mardi 31 mai 2016

SSING SSING - Korean Cultural Center Brussels - Bruxelles, le 30 mai 2016

SSING SSING - Korean Cultural Center Brussels - Bruxelles, le 30 mai 2016

Le Centre Culturel Coréen, situé rue de la Régence à Bruxelles, multiplie les activités: l'exposition Coexistence de l'artiste  JEONG Goam se poursuit jusqu'au 25 juin et ce lundi, dans l'élégante salle de concert au fond de l'espace culturel, Bruxelles est invitée à assister ( gratuitement, après réservation) au concert de Ssing Ssing, une formation interprétant des classiques du folklore coréen en les habillant d'un hanbok moins traditionnel, pour ne pas dire carrément rock'n'roll et  hautement excentrique.
Après une courte allocution de la programmatrice musicale, un trio de musiciens (  Jang Young-gyu , le directeur musical et formidable bassiste, membre du  Uhuhboo Project/Lee Tae-won , il officie dans l'ensemble Gomool, à la guitare et claviers/ le batteur Chulhee Lee)  et une créature indéfinie ( Heemoon Lee, sorikkun au sein de sa propre compagnie mais aussi au sein de celle de la chorégraphe Eun-me Ahn) prennent place sur la scène.
L'apparence de Heemoon Lee fascine, la coquette porte une perruque rococo du plus bel effet, des talons hauts entravant ses déplacements, des collants cuissardes pourpres, des gants crème, un petit short à lamelles scintillantes, sans oublier un maquillage digne des entraîneuses sévissant chez Maman, succès assuré à la prochaine Belgian Pride!
Une premier chant traditionnel coréen, un minyo plaintif , ' Noraegarak,' reçoit un traitement moderne, le vocéro est lyrique et théâtral, le fond musical électrique.
Surprenant!
Apparition des deux autres vocalistes complétant le groupe,  Choo Da-hye et Seung-tae Shin, a real woman, sexy en diable, et un courtisan coréen d'Henri III qui ne se déplace jamais sans son petit sac Delvaux et son postiche couleur de lie.
Gros fou rire dans l'assistance et les réjouissances ne font que commencer.
Une tapisserie reggae/soca dance sert de toile de fond à un pot-pourri, truffé de ricanements et couinements, de thèmes folkloriques originaires de Seoul et autres localités coréennes .
'Jeongseon Arirang' une chanson née il y a plus de 600 ans devient rock berbère exubérant.
And now the real woman is gonna sing,' Nanbongga' is another folk song chère au peuple dirigé par Park Geun-hye.
La catcheuse sous les spotlights, il/elle  entame ' Saseol-nanbong-ga' en y  incluant une séquence de rap jaune festif.
Morceau achevé il vient proposer un tope-là à tante Sidonie.
Pas à l'aise, Sidonie, que me veut cette grande folle et toi, Gaston, fais quelque chose au lieu de rire comme un cétacé!
Place à la suivante, le slow  'Changbu-taryeong' rendu à la manière d'un girls group des sixties et au refrain repris en choeur par le public.
Tirez-vous, les drôles, it's my song, indique la vraie lady qui attaque la ballade 'Nol-ryang'.
Beau et hypnotique!
 La complainte emblématique du répertoire de chants traditionnels, 'Nodeul Gangbyeon', est réservée à la propriétaire de la petite sacoche qu'elle a failli oublier avant d'entamer son exercice vocal.
'Quejina-chingching-nane', répétez après moi, s v p!
Richard?
Tchin, tchin à ma santé!
Non, Richard,  Quejina-chingching-nane!
Quel chinois tchin tchin année, c'est mieux?
Reviens demain pour un autre leçon!
Un funk voyant toute l'assistance debout, sauf Sidonie, pour entamer une danse échevelée, la petite Anastasia invitée sur scène étant bombardée nouveau membre du groupe.
La fiesta se poursuit avec un Korean electro flag disco hilarant, pendant ce 'Seul gut' quelques spectateurs doivent dénicher le drapeau rouge afin d'avoir l'honneur d'être bisé par la plus racée de la troupe.
Ils ont incorporé Sidonie dans les volontaires?
Naturellement, réaction, non, pas moi, j'aime pas les drapeaux, vas-y, Gaston!
Franche rigolade, a bye bye song et direction les coulisses.

Assistance survoltée, un rappel, well if you guys are sappy, stand up and dance with us, c'est ce qu'on a fait.
La fête s'est terminée par un vin d'honneur.

Ssing Ssing poursuit sa tournée européenne et sera à Madrid le 1 juin!






lundi 30 mai 2016

Duvel Blues 2016 ( part 2) - JOC Wijland - Puurs - le 28 mai 2016

Duvel Blues 2016 ( part 2) - JOC Wijland - Puurs - le 28 mai 2016


19:15', scène principale: The Delgado Brothers.
Vous êtes prêts pour une couche de LA sound?
 The Delgado Brothers Band  plan to deliver a mighty musical expression of artistic soul,rhythm and blues all spiced up with a fiery blend of hand crafted original music.
Vous voilà prévenus!
Trois frangins en piste,  Bob Delgado, barbe Z Z Top et basse, Steve Delgado, batterie et chant, Joey Delgado, comme chez les Dalton, le plus rusé, guitare et chant + un strangero, Raphael Wressnig, from Graz, mais non pas matinée, Graz Österreich!
Il a fallu galoper pour assister au dénouement du premier titre,  'Mama's cryin'.
Les amateurs de Latin blues, fervents de Los Lobos, Santana ou  Los Fabulosos Cadillacs sont à la fête, Herr Wressnig ajoutant une touche jazz/funk au plat déjà bien épicé.
La clique enchaîne sur le single de 2015, ' Leave me alone', avant de se présenter non sans humour, excuse my English, we're from Los Angeles.
Sur l'album 'Learn to fly', 'I wanna know', le timbre nonchalant de Brother Steve affiche une curieuse similitude avec celui de Stevie Winwood, la wah wah de Joey motivant les lauriers de Best Guitarist au  Albert King Award.
La visite des faubourgs de L A se poursuit avec 'Something about my baby' suivi d'un slow à faire craquer toutes les Consuela, Marietta ou Fernanda de la terre.
Les winners du   International Blues Challenge 2016 dédient la suivante, 'Circle of friends' à leur tour manager .
Raphael ayant aperçu Jerry Lee dans le public lui signifie, t'as vu, je joue du clavier avec la langue, t'as encore pas mal de trucs à apprendre, vieux!
Funk time avec une intro à la 'Superstition', 'Melissa', once again the Austrian guy steals the show.
Personne ne s'emmerde, les titres défilent...'L A Ellie' un shuffle latino, 'If I don't get home', 'Fair warning', 'Her December', et le très funky 'No regrets'.
See you, Puurs, it was great!
Ovation, retour sur scène and a song about the environment avant d'avaler quelques Duvel.
Un show juteux.

Impasse sur le second set de Dave Peabody, tu t'intègres dans la file hamburgers! 

 Alvin Youngblood Hart's Muscle Theory
 Alvin Youngblood Hart, encore un Grammy Award-winning American musician.
Si ses influences initiales lorgnaient du côté de l'acousic blues comme pratiqué par Taj Mahal ou Guy Davis, ce soir, en formule trio, on était plus proche d'un blues rock façon Jimi Hendrix Band of Gypsies.
Sont trois à s'ébattre sur le podium: Alvin Youngblood Hart - guitare, harmonica, voix / sans doute Silver Bassi - batterie et Fabio Drusin - basse. 
Un boogie secouant  pour se mettre en route, 'Big Mama's door' puis un petit Freddie King, une source d'inspiration avant de proposer 'Just about to go' sur fond ska.
Les mecs sont pas du genre à orner leurs pages d'enluminures fines, ils ont sorti l'artillerie, la lourde, les power blues tracks se succèdent, tu penses aussi bien au Creedence qu'à Cactus et, on te l'a déjà dit, à Hendrix.
Dat is geen blues, avance Hans qui s'en va écluser une Duvel, Irène et Rita s'en battent et secouent leur crinière en mesure.
D'affilée les faces A et B, servies raw,  d'un 45 tours sorti il y a un petit temps,   “Helluva Way (For a Man To Make a Living)” et  “Watchin’ Brian Jones”.
La salle se vide peu à peu, Daniel se dit que les gens sont rentrés pour le match des Diables, mais non, le plat proposé est trop lourd pour leur estomac fragile.
Une cover de Free sonnant Black Sabbath puis un doublé  Neil Young brutal, ça cogne sévère sur scène.
Il se calme légèrement et propose un titre  surf aux accents métalliques fuyants, 'Electric Eel',  puis déterre Doug Sahm, ' Lawd, I'm Just a Country Boy in This Great Big Freaky City'.
Après l'intermède country on ressort le bulldozer pour à nouveau ralentir la cadence avec 'Just like a woman' de Dylan. 
On voit le poteau finish, ' Fightin' hard' et un bis pas vraiment nécessaire.
En Daniel?
Wat luid...
Un organisateur nous signale qu'ils ont déjà débuté dans le cirque, bordel, Alvin, t'aurais pu t'abstenir de tirer ton sermon en longueur! 

 Larry Garner and  Michael van Merwyk featuring Gene Taylor.
Le wigwam est comble, pas évident de se faufiler vers les avant-postes. 
Deux mecs, armés d'une acoustique, sur une chaise ( chacun la sienne), Larry, le gars de la New-Orleans à droite ( pour nous)  et Michael van Merwyk de Rheda-Wiedenbrück à gauche.
Leur album 'Upclose and personal' est sorti en 2014 chez Dixiefrog. 
On peut pas te dire combien de titres on a loupé, on les entend terminer un blues mettant en évidence les talents de picking des deux comparses.
We have a guest tonight.
Qui voilà?
 Gene Taylor, le Texan ( Canned Heat) préférant la Duvel au Bourbon et donc devenu belge d'adoption.
C'est sans doute pour lui faire plaisir que ses copains interprètent 'The bear' en pensant à Bob "the Bear" Hite, sauf que le bear ici, c'est Michael.
Gene Taylor comme accompagnateur est moins cabot que Gene Taylor solo.
Larry Garner est le plus marrant de la classe, il improvise une leçon de morale avant de proposer  'She's the Boss'.
Si tu reconnais madame dans sa description, ce n'est pas un hasard!
Next song is for all the broken-hearted, 'Road to Life', ça sert à rien de te morfondre parce qu'elle t'a largué, reprends-toi et reprends la route!
Savez-vous quels sont les premiers mots de néerlandais que j'ai appris?
Non, Gust, pas ik wil een Duvel, mais druk op de knop,  ce que je pouvais lire dans les lieux d'aisance de l'hôtel.
Un petit boogie pour permettre à Papa Gene de se mettre en évidence suivi par 'Bad blues' voyant toute l'assistance battre des mains.
Sur le "Here Today Gone Tomorrow" released in 2008 de Larry Garner, la perle 'Keep on singing the blues' qui ne perd rien de sa valeur en formule acoustique.
Anecdote: au feu rouge, j'écoutais du Lightnin Hopkins, un gamin dans sa caisse s'arrête à ma gauche, basse à fond, heureusement le feu passe au vert.
Pas de bol, on imagine de faire le plein à la même station service, il entend ma radio, c'est quoi ce truc de vieux, je coupe et lui dis je connais le Tupac que tu passes, s'en suit une formidable séquence de hip hop balancée par le brave Larry.
Le public lui fait un triomphe, il achève 'Keep on singing the blues' puis le trio se lève et salue le peuple qui réclame un bis.
Ce sera 'Mojo hand' de Lightnin Hopkins.
La grande classe, ces mecs!

