seule composition/improvisation de 25' qui a tenu le public en haleine de bout en bout.
Techno-drone annonçait le flyer, on y ajoutera ambient, psychedelic chillout, post krautrock ou minimalisme à la Terry Riley, un trip des plus intéressants en tout cas!
Démarrage, sans coup d'envoi officiel, en douceur, bruissements feutrés avec effets de guitare erratiques.
Veuillez embarquer pour un voyage sidéral,  au ralenti, aux vagues relents 'Interstellar Overdrive' électronisé.
Un bourdonnement obstiné annonce une lente montée vers un climax attendu, vibrations pastichant les pulsations cardiaques, craquements, riffs lancinants, du cubisme sonore digne des élucubrations du professeur Tournesol.
La symphonie expérimentale prend fin sur un râle de sirènes, les musiciens saluent, le public se libère des ceintures l' ayant arrimé aux sièges, tu prend place dans la queue imposante d'assoiffés attendant une  Jupiler!

 Les Orties Bruyantes
Pas vraiment un concert mais un spectacle ( étant passé par La Balsamine ou la Bellone, notamment)   déconcertant, tenant de la performance et du music theatre.
En piste deux comédiennes, chanteuses, bacchantes: Karine Jurquet et  Lempka Luptakova et deux musiciens maniant guitares, synthés et machinerie diverse: Emeline Dufoulon ( Noire Saison)  et Laurent Boudin ( Laurent Boudin et les Crystalove) , admirez ma  superbe jupe vermillon!
D'après la bio  les herbacées de la famille des Urticaceae s'inspirent du film culte  'Les Petites Marguerites' de Věra Chytilová, les mégères ont d'ailleurs adopté les prénoms des deux héroïnes du film, Marie 1 et Marie 2 .
Préambule, une narration de ce spectacle dévastateur relève du domaine de l'impossible, mais sache que le spectateur rit beaucoup mais il peut également souffrir de nausées ( où étaient les sacs à vomi, bordel) , souvent il a l'impression d'être transformé en voyeur lubrique lorgnant de joyeuses nymphettes se distrayant en pratiquant des jeux érotico-scatologiques scabreux quand il n'est pas la cible de projectiles divers ( laitues pourries, oeufs durs, agrumes...)  que les effrontées bazardent dans leur direction en se servant de raquettes de tennis.
Le fond sonore passe du punk au yéyé ou vire new beat voire noise rock, tandis que les soeurs cintrées nous la jouent farce bête et méchante dans le style Hara-Kiri le plus pur, d'ailleurs si ton modèle est le Gros Dégueulasse de Reiser ou Nina Hagen, pour rester dans l'univers musical,  tu vas adorer.
 Il y a du cul, du pipi caca, de la provocation, de l'imagerie d'Epinal porno, des images de La Grande Abbuffata de Marco Ferreri, de l'horreur ( la scène des cornichons énormes, symbole phallique par excellence, harponnés comme de vulgaires poissons par des femmes inuits), de la mousse à raser utilisée comme shampoing vaginal, des fessées, de la nage sous-marine, du massacre à la tronçonneuse, des conseils écologiques style comment limiter sa consommation d'eau en se lavant dans une bassine pouvant servir de cendrier ou comment transformer le pissat en cocktail chic , bref tu n'as pas le temps de t'ennuyer et en utilisant ton cerveau tu peux même concevoir un dessein philosophique au bordel anticonformiste maçonné par ces deux dégénérées:  un déni d'un  mode de vie aseptisé et hypocrite.
Un spectacle à voir! 

 ilill
Un duo composé de  Mariette Michaud ( chant, percussions, synthé) et Jean-Philippe Saulou ( guitares, synthé).
Les Bruxellois  pratiquent un post punk radical et  bruitiste, ne faisant  aucune concession.
Une première plage hallucinée, dominée par la frappe systématique  et le chant frelaté et geignard de Mariette, sur lesquels J P greffe des riffs noisy, vient brutalement écraser ton bulbe pas encore entièrement remis de la démonstration précédente.
La suivante déambule sur le même sentier, le fond musical martial et  tribal et les vocaux scandés quasi inintelligibles, poursuivent le redoutable travail de sape visant à t'aliéner.
Hymnes lancinants, lunaires, répétitifs  se succèdent avec toujours une guitare agressive et un exercice de percussion minimaliste et itératif servant de tapis sonore aux vocalises monotones, irritantes et figées de Mademoiselle Michaud.
Non, Eric, ce n'est pas la fille d'Henri,  lui il se nomme Michaux, mais tu peux éventuellement associer les deux univers ésotériques.
Benjamin Chaval est invité à accompagner la paire pour un morceau, Mariette lui refile les baguettes, à trois, ils amorcent une composition furieuse intitulée ' Légende-Folie', assurément un des tout grands morceaux du set.
Une seconde invitée ( Rachel, la baronne aux pieds nus) apparaît pour un dernier tableau mystique à la rhétorique médiévale, ...que Dieu tue ton soleil...que le feu du ciel s'abatte sur toi...
C'est malin, juste avant l'heure du dodo de nous flanquer la trouille, cauchemars assurés, il va falloir écluser quelques bières pour effacer cette vision de Dante Alighieri qui s'est emparée de tout  être.
Allez, un bis et tout est pardonné...
ilill reprend un titre des débuts avant de nous abandonner à nos angoisses et  tourments.

Ite missa est!