samedi 30 avril 2016

David Linx Ensemble - International Jazz Day - Place de Saint-Job- Uccle, le 30 avril 2016

David Linx Ensemble - International Jazz Day - Place de Saint-Job- Uccle, le 30 avril 2016

L'Unesco a décrété en 2011 que le 30 avril devenait the International Jazz Day, l'événement est célébré un peu partout dans le monde, Bruxelles ne fait pas faux bond!
Des concerts en rue ( Boulevard Anspach), dans différents clubs de jazz mais également, avec le soutien de la Commune d'Uccle, un événement créé par l'asbl  Jazz4you de Lydia Reichenberg sur la place de Saint-Job.
Trois concerts à l'affiche:
15:00 Bravo Big Band
17:00 David Linx Ensemble
19:00 ILG (International Latin Group)!

Un agenda chargé ne te permet pas d'assister à la triple représentation mais, accompagné par Madame, tu te présentes à l'heure pour le récital donné par les élèves  du 
Koninklijk Conservatorium Brussel, Afstudeerrichting jazz/ lichte muziek, qui suivent des cours de chant sous la houlette de David Linx.
Un podium a été installé à côté de l'église bâtie par  Julius Petrus Bilmeyer à qui on doit également l'hôpital du Stuyvenberg à Anvers.
Tu t'en fous...tu n'es qu'un béotien!
Il souffle une bise glaciale dans le couloir où la scène a été érigée, sur la place, les gosses pêchent les petits canards, chevauchent des poneys ou  tirent à la carabine, kermesse au village, mais les buvettes n'attirent pas le chaland!

Fringués comme pour une expédition en Antarctique, une quinzaine de chanteurs/chanteuses de celui qui a obtenu le Prix Bobby Jaspar 2005 gravissent les marches les menant sur la tribune, tu en as reconnu trois ou quatre: Julie Rens, Alexandra Moldovan, Bart Plugers, Céline Ottenburgh, Nathalie Van den Meutter...
La classe débute par un exercice de vocalises assez ardu, histoire de se mettre en voix, suivi par une seconde plage chantée a capella  ' Not like this', popularisée par Al Jarreau.
La troupe enchaîne sur une troisième étude fredonnée de manière nasale avant un épisode vocalisé.
Techniquement le travail est parfaitement exécuté mais le public a l'impression de se trouver à une épreuve de chant donnée devant un jury sévère, heureusement la suite s'avèrera plus palpitante.
Quelques recrues s'ajoutent au groupe, un batteur, une basse, une guitare et un piano électrique, d'emblée le concert prend une autre dimension.
Une magnifique version du gospel 'I Love The LORD He Heard My Cry' déclenche une salve d'applaudissements méritée.
Ce sont les musiciens qui auront l'occasion d'étaler tout leur talent lors de la ballade qui suit, portée par la voix d'une chanteuse blonde douée.
Bart Plugers et un collègue ( sans doute Flavio Spampinato) se mettront ensuite en évidence, le premier en crooning classique, le second d'une voix chaude, nous proposent ' Home in the spring', une ballade que leur professeur a interprétée avec la cantatrice Natalie Dessay.
Les fantômes de Dean Martin et de Sinatra rôdent près du Carloo.
Ensuite vient le moment de gloire d'Alexandra Moldovan qui excellera dans un latin jazz exubérant plus que bienvenu par ce froid de canard.
Une maîtrise incroyable et à nouveau un boulot fantastique des accompagnateurs ( Hendrik Lasure au piano,  Toni Mora à la guitare, Federico Pecoraro à la basse et un batteur non identifié).
Après une séquence de vocalises aux coloris exotiques et présentant des touches Michel Legrand, l'ensemble se retrouve au complet sur scène pour terminer le concert par  un gospel juteux aux fortes teintes de rhythm'n' blues,' Heaven' ( I'm going there), featuring Miss Nathalie Van den Meutter aux lead vocals !

Brillant, te souffle un voisin!
Effectivement la Belgique regorge de talents!









vendredi 29 avril 2016

Eyemèr - Huis 23 ( Ancienne Belgique) - Bruxelles, le 28 avril 2016

Eyemèr - Huis 23 ( Ancienne Belgique) - Bruxelles, le 28 avril 2016

Comme quasi pour  tous les concerts gratuits se déroulant dans l'ancien ticketshop de de l'AB, l'écriteau mentionne: complet!
Le premier opus « Temporarily Colourblind » (sorti le 18/03 sur Zeal) de Eyemèr distille une mélancolie semblable à Daughter et Waxahatchee, mais au son d’une simple guitare. Un nouveau talent à surveiller de près... annonce la pub!
Il t'aura fallu attendre 2 ou 3 titres pour te rendre compte que tu avais déjà croisé Eyemèr sous une autre identité: Sarah Devreese!
Elle fut  finaliste du Humo's Rock Rally en 2014, année où tu la vis sur scène lors d'un Stoemp et au Witloof du Bota, avant Sean Nicholas Savage!
Pas grand chose n'a changé en deux ans, si ce n'est la fiche d'identité et surtout le fait d'avoir conclu un deal avec Zeal Records, les chansons de Sarah sont toujours écrites avec une encre ayant trempé  dans la mélancolie.
On te conseille: '  Le romantisme à contre-courant de la modernité', de  Michael Lowy et Robert Sayre, pour mieux comprendre l'univers de la jeune Gantoise qui a dessiné la sombre pochette de son album.
 People with colour blindness  cannot tell the difference between certain colours. They may not see colours at all... ça doit être le cas de la pauvre enfant qui vit dans une obscurité maladive.
A 20:25', elle prend place au fond du salon, oublie d'insérer le câble jack dans sa guitare, heureusement le mec à la table à l'oeil, elle salue l'assistance, bedankt voor de massale opkomst ( certains sièges sont inoccupés, pourtant) et entame 'Losing faith' avec d'affriolants effets de reverb sur une voix fragile.
... Keep the ghosts outside my view,
Please make them stop
Hold me close,
All I want to feel is love...
Les fantômes de Lord Byron ont réapparu, semble-t-il!
De mêmes coloris se retrouvent dans 'Snowflake' qui sonne comme du Alela Diane minimaliste.
'Can't you see?' , abattement, torpeur, affliction, ça ne rigole pas des masses, ce soir!
Même les papillons souffrent d'un cafard morbide, 'Butterfly' ... I knew a girl, she asked for some color in her life
But for every tear wiped away,
Another streamed down her face..
Bienvenue dans la vallée de la désolation: ' Frozen on the inside' .
C'est vrai qu'il ne fait pas chaud en cette fin avril, ...No matter how close to the heat,
It's still cold air that we breathe
No matter how close to the fire,
The ice won't melt, won’t melt faster...
La facture énergétique risque d'être salée!
Sarah continue à égrener son chapelet fait de grains de lamentation: 'You gave my heart' puis murmure, ik heb nog twee nummerkes, dit is 'Candle' qui décrit parfaitement son espace de vie  éclairé par une pauvre chandelle vacillante.
Un dernier gémissement, 'Promise', ravira les fans des soeurs Brontë avant d'entendre la douce Sarah chuchoter, vous avez été gentils, ik zal er nog eentje spelen, 'Rose'.
Tout l'album y est passé, elle s'est dirigée vers la table de merch.... the silence we enjoyed!