Top of the bill:  Sean Carney and Shaun Booker !
Une nouvelle fois, tu manques les prémices du show d'un duo provenant de Columbus.
Le flamboyant guitariste Sean Carney, flanqué des Français Fred Jouglas (basse) et Pascal Delmas (batterie), décide d'entamer le récital par deux blues hyper nerveux dont 'Monday Blues' celui que connaissent tous les pôv gars qui n'ont aucune envie de contempler  la tronche du boss chaque lundi matin.
Shaun Booker se pointe, petit chapeau, jupette à franges, bas résilles, sexy, la meuf!
Elle attaque 'Blue plate special', la première plage du Live portant le même nom.
Bordel, ce plat est chaud, très chaud et le 'Come together' qui suit sent le souffre.
Tu décroches, fieu... 'Mr Telephone man', y a un truc qui cloche avec mon téléphone.
Elle en a cette nana, un croisement Tina Turner et Koko-Jean des Excitements, à l'arrière le band envoie du moite et gluant.
Let's go to the beach, propose-t-elle, t'avais pas enfilé de bikini, qu'importe t'es prêt à la suivre en Floride, ce 'Sunset Key West' est idéal pour l'inviter à un corps à corps langoureux.
Le gospel qui suit est dédié à mon grand-père, un pasteur, let's go to church to sing ' David and Goliath'.
'Another form of the blues' présente des relents funky et swampy rappelant certains Tony Joe White mais c'est le soul/ slow blues 'Zero Hero' qui te refile la chair de poule.
Puis vient un  paresseux  'Restless smile' suivi par  'Yellow cross' aux teintes voodoo, ces titres nous conduisent doucement vers la fin du set.
'Ruling class' permet à Monsieur Delmas de se mettre en évidence et c'est avec le funk huileux, ' TL' que se termine le show normal.
Sorry pour les bis, le taxi attend, faut regagner la capitale pour éviter la cohue.

Duvel Blues 2016, une réussite totale! 

















dimanche 29 mai 2016

Duvel Blues 2016 ( part 1) - JOC Wijland - Puurs - le 28 mai 2016

Duvel Blues 2016 - JOC Wijland - Puurs - le 28 mai 2016

Pour sa 16è édition le Duvel Blues déménage et s'établit Fortbaan sur le complexe du JeugdOntmoetingsCentrum Puurs, Het WIJland.
Avantages: un parking plus aisé, petit inconvénient: le hall qui devient scène principale a une capacité trois fois moindre que celle du chapiteau dressé sur  le Hof Van Coolhem, par contre la nouvelle scène acoustique peut recevoir plus de monde.
Bref, un baptême réussi pour le nouveau site.

Deux jours avant la date fatidique un band doit déclarer forfait, Bert Deivert and  Copperhead Run prévient les organisateurs et les fans: We want to inform all our friends and fans in Belgium that we have unfortunately had to cancel our gig at DUVEL BLUES Festival this Saturday, May 28th due to an acute illness. We hope to come back next year instead. We know it is going to be a great festival, so enjoy it!
Godv., en toute hâte on déniche un remplaçant, et pas un tocard, Johnny Rawls will replace Bert Deivert and Copperhead Run.
Luk et Daniel sont presque à l'heure, il fait chaud, on atteint Puurs sans encombres, on salue les habitués pour se procurer nos jetons de consommation and food, et on galope vers la scène principale où le Steven Troch Band  a pris place!
Steven, que tu as dû  croiser une dizaine de fois avec Fried Bourbon, a décidé de tenter l'aventure solo, début 2016 il libère son premier album,  ‘Nice ‘n’ Greasy’, la presse spécialisée est unanime: very good stuff!
Notre Harmonica Ace est bien entouré à Puurs, à la guitare, le crack néerlandais, Little Steve ( 
Steven Van Der Nat) ex Backbones ou The Electrophonics, aux drums Eric Heirman, alias King Berik, également actif aux côtés de Guy Verlinde et enfin à la basse, Miss Liesbeth Sprangers qui avec le King imprime un tempo soutenu permettant aux deux jongleurs de multiplier les cabrioles.
Le shuffle 'Been lookin''  n'a aucune peine à convaincre un public, déjà conséquent, qu'il va assister à un concert que personne ne pourra cataloguer de banal.
'Extra Extra' met en évidence les capacités de Little Steven, un guitariste à la hauteur, sans jeu de mots!
En mode funk nonchalant ' Slow'  décrivant un mec pas pressé.
Let's get deeper in the South, folks, à la slide ' Good time', un slow blues de derrière les fagots.
La suivante est de  Aleck « Rice » Miller, plus connu sous l'étiquette Sonny Boy Williamson, ' Keep it to yourself' pompe allègrement tandis que Steven se laisse aller.
Certains jours tu te sens pas vraiment dans ton assiette, voilà le thème traité dans 'Old dog', la suivante 'Footsteps of my dad' présente d'odorantes effluves country, elle précède l'instrumental marécageux, ' Alligator fryolator', bon appétit, kids!
'Lose your head' met un terme au voyage.
Een bis, misschien?
Flûte, pas prévu au programme, wat spelen we... on est samedi, non, 'Saturday night' est logique!
Duvel Blues ne pouvait rêver de meilleur apéritif!

Scène acoustique -  Dave Peabody and  Regina Mudrich.
Dave Peabody, né en 1948, une légende du folk blues britannique, par trois fois Acoustic Blues Artist of the Year.
Si le vétéran a déjà évolué  en formule duo, notamment avec Charlie Musselwhite, cet après-midi il est accompagné de la charmante violoniste  Regina Mudrich, originaire d'Allemagne de l'Est, avec laquelle il a enregistré quelques morceaux prévus pour un futur album.
Le duo est censé  se produire deux fois lors du festival, deux sets de 30'.
Le premier débute par deux extraits de l'album 'Right now blues', le fingerpicking de Dave étant souligné par les lignes de violon aux coloris country de Regina Mudrich.
Le second titre,   "The Ducks Yas Yas Yas" date de 1929 et est attribué à   James "Stump" Johnson.
La suivante, 'Muddy Water' est de la plume de Leroy Carr, a guy who drank himself dead, he was 29.
Finesse et habileté sont au rendez-vous pour le rendu de ce blues urbain d'une autre époque.
Faut avoir vécu 150 ans sur une autre planète pour ne pas connaître 'Summertime', ta voisine ne venait pas de mars et a accompagné le chant en sourdine.
This is the titletrack of the album, 'Right now blues' , une autre  vieillerie de 1929 qui précède le classique ' Nobody knows you when you're down and out'.
I wrote 'Rhythm dance'  myself.
Tu dis, Margriet, une photo, bien, je prends la pose, j'avale une gorgée de cette excellente Duvel et vous chantez ' Some of these days' avec nous.
See you at 8 pm!

 Jerry Donahue and Guitar Collection
Jerry Donahue, 69 ans, il ne les fait pas, mais si on te rappelle que le guitariste de Manhattan a fait partie de Fotheringay ou de Fairport Convention au début des années 70, un rapide calcul te permet d'arriver à 69 balais.
Oui, Damien, il a enregistré un live avec Johnny en 1971.
Johnny White, notre crooner chéri?
No comment!
 Jerry Donahue est également connu comme  “the string-bending king of the planet", ses guitares sont de purs joyaux, d'après les spécialistes.
Un beau coup réussi par Duvel Blues que de faire venir cet as en terre flamande, en le voyant pendant le soundcheck tu te dis que la tête de ses copains ne t'est pas inconnue, et pour cause la Guitar Collection est composée de quelques requins sévissant sur nos scènes depuis des lustres, deux maîtres guitaristes: Marty Townsend et Chris Peeters, Ivo Opdebeek aux drums et Bert Embrechts à la basse.
De sérieux problèmes techniques retardent la mise à feu, à 16:50' les locaux entament le gig sans Jerry.
Un funk comme mise en bouche avant d'inviter Miss Dany Caen ( deux singles à la fin des années 80) à pousser la chansonnette.
Une voix proche de Bonnie Raitt, tu n'es donc pas surpris de l'entendre reprendre  'Something To Talk About', beau travail de Marty.
Vous n'en avez pas marre du blues?
Voici le soul track  'Let's stay together' d'Al Green.
Dedju, elle est bien la rouquine!
Voilà Monsieur Donahue, Marty nous dresse un récapitulatif des célébrités que Jerry a côtoyées avant d'attaquer 'Around the bend', pour les puristes, it starts in A and it rocks in all colours of the scale.
Mince, j'ai pas de micro et pas de setlist, vais jeter un coup d'oeil chez Marty, ok, 'Cajun rat' (?) est prévu pour le prochain disque.
Avec un titre pareil tu ne pouvais songer qu'à J J Cale.
A slow blues to follow, 'Orange Avenue', les trois guitares alternent les soli précis et soignés, pas de cinéma mais du travail d'orfèvres.
Chris ( oui, tu l'as vu dans De Laatste Show Band) au chant pour un western swing pas bidon, puis vient le tour de Marty qui nous rappelle au bon souvenir de Blue Blot, il dédie 'Iris Blues' au regretté  Luke Walter jr.
Ils enchaînent sur un nouvel  instrumental, 'First encounter', qui évoque le travail d'un certain Peter Green, puis vient le swing 'Hellecaster stomp' avant le retour de Dany qui choisit 'You don't know me at all' de Don Henley avant un 'Hound dog' furieux.
Une belle performance!


Le remplaçant de dernière minute: Johnny Rawls.
Profitant du passage du gars du Mississippi à la Blues-shere de Liège, le 25 mai, on lui propose de s'ajouter au line-up de Duvel Blues, il accepte.
Personne ne s'est plaint, au contraire, ce géant du soul blues a fait l'unanimité en transformant rapidement la scène acoustique en bain turc.
Tu ne peux que confirmer les dires d'un mec qui écrit "Il faut d'abord pouvoir avoir la chance de voir un jour Johnny Rawls sur scène pour pouvoir apprécier son talent".
Ils sont quatre sur le podium: Johnny Rawls : guitare, chant - Matt Silva : guitare - Bob Trenchard : basse  et  Thomas Moran : batterie et débutent le show par 'I need help' dans lequel, à la dérobée, Johnny insère 'Fever'.
Smooth and soulful vocals et un groove indécent, ça remue sur les chaises.
Je vous emmène chez moi à Hattiesburg, il y fait aussi moite que dans la plaine anversoise, embarquez, ladies and gentlemen, 'I'm feeling good', plus de 10 minutes de soul blues aussi limpide que les meilleurs  morceaux de Robert Cray ou d' Otis Clay.
Quoi Cisse, oui, j'ai vu, Marc danse malgré sa jambe de bois.
Un show de Johnny Rawls c'est mieux qu'un voyage à Lourdes.
'Country boy' et 'Beasts of Burden' des Stones font encore grimper la température, il faut ouvrir les battants du chapiteau, Johnny vient prendre le pouls des premiers rangs qui manifestent bruyamment leur plaisir.
Ce mec est de la race des grands showmen.
You still feel like dancing?
Ja!
'Shake it, shake it, baby', et en cadence, s v p!
Pendant douze minutes, ça fatigue, suis pas Jane Fonda, glisse Dorothée à sa voisine.
I need 15 men and women in front of me, ready people, move your ass, this one is called ' Can I get it' avec quelques références à Marvin Gaye ou Johnnie Taylor.
Une petite dernière avant de prendre congé, l'enthousiasme ne faiblit pas, on le  repousse  sur scène et c'est par 'Turn On Your Love Light' qu'il achève ce show torride.