Bettye LaVette - Het Depot- Leuven- 27 avril 2016

Bettye LaVette - Het Depot- Leuven- 27 avril 2016

Dans le cycle COOL presents, la salle louvaniste accueille, en ce frileux 27 avril, une des dernières grandes dames de la soul: Miss Bettye LaVette.
Rideaux tirés, le Depot est transformé en club intime, en configuration debout, étonnant que le public n'ait pas répondu en masse pour la venue de la jeune septuagénaire du Michigan.
Miss Betty Haskins a soufflé 70 chandelles le 29 janvier, mais elle semble loin d' être prête à atterrir  dans une maison de repos, elle tient une forme étincelante et se meut sur scène tel un souple félin.
Pas de support, concert prévu à 21h.
21:05, le band prend place, et quel band: le formidable Brett Lucas à la guitare, un gars qui a bien écouté le jeu de Peter Green ou de Jeremy Spencer - à la basse, from Detroit, James Simonson ayant accompagné des stars ( Aretha Franklin, Nancy Wilson, Patti Smith...) - aux drums Darryl Pierce dont la carte de visite mentionne Stevie Wonder, Martha Reeves ou Mary Wilson et enfin le musical director et claviériste Alan Hill.  Après une courte intro il annonce: ladies and gentlemen, get ready for the great lady of soul, Miss Bettye LaVette.
Elle se pointe, élégante, toute de noir vêtue et mince, et entame 'Unbelievable', penned by Bob Dylan, qui ouvre sa dernière oeuvre, 'Worthy'.
Miss LaVette, à l'instar de Joe Cocker, ne compose pas, elle interprète, mais de quelle manière, des titres pondus par d'autres!
T'as vraiment l'impression que cette grande dame chante pour toi seul, elle déambule gracieusement sur toute la largeur de la scène, te regarde droit dans les yeux et tu fonds!
' I still want to be your baby' d'Eddie Hinton à peine achevé, elle confesse j'ai entamé une cinquième carrière, et les gens ont enfin décidé de m'écouter, mais j'ai  un lien particulier avec la Belgique, pays qui m'a toujours accueillie les bras grand ouverts.
Next title is also on the new record, le bluesy 'When I was a young girl' une variante du titre composé par Chris Youlden of Savoy Brown.
You know, j'ai été nominée trois fois aux Grammies, je n'ai jamais obtenu les palmes,  'They call it love' de Ray Charles, l'artiste qui m'a le plus impressionné, se trouve sur  'The Scene of the Crime' un des albums that was nominated.
Toutes nos pensées se dirigent vers George Harrison lorsque la grande dame reprend magistralement ''Isn't it a pity'.
Profondeur et émotions intenses, fucking great job!
Sur l'album où tous les titres sont de la plume d'une nana, 'Joy' de Lucinda Williams, qui selon Bettye tient mieux la boisson qu'elle.
Salement groovy, cette plage!
Puis elle prend place sur un tabouret pour une version toute personnelle de 'Nights in white satin' , la voix te refile des frissons dans le bas du dos.
..Woke up this morning I had the blues...ainsi débute 'You don't know me at all' de Don Henley et c'est ici que l'alerte lady de 70 balais se transforme en danseuse du Crazy Horse Saloon et nous gratifie d'un étonnant pas de danse avec Brett, qui continue son solo tout en faisant tournoyer madame.
Louvain exulte!
Now it's time for a song I recorded in 1972, elle s'assied en position du tailleur et attaque 'Souvenirs' de John Prine, la classe à l'état pur.
Changement total de registre avec 'Complicated' des Stones pendant lequel elle nous la joue Tina Turner, sans le côté sexuel vulgaire et parfois excessif.
Au secours, pas moyen de remonter ce fichu micro, un roadie accourt, c'est réglé, voici 'Love, Reign over me' des Who, transformé en ballade sirupeuse.
Introduction des artificiers,  un coup de pub pour le bouquin 'A woman like me', il est question d'en tirer un film, voici un extrait du disque du même nom "(As Close As I'll Get To) Heaven".
On a cru que ce titre allait achever le show, la diva le finissant en disparaissant derrière de lourdes tentures, mais non, fausse fin, elle revient les bras levés vers le ciel tandis que Darryl amorce 'Sleep to dream' de Fiona Apple, contenant la phrase diabolique I got my own hell to raise.
Un à un les musicos s'éclipsent, laissant Bettye seule sur le podium, elle salue Louvain qui l'acclame avec enthousiasme.

Un bis,  a capella, le gospel 'I do not want what I haven't got' de sainte Sinéad Marie Bernadette O’Connor.
La messe est finie.
Rideau!


mercredi 27 avril 2016

Sam Frank Blunier - album "Il Fait Beau"

Sam Frank Blunier - album "Il Fait Beau"

RTS ( Radio Télévision Suisse): Sam Frank Blunier fut le premier artiste suisse à jouer au Printemps de Bourges, c’était en 1985.
Samuel Blunier, un gars de Pully ( Vaud), n'est donc pas un néophyte, son premier album 'Black Beauty' date de 1983.
 Après une pause carrière en 1987, il revient sous l'identité de Sam Frank et sort d'autres galettes. Touche-à-tout, il publie également des recueils de poésies et monte sur les planches en tant que comédien.
2015,  le gars, qui en  1991 recevait le Prix Jeunes Créateurs de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistiques, abandonne l'appellation Sam Frank, utilisée par un producteur drum'n bass, et décide de poursuivre sa route sous l'ancien label, Sam Frank Blunier.
Son cerveau fourmille de projets fous, notamment une saga composée de cinq albums, le premier étant 'Il fait beau' qui, un an après la Suisse, va se retrouver sur le marché belge,  l'objet  a été mixé à Bruxelles aux studios ICP par Phil Delire, il sera dans les kiosques  le 28 avril 2016.

Le single 'Il fait beau' ouvre cet album constitué de sept titres ' normaux' et de cinq électro-poèmes.
Le texte est récité sur fond d'electro-rock  d'inspiration Gainsbourg et teinté d'un soupçon de French House.
Ton chat apprécie énormément les interventions de la nana  susurrant sensuellement le leitmotiv 'Il fait beau'. 
On reste dans la même sphère avec 'C'était dimanche', d'un ton désabusé, à la croisée de Jacques Dutronc et de Bashung, le Vaudois débite son texte dominical sur fond de guitares acérées.
Avec 'Carte Postale'  on se retrouve dans l'univers de Thiéfaine ou d'Eicher, du rock nonchalant lorgnant vers l'americana.
Super morceau!
Place à l'onirisme avec ' Quels sont tes rêves', aux nappés de synthé syncopés.
Cette  hallucination au phrasé Bashung ( encore) guigne vers les sonorités industrielles, comme la suivante intitulée, 'La Machine', de l'electro/ postpunk à rapprocher de l'univers de Fritz Lang.
On avait eu droit à une version 'radio edit' de 'Carte Postale', voici le même paysage affranchi différemment.
La Suisse c'est pas le plat pays avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu, mais les cieux ne sont pas toujours d'un bleu azur et forcément ils peuvent prêter à la mélancolie!
'Vouloir tout' les anges n'ont pas de sexe disait un mec, mais la nana dialoguant avec le sieur Blunier justifie le titre, vouloir tout!
Après cette septième plage, l'auditeur a droit à cinq électro-poèmes évoquant Léo Ferré, Yves Simon ou un  Grand Corps Malade qui ne slammerait pas. 

Des concerts?
Un showcase à l'ICP, ce soir et le 12 mai une Soirée Spéciale Rock à Lausanne! 


Liste des Titres:
1. Il fait beau (Single)
2. C'était dimanche
3. Carte postale
4. Quels sont tes rêves
5. La machine
6. Carte postale
7. Vouloir tout
8. Dédicace Bis (Electro Poèmes)
9. La vie était jolie (Electro Poèmes)
10. 38 Degrés à L'extérieur (Electro Poèmes)
11. Je brûle (Electro Poèmes)
12. Nouveau départ (Electro Poèmes)



 

mardi 26 avril 2016

Sirius Plan à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 25 avril 2016

Sirius Plan à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles,  le 25 avril 2016.