Fin de la première partie!










 

samedi 28 mai 2016

Venusberg et Les Petessa Capricciosa Molto Piccante au Centre Culturel Jacques Franck, Saint-Gilles, le 28 mai 2016

Venusberg et Les Petessa Capricciosa Molto Piccante au Centre Culturel Jacques Franck, Saint-Gilles, le 28 mai 2016

Saint-Gilles, un vendredi soir, fin mai, soirée d'ouverture du Parcours d'Artistes, fort bien, un léger bémol, où larguer ta limousine et je ne te cause pas de la tante de Limoges.
25' à galérer, vite récupérer son ticket, JP et ses objectifs sont déjà à l'étage, une annonce, dames en heren, présentation d'un petit film avant les concerts.
Direction le bar!
20:20', une vingtaine de bonnes femmes, toutes fringuées d'un rose tellement sobre qu' Alphonse Viezeman a demandé à la première c'est combien,  attirent la clientèle sur les marches devant nous mener dans la salle de spectacle, en chantant...suivez-nous, jeunes gens..., et t'as vraiment intérêt à les suivre car la cheftaine, du style gendarme irascible, ne rigole pas.
Donc nous sommes sur les traces des Petassa Capricciosa Molto Piccante!
Non, ce n'est ni une pizza, ni des dames de petite vertu, mais bien une chorale constituée de 17 éléments ( ce soir) du sexe autrefois nommé faible, ces aimables personnes peaufinent  chaque semaine à La Roseraie (Uccle), a capella,  un répertoire allant du classique à la variété. Les répétitions se déroulent sous la houlette tyrannique de Anne Van K, metteur en scène et directeur d’acteurs et éventuellement de spectateurs.
Toi et toi, vous déménagez, allez vous asseoir à côté du petit chauve, chut, silence, où vas-tu, Josiane?
Un besoin pressant, madame.
T'as 119 secondes..
Avec JP, nous sommes des privilégiés on nous a catalogués presse et ainsi on évite les remontrances du brigadier.
Les filles, on va commencer, saluez l'assistance s v p!
L'exercice polyphonique ( polyfolique d'après la bio)  débute par un extrait de Starmania ' Le monde est stone' virant 'Le blues du businessman'.
Les nanas jonglent avec leurs voix , le public sourit et s'amuse.
Anne von Karajan: on vous emmène en voyage, Harlem, New-York, le Sugar Hill.
En taxi?
Tais-toi, ' Take the A train'.
Burlesque, n'est-il pas?
Indeed, Duke!
On poursuit avec une ode au progrès, Catherine Leforestier, 'Remets ton chapeau' suivie par une trilogie Beatles.
Pourquoi?
'Because' , 'Fool on the hill' et 'Here, there and everywhere'.
 Jacques Ibert.
Tu vois qui c'est?
Un coureur cycliste?
Busé, cet ancien fusilier marin a composé des opéras, des musiques de ballet mais aussi des oeuvres vocales légères, voici 'La berceuse du petit zébu' que tu as probablement chanté à 6 ans, dans la classe de Mademoiselle Grandjean, celle qui avait un chignon dans lequel petit Louis a caché son chewing-gum.
Dans le même registre, 'la chanson de Félix' avant de changer d'air et de mettre le cap vers la Jamaïque avec 'Jamaica Farewell' popularisé par Harry Belafonte.
Les nanas changent constamment de place, entreprennent un ballet burlesque, le chef dirige à genoux, pousse lui-même la chansonnette, tu ne peux réprouver un début de fou rire, contagieux, car JP s'y est mis également.
Un extrait d'Orfeu Negro, un petit tour chez les anglais, une merveilleuse version de 'Scarborough Fair', un clin d'oeil à Marilyn Poupoupidou avec 'Diamonds are a girl's best friend', présentation des alti, mezzi, soprani et fusilli spumante et on termine avec Gershwin ,'I got plenty o'nothing' extrait de Porgy and Bess.
Un spectacle généreusement acclamé!

Venusberg
Lummen:De Zwarte Beek is meer dan een beek alleen. Op de flanken en in de vallei liggen nog veel authentieke landschappen. Je begint boven op droge heuveltop De Venusberg met heide en bossen....
Non, et ne viens pas avec Wagner,  Tannhäuser, ni avec les cratères volcaniques de la planète tellurique, Venusberg est le nom choisi par Geneviève Voisin et Fransua de Brussel pour leur pop cabaret qui tourne dans notre belle Wallonie et à Bruxelles.
Au départ,  Geneviève Voisin est comédienne ( Cie Ah Mon Amour ) et Fransua de Brussel, ancien judoka, devenu plasticien et scénariste. En 2011, ils montent le projet Venusberg , un album, 'Extremely Sad Sexy Songs' a vu le jour ( homerecords) tout récemment.
Sur scène, Geneviève chante et divague, Fransua délire à fond, ils sont accompagnés par Lolita  Justine Vershuere-Buch (accordéon – choeur) - Cyril Fleury  (basse – choeur) - le peu clair Pieter Dedoncker ( batterie) et Damien Dulau ( guitare).
Préliminaires: tous les GSM's off, bitte, pas en sourdine, off, sinon interférences et effets pervers, exécution!
Merde, un second général en piste!
C'est parti, ' Song X' , un blues cabaret track aux relents 'Wild at heart' ( D Lynch) qui te rappelle également certains titres de Elysean Fields avec la merveilleuse Jennifer Charles au chant.
Sensualité, langueur et guitare plaintive, excellente entrée en matière!
Bruxelles, d'après vous, Vénus: une planète, une déesse, le célèbre établissement rue du Boussu à Mons?
Simone: le Vénus rue du Boussu, je connais, j'y ai mes clients..
Allons-y pour un tango, on te le dédie, Simone, oui, il est légèrement théâtral comme tous les tangos.
Rock et drogue sont indissociables, non?
La petite Justine ou les Malheurs de la vertu opine de la perruque, saisit son accordéon et attaque 'Addicted'.
Bienvenue  dans un bouge où on a vu  Grace Jones flirter avec Marlene Dietrich.
Coucou, c'est nous, revoilà les pétasses transformées en danseuses kitsch pendant le disco/electroclash,  digne des pires Stereo Total, 'Wo bist du?',.
Décadence, extravagances, absurdité, tu aimes Chicks on Speed, Lesbians On Ecstasy, Vive la Fête..., tu vas adorer et chanter avec toute la clique ich bin kaputt, kaputt, kaputt à l'anglaise!
Tiens, Justine, je te refile la balle, monte au filet.
Dag allemaal, how are you, comme Madame Voisin va vous jouer un petit air de kazoo, je vous chante un doo-wop façon sixties girl group, tu connais pas, Benoît, comme Olivia Newton-John, alors.
Youpie, c'est la fête!
Wat zeg je, meneer Lesombre,  oui, tu peux chanter.
'Lust'!
Si t'étais venu pour un concert de style classique, tu t'es trompé d'étage, on nage en plein opéra bouffe au jargon  rock'n'roll.
Tout le monde n'accroche pas et comme les sauveteurs étaient en grève, une constante en Belgique, pas de bouée, donc certains spectateurs, plus âgés, s'éclipsent.
Damien maltraite le  Star Spangled Banner style Jimi avant d'amorcer 'Shop Amen' un disco purulent.
Tu veux un exemple...Electric Six!
Exit la chorale!
Préparez vos mouchoirs pour la chanson triste du bal, 'So lonely' suivie par une tranche de tragédie  espagnole ' Eres tu'.
Euh pour t'éclairer, rien à voir avec la rengaine Eurovision proposée par Mocedades, ici on patauge en plein second degré et si tu tiens à tracer un parallèle avec un artiste ibérique, on te propose Jeannette et l'immortel 'Porque te vas'.
Toujours dans le vocable cher à Cervantes,  la  'Paloma' déploie ses ailes et délivre un message de paix.
Burlesque et expressionnisme, Charlot est dans le coin!
Tout le monde sait que les premiers films expressionnistes sont originaires d'Allemagne, la logique exige un air en allemand, ' Ja Ja' est sans aucun doute la plage préférée de Nina Hagen, mais aussi d'Amanda Palmer et de Gogol Bordello.

Exubérance festive sur scène et dans les gradins, un bis s'impose!
'Trust a tree' du disco/ robot gezongen in 't Nederlands en in 't Frans et sur la lancée une reprise de 'Wo bist du', à la sauce carnaval de Binche.
Joyeuse débandade à Saint-Gilles, Urbanus a ri, la cheffesse a twisté, Merkel est arrivée, en retard, maudite grève de la SNCB,  elle a saisi un micro pour chanter ich bin kaputt.
La Commission de censure n'a pas apprécié, le rideau est tombé, le public a été prié de quitter les lieux!

Le 4 juin au CC de Bièvre!




 












vendredi 27 mai 2016

Finger Lick - EP 'Bad Luck'.

Finger Lick - EP 'Bad Luck'.

Il y a quelques semaines sur le facebook de Finger Lick:
L'EP est maintenant disponible sur toutes les plate-formes de streaming et de téléchargement!!
Laurent: moi,  je veux  une version physique!
Envoie nous ton adresse postale par mail sur fingerlickbxl@gmail.com et on te donne les détails de paiement!

Le stoner rock band bruxellois, né en 2013, mais constitué d'éléments dont les épaulettes sont garnies de galons démontrant qu'ils ne sont plus des bleus depuis belle lurette, a fourbi ses armes sur de nombreuses scènes nationales avant de faire appel à un site de financement participatif pour sponsoriser l'enregistrement du EP 'Bad Luck'.
L'enfant a donc été baptisé dans un temple païen, les parents, Nicolas Othmezouri, Alexandre Rodembourg, Benoit Vrelust et  Dave Dash, n'ont pas oublié les dragées, ils ont préféré des noires et des rouges vifs aux traditionnelles teintes pastel proposées lors de ce sacrement devant effacer le péché originel.

'Psycho lust' ouvre et fait mal.
Trois minutes trente secondes d'un stoner/sludge rugueux, tendu  et plombé.
Les guitares feulent, la section rythmique, pas du genre mollasse, va malmener ton cerveau avachi, quant au chant  hypnotique de Dash il te laisse entrevoir ce qui t'attend quand l'ange déchu  accueillera ton âme impure dans sa fournaise.

'Ecstasy'
 À petite dose, les usagers se sentent plus sociables, moins inhibés et l'esprit léger....
Tu oublies, c'est du lourd, du brutal, du hargneux!
Imagine Chris Cornell et sa bande au début des nineties, c'était bon, non, let me whisper something in your ear, something's gonna happen...!
J'aime les oraisons extatiques!

'Bad luck' donne son nom à la babiole.
Après le bad trip, bad luck!
 Un mauvais cauchemar, tu t'éveilles en sueur, t'as la gorge sèche, t'avais pourtant presque rien bu la veille, et t'as ce mec qui hurle, ces guitares qui cinglent, tu repousses les draps, enfiles tes charentaises pour aller te servir un Johnny Walker bien tassé, l'autre n'est pas calmé, il gueule 'what is this shit'.
Pour être sûr tu pousses sur replay et reprends une rasade de Scotch.
Au fond  Goddog et Finger Lick,  doivent être les meilleurs représentant du stoner/grunge/doom sévissant dans notre infortunée capitale.

Tout est clair, tu ne parvenais pas à dormir car une tempête s'annonçait, 'Storm'.
Attention vigilance orange, vents violents, à la côte méfiez-vous des vagues-submersion, laisse mémé devant la télé, oublie sa balade quotidienne, ça va chier!
Tu dis, Gaspard?
Tu penses à Kyuss et à à Mad Max.
Et Frédéric François, tu connais?

Cinquième titre de l'EP, 'Bully' .
 La testostérone  est bien connue comme synonyme de virilité et de puissance sexuelle.
Quel est le rapport?
Suis pas banquier, gars, mais si tu cherches du féroce, écoute 'Bully'.


En glissant la rondelle dans le lecteur,  t'avais vu que le compteur indiquait plus de neuf minutes pour le dernier morceau, logiquement, tu soupçonnes un plan guère catholique, on n'a pas à faire à du prog,  tu laisses défiler la chose et au bout d'un moment, les joyeux se remettent à bastonner sévèrement,' Evil girl Evil boy' se nomme la plage cachée.
Comme evil ne signifie pas gentil t'as déjà pigé qu'ils terminent en force!

 Tracklist:  1. Psycho Lust (03:30) 2. Ecstasy (03:07) 3. Bad Luck (03:45) 4. Storm (03:18) 5. Bully (03:49) 6. Evil Girl Evil Boy (02:58)




mercredi 25 mai 2016

Nadia Reid + Anthonie Tonnon + Søren Juul à l'Ancienne Belgique ( Club) -Bruxelles, le 24 mai 2016

Nadia Reid + Anthonie Tonnon + Søren Juul à l'Ancienne Belgique ( Club) -Bruxelles, le 24 mai 2016

Bruxelles, un 24 mai....Les trois syndicats du pays fouleront le pavé bruxellois ce mardi 24 mai 2016 à partir de la gare du Nord, vers 11h30, pour traverser le centre jusqu'à la gare du midi. 50 000 manifestants sont attendus selon la police.
Du grabuge?
Oui.
Des dérapages?
Oui.
Du sang?
Oui.
La routine, quoi!
Vers 18:45, Bruxelles est anormalement désertée, le Club de l'AB ne doit pas prévoir grand monde, il a été transformé en bistrot avec tables, chaises et chandelles.
Il faut s'attendre à une soirée intimiste!

20:10', depuis 10', un fan de gomina tente de lancer la machinerie placée au devant de la scène.
La mécanique, ni rouge, ni verte,  fait la grève, Anthonie Tonnon décide de ramasser une guitare, le deejay, non gréviste, met ses bandes en sourdine et le gars d' Auckland, New Zealand, entame un impromptu instrumental en attendant que son attirail soit en état de fonctionner.
Sorry for this slow start, ça doit gazer désormais.
Il prend place derrière la quincaillerie, prend des poses à la David Bowie, illustrant la pochette de 'Heroes', pour lancer la plage 'Two free hands' du disco synthétique  chanté façon crooner de grand bazar.
Légèrement kitsch, sa purée.
Quoi?
C'est qui ce Tonnon?
Aux antipodes, on nous signale qu'il a fait partie de Tono and the Finance Company ( un full album, 2 EP's) avant de tourner sous son nom et de sortir 'Successor' en 2015.
Sur la chemise du vinyle on lui trouve un air Alex Callier avec des favoris moins conséquents.
Le premier titre nous a flanqué les boules, le gars change de style avec la suivante interprétée à la guitare.
Ce country/folk/americana est d'une teneur bien plus consistante.
My name is  Anthonie Tonnon, I come from a country where the twilights are marvelous, je suis également le chauffeur de Nadia Reid, avec son guitariste, Sam Taylor qui parle le maori, on est sur la route depuis pas mal de temps, on est passé par l'Allemagne, il y a peu et je dédie la lovesong qui suit à un mathématicien de Karlsruhe.
Une ballade classique entamée au piano, 'Leave love out of this' , il la poursuit à la guitare, descend de scène, grimpe sur un siège et finit cet excellent morceau  à côté d'une jeune fille non accompagnée.
It's my first time in Europe où tout est fort différent, let me play an older song, 'Twenty-three', un titre ne manquant pas d'humour.
Une bonne voix, une bonne présence scénique, il serait intéressant de voir le zèbre accompagné d'un full band.
Il m'en reste une, Bruxelles, a train song or a song about bats?
Les chauve-souris, ok!
A partir de huit ans nos cerveaux deviennent spongieux, you knew that?
C'est quoi un cerveau, monsieur?
'Multiple lives' termine ce concert ayant présenté plusieurs visages.

Søren Juul
 Søren Løkke Juul se souvient être passé à Bruxelles pour assurer, en bas, la première partie de Perfume Genius, c'était en 2012, le Danois se produisait à l'époque sous l'appellation Indians.
Un CD est sorti peu après.
Début mai, il signale à ses connaissances: Skal en tur rundt i Europa i Maj bliver godt at komme på vejen igen. vi ses der ude....
On  croit avoir compris qu'il compte tourner en Europe sous son nom de baptême, Belgenland a droit à deux dates, le café Video et l'AB.
Il vient dévoiler son nouvel album,  'This Moment', dont la sortie est prévue en juin.
Sur scène, ça donne quoi?
Bof, de l'indie, tendance electro grandiloquent, relativement mou du bide, proposé par un gentil garçon, caché derrière ses claviers et synthés, pas de quoi fouetter le matou de ta voisine qui vient de faire ses besoins dans ton potager.
Six titres qui, dans le meilleur des cas, te font penser à Bon Iver, dans le pire, à la soupe insipide qui passe dans le supermarché où  ton épouse t'a envoyé car elle passe son temps chez Maryse, coiffeuse de son état.
Des titres?
Pas de setlist, sorry , mais pour te faire plaisir voici la tracklist du LP:
Ambitions/Dear Child/Greenpoint/Don't Want To Fool You/Epic Moon/Manly Beach/Soulseeker/Pushing Me Away/Seventeen et This Moment.
Certaines de ces plages ont passé la revue au Club.
J'ai l'air crevé, je le suis, huit heures de route, me sens rouillé, suis même incapable de parler, chanter doit pouvoir être possible, la plage qui vient traite de ma petite maison du bord de  mer, retirée dans un coin perdu du Danemark.
Pittoresque et cinématique mais peu emballant.
La suite est du même acabit  mais Bruxelles aura droit à un titre sans effets supplémentaires, le piano et la voix, c'est tout.
Mise en garde pour la dernière, don't be afraid the beginning is rather noisy..
 Helmet a ri!
Au revoir Søren!
Veni, vidi, Vichy!

21:45', celle qui a sauvé la soirée: Nadia Reid !
Comme Anthonie, Miss Reid nous vient d'Auckland, N Z.
Si Anthonie ne peut être qualifié d'introverti, l'adjectif peut, par contre, être utilisé pour décrire la jeune singer-songwriter  qui vient nous présenter son premier essai, 'Listen To Formation, Look For The Signs'.
Elle est accompagnée par l'excellent guitariste Sam Taylor, il habille son folk/ slow-core americana de superbes lignes électriques.
Une première chanson jouée en solitaire impose d'emblée le silence, le club a compris qu'il était en présence d'un talent de l'envergure de Gillian Welch, Jodie Holland ou Martha Wainwright.
La voix est limpide et le ton profond invite à la réflexion et à l'émotion.
Bizarrement alors que son cahier mentionne 'Subway' comme morceau initial, tu n'as pas reconnu les lyrics, tu supposes que le morceau s'intitule 'Get the devil out of me'.
Elle avouera dans le courant du set que de nouvelles chansons existent!
Sam se joint à elle, voici ce fameux 'Runway', la voix présente des intonations Joan Baez, J P ose à peine actionner son reflex de peur de briser le charme.
Dépouillement, justesse de ton, luminosité, on a à faire à de la folk music dans ce qu'elle offre de plus classique.
Quelques accords secs pour aborder un bluesy lament ' Track of the time'.
Next one is about an old friend of mine, 'Richard', elle est suivie par a new one, a lovesong, no title yet.
' Just to feel alive' , la voix empreinte de mélancolie chante  la tristesse d' un coeur blessé, au ralenti pour nous faire souffrir davantage.
Moins affligeant,  Nadia exprime un dessein,  'I Will Reach My Destination'.
Après avoir présenté son compagnon, le duo attaque ' Down by the river' , un titre impressionniste prévu pour un prochain album.
La somptueuse reprise de 'Elvis Presley blues' de Gillian Welch nous montre les talents de picking du duo.
Quelques flashes de Chet Atkins traversent ton esprit.
Le voyage se poursuit avec ' Right on time'.
Si l'Europe découvre à peine  'Listen To Formation, Look For The Signs', j' ai déjà sorti un nouvel opus au pays des All Blacks, révèle la sérieuse jeune personne qui décide  de nous servir la perle de l'album, 'Ruby'.
Is Anthonie in the house?
Viens mon grand, joins-toi à nous pour la dernière, an unreleased song jouée en trio... the love that brings us close to heaven... chante la douce Nadia, ce sont ses compositions qui nous ont menés aux portes de l'Eden.
A découvrir d'urgence!






mardi 24 mai 2016

Solidar XL : Julianne D - Place Fernand Cocq - Ixelles le 22 mai 2016

Solidar XL : Julianne D  - Place Fernand Cocq - Ixelles le 22 mai 2016

Le temps de se désaltérer à l'aise et le podium est occupé par Julianne D  et son band.
De 2006 à 2010, le soap allemand 'Le rêve de Diana' est diffusé sur RTL et sur M6.
 La chanson du générique en français est 'La vie n'est plus qu'un jeu' interprétée par Julianne Deville.
La jeune fille blonde, dont les yeux sont cachés par une mèche espiègle, est devenue, des années plus tard, Julianne D.
Quelques singles ont vu le jour, un album est en gestation, en attendant, Julianne tâte de la scène et pas avec n'importe qui, pour la seconder on découvre deux frères Njava ( Suarez) et un guitariste pas idiot, sans doute, Pierre Fontaine.
'Souriez, souriez' ... vous êtes filmés, lance la jolie dame qui manifeste une belle énergie sur scène.
Sourires carnassiers, pas de danses sautillants, une voix aux intonations Dani,  sur fond pop à la franco-belge, rappelant aussi bien Marie Warnant, Karin Clercq que Jenifer, Zazie et autres adeptes de French electro pop,  héritière des années yé -yé.
Salut XL, je suis ravie de chanter dans ma commune!
Après cette annonce de bienvenue, Miss Deville balance une seconde rafale tout aussi pétillante, elle est suivie par le single ' Ca marche comme ça', que la foule se met instantanément à fredonner.
Quoi, Théo, tu ne veux pas d'un titre calme, écoute, petit, on se voit après le show et je te tire les oreilles.
En duo avec le bassiste, un dialogue ( amoureux) de sourds, ...aime-moi juste comme je suis, en anglais si tu le veux.
Bizarrement la rengaine te rappelle 'Ouragan' de Stéphanie de Monaco.
N'attends pas de titres, la playlist ne mentionne que des signes énigmatiques, l'album de la belle dame n'a pas encore été baptisé, rien ne peut nous aider à déchiffrer le papelard tendu par un technicien, tout ce qu'on peut affirmer est que lors de la suivante elle implore un monsieur de cette manière ...ne me mets pas au parfum, fais mine de rien...
Comme elle,  on n'a pas été mis au parfum, mais on a apprécié.
Confidences: j'aime pas la plage, ni les nuages, j'aime pas les châteaux de sable, ni les coquillages, encore moins les enfants qui crient....
Merde, tu pensais l'inviter pour un w. e. à Blankenberge, Souchon était d'accord pour te prêter son bolide fendant l'air, il te reste à  ranger l'huile solaire et à  te commander une pils.
 Elle enchaîne sur la description d'un mec encore plus bidon que Cyril Hamouna avant de terminer un set, assez court, par le fringant et dansant   'Easy love'.
Tiens, Julianne, pour toi, j'ai cueilli ce coquelicot, sur lequel Snoopy  a failli pisser, dans le jardin public,  je t'aime!
Merci, François, c'est touchant, bonsoir à vous tous je vous laisse avec mon band qui termine la rengaine sans moi.
Une  wah wah furieuse et quelques accords de plus puis ils se tirent tous.
Sympa, ce petit concert.

Julianne D sera aux Francofolies de Spa en juillet!



Solidar XL : Arno Santamaria - Place Fernand Cocq - Ixelles le 22 mai 2016

Solidar XLArno Santamaria - Place Fernand Cocq - Ixelles le 22 mai 2016

12ème édition de  Solidar XL qui soutient, en musique, des projets humanitaires.
Le festival, proposant six formations, se déroule dans le cadre du Jazz Marathon.

16:00,  Arno Santamaria!
Auteur-compositeur-interprète du Val-d'Oise, finaliste de l'émission Rising Star en 2014.
Le bonhomme avait déjà un parcourt intéressant avant de participer au crochet, deux albums, un sans titre, en 2009, et '1362', en 2012.
Son passage sur M6 lui permet d 'obtenir un contrat chez Capitol qui sort l'album ' Des corps libres'.

15:59', je reviens, le temps d'aller nous chercher un cordial ambré histoire de se donner du courage, puis la casquette barbue, Aleksander Terris ( Yuno + l'album Simple Piano Stories) et moi-même, nous vous invitons au voyage.
16:04', Arno armé d'une acoustique et  Alexander bidouillant  un sampler et tapotant un clavier, en piste.
Nous sommes prêts, bonjour à tous, Ixelles!
Aucune réaction, Ixelles digère, les deux lascars entament ' Demain'.
Corrélation logique après ce premier titre : Gérald de Palmas, avec lequel il a partagé plusieurs scènes ou Eicher et physiquement une bouille à la Cali.
 La Santa María de la Inmaculada Concepción tient fort bien le cap, pas sûr qu'il permette à Arno de découvrir l'Amérique, mais il convainc les oreilles attentives.
Un cri: réveille-toi, Ixelles et puis approche-toi, tu te trouves à 100 mètres.
Une intro façon Adieu Jolie, Candy, voici ' La monnaie de la pièce'...c'est toujours la vie qui nous la rend...
Ça fait du bien d'entendre un chanteur français s 'éloignant du créneau variété nunuche.
Je dédie 'Mademoiselle Claire' à toutes ces femmes qui usent de trop  d'apparats.
L'énergie déployée sur scène est communicative, tes talons battent la mesure.
Son copain préférait dormir dehors,  lui il chante ..
Et je préfère qu'elle reste à découvert
Mademoiselle Claire sous le voile
Est la plus fragile des dames ...
' Jure-moi' et ses relents Noir Désir décrit de jolis cercles dans le ciel gris d'un dimanche de mai plutôt frais.
Ok, Arno, d'accord pour le voyage à Knokke-le-Zoute, on ira contempler  les mouettes voltiger au dessus des vagues.
La suivante, 'Debout' a pas mal tourné à la radio et, en passant, je signale qu'à Paris, nous sommes toujours debout et je suis certain qu'à Bruxelles aussi, quoi qu'il arrive, vous resterez debout.
Message reçu, mec,  t'es sympa!
Pour varier les plaisirs je vous propose une chanson d'amour,' Allez va'.
Un superbe texte doux amer, chanté par un brave type désenchanté.
Une longue intro précède le nerveux 'Je me disperse', du French rock efficace.
Applaudissements pour Alexander qui m'accompagne s v p, il est le fils spirituel de Ray Manzarek.
Clap, clap, clap, voici un extrait de mon dernier CD , 'Tous pareils'.
J'ai vu cette fille du nord battre les pieds sur le pavé...
Non, Hugues, c'est pas la même fille que chantait Dylan.
Celle de Santamaria avait des rêves, comme tout le monde, mais elle rêvait en grand.
Une tranche de philosophie fataliste et lucide.
Mon premier disque a cartonné, j'en ai vendu sept exemplaires, dont trois à mes parents, ' Elles touchent' en est issu.
Brel, t'es là?
XL le refrain est pour vous, vous vous souvenez de Steam 'Na Na Hey Hey Kiss Him Goodbye', vous ne gardez que les na na na !
Il poursuit par une reprise, pas vraiment étonnante, d'Alain Bashung, 'La nuit je mens' avant de s'essayer au seul véritable vocal rock'n'roll, l'anglais.
'Rien à dire' et son collage kitsch prête à sourire mais c'est la dernière qui arrachera quelques larmes à Josette, ' Ma mère', une superbe chanson qui pourrait lui valoir le jackpot s' il la proposait à Johnny.
Un gars et un concert attachants!


lundi 23 mai 2016

Nuits Botanique: Monika, Sarah Blasko, Emily Jane White à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 21 mai 2016.

Nuits Botanique: Monika, Sarah Blasko, Emily Jane White à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 21 mai 2016.

Pas la grande foule pour assister à ce triple concert proposant des jeunes femmes aux univers radicalement différents.
Emily Jane White , dont c'est la cinquième visite au Centre Culturel de la Communauté française, doit entamer le colloque.
Emily Jane, qui ne correspond pas vraiment à l'image que l'Européen se fait d'une donzelle née en Californie, vient présenter son dernier album, 'They Moved In Shadow All Together'.
Après coup on conclut que le chantre du neofolk  intimiste n'a pas modifié grand chose à sa vision sombre du monde qui l'entoure.
Ils sont trois à se présenter sur scène, Emily Jane ( guitare ou piano), la studieuse Laura Weinbach de Foxtails Brigade à la basse et seconde voix et Nick Ott ( actif sur l'album) aux drums.
'Frozen Garden', la plage ouvrant sa cinquième oeuvre débute la soirée.
D'une voix cristalline, soutenue par les vocalises éthérées de Laura, Emily Jane White nous invite à un voyage intemporel,  tantôt en pleine lumière, tantôt en tâtonnant dans des brumes chères à Emily Dickinson.
Après un seul  titre, tu sais déjà que pour la quatrième fois, tu ne pourras de dépêtrer des filets soyeux tissés par la californienne.
Gravité, lenteur, ' Nightmares on repeat' est murmuré à deux voix, ensuite Emily Jane délaisse la guitare et c'est derrière les touches, après un faux départ, qu'elle amorce la sonate fragile  'Hands'.
Elle récupère la Gretsch puis le micro, oublié près du piano, nous salue d'un timide 'bonsoir' et en arpèges entame ' Pallid eyes', une plage d'une beauté glacée.
Au piano, 'Rupturing', instrumentation parcimonieuse, sur fond de jeu ouaté du batteur, le piano se permet quelques fantaisies mais ce sont à nouveau les harmonies vocales qui envoûtent une Orangerie en mode contemplatif.
Laura et son look sérieux, digne d'une candidate au Reine Elisabeth, fascine. Ses vocalises s'imprègnent dans tes cellules durant 'Moulding' , une toile gothique bouleversante.
Palabres en sourdine, je passe au piano pour 'Antechamber', la playlist annonçait 'Black Silk' .
Shit, un blanc, sorry,  one, two, three on continue oh, oh oh, wooh...
Applaudissements nourris malgré la fausse queue.
Nick aux claviers , voici le plus ancien 'Black Silk' datant de 'Ode to Sentience'.
Brussels, this will be our last song.
Tu dis, Laura, oui, tu as raison, il en reste deux, un nouvel accroc avant le merveilleux 'Womankind' traçant les violences faites aux femmes.
Un drumming nerveux amorce 'The black oak', l'ultime complainte d'un set ayant tenu toutes ses promesses.

 Sarah Blasko
 Sarah Elizabeth Blaskow, elle aussi, a sorti un cinquième CD et elle tient à jouer 'Eternal Return' dans son entièreté.
Du changement depuis le Depot en 2013?
Physiquement on n'entre pas dans les détails, mais un voisin, ami de Jean Paul Gaultier, suggère une tenue plus appropriée à sa silhouette.
A Louvain ils étaient trois, à Bruxelles, cinq!
Sarah Belkner aux claviers, les fidèles Benjamin Fletcher et David Hunt ( déjà du voyage en 2013) et un drummer..
Le bouleversement le plus profond est musical,  Sarah Blasko  vient de virer synth/ dance-pop et entame un plongeon  vers les eighties post-disco, ce qui n'a pas été au goût de tout le monde.
'I am ready' et son background James Bond theme donne le ton, le concert sera poppy.
' Better with you' le confirme, de l'electropop lorgnant vers les Pet Shop Boys ou le disco purulent que tu peux entendre sur la bande-son de 'Flashdance'.
Quelques coups de baguettes énergiques annoncent 'I'd be lost' et la suivante 'Maybe this time' suit la même voie, les synthés sont omniprésents. Sarah dispose de toute la scène et la transforme en dancefloor, malheureusement elle n'a pas la grâce de Jennifer Beals.
 Une madame de 39 balais susurrant maybe this time I'll be in love c'est légèrement cucul, en fait, c'est aussi plausible que Madonna clamant 'I'm a virgin'.
La lecture de 'Eternal Return' se poursuit: 'Beyond', bof, bof - 'Only one'  - 'Say what you want', Eric baille, Yvon va se chercher une Maes, Céline rêve, Sarah pleurniche!
This is a song for all the lovers, la romance  'Luxurious' que tu peux comparer à du Petula Clark reprenant un hit italien des années 60 sera le meilleur moment du set qui prend fin avec 'I wanna be your man' que tu ne confondras pas avec un morceau de l'iguane.
Béjart: non, définitivement, Sarah ne convient pas pour tenir le rôle phare dans 'Le Sacre du Printemps'.

La grande surprise de la soirée nous vient de Grèce où Monika est déjà une superstar.
Cette nana a atomisé le Bota, transformant l'Orangerie en chaudron brûlant.
Rarement une artiste, quasi inconnue,  aura fait une telle unanimité et  réussi à faire bouger et sourire tous les spectateurs. Pas que le cocktail proposé soit novateur, on y retrouve du reggae, du funk, du rock, du disco, de la pop mais c'est bien l'énergie débordante de Monika Christodoulou qui a engendré un enthousiasme général.
Le troisième album de Monika, ' Secret in the Dark' a été produit par Homer Steinweiss le drummer des Dap-Kings, c'est déjà un gage de qualité.
22:10, les musiciens ( des chevronnés) se pointent, suivis par Monika, fringuée d'un ensemble bariolé abstrait du plus bel effet.
Un petit orgue de foire, 'Babyboy' est sur les rails, un mix reggae/disco  qui la voit déjà se démener fébrilement.
La voix passe du funk à l'opéra sans sourciller et qui plus est, la petite est vachement agréable à regarder, un look de garçon manqué, une moue coquette et un ventre aussi plat que celui de Jane Birkin en 1964.
'Lonely word' précède le sautillant 'Get off my way'  chanté d'un smoky alto.
On enchaîne sur du  disco dramatique avec 'Stripping', la voyant interpréter le rôle de la femme fatale en prenant des intonations Grace Jones.
Le chant sacré 'Exit', qui date de 2010,  te flanque des frissons, tu penses aux tubes intemporels de Procol Harum ou d'Aphrodite's Child et tu dois te raisonner pour ne pas tomber amoureux.
J'enlève le haut, elle se retrouve en top soutien-gorge , reprend la guitare, harangue une foule déjà en ébullition.
Quoi, Henri?
Chaud-boulette, non, mec, je refuse de m'exprimer comme toi, je ne kiffe pas, c'est clair, tu me gaves, lol, que du bonheur...
Are you ready to dance, now?
C'est clair, Monika.
'Make me fly' .
Jamais réussi à faire voler un cerf-volant, désolé!
Gros futur hit, 'Shake your hands'  sur beats puissants et addictifs, soudain elle crie 'je t'aime' in French, puis saute dans la fosse pour danser et bondir avec nous, carnaval en mai, ambiance électrique, euphorie les Diables Rouges ont gagné l'Euro, malheureusement il ne reste qu'un seul titre, le disco funk ' Secret in the dark' qui  termine ce concert rayonnant.

Malgré l'absence de bis,  Bruxelles quitte la salle un large sourire aux lèvres!







Décès: Nick Menza, Marlene Marder, John Berry!

Le guitariste John Berry  faisait partie de la première version des Beastie Boys, à une époque où le groupe jouait du punk.
Il quitte les Boys en 1982 et est remplacé par Adam Horovitz.
John se retrouve dans d'autres obscurs projets tels  Thwig, Big Fat Love ou Bourbon Deluxe.
Il est décédé le 19 mai à l'hôpital psychiatrique de Danvers, au Massachusetts, il avait 52 ans.

La guitariste  Marlene Marder a fait partie de Kleenex, devenu LiLiPUT après la plainte des mouchoirs en papier,  le post-punk band le plus célèbre chez les Helvètes.
LiLiPUT's exuberant sound combined spirited thrashy post-punk with unconventional vocals and lyrics, both in English and German, dit la bio!
Son décès a été annoncé par le label Kill Rock Stars qui en 1993 avait sorti une compilation reprenant plus de 40 titres des deux groupes.

Si le batteur Nick Menza a débuté sa carrière au sein de  Rhoads pour après collaborer en tant que session musician avec John Fogerty, c'est son passage chez Megadeth, de 1989 à 1998, qui sera retenu par les fans de metal.
Il est remplacé  par Jimmy DeGrasso lorsque les médecins lui découvrent une tumeur au genou.
Il reprend pourtant les baguettes et enregistre sous son nom puis travaille avec différents groupes tels Chodle's Trunk, Orphaned to Hatred ou les Grecs de Memorain.
Nick est décédé le 21 mai, il a succombé à une crise cardiaque alors qu'il se produisait avec le groupe OHM.

samedi 21 mai 2016

Brussels Jazz Marathon: Man On Fire and The Soul Soldiers au Théâtre Marni- Ixelles, le 20 mai 2016

Brussels Jazz Marathon: Man On Fire and The Soul Soldiers au Théâtre Marni- Ixelles, le 20 mai 2016

De la Place Fernand Cocq au Marni il suffit de descendre la Chaussée d'Ixelles, il ne te faut pas plus de 10'.
Le concert de Man On Fire and The Soul Soldiers est annoncé à 21h, les premiers mouvements sur scène s'observent 20 minutes plus tard, pas trop tôt!


Man On Fire and The Soul Soldiers est l'enfant de Selim Miles Boudrâa ( vocaux, sax et pas de danse) , également actif au sein de Six Ways to Fun, du Swingalicious Big Band, du I.L.G ( International Latin Group) ou du groupe d' Adalberto Dominguez ( ce qui lui a valu l'honneur de la presse suite à ses démêlés rocambolesques avec les flics d'Anvers).
En attendant son arrivée, les copains engagent un instrumental dégoulinant de funk, histoire de divulguer au public, venu en masse, de quoi il va retourner ce soir. 
Les copains ont un nom?
Le grand Maayan Smith (  winner of the Toots Thielemans Jazz Award il y a quelques années) au sax, il dirige la section de cuivres/ Simone Schirru, qu'un jour tu as croisé aux côtés de Conny Schneider, à la guitare/Elvin Galland : Fender Rhodes/ Ben Téqui toi aux  drums/  Dorian Palos ( Glü) à la basse et ce soir, le duo  Antoine Colin à la trompette et Raphaël Robbyn au trombone. 
Quelques mesures de la seconde plage sont tricotées, elles sentent bon la sueur noire, et vlan, voilà Selim qui a repéré une dizaine de spectateurs assis tout au fond du bar, amenez-vous braves gens, pressez-vous face à nous, sitting at the back is not the right way to listen to funk music, 'Get Up Offa That Thing' de papa James est absolument irrésistible.
Trois petites nanas, mignonnes à croquer, ont entamé un ballet pas niais à tes côtés, elles ne vont pas interrompre leur séance de fitness pendant la durée entière du show, en se relayant pour le ravitaillement.
Solide solo de sax, relayé par la guitare de Simone ( tu prononces simoné) pendant l'engagé ' Money debt and co.', le petit Selim se démène comme un beau diable en hurlant You got to pay that tandis que  la rythmique cimente une base en béton triplement armé.
Je dédie la suivante à tous ceux dont l'épiderme montre des traces d'érythème polymorphe rien qu'à l'idée de devoir aller bosser, ' 'Working for the boss, man' .
Tu dis, Marion, tu as déjà entendu la tirade ..you, sexy motherfucker...quelque part, euh, où  promènes tu  ta mini-jupe?
A new composition, on prépare un successeur à notre premier EP, this one is called 'Too much'.
Rien de mieux que le rhythm'n'blues à la Mr Dynamite pour mettre l'ambiance, Raphaël se la joue Fred Wesley pendant get yourself together et remue sur ce funky soul.
T'avais juré de ne pas mouiller tes aisselles, c'est râpé, elle va encore te demander de changer de spray!
It's getting hot in this place, je me débarrasse de la cravate et je vous concocte une ballade, histoire de vous ménager.
Après s'être noyé dans le bleu de ses yeux il reprend les armes, this one is called 'War'.
Non, pas le tube d'Eric Burdon and War, mais un titre tout aussi virulent.
Enchaînement huilé sur un nouveau funk visqueux entrecoupé d'un break électoral avant la présentation de la smala.
' The believer' illustre à merveille les talents de Signor Schirru ( tu prononces chie roux).
Soul power rules again avec la suivante qui pompe allègrement, you know baby I got what you need and what you got is what I need...résultat, tout le monde est content!
Vous n'en avez pas assez, well, listen, Brussels ' We will give you some soul' et quand on vous aura tout donné on se tire pour vider quelques bières.
Goodnight, kids!

Personne n'a bougé d'un poil, revenez, bande de .... (au choix)!
Un rappel, ok, requests?
Kennedy Boulevard, Vous les Femmes, La plus belle pour aller danser, Rode rozen voor Sandra ... fusent, ce sera celle qu'attendait la petite Muriel, 'Sex Machine' et ses figures suggestives et second degré.
Comment était le bridge?
Suis pas dentiste, fieu!

Le 26 juin à la Maison de la Création, Laeken!

Merci à Selim pour la setlist:

 Shaft In Africa - Get up offa that thing (jb) -  Money debt & co - Working for the bossman  -Too Much Get up and drive your funky soul (jb)  - Drown in the blue -  War - Don't get the funk outta here - The Believer - My Thang (jb) We Will Give You some soul
Sex machine (jb)
Voici la liste, excepté celles d'oncle James, toutes les chansons sont mes compos !







Brussels Jazz Marathon: MoHa - place Fernand Cocq - Ixelles, le 20 mai 2016

Brussels Jazz Marathon: MoHa - place Fernand Cocq - Ixelles, le 20 mai 2016

Mai signifie la fête du jazz à Bruxelles, depuis plus de 20 ans, le successeur du Jazz Rally, et de son petit crocodile vert, le Brussels Jazz Marathon offre aux bruxellois, aux expats et aux touristes ébahis,  trois jours de concerts gratuits ( indoor ou outdoor).
Pour ouvrir le week-end, tu as choisi la place Fernand Cocq où un tout  jeune combo de la capitale, MoHa, est chargé de servir de hors-d'oeuvre à un menu des plus copieux ( 250 concerts!).

MoHa.
Non il ne s'agit ni d'une entité faisant partie de la commune de Wanze, ni d'un club d'athlétisme, ni du groupe norvégien pratiquant un brutal prog nécessitant l'absorption de 2 litres de Badoit, MoHa se définit comme un pop/jazz combo ouvert à toutes les influences.
Line-up: Morgane Mathieu - voice, synthé/ Nils Hilhorst - guitar / Matteo Mazzu - bass et Guillaume Malempré - drums.
Moyenne d'âge?
Fraîche sortie de l'adolescence!
'Shelter', un groovy jazz pop ouvre, wah wah en évidence.
Le truc te fait penser à Sofie , tu sais la nana ( Sofie Verbruggen) qui avec Fred Bekky et Bob Bobbot ,des Pebbles, avaient formé le disco/jazz combo Trinity.
C'est plutôt sympa et mélodieux à la But Bacharach.
'Put a light on me' passe d'une séquence vigoureuse vers  un passage plus sensible et  séduit les nombreux copains, copines et parents s'étant tapés Ixelles pour applaudir MoHa.
De l'inutilité des murs, 'Walls', a country is no nation...., toujours aussi smooth, mais légèrement scolaire!
La guitare prend des accents rock sur ' Looking for the perfect girl', manifestement Nils ( qui s'amuse également avec un propre trio) apprécie aussi bien Santana que Pat Metheny.
Le quartette enchaîne sur un titre dramatique, quelque peu trahi par l' anglais hésitant de la souriante Morgane.
Une toile de fond électro tapisse ' If you're ready' qui groove gentiment.
On passe à une composition plus récente,' Have you ever' , qui évoque de vagues souvenirs de Matt Bianco ou Swing Out Sister, mais la route risque d'être longue avant d'atteindre le niveau de ces groupes qui, eux aussi, mixaient influences jazzy et pop.
La guitare tire à nouveau son épingle du jeu même si on se pose certaines questions, les improvisations de Nils ne seraient-elles pas plus judicieuses au sein d'un groupe de blues ou de genuine jazz?
Le prochain morceau s'appelle 'The Mask', tu prononces maske, sans le e, fillette!
Un blues à situer dans les champs de coton après une tempête succède au masque puis  'One word' retourne vers les sonorités chill jazz.
On termine par ' I let my fish die', qui n'est pas le morceau préféré de Gaia.

Plaisant, pas transcendant!




vendredi 20 mai 2016

Drink programme/présentation BROSELLA FOLK & JAZZ 2016

Le Brosella folk and jazz festival souffle 40 bougies en 2016.
C'est devenu une tradition, la presse et les bénévoles sont invités, dans le courant du mois de mai, à l'Hôtel de Ville de Bruxelles pour la présentation de l'affiche du plus vert  festival de la capitale qui se tiendra dans le cadre charmeur du Théâtre de Verdure du parc d'Osseghem les 9 et 10 juillet.

A 18h pile, après avoir montré carte blanche aux hôtesses, tu te présentes dans la première salle gothique où il te faut serrer 49 mains souvent augustes et parfois charmantes.
Après que les éternels retardataires aient montré le bout du nez, l'assistance est conviée dans la seconde salle, geen glazen a u b, pour assister  aux discours de présentation de cette édition festive de Brosella, sans Yvan Mayeur, qui nous envoie ses amitiés.
Le maïeur a été obligé de décliner l'offre de présider la séance car, probablement, retenu dans un restaurant où il n'a pas encore été  jugé indésirable.
La parole est donnée à  Karine Lalieux, Échevine de la Propreté publique et de la Culture, c'est à elle que revient l'honneur de louer  l'élément moteur de l'événement, Henri Vandenberghe, tout beau pour la circonstance.
Un discours coloré et perturbé , selon ses dires, retraçant rapidement l'historique du festival.
Un mot gentil destiné aux nombreux bénévoles, puis passage du témoin à Dominique De Backer, Conseiller communal et vieil ami de Rikske, il déterre quelques souvenirs préhistoriques.
Au suivant, Freddy Y.L. Thielemans, ere-burgemeester, toujours aussi jovial et plein de verve.
Et celle de Hervé Brouhon qui tombe de son siège après une consommation excessive de grenadine, tu t'en souviens?
Au tour de  Henri VDB, qui évoque 't Sleutelgat, le folkclub de Haren où l'idée de Brosella a vu le jour et d'autres images d'un passé glorieux.
Remerciements aux sponsors et à tous ceux qui soutiennent Brosella, un mot sur le livre qui verra le jour en juillet, 'Brosella 40 Book',  et puis une dernière locutrice,  Els Ampe qui  bise le brave Henri, rouge de plaisir.
La séance se termine par la vision d'un film dévoilant tous les noms prestigieux qui défileront les 9 et 10 juillet près de l'Atomium!

En bref:



Folk 9 July
15:00 LOD (BE/NL/ES/GALICIA)
16:30 PEDRO CALDEIRA CABRAL (PT)
17:45 THE UNTHANKS (UK)
19:00 SARAH KLENES et OAKTREE (BE/FR)
20:15 A FILETTA, PAOLO FRESU et DANIELE DI BONAVENTURA
(FR-CORSICA/SARDINIA)
21:30 KARDEMIMMIT (FI)
22:45 SHARON SHANNON BAND (IE)
Jazz 10 July
15:00 BERT JORIS et THE BRUSSELS JAZZ ORCHESTRA (BE)
16:30 DIDIER LOCKWOOD plus SPECIAL GUEST BIRÉLI LAGRÈNE
(FR/US)
17:45 B.J. SCOTT et BRUNO CASTELLUCCI QUINTET (US/BE)
19:00 RUBEN MACHTELINCKX (BE/NO/DK)
20:15 RICHARD GALLIANO NEW MUSETTE QUARTET plus  SPECIAL
GUEST PHILIP CATHERINE (FR/BE)
21:30 DAVID HELBOCK’s RANDOM/CONTROL (AT)
22:45 BILLY COBHAM BAND (US/EU) 
Drink!

Nuits Botanique: Porches, Frankie Cosmos à la Rotonde du Botanique, le 18 mai 2016

Nuits Botanique: Porches, Frankie Cosmos à la Rotonde du Botanique, le 18 mai 2016

Bird on the Wire:
"February 2016 marked the much-anticipated release of Pool; Porches debut full-length for Domino and a major step forward for him—as an evolving singer/songwriter, and as a nascent producer. Written and recorded almost entirely in the Manhattan apartment he shares with his partner and frequent collaborator, Greta Kline a.k.a Frankie Cosmos..."
Il n'est donc guère étonnant de les voir partager l'affiche de la soirée.

20:30' une Rotonde, infestée de jeunes gens branchés, attend l'arrivée de Greta Simone Kline, 22 piges, en paraît 17, la gamine issue des amours de Kevin Kline et de  Phoebe Cates.
Pour se produire sur scène, elle a adopté l'identité de Frankie Cosmos après avoir été Ingrid Superstar et Bécassine Laplante.
Ce soir, accompagnée de copains, elle vient nous présenter son dernier album, 'Next Thing' et 28 autres charmantes comptines. 

Greta, tu oublies Garbo, pas le même look, est flanquée de David Maine à la basse et backings, de Lauren Martin, une jeune personne pusillanime, aux claviers et backings et de  Luke I speak French Pyenson,  aux drums.
Hi, we're Frankie Cosmos, thanks for coming.
Quoi, JP?
On va assister à une Chiro party ... bien possible, euh t'as vu la playlist de David est riche de 46 titres!
Mazette!
Une courte intro ' Correctly' suivie sans pause par ' Floated in', bienvenue dans l'univers anti-folk enchanteur de Frankie Cosmos.
 Durée moyenne d'une plage, 112 secondes!
Tu penses aux Moldy Peaches, à Pavement avec des couettes ou à Herman Düne, la potion est fraîche, revigorante et acidulée.
Tu cherches une cure de jouvence, oublie la thalasso ou les oligo-éléments, essaye Frankie!
Voici 'If I had a dog' et 'Sinister' et vous l'avez probablement oublié, we're called Frankie Cosmos, 'Fool' is an older song.
Toujours en mode ensoleillé et mutin,  elle attaque ' Too dark' en invitant trois membres de Porches à entamer une chorégraphie fancy-fair du village sur un morceau de 24 secondes 7 dixièmes.
It's our first time in Europe.
On sait que tu vas aimer la salle, Greta, ne le dis pas, elle l'a formulé puis attaque a song about touring ( 'Tour good'), suivie par un college rock remuant et la ballade sucrée ' Outside with the cuties'.
Ils sont extrêmement cute, on se demande d'ailleurs comment papa et maman ont donné un bon de sortie à la timide Lauren, qu'on entend à peine.
C'est l'heure de la messe, une génuflexion  s'impose, basse et drums s'amusent, 'Is it possible'?
Oui, tout est possible, ce soir!
' Sappho' ( 1:53), 'What if' ( 2:22), 'Embody' ( 1:42) en enfilade !
J'ai une blague, kids...
Pas salace, on espère?
 In America we eat two eggs for breakfast, in France one is in oeuf!
Malicieuse petite et groupe touchant.
On continue, plus de blagues because the situation in Belgium is a bit complicated, sur le papelard: ' Buses splash with rain' , 'Leonie', 'Field day' et ses harmonies à 3 voix.
Oui, Luke?
Il reste sept minutes.
 Fine, time in oeuf for three more songs!
Elle abandonne la guitare et agrippe le micro, attaque ' I do too' puis 'Young' .
Le batteur profite d'un temps mort pour nous immortaliser sur son Samsung, on achève le voyage avec' O contest winner'.
50' frivoles, pendant lesquelles tu as retrouvé la grâce de l'adolescence!

Porches.
Le projet d' Aaron Maine, qui vient de sortir un second album, 'Pools', sous le patronyme Porches.
A cinq sur scène:  Aaron Maine ( crooning voice, guitar) -  Cameron Wisch ( drums)  - Kevin Farrant ( guitar) - la blonde  Maya Laner ( bass, keys, backings) et Seiya Jewell ( keyboards)!
Ils débutent avec 'Glow' , de la synth pop nonchalante et raffinée, aux arrangements hyper soignés.
'Forgive' est plus ancien mais tout aussi indolent, ce mec peaufine le produit pour en gommer toute imperfection, un peu à la manière de Hall and Oates dans les late seventies, early eighties.
Aaron présente d'ailleurs une touche Robert Palmer dans son look étudié.
D'une voix grave: this place is amazing!
Encore un!
Il revient au dernier enregistrement avec ' Mood'.
Maya délaisse la basse, passe derrière les touches, 'Hour' est lancé.
Le ton reste à la mélancolie et au détachement.
Dance music, yes, mais pas question de suer!
Tout l'album a été conçu dans la piscine, affirme l'affecté jeune homme, t'es pas obligé de le croire!
Voici  l'aquatique 'Braid'  suivi par 'Be apart' toujours en mode synth pop d'où les couleurs vives ont été bannies.
Il prend la pose pour Rodin!
Commencez 'Under water' sans moi, svp!
Le temps de me sécher avec la serviette de bain Yves Delorme et je saute dans la voiture.
Pas une plébéienne, a smart 'Car'.
Suivi par 'Shaver', finalement son cocktail nous ramène vers le soulful, funky pop jazz à la Curiosity Killed the Cat ou Johnny Hates Jazz, voire Lotus Eaters et autres adeptes de sophisti-pop, c'est joli, lisse et asexué.
Après avoir singé le penseur il s'essaye au yoga, Cameron lance 'Security', chanté d'un timbre déformé.
La suivante émane du  premier album, 'Headsgiving' .
Plage achevée, la Rotonde a droit à un thank you blasé avant ' 'Skinny trees', une plage plus cinglante.
What time is it?
Bon, encore trois, ne vous avisez pas de réclamer un rappel, I hate this bullshit.
La première, 'Pool', la seconde 'Prism'.
 Shocking, Jean- Christophe, beurré pas salé, et sa nana, Bernadette Scoubidou, se hissent sur scène et entament un pas de danse grotesque avant de se tirer vers le bar, les musiciens restent stoïques et achèvent la soirée par 'After glow'.

Next Pool party: London, le 24 mai!




 








mercredi 18 mai 2016

Au rayon défunts: Guy Clark, Emilio Navaira, Paul Smoker et Andy ( ex-drummer de Brain Damage And Death).

 Mary Gauthier rend un bel hommage au Grammy Award winning American Texas country and folk singer Guy Clark, décédé le 17 mai:
RIP to the master, Guy Clark.
He showed me how to use an acoustic guitar and simple words to carry an audience into an envisioned world of story and meaning.
I toured with Guy for a year when I first moved to Nashville, thanks to Keith Case, our agent and Guys manager. It was a year I will never forget. I sat the feet of the master, and learned plenty.
We played all over Texas, we played our way to North Carolina, then up and over New England, we played all over California, and up the coast to Seattle. We played Ann Arbor, Chicago, laying down the routes I now travel alone.
Night after night, watching Guys set, I saw the power of an acoustic guitar and chiseled words. No bullshit, no fluff, no meandering. On point, to the point, and purposeful. I watched him unplug his guitar, walk to the front of the stage, and sing The Randall Knife as an encore in Ft. Worth one night, and the entire theatre of 600 Texas cowboys were reduced to young boys thinking about their dads, tears rolling down their cheeks. Guy was a songwriters songwriter. His songs will live forever.


Guy Clark nous laisse 14 albums studio , une dizaine de live ou compil . et un bon nombre  de titres que d'autres ont classé dans les charts: Steve Wariner par exemple avec  "Baby I'm Yours"ou Willie Nelson et  "Desperados Waiting For A Train", il est aussi connu pour ses duets avec Emmylou Harris ( 'Old Friends' e.a.).
Ce storyteller de ta trempe d'un Townes Van Zandt  s'est éteint à Nashville des suites d'une longue maladie.

 Emilio Navaira, né à San Antonio en  1962, était un spécialiste du Tejano sound.
Il a placé une dizaine de titres dans les charts du Billboard Hot Latin tracks, notamment 'No es el fin del mundo' ou 'Por siempre unidos'.
Sa disco compte une quinzaine d'albums. Il a donné son dernier concert le 11 mai  avant de décéder 5 jours plus tard , sa femme le retrouvant sans vie chez eux.
Emilio avait 53 ans.

Le trompettiste  de jazz Paul Smoker n'est pas décédé d'un cancer du poumon mais de faiblesses cardiaques.
Une gazette de New-York note " Paul Smoker appeared on more than 50 albums, both his own and with musicians such as Anthony Braxton. He also worked with notables such as David Liebman, Don Byron, Barry Altschul and Art Pepper."
Sa disco en tant que leader se chiffre à une douzaine de plaques.

Le décès d'Andy, batteur de 1991 à 1992 du band bruxellois Brain Damage And Death, emmené par Jean Louis 'Floch'  Delvaux, a été annoncé sur facebook par le groupe et par des amis musiciens ( Jason Burtally) l'ayant côtoyé.
Il est mort  il y a une  semaine au Mexique.

mardi 17 mai 2016

Les Nuits Botanique: Stereo Grand et Pomrad lors de la Nuit Belge - Bruxelles, le 16 mai 2016

Les Nuits Botanique: Stereo Grand et Pomrad lors de la Nuit Belge - Bruxelles, le 16 mai 2016

C'est une tradition lors des Nuits, une soirée est consacrée à la Nuit Belge, pas moins de onze artistes, du nord, du sud, de Bruxelles, occupent toutes les salles du bâtiment et des jardins.
Fatalement des choix s'imposent, critères: l'horaire, la découverte d'interprètes non vus et revus, la proximité d'une buvette!
T'avais donné rendez-vous tôt à Manu, elle voulait débuter par Stereo Grand prévu à 20:00 à l'Orangerie, tu la laisses aller se poster frontstage pour faire un détour par le chapiteau qui programme Bots Conspiracy à 19:30.
Riche idée, sur scène un scarabée géant que tu ne parviendras pas à liquider avec un spray anti-fourmis ( traiter les surfaces et autres cachettes, leurs passages éventuels, leurs nids pour assurer une longue rémanence. Tenir l’aérosol environ à 30 cm de la surface à traiter et vaporiser légèrement et uniformément).
Sonnerie, 19:30', le coléoptère se met en mouvement et actionne ses énormes mandibules, Spielberg applaudit, un bruit de fond glauque se fait entendre, il vire soundtrack 2001 Odyssée de l'Espace.
Aucune trace d'être humain sur scène, à première vue, tu n'es pas vétérinaire, la chose souffre de problèmes digestifs, elle éructe, rote et claque des dents, t'as pensé envoyer un  SMS à Gaia, les responsables étaient au resto et s'envoyaient une entrecôte à l'os.
Le machin vire bête électro et tu te demandes la raison pour laquelle le Bota a programmé cette équipe de fumistes.
Yves H?
Du foutage de gueule!
On est d'accord, ce canular de potache est absolument sans intérêt, direction l'Orangerie.

Stereo Grand
Un retour en force pour le combo belgo-écossais qui n'avait plus sorti de disque depuis 2012, le single 'Bottle in the Dust' prélude à un prochain album.
En 2011, c'est loin, déjà, le groupe t'avait laissé une bonne impression, il est encore plus soudé en 2016.
 Jean-Philippe Risse (chant et piano), Rodger Hughes ( seconde voix, synthé), Stefan Boucher (batterie de cuisine), Yves Daloze (guitare) et Nicolas Denis ( basse) , le seul qui n'était pas de la partie il y a cinq ans, ont pas mal de fans, avec une nette prédominance du côté du beau sexe ( disent nos gens de plaisirs ; ils ne connoissent pas les femmes sous d'autre nom.... François-Xavier de Feller), ils/elles se feront entendre pendant l'entièreté du set.
Parenthèse, le groupe présente ses nouvelles compos, le papelard déposé aux pieds de monsieur Daloze mentionne des acronymes ou sigles  n'ayant aucune signification pour les non-initiés!
AIS débute par une amorce bruitiste avant de virer electro pop hautement catchy et  printanier.
C'est génial de se retrouver sur scène pour vous présenter nos titres inédits, voici 'Bottle in the Dust' , le single qui fait plus de six minutes et qui décrit la situation catastrophique dans laquelle se débat notre pauvre pays.
Mélodieux, fignolé  et précieux comme les meilleurs Crowded House, qui eux aussi aiment les Beatles. 
Le plus ancien 'Stereo' traitait déjà du problème de l'immigration et des réfugiés, plus précisément les camps de Palestiniens au Liban.
Un grand morceau. 
BYS est amorcé avec majesté au piano,  tu penses aux vieux Moody Blues et aux albums solo de
Justin Hayward, un second mouvement plus enlevé  nous montre que le groupe a particulièrement soigné les arrangements et que leur pop mélodieuse peut s'approcher du progrock.
Tu n'y avais pas encore prêté attention, mais tout à coup tu remarques que deux membres de S G ont piqué les tuniques des gars de I Like Trains.
TL sera saccadé et puis les groupies sont ravies de reconnaître 'Yeah Yeah' qu'elles reprennent en chorus.
ASR reste dans la veine pop léchée, Jean-Philippe se transformant en Skippy ayant avalé quelques comprimés euphorisants. Pendant la suivante, GF, l'Orangerie bat des mains, le marsupilami saisit un mégaphone pour déclamer un texte prophétique, puis il glisse sur une peau de banane abandonnée par une copine à Tarzan et termine allongé.
La dernière, mes chers compatriotes, FA, un petit Celtic rock comparable aux hymnes de stade concoctés par U2.
Sympa ce concert, follement applaudi par Gisèle, Françoise, Aude, Christiane et leurs cousines!

Au pas de course vers le chapiteau pour assister à une partie du set de  Oathbreaker!
Le hardcore combo de Gand a débuté son show à 20:40', tu arrives après 20 minutes et, instantanément, tu subis un choc énorme, leur metal est tout sauf con.
Les quatre protagonistes sont chevelus, tu ne verras jamais le visage de la nana occupant le centre de la scène, Caro Tanghe, elle attire tous les regards par sa gestuelle habitée et son chant passant du lumineux à l'obscur, ses hurlements puissants s'adressent à tes tripes et tu n'es guère étonné de remarquer Jacques de Pierpont secouer la tête en mesure à 3 mètres de toi.
Les comparses de la donzelle ont pour nom Lennart Bossu ( Amenra), Gilles Demolder et Ivo Debrabandere.
T'es à peine remis de ta surprise que les briseurs de serment balancent une plage lancinante explosant soudain en déflagration furieuse, les cris démoniaques de Caro  viennent agresser nos tympans avant un nouveau titre, plus calme, pendant lequel la pythonisse murmure une prière païenne.
C'était trop beau, la supplique se termine en râles odieux tandis que le batteur assène un coup à assommer un boeuf charolais à la grosse caisse.
C'était le signal du retour au front, ça mitraille sans répit, Caro termine le morceau à genoux  face à la batterie en implorant grâce au vilain Ivo.
Méchant truc.
Coup d'oeil à la tocante, faut retourner vers l'Orangerie illico-presto si tu veux assister à l'entièreté du set de Pomrad. 

Pomrad 

Adriaan van de Velde, aka Pomrad, a déjà foulé quelques belles scènes: Dour, le Bota, l'AB, le KultuurKaffee, Het Depot, le Trix ...et maintenant que son debut album "Knights" est sur le point de voir  le jour, on l'annonce à Couleur Café, Dour, à nouveau, et au Gent Jazz .
Formule trio ce soir, Adriaan au keytar et synthé, un jazzdrummer, pas sûr que ce soit Stijn Cools qui est annoncé pour l'accompagner cet été, pas de guitare ( Bert Cools est prévu à Gand), mais un second synthé, manié par un gars quasi invisible.
Absence de setlist, forcément, tout est dans les machines, quelques gimmicks introductifs avec une voix off répétant ...'t is te zeggen voor het volgende... avant un collage dadaïste  electro/hip hop/jazz avant-garde et bruitages convulsifs.
Etonnant et furieusement groovy.
Le trio enchaîne sur un funk industriel décoré d'un chant trafiqué par une talk box, à la manière de Peter Frampton pour 'Show me the way'.
Le mix, bizarre, accroche , tu y entends à la fois Prince, Flying Lotus, George Clinton, ou de la Detroit techno à la Kevin Saunderson.
Une troisième plage ornée d'éléments asiatiques caoutchouteux nous conduit vers un disco funk trituré, comme si Kool and the Gand ou Bootsy Collins étaient passés dans un hachoir à viande.
Le mix est décrit de cette manière, a danceable catchy vibe with sweet and silky themes, on ne peut qu'adhérer à cette vision.
Les morceaux instrumentaux ou  habillés de vocaux corrompus se succèdent, un solo de keytar moins lisse que ceux d'Herbie Hancock est soutenu par une batterie jouant à contre-courant, il est  suivi par quelques nappés de synthé naïfs te rappelant Chicory Tip.
Le voyage s'avère aventureux et inventif, l'éclairagiste y ajoute sa touche personnelle en générant des lights défense anti-aérienne à la recherche de V2's sillonnant le ciel de la capitale.
Une touche d'acid jazz, du hip hop dénaturé, de la  house déstructurée, un soupçon d''ambient, de l'Intelligent Dance Music à peine déguisée, un groove jamais absent, le set de Pomrad aura tenu le public en haleine de bout en bout.

Il est près de 22h, après avoir couru les salles de concert cinq soirs durant, tu estimes qu'il est louable d'aller rejoindre madame et ses amies qui fêtent un anniversaire au bled!