Initialement programmé le 23 mars, le concert bruxellois de Sirius Plan a  eu lieu le 25 avril, dans un club quasi complet.
Tout le clan Sirius Plan a fait le déplacement, tu auras plus l'impression d'assister à une fête familiale en musique qu'à un gig, ce qui entraîne une présentation légèrement bécasse!
Pas de support, à 20:20', le public peut visionner un film que tu ne verras pas, car posté sous l'écran.
Dix minutes plus tard, la toile disparaît et les filles font leur entrée.
Sirius Plan, c'est un trio aux 2/3 hexagonal, le tiers restant étant indigène.
La fine Elodie Legros, alias Skye, ( acoustique, chant) à notre gauche - la bouclée Claire Joseph ( guitare baryton, cigar box, chant) à droite et au centre Gaëlle Mievis, Galou pour les initiés, ( batterie et chant).
Genre?
Renaissance italienne, peinture allégorique, style 'Primavera' de Sandro Botticelli, avec mise en exergue des harmonies vocales subtiles, lascives ou bouleversantes.  
Entrée en matière  en douceur avec le premier single extrait de l'album 'Dog River Sessions', ' Du Rose dans les Veines'. Les voix se complètent à merveille, le timbre rock de Gaëlle fait contrepoint à la finesse du chant de Claire et à la chaleur de celui de la blonde Skye.
Tout baigne, le public, déjà  acquis à la cause des fées avant le début du set,  clame son enthousiasme tandis que les Jean-Baptiste Mondino locaux mitraillent à qui mieux mieux, shooter Sirius Plan est plus attractif que de se taper une conférence de Liesbeth Homans, même beurrée!
On nous rappelle que l'album a vu le jour en Alabama, on ne cite pas BJ Scott, Gaëlle entame le swing féminin  'In the City', explosant en final percussif à six mains.
La voix rauque de Miss Legros nous emmène au fin fond des Etats-Unis, laissez-vous porter par la 'Big River', le titre devant énormément à la madame d'Alabama venue s'installer chez nous, il y a des années!
Petit blanc, c'est quoi ce sifflement en bruit de fond, Mitch?
Le bayou, fieu.
Chouette, j'espère qu'un caïman va bouffer Mayeur!
' Moi, l'animal', un petit côté Véronique Sanson, sans piano mais  avec son polyphonique.
Place à la ballade aux tons pastel ' Old Man', un des beaux plus titres de leur répertoire.
Claire n'a réussi à piquer qu'une seule cuillère à thé dans le teashop voisin, elle tapotera sa bague de fiançailles avec le petit ustensile.
Euh, tu t'en vas, lui souffle Gaëlle, pourquoi tu viens nous serrer la main?
Ah, bon, t'es émue, nous aussi, chère enfant!
'Là' finit en incantation indienne, les filles entrent en transe, ta voisine aussi, tes pieds souffrent!
 Petite leçon de linguistique:  le W ne fait pas partie de notre alphabet, il y a été ajouté tardivement  pour écrire des mots étrangers importés en français, donc on ne dit pas wouagon mais vagon, sauf en Belgique!
OK, on dit viskye? Vallon? vater-closet?
Oui et wa te faire foutre!
Merde, je veux un pistolet avec du filet américain et je me sècherai les mains avec un essuie!
Assez ri, en voiture, ' Sur les rails', une train song t'invitant aux grands espaces!
C'est l'heure du quart-d'heure américain, ça va coller, Marcel, le soulful ' Wish I could' doit faire un malheur sur les pistes de danse.
Finis les câlins, voici une version voodoo de 'Come together' .
Après ces instants rock, l'heure est aux pensées philosophiques avant d'attaquer 'L'autre et son regard'.
On ne sait pas dans quel état vous êtes arrivés ici....
'Bourré' crie une voix!
Ha, ha, ha.. on veut que vous vous sentiez libres, voici 'Beauté'.
Oui, Mathilde, elle a dit jusqu'à saigner, c'est pas une raison de sortir ton opinel!
Un final dansant, puis la séquence remerciements, assez scolaire, et la dernière d'un set de 65', l'effervescent  ' Plus-que-parfait'!  
Elles sont deux à saluer les fans, Claire, l'étourdie, s'était tirée backstage.
Elle revient au galop pour faire sa courbette!

Bis.
Toutes sur une ligne pour un des moments les plus émouvants de la soirée , la reprise de 'When doves cry' de Prince.
'Being is beautiful'  est leur 'What a beautiful world' et on se quitte avec 'La complainte de la butte' immortalisée par Cora Vaucaire.
Oui, Guy?
Rufus Wainwright en a fait une superbe version, en français impeccable.
D'accord, mais sa maman, Kate McGarrigle, maniait le vocable roman, non?




lundi 25 avril 2016

Trois de plus: Papa Wemba, Billy Paul, Bill Sevesi!

Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, alias Papa Wemba, s'est écroulé définitivement sur une scène d'Abidjan .
Matonge et toute l'Afrique pleurent le roi de la rumba qui, un jour, a demandé en souriant à un interlocuteur " vous avez de la musique en Belgique?".
Avant de faire carrière sous le nom de Papa Wemba, l'artiste fait partie de Zaïko Langa Lang, le groupe qui a révolutionné la musique congolaise en l'électrifiant et en accélérant le tempo.
Après avoir quitté l'ensemble, Papa forme d'autres groupes,  Isifi Lokolé, puis Yoka lokole et enfin Viva la Musica.
La consécration internationale viendra lorsqu'il est signé chez Real World de Peter Gabriel.
En 1986, il s'installe en France où il  tâte du cinéma, 'La vie est belle', et multiplie les hits.
Sa carrière est toutefois entachée par ses démêlés avec la justice française et belge.
Son aventure se termine à l'âge de 66 ans.

 Paul Williams, dit Billy Paul, pour le monde entier c'est 'Me and Mrs Jones' de 1972, un prototype du slow qui tue
Il était considéré comme un des artistes majeurs du Philadelphia sound qui avait fait fureur dans les années 70/80.
Toutefois le chanteur avait débuté bien auparavant, sortant  "Why Am I" / "That's Why I Dream" en 1952, d'autres singles ont suivi avant son admission à l'armée, il se retrouve dans la même garnison qu 'Elvis Presley.
Revenu à la vie civile, il tâte du jazz et fait partie des Blue Notes d'Harold Melvin, c'est par après qu'il  devient chanteur de soul, Kenny Gamble produisant son premier album.
Le déclic sera la ballade sirupeuse 'Me and Mrs Jones' .
Billy Paul enregistrera encore une douzaine d'albums après ce succès monstre.
Il est décédé le 24 avril  d'un cancer du pancréas.

Moins connu que les deux précédents  Bill Sevesi était considéré comme un as de la steel guitar.
Ce musicien de Nouvelle-Zélande a composé plus de 200 titres et pondu une vingtaine d'albums, il  aura popularisé les sonorités hawaïennes chez les Kiwis.
Sevesi who was inducted into the New Zealand Music Hall of Fame died on Sunday.


dimanche 24 avril 2016

The Benzine Project au Bonnefooi, Bruxelles, le 23 avril 2016

The Benzine Project au Bonnefooi, Bruxelles, le 23 avril 2016

Il te restait du temps avant de regagner tes pénates, du Monk au Bonnefooi il y en a pour 5 minutes et comme l'établissement de la rue des Pierres programmait The Benzine Project à 19h, t'as pas dû réfléchir pendant des heures, un dürüm avalé en 5' et t'atterris au comptoir du zinc!
 The Benzine Project, un bébé né en 2015, mais vieux avant l'âge, ce trio bruxellois est composé de deux expats, le plus jeune, Steve Bullock ( guitare électrique), en provenance de la Verte Albion ( il sévit également au sein de Zinne) et le vétéran Jon Bradshaw ( chant, acoustique) , un kangourou gris, ils sont accompagnés par une rouquine que tu crois avoir vue à Woodstock, il y a quelques années, Lady Reg ( non, Jules, méchant,  pas wreck), qui tabasse un cajon ou un bongo et secoue des shakers.
Le moteur carbure à la Pils, sauf celui de Steve, fragile du foie, il préfère le coca.
Genre?
Ni rap, ni schlager, ni salsa, ni kleinkunst, mais du blues teinté de folk et d'americana.

Démarrage à 19:15', ' A long way from home' sent bon  Tom Waits, la voix râpeuse de Jon, émacié et anguleux, est rocailleuse à souhait, tu peux aisément imaginer que cet Aussie n'a pas mené une vie d'ascète.
 Australia was ranked fourth internationally in per capita beer consumption, pire que des Polonais!
La nuit approche constate-t-il, I love the twilight, moment idéal pour le blues, voici 'Dirty shoes'.
Tu aimes les sonorités laidback et la poussière, c'est pour toi, fieu!
'Thirteen women', écoute la version de Bill Haley, ça vaut tous les 'Rock around the clock' du monde!
Donc il y avait 13 nanas et j'étais le seul gars dans le coin, tu veux un dessin?
'Side show' est inspiré par mes pérégrinations en Europe, toile de fond: Amsterdam!
Steve manie sa Fender en mode basse avant de placer un petit solo limpide.
Aucun doute là-dessus, ces braves gens ont du métier!
La playlist mentionne ' Dude Ranch', pas sûr que ce soit le titre interprété, une chose est certaine, Jon avait le cafard, it's raining in my head, j'ai les godasses trempées, sortir le chien, parfois ça craint!
Ils embrayent sur un old skool electric blues permettant la mise en évidence de la lead ' Big City Blues'.
Jimmy Reed aussi chantait la grande ville, 'Bright lights, big city'
Oui, Roger?
L'album 'Big City Blues' de Howlin' Wolf date de 1959.
T'es une encyclopédie, mec!
Le boogie 'Drunk monkey' traite des relations pas faciles entre un homme et une femme.
Pour éviter que les choses se gâtent je m'en vais en avaler quelques unes au bar, ne m'attends pas pour le dîner!
Un singe bourré peut devenir belliqueux!
And now a tale of compassion ' Chinaski's blues', an uptempo tango!
Problèmes techniques, ma seconde guitare me lâche, la pile, sans doute, changement de programme, vous aurez droit à 'Good stone' à la slide.
Et puis une dernière avant une courte pause, histoire de se rincer le gosier, let's take a trip to the countryside pour se nettoyer les poumons, le blues rural 'Home grown'  sera joué à la cigar box.

Well done, chaps, sorry de ne  pouvoir assister à la seconde mi-temps, le métro n'attend pas!

Oui, Jon?
We will be hosting the Jam au Bizon, ce lundi!
C'est noté...








Derek ( CD-voorstelling 'Le Sel de l'été') au Monk Café - Bruxelles, le 23 avril 2016

Derek ( CD-voorstelling 'Le Sel de l'été') au Monk Café - Bruxelles, le 23 avril 2016.

Un concert-apéritif au Monk, un samedi en fin d'après-midi, est synonyme de hourvari monstre, d'agitation confuse, ça ne va pas être évident pour Derek ( voix, acoustique) et Yves Meersschaert ( piano) de se faire entendre.
Yves ( Le Grand Bateau) ne le sent pas trop ce concert, gelukkig spelen we  maar een uurtje, te confie-t-il.
En principe Derek  vient présenter ce qui doit être son 21è recueil, 'Le sel de l'été', à Bruxelles, vu l'atmosphère ambiante, des plus bruyantes, il a pensé à remanier la setlist du jour, l'intimisme ne convenant pas au tableau indigène.
Pas de panique, toutefois, les compères ont suffisamment de métier pour s'adapter à la situation.
'Le dernier pli' ouvre l'album et le récital, si sur l'album ce titre sensuel présente des coloris cool jazz , Boz Scaggs touch,  avec une trompette enjôleuse, en formule duo, la chanson prend d'autres teintes et bifurque vers la musette guillerette, le tout étant  décoré d' un joli sifflement.
Un bon signe, une poignée de consommateurs a arrêté de discourir pour applaudir le duo qui enchaîne sur le ragtime coquin  'Coucou' .
Yves est en forme, ses doigts virevoltent sur l'antique piano traînant dans le vieux bistrot, de nombreux clients  réagissent favorablement, c'est déjà ça nous souffle Alain!
In English, la ballade 'Night nurse', chacun ses phantasmes, ton voisin préfère les hôtesses de l'air.
Le duo nous la joue à la Leon Redbone et convainc.
Eentje in het Nederlands over een prachtige madam, ' Simona'.
Non, Jean-Paul, il ne s'agit pas de de Beauvoir, ce titre hula hoop mouvementé traite d'une autre Simone!
Dirk Dhaenens décide de revenir au vocable utilisé par les Rosbifs pour attaquer ' Disguise' en mode jazzy cabaret.
Changement de ton, la gravité prévaut avec 'Empty Shoes'  dédicacé au batteur de  Once More ( vainqueur du tout premier Humo's Rock Rally), Dirk Vangansbeke, décédé en 1999.
Ce folky track sombre et superbe nous rappelle les grands moments de Ferré Grignard.
Un second extrait du 'Sel de l'été', ' Ma bouteille' nous replonge dans des climats plus voluptueux, le final permet à Yves de se laisser aller à la grande joie d'un voisin de comptoir qui constate 'terrible pianiste'.
Derek entame la tendre ballade    'Marie' solo avant d'être rejoint par son complice.
Marie n'a pas ouvert sa porte, donc il est parti pour un road trip bilingue le conduisant d'Odense à Vienne en passant par  Budapest dans une Citroën pilotée par une déesse (sic).
'Morphée'  rappelle à la fois Paolo Conte et Tom Waits.
We gaan verder met een liedje over de liefde.
 Non, Johnny, ce n'est pas 'Que je t'aime', même si  'Oui, je t'aime' est une sacrée déclaration d'amour en 129 verbes.
On poursuit avec un classique van een echte Brusseleir, le 'Vesoul' de Jacques Brel qui est parti trop tôt pour voir le somptueux  piétonnier d'Yvan le fossoyeur, la huitième merveille du monde!
Le Monk apprécie et le fait entendre, puis le duo entame 'Why I'm on the run' , une autre perle datant de l'album 'The Palace of love'.
On se quitte sur une note légère avec la fable 'Petit lapin'.
Merci, Bruxelles, bonne soirée, on s'est amusé!
Wij ook, gasten...

A partir du 25 avril Derek reprend la route avec Bruno Deneckere et Nils De Caster  pour Under the Dylan sky, un Dylan tribute qui tourne pour la dernière fois, niet te missen, dus!





samedi 23 avril 2016

Combien cette semaine? Une fameuse brochette: Lonnie Mack, Victoria Wood, Richard Lyons, Gib Guilbeau, Pete Zorn!

Alligator Records a précisé  que le guitariste et vocaliste  Lonnie Mack était décédé jeudi de causes naturelles.
La carrière de  Lonnie McIntosh, alias Lonnie Mack, s'étale de 1963 à 2004, année où il se retire pour faire plus tard quelques rares apparitions sur scène.
Celui que Rolling Stone avait appelé "a pioneer in rock guitar soloing.”avait influencé des tout grands: Jimmy Page, Stevie Ray Vaughan, Eric Clapton ou Duane Allman e.a.
Sa disco compte onze albums studio mais il a prêté main forte à bon nombre de ses contemporains: James Brown, Stevie Ray, Dobie Gray, Freddie King, les Doors ou Ronnie Hawkins.
Lonnie avait 74 ans.

Si  Victoria Wood est davantage connue comme comédienne, peu de gens savent que l'humoriste britannique était également singer/songwriter et avait sorti quelques albums dont Real Life/The Songs, Encore ou le Live at The Albert.
La presse anglaise raconte qu'avant de décéder à 62 ans, elle blaguait avec des proches.

 Richard Lyons est le troisième membre de l'experimental band Negativland à décéder.
Ian Allen est mort en 2015, tout comme le lead vocalist Don Joyce.
Richard Lyons est décédé le jour de son 57è anniversaire à la suite de complications provoquées par un mélanome.
Negativland avait enregistré treize albums catalogués d'avant-garde music!

 Le multi-instrumentiste ( guitare, mandoline, fiddle) Gib Guilbeau ( Floyd August Guilbeau) a fait partie des Flying Burrito Brothers et de Stampwater, le band qui a accompagné Linda Ronstadt.
Avant de rejoindre le groupe de Gram Parsons et de Chris Hillman, Gib se produisait avec les Four Young Men ou les Reasons, d'autres bands mariant la country music, le cajun et ce qui deviendra l'americana.
Il a également sorti quelques albums sous son nom, tels Cajun Country ou Songs I Like.
Le gars de Louisiane est mort la semaine passée.

L'Américain Peter Zorn, également multi-instrumentiste, était une figure appréciée dans le milieu folk rock anglais, il a notamment collaboré avec Steeleye Span, The Albion Band, Richard et Linda Thompson, Gery Rafferty, Barbara Dickson, Fairport Convention ou Elaine Paige.
Richard Thompson lui rend hommage “We have lost an extraordinary musician and human being. Our thoughts, prayers and support are with his family and friends.”
Un cancer a eu raison de sa santé, il avait 65 ans.

Wanted Fire au Bar du Matin, Forest, le 21 avril 2016

Wanted Fire au Bar du Matin, Forest, le 21 avril 2016

T'avais pas le coeur à rire en te dirigeant vers le Bar du Matin, la nouvelle du décès de Prince étant tombée dans la soirée, sinon t'étais ravi que l'établissement de la Chaussée d'Alsemberg ait repris, depuis peu, des activités musicales.
Ce soir le menu propose Wanted Fire!
Premier point négatif, le non-respect de l'horaire affiché, nous on veut bien patienter pendant le 1/4 h académique, au -delà de ce laps de temps, ça nous gonfle grave!

21:30', il n'y a pas le feu, mémé,  Wanted Fire, en mode acoustique, prend place.
Mathieu Leseigneur ( voix, acoustique) a modifié  l'intitulé du projet, Inner White Fire est devenu Wanted Fire. Pour l'accompagner Augustin Dethier ( Floating Home, Camping Sauvach, Aidan And The Italian Weather Ladies, Li-lo...)  au cajon, ce soir - Tuan Lé à la basse et Tim Paez à la lead et aux backings.
Le brasier désiré a enregistré un EP, 'Unchained', le fruit de leur résidence à la MJ La Clef, il est vendu ce soir à prix libre.
Ils débutent la séance par  'Radio', un titre folky à rapprocher de Lemon Straw ou de Coldplay pour le côté racoleur.
C'est bien foutu, ça n'irrite ni les oreilles, ni la peau!
La prochaine traite de la dualité, 'Inner Duel'.
Tiens, Roland Degreef ( Machiavel) est dans le coin, compte-t-il s'occuper du groupe, au fond la filiation avec le Machiavel poppy n'est pas absurde!
'White Wolf', Muse a lu Croc Blanc, la guitare métallique de Tim se fait incisive, la ballade prend une direction plus agressive.
Euh, si tu pouvais diminuer la reverb, ce ne serait pas con, merci!
Une reprise, M ' Le mec hamac'.
Cool, Mathieu, bonne sieste!
Ils poursuivent par un nouvel indie folk intitulé 'Beyond' , ton cerveau papillonne et déterre un machin du début des années 60, 'Sacré Dollar' des Missiles.
Tu jouais encore aux billes!
Temps mort, accords, désaccords, éternel refrain.
Ready, voici 'Castes', une ballade dégageant, une nouvelle fois, des effluves Muse, sans excès de grandiloquence.
On vous promet un air plus positif sur fond swing après ces instants moroses, voici 'Combust'.
'Departure'  vient d'être déclaré à l'état civil.
Tout ça est bien propre et relativement inoffensif, Wanted Fire doit avoir signé un pacte de non-violence!
Pas surprenante non plus la reprise de Radiohead,  'Street Spirit' (Fade Out).
Pas mal, mais on a déjà entendu mieux au point de vue harmonies vocales, et l'emploi systématique du cajon fatigue à la longue!
Finalement, il y a des titres auxquels il faut s'abstenir de toucher!
Le chapelet s'égrène pépère, 'Master Monster' précède 'Dreams' aux touches unplugged  grunge.
Tu y entends même, t'as probablement rêvé,  des fragments de 'Still I'm sad', le titre grandiose des Yardbirds.
La dernière, accélérée, ' Unite'.

C'est pas le couvre-feu à Forest, non, mais tu n'as plus soif, tu t'éclipses.

Wanted Fire se produit à La Tricoterie ce dimanche!









jeudi 21 avril 2016

Breaking news: Prince retrouvé mort dans sa propriété de Paisley Park.

Au début, la presse n'osait pas trop y croire, pressentant un nouveau hoax de mauvais goût mais depuis une vingtaine de minutes tous les medias l'annoncent: Prince Rogers Nelson n'est plus.

Un avis parmi des centaines d'autres: Pitchfork!
He was found this morning at his Paisley Park estate in Chanhassen, Minnesota. He was 57 years old. The cause of death has not been confirmed, but last week, Prince had been on a flight home from Atlanta when his pilot was forced to make an emergency landing to take Prince to the hospital. A representative said he had the flu.

Prince, le mot est magique, un des artistes les plus influents de ces quarante dernières années, un génie inégalable.
Des centaines de millions de disques vendus, une présence scénique fulgurante.
Après avoir été hospitalisé de toute urgence le 15 avril, il avait tenu à réconforter les fans le lendemain en donnant une party pendant laquelle il avait montré aux 200 invités son nouveau jouet, un piano Yamaha de couleur pourpre.
Las, ce 21 avril  tombait la triste nouvelle:  Prince Rogers Nelson est mort!

Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016

Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016

Depuis 1990, les porteurs de calottes,  toutes bandes facultaires confondues, fêtent la musique et éventuellement la bière, en avril, ce qui leur permet de ne pas se présenter complètement bourrés devant l'examinateur lors des épreuves de juin.
 En ce 20 avril ensoleillé, ils sont venus en masse au rendez-vous annuel, le Welcome Spring, occupant quatre places de la cité estudiantine, sans compter l'aire de Beach Volley et la piste de skate.
Le programme, chargé, impose des choix, tu as opté pour les concerts se déroulant sur la Grand Place.

14:20, après avoir largué ta caisse à la Ferme du Biéreau, tu descends vers le coeur de LLN.
 Sur la place principale un certain David Lombard, armé d'une acoustique et d'un harmonica,  termine son set folky.
Cet émule de Bob Dylan n'énervera pas les students allongés au soleil, une canette de houblon à portée de main.
Merci, Louvain, je suis un Lombard de Liège, ma dernière chanson se nomme 'My own desire', dès que j'ai terminé je vous rejoins à la buvette.
Pas mal, son truc!


15:00 - Bertrand Lani and  the Mudbugs
Le petit frère de Fred, le chef des Healers, a monté un nouveau combo, Bertrand Lani and  the Mudbugs.
Les escrevisses aiment les terrains marécageux, c'est bien connu, donc ne t'attends pas à un concert electro, d'ailleurs le barbu annonce ...we're gonna play some blues!
WE=  Bertrand Lani : guitars et vocals; Valentin Marchal-Marchant : bass, double bass; Régis Lorant : piano et organ ( Hammond); Stéphane Pigeon : saxophone et Jean-Philippe Jasienski : drums.
 Un jeune band fait de vieux requins!
Ces joyeux viennent de pondre un EP, 'Small Bowl',  qu'un cureton a béni au Belvédère à Namur, samedi passé.
En voiture,  'Lowdown Shakin' Chill', un Hammond purulent, un sax bien gras, ça groove comme un mardi gras.
Sans pause, les crustacés enchaînent sur le sautillant 'Audrey' que tu peux entendre sur le premier effort discographique de Bert.
C'est sympa de reparaître dans le village où on a presque tous séché les cours lors de nos jeunes années, voici 'My disease', un funk Brabant Wallon à faire tourner le lait des bovines.
Let's take a ride on the reggae bus avec 'Following day' illustrant les lendemains de la veille.
C'est juré, je ne bois plus!
La jeunesse locale est toujours aussi apathique et se contente de tendre le bras afin de décapsuler une canette tiède, achetée au Delhaize du coin.
Vous allez probablement reconnaître la suivante, une chouette version de 'Tout l'Amour', que tu avais redécouvert grâce à Clémentine Célarié qui a brillé de mille feux dans 'Lebowitz contre Lebowitz'.
Ska fever avec 'Mary won't you call my name' puis un alt.rock  bien torché 'I'm not a cheater' et on reste dans les swamps avec 'The other road' présentant de légers relents 'Take a walk on the wild side'.
Louvain, dedju, même avec le cul par terre il y a moyen de battre des mains, exécution!
Ils poursuivent avec  'It Gets Bluer in a While' qui a donné son titre au premier album.
Le canasson a senti l'écurie, pas de pause, au galop ' Lazy Brains', un rock aux accents Johnny Thunders.
Bertrand Lani and  the Mudbugs: un projet qui promet!

16:15 -
Hong Kong Dong
Quatre ans après  «Sweet Sensations», les Gantois rappliquent avec une nouvelle pastille, ' Dreaming in Paradise'.
Après Hasselt et Liège, LLN entendra les nouvelles compositions des siblings, Boris et Sarah Yu Zeebroek et de Geoffrey Burton, accompagné par Max  aux drums.
Soundcheck emballé, on se change et on revient, sourit  Sarah Yu.
Geoffrey tout rouge, Boris, l'araignée, et sa frangine ont opté pour des teintes bleues.
Feu, une première salve electro/disco androïde, intitulée 'Beverly' sur le papelard transmis à la table de mix.
Dansbare synthpop déchiré par les riffs meurtriers du guitariste des stars ( Arno, Bashung, Cali, etc...), le ton est donné, mais Louvain  roupille.
Ce qui n'a pas échappé à Boris, on est ici pour faire la fête, alors, on danse?
Aucune réaction, la jeunesse picole!
De gros beats amorcent 'Dreaming in paradise', au contraire des petits wallons, les anges dansent.
La Chine sur Escaut entame la suivante mixant Depeche Mode, première époque, et Pet Shop Boys.
'Yoko, oh no' beeps and bleeps à la sauce orientale.
Forcément, ça donne soif.
J'ai la coupe aux lèvres, dit-elle en souriant.
Sister, ça veut dire quoi?
Laisse tomber, voici l'infectieux 'Bamboo' suivi par 'The Fear' tout aussi irrésistiblement dansant et bourré de petits gimmicks noisy.
Surprise, une version electroclash de 'Viva Las Vegas'.
Et viva La Louvière...
On n'est pas chez Romano Nervoso, menneke.
Viva Wetteren, Aalst en  Wavre!
Un nouveau tourbillon 'Sweet sensation',  de la New Beat remise au goût du jour.
L'ouragan tumultueux redouble de violence lors de la suivante sans parvenir à faire bouger la masse inerte. Boris déclare: encore une et on se casse, on vous enverra une carte postale de Hong Kong, voici 'Postcards'.
 When Abba goes electro! 
Le 11 mai à l'Ancienne Belgique avec Compact Disk Dummies. 

17:40 - Jeremy Walch
C'est ton vrai nom, fiston, on t'a connu une autre identité au sein des Vagabonds, Lucy Lucy ou Paon?
Walch, c'est plus cool que Mulders, puis, tu peux ajouter Italian Boyfriend à la liste!
Le petit gars de Rixensart est accompagné  par d'autres têtes connues, son pote Aurélio (Orlando) Mattern, à la basse, ici - Fabio Zamagni aux drums ( Jérémy Dumont, Paon, Noa Moon, Sonnfjord, etc...) et Léo Campbell Algar aux claviers et à la guitare ( Paon, Blondy Brownie).
 A lire le relevé de tous ces noms, tu as compris que la macédoine proposée aura des saveurs indie folk lorgnant vers l'americana ou le rock, à l'occasion!
'Strobe' est précédé d'une longue intro  dominée par les claviers, puis, en fermant les yeux, tu peux te laisser transporter du côté de Santa Barbara, t'as intérêt à ne pas oublier ton bermuda, ta planche et le Nivea.
Soigné, leur truc, on a beaucoup aimé la guitare pointue de Léo.
Euh, Louvain, le morceau est fini,vous avez le droit d'applaudir.
'Peak' s'avère tout aussi fluide et bien ficelé, les petits jeunes, assoupis, appliquent à la lettre la ligne...enjoying the sun...
Un harmonica pour Aurélio, 'Nice'n easy' porte bien son nom, pas question de se prendre la tête, relax, Max, la vie est belle au soleil.
Jeremy entame le folky 'Sally' en égrenant soigneusement, en arpeggio, les notes d'un accord subtil, il est rejoint par l'équipe qui peaufine cette jolie ballade amoureuse.
Une reprise, kids?
'Un morceau de Italian Boyfriend, avec lequel je joue demain à l'Atelier 210.
Un virage garage/pop mouvementé avant de poursuivre avec 'Fucked up, kids' tout aussi entraînant avec ces sonorités d'orgue Farfisa.
Nos derniers EP's sont soldés, il en reste cinq, mais avant d'ouvrir le magasin on vous envoie 'Sick', une dernière salve brillante.
See you!

Les effets d'une consommation immodérée de Cara Pils tempérée se font sentir, tes voisins acnéiques ayant toutes les peines du monde à conserver une station bipède, le petit Julien, le plus entamé du lot, arrosant allègrement ses pompes avec le contenu, imbuvable, de son flacon métallique.
Non, ket, je ne veux pas me retrouver sur un selfie à côté de ta tronche...

19:05 - Le Colisée
 David Nzeyimana: salut, on s'appelle Le Colisée et on vient d'ici!
Homeland fever, réplique un copain.
David, de  Céroux-Mousty, est rapidement devenu une star in klein Belgenland francophile, mais pas uniquement car Indiestyle schrijft:
Waar veel Vlaamse bands tegenwoordig frustrerend braaf binnen de lijntjes kleuren, is het duidelijk dat vanuit de Franstalige zijde veel meer durf om onconventionele dingen uit te proberen wordt getoond.
 Le Colisée klinkt fris en uniek....
D'accord, beste vrienden, un petit hic cependant, une certaine uniformité se dégage de leurs compos, trop de fraîcheur nuit!
L'équipe de l' amphitheatrum Flavium:   David Nzeyimana is Le Colisée with the help of Raphaël Desmarets, Simon Malotaux, Clément Marion and Vivian Allard ( l'ingé-son qui chantera le dernier morceau depuis la table de mix).
Deux EP's dans leur escarcelle ( Le Colisée et Vie Eternelle), ils passeront la revue en ce début de soirée.
Dès le premier jet, l'assistance flotte dans un univers  dream/tropical  pop faisant la partie belle aux harmonies vocales éthérées sur  fond d'afrobeats dénués d'agressivité.
L' article se révèle esthétique, soyeux, sucré et ondoyant, il fait penser à la fois à Laurent Voulzy, La Variété, au vieux Frankie Valli, à Frànçois and the Atlas Mountains ou à Dubstar, tous faisant partie du club attention fragile!
S'exprimant en français ou en anglais, David fait défiler ses berlingots sonores acidulés en se mouvant élégamment sur toute la largeur de la scène quand il ne s'aplatit pas pour pianoter un mini-synthé traînant sur le sol.
 Quelques titres dans le désordre: 'Vie éternelle' - le naïf 'Tiggre' - la nouveauté ' Géraldine' prévue pour 'Vie Eternelle 2'- 'Les Dieux fous' - 'Kojiko' et ses sonorités asiatiques ou le céleste 'Ne suis qu'une étoile'.
Oui, Brigitte?
... Sur la plage abandonnée
Coquillage et crustacés
Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été... 
Tu déconnes, mon chou, l'été est à nos portes!
A noter: Le Coliséee sera présent aux Nuits Bota pour la Nuit Belge!
Le Welcome Spring! s'achève ici pour toi, tu es attendu dans la capitale où Mayeur t'a invité au Cécilia!























Adieu Paul Huygens, une des chevilles ouvrières du Music Village.

La presse n'en a pas fait grand cas, mais Paul Huygens, un des fondateurs du Music Village, un des clubs de jazz les plus estimés de la capitale, est décédé en début de semaine.
Paul et son ami André Dooms avaient fait un pari fou en ouvrant le Village en 2000, sans subsides, les deux copains ont réussi à transformer l'ancienne quincaillerie en un haut lieu de la Note Bleue à Bruxelles.
Si, par hasard, tu n'étais pas tombé sur un mot  sur la page facebook de Sal La Rocca, tu n'aurais rien su de la disparition de cet homme charmant et souriant.
( "Notre Paul du Music village n'est plus !...RIP mon cher Paul !..Triste je suis!")
Le pianiste Johan Clement, lui aussi, lui rend hommage: "RIP Paul Huygens !!! We zullen je missen Paul..."
Monsieur Paul, de temps en temps, saisissait le micro et pas toujours pour introduire les nombreux artistes qui sont passés par son établissement, il lui arrivait de pousser la chansonnette, certains se souviennent l'avoir vu accompagner Natacha Wuyts sur sa propre scène.
Aujourd'hui le Music Village est orphelin.
Maudit cancer!  

mardi 19 avril 2016

Les Nuits Botanique 2016 sont à nos portes!

La 23ème édition des Nuits Bota se déroulera officiellement du  12 au 22 mai 2016, mais en fait les festivités débuteront le 5 mai pour se terminer le 7 juin.
Le concert de Yann Tiersen ( le 5/5 Cirque Royal) affiche déjà complet.
Il reste des tickets pour The Avener, Andrew Bird et Christian Scott, les jours suivants.
 An Pierlé ouvrira l' édition officielle , le jeudi 12 mai à l’église des Dominicains, il est trop tard pour espérer pouvoir communier avec Sint An, het is uitverkocht!
D'autres événements indiquent sold out: Alice on the Roof, Puggy, Kaytranada ou Fakear, ainsi que Ty Segall qui se produit plus tard ( le 1 juin).

 Comme d'habitude, 4 salles sont  dédiées à l'évènement :le Chapiteau, l'Orangerie, la Rotonde et le Musée, plus le Cirque Royal qui ne pourra probablement plus héberger des événements du Bota en 2017, la Ville  De Bruxelles voulant reprendre au Botanique la gestion de la salle de la rue de l'Enseignement , l'affaire n'est pas encore réglée, mais la clique à Mayeur est sans scrupules!

Toute la programmation peut se lire ici:

http://botanique.be/fr/project/les-nuits-fr/2016

Quelques coups de coeur:
La Jérôme qui assure le support de Christian Scott.
Dionysos.
The Jacques.
 L - Raphaële Lannadère
 La Nuit Belge ( avec La Muerte).
CocoRosie.
Mogwai.
Monika.
Spain.
Et en clôture: Empress Of  + Olga Bell!


Gare terminus pour Robbie Brennan et Pete Yellin!

Pete Yellin, saxophoniste de jazz de New-York, est décédé la semaine dernière.
S' il a sorti six albums sous son nom, il est surtout connu pour avoir accompagné des pointures du jazz:  Eddie Palmieri, George Benson, Machito, Chick Corea, Tito Puente, Joe Henderson...among others.
Chick Corea lui rend hommage:
To Pete Yellin, my dear friend and Musical Teammate for a lifetime. Thanks for your dedication to Music throughout your whole productive life. You have made a big difference by your heartfelt contributions – and you have lifted the spirits of all the souls your music touched.
For me you were a true friend and so kind to help me get to know the Big City where I found my musical heroes, my musical home and my musical self. The early ’60s when we had that cool Latin quintet with Milford Graves and Bill Fitch. The time we spent playing with Joe Henderson and all the other musical times we had together discovering the beauties and depths of the music we loved and still love most. The fun we had together in the studio making your recording – – and the times you came down to hear my new bands in Oakland. All the best of memories. Thank you.
Gayle and I send our condolences to Pete’s family and close friends. And thank you Jane for keeping Pete and I in touch. Onward to all our future Adventures.
Armando Antonio “Chick” Corea




Le batteur  Robbie Brennan était une figure populaire de la scène rock irlandaise, et  ce depuis les sixties.
Son nom est associé à Skid Row, Stepaside, The Chosen Few, Auto Da Fé, Grand Slam que son pote Phil Lynott avait fondé après Thin Lizzy, Johnny Duhan's Band, The Fleadh Cowboys ou Scullion.
Lui aussi a quitté ce bas monde il y a une semaine!
Johnny Duhan's Band, The Fleadh Cowboys, Scullion
Johnny Duhan's Band, The Fleadh Cowboys, Scullion

dimanche 17 avril 2016

Marlon Williams - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles le 16 avril 2016

Marlon Williams - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles le 16 avril 2016

Tandis qu'en bas, Arno leve Molenbeek, godverdomme! joue devant une salle pleine, l'AB club accueille l'avenir de la country music, Marlon Williams, qui lui aussi va s'ébrouer devant un espace bien peuplé!

20:00 Harĕhaas
 Hares and jackrabbits are leporids belonging to the genus Lepus.
Haas is  the German and Dutch word for "hare".
T'as pigé, mon pigcochon? 
En fait sous l'appellation Harĕhaas se cache un certain Petrovitsj Mys, un petit gars de Saint-Nicolas qui a sorti il y a peu le EP  'Mouthh and Marrow'.
Chemise de bûcheron, une acoustique ( une antique Harmony-guitar) en main, le singer-songwriter prend place sur un tabouret, protégé des ardents rayons d'un soleil  absent par une branche d'arbre ayant la forme des bois d'un cervidé géant.
Après les présentations d'usage,le minnesinger du pays de Waes entame, en picking, la fragile complainte lunaire, ' Moon'.
Les comparaisons avec Nick Drake se justifient, ce folk d'un minimalisme sophistiqué séduit, davantage les âmes sensibles et les coeurs  féminins!
'Peru', même délicatesse, même affectuosité.
En entendant ce gentil poète, des images  flower power  traversent ton esprit, qui regrette cette période bénie et quelque peu naïve.
 'Little Rabbits' est le premier titre que j'ai composé.
La douce fable se profile comme une berceuse idéale pour enfants sages.
Vous m'effrayez un peu à être si calmes, voici 'Child', une allégorie de l'innocence perdue, la suivante 'Sweatheart' ( sweat comme sueur), sur fond bluesy, sonne comme du John Martyn.
Je parais fatigué, normal,  je travaille la nuit dans une boulangerie, d'ailleurs on est arrivé au bout du voyage, j'en profite pour vous montrer le CD, fait avec amour, a hand-made artefact; hand-cut, hand-printed, hand-glued, il est à vous pour 10€.
'Ghos W. Hire' est le dernier titre du disque et termine le set.
La plage est introduite par un sifflement "Il était une fois dans l'Ouest" pour ensuite sonner comme un British folk ciselé.
Intéressant!

 Marlon Williams ( and The Yarra Benders).
 Marlon Williams broke out in stride with his incredible voice and masterful stage presence in Australia and New Zealand, last year, surrounding the release of his debut, self-titled album.
Le monde va suivre, c'est une certitude, Bruxelles a déjà craqué, Bakou  et  Tcherkessk, c'est pour bientôt.
Le néo-zélandais n'a officiellement qu'un seul album à son actif, mais on le retrouve sur trois plaques de Delaney Davidson et, avant de parcourir le monde sous son nom, il était le lead singer de Unfaithful Ways, un band ayant pondu quelques galettes.
Un mot sur les fabuleux Yarra Benders,  Gus Agars (drum/mandolin/vocals), Ben Woolley (bass/vocals) et Dave Khan (electric guitar/mandolin/fiddle/vocals) sont tout simplement fabuleux!
Les Kiwis/ Aussies ne disposent d'aucune setlist , l'analyse de leur set peut donc s'avérer épineuse.
Un premier country track ( 'Silent Passage'), aux harmonies vocales caractéristiques, est dominé par le violon de Dave Khan.
 Marlon ne peut cacher que dans sa prime jeunesse il officiait comme choir boy dans l'église paroissiale de son patelin.
Son timbre, unique, peut évoquer Roy Orbison, Elvis ou Jeff Buckley, une versatilité étonnante, un mec, de l'autre côté des océans, évoque une image judicieuse, he brings honey back to the bees!
Après ce début prometteur, Marlon propose la valse sombre  'Strange Things'.
 'Heaven For You, Prison For Me' rappelle les grands de la country music, tu refiles cette ballade à Patsy Cline et tous les camionneurs chialent dans leur bahut.
Ben troque sa contrebasse contre un instrument électrique mais c'est une nouvelle fois le fiddle de Dave Khan qui impressionne pendant la murder ballad  ' The ballad of Minnie Dean' de Helen Henderson.
Très grosse claque avec la reprise de 'I'm lost without you' que Billy Fury a enregistré en 1964.
Dis, Georgette, pourquoi tu trembles?
Mais, monsieur, vous frissonnez comme moi!
Virage country rock avec 'After all'.
Ils sont chauds sur scène et poursuivent sur leur lancée avec l'épique  'Dark Child'.
Next one is about taking  responsibilities, flûte, je dois accorder mon jouet, les copains en profitent pour placer un impromptu latino, ok, ready, c'est parti pour' The State Hospital' ( à vérifier).
Ils ont soif, I'm playing a couple of songs by myself, en commençant par un chef-d'oeuvre, ' The First Time Ever I Saw Your Face' de Ewan McColl.
 La première fois que t'avais pleuré en entendant cette merveille c'était à cause de Roberta Flack.
Tu t'es endurci, depuis!
Another lovesong, dit-il, il enchaîne sur ' Lonely side of her'.
Merde, j'ai foiré,wrong capo, Jesus Christ, je suis confus, on reprend!
Des images du King interprétant une ballade country s'imposent à ton cerveau.
Il rappelle les desperados, we'll play a new song, a country waltz about a river.
Une slide langoureuse en arrière-plan suit les méandres du fleuve paresseux.
' Everyone's got something to say' est la plage qui clôture l'album, elle sera suivie de deux bluegrass tunes agités, tous sur une ligne pour  'If That's The Way You Feel' et 'Nobody's love is like mine', deux morceaux des Stanley Brothers.
Grosse ambiance dans le club, malheureusement on approche du terme, le final sera tonitruant, 'Hello Miss Lonesome' , un gospel speedé qui a réussi à faire bondir  les verres gentiment posés sur le comptoir.
 Performance phénoménale , acclamée à tout rompre.

Rappels:
Marlon revient seul et attaque  'When I was a young girl' , le traditionnel immortalisé par Nina Simone.
Le  silence religieux sera troublé par un connard ayant laissé choir son gobelet, heureusement, le fracas n'a pas réussi à déconcentrer le chanteur qui esquisse un sourire complice avant de terminer le lament en trémolo.
Ahurissant!
Un second bis, au complet, le blues 'Portrait of a man' de Screamin Jay Hawkins, va tous nous achever.

Tu ne prends aucun risque en pariant que sous peu Marlon Williams va devenir incontournable lors des grands festivals d'été!





 

samedi 16 avril 2016

Nina Finse à La Porte Noire, Bruxelles, le 14 avril 2016

Nina Finse à  La Porte Noire, Bruxelles, le 14 avril 2016

Le Rock Classic n'a toujours pas rouvert ses portes, ce qui n'empêche pas Les Soirées Cerises de poursuivre ses activités, ce soir Fred Bulté programme Nina Finse à la Porte Noire.
Un concert prévu et débuté à 22heures.

Nina Finse?
Une madame en provenance d'Helsinki?
Nee, Pat Lauwers  est originaire de Mechelen, après avoir fait ses armes au sein du pop band Tydal, un CD 'Table for Two' en 2004, elle lance un nouveau projet folky, baptisé Nina Finse.
Dans les soubassements du couvent des Alexiens, Pat ( guitare, chant) est accompagnée par un trio de musicien, à ne pas archiver dans le tiroir manches, aux guitares, Geert Feytons - à la basse, Steven De Peuter et aux drums, le local de la bande, Joël Meurisse.

Le set débute par 'About us' que Pat interprète solo.
Une atmosphère folk/americana intimiste qui d'emblée accroche les clients et leur impose le silence.
Boys, can you join me?
Comme un petit chiens obéissant, l'élément mâle s'exécute, ils sont quatre à interpréter le mellow 'Under taboo'.
Shall I speak français, Nederlands, English, non, madame, sorry, je ne cause pas le letton, je compte donc présenter les compositions dans la langue utilisée par Charles Dickens, la prochaine  a été inspirée par mes pets, un chat et un chien, ' Max and Trudy', Max is desperately in love with Trudy.
Joël au cajon!
Si certains entendent du Sheryl Crow ou du Heather Nova dans les inflexions de Miss Lauwers, tu as plutôt tendance à penser à Suzanne Vega ou à notre compatriote Neeka. 
'Do what you want' est joyeusement rythmé et sonne comme du Tom Tom Club acoustique.
Geert troque son acoustique contre une Gretsch, Nina Finse propose une première cover,  'Heaven is a place on earth' de Belinda Carlisle.
Retour à la mélancolie avec 'In my dreams' suivi par l'alt.country/ soft rock 'I could leave you now', qui nous ramène vers des groupes tels que Loggins et Messina, Seals and Croft, Fleetwood Mac ( époque Stevie Nicks) ou des chanteuses du calibre de Linda Ronstadt ou Carly Simon. 
Après 'You need tomorrow', d'autres noms s'imposent à ton esprit, Alanis Morissette et Joan Osborne. 
Seconde reprise du set, une superbe version soft de 'Suspicious Minds' d'Elvis Presley.
'Always in the middle of something' is a new song tandis que ' Two of a kind'  a été inspiré par le documentaire 'Searching for Sugar Man' consacré au musicien Sixto Rodriguez , point prophète en son pays, mais connaissant un énorme succès en Afrique du Sud.
On poursuit par un duo vocal avec Geert, ' Mmgotta' suivi par un morceau composé en l'honneur d'un groupe dont j'ai assuré l'avant-programme' The Me in You'.
Joël cherche toujours quelque chose, wat zoek je, ket?
Sa bière, hurle un pote!
J'étais pas trop en forme quand j'ai composé le downtempo qui suit  et 'Long lost and gone' avait été écrit pour le film 'Halfweg' de Geoffrey Enthoven, malheureusement le titre n'a pas été retenu au soundtrack.
Dommage ce roots rock d'excellente facture aurait pu faire un tabac.
'Age of gold' is another new one, le jeu de guitare Southern rock de Geert impressionne.
Well people, on approche du terminus, au choix Crowded House ou The Police?
L'assemblée a voté pour 'Every little thing she does is magic' de la bande à Sting, on se quitte avec le uptempo 'No'.

Prochaine date, le 1 mai à Gent, De Kleine Kunst!

Le heavy metal belge en deuil: le guitariste Thierry Delcane ( DRAKKAR) est décédé!

Richy Drakkar son compagnon guitariste, vient d'annoncer sur facebook: Mes chers amis... c'est avec une IMMENSE douleur que je vous annonce que notre ami Thierry a rejoint le ciel ce matin.
Thierry Delcane avait victime d'un infarctus il y a tout juste une semaine, il n'a jamais repris connaissance, ayant été placé en mort cérébrale, le triste verdict vient de tomber: c'est fini!
Classic 21 Metal lui avait encore dédié une émission la veille.

Drakkar avait un calendrier chargé, devant honorer plusieurs dates en 2016:

Jun 04 2016 SUMMERROCK METALFEST (Erpe Mere)
Sep 03 2016 FIREFEST (KUURNE)
Oct 22 2016 METAL FEST (Normandie)
Oct 28 2016 CANAL 10 CLUB (Hautrage)
Oct 29 2016 Spits Asso Péniche (Douai)
Nov 18 2016 MOJOCAFE CLUB (LOUVIERS)
Nov 29 2016 Chez Philippe CLUB (Montenay)
Toutes les infos ici:
 http://www.drakkarband.com/band
https://www.facebook.com/Drakkar-Belgium-186282428091944/timeline

vendredi 15 avril 2016

Stereo Total à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 13 avril 2016

Stereo Total  à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 13 avril 2016

Stereo Total, ça fait plus de 20 ans que le duo déjanté, pratiquant un humour trash qui fait passer Jean-Luc Fonck pour un bondieusard claustral, parcourt la terre pour la nourrir de sa bouillabaisse electroclash, modèle déposé auprès de l'office international de la propriété intellectuelle, qui aurait dû leur valoir la Légion d'Honneur et la Bundesverdienstkreuz.
  Françoise Cactus et Brezel Göring viennent d'accoucher d' un nouveau mouflet monstrueux, le bébé a été baptisé 'Les Hormones'.

Comme support, le couple infernal a choisi un deeyéyéjay qui se fait appeler Maurice de la Falaise.
Pendant près d'une heure, Maurice de la Fadaise va nous assommer avec un mix scoubidou/ hula hoop /  Pieds Nickelés/ Mademoiselle Age Tendre/ minijupe Courrèges/ choubidou bidou bihoua/ vous les copains je ne vous oublierai jamais ...qui amuse pendant 10 minutes avant de te refiler un urticaire retors.
Ce trip nostalgie kitsch, sur fond d'auto-tamponneuses est servi sans humour, ni amour, le faux blondinet, concentré comme un premier communiant, se contentant de tripoter ses petites manettes pour faire défiler la bande qu'il a peaufinée dans sa jolie petite chambre aux rideaux roses.
Albert de la Grotte, tu n'es qu'un petit branleur de plus dans ce monde du DJing où les besogneux  pullulent.

20:58, l'illusionniste ramasse son petit sac, laisse mourir la dernière plaisanterie à petits feux pour céder la place aux amours franco-allemandes.
 Françoise, devenue le sosie de Balasko ou de Yolande Moreau, claudique puis ramasse un gadget rouge qu'elle manipule de ses petits doigts aux ongles vernis, ihr Mann,  Hartmut Richard Friedrich Ziegler, quant à lui,  s'avise de gratter une guitare, 'Cinémania' est sur les rails, Filmgeschichten mit Stereo Total, en couleur, bitte!
Bruxelles, ce soir on vous propose un set essentiellement en français afin que vous puissiez discerner toutes les finesses du verbe.
'Adieu Sophie', je lui ai pris son mec auquel j'ai piqué son fric, du Lio pur jus!
Voici une chanson consacrée au pop-art, 'Pixelize me' , puis Brezel va vous chanter un schlager dans la langue d'Helmut.
Lotti?
Non Kohl,  Lanta! 
Françoise, mein Liebling, ich habe casser une corde de meine guitare, raconte leur une blague, j'en ai pour 35'.( pas '')
Ach, ich bin désolé, pas de cordes de rechanche, ni de pince-à-linge, je dois te quitter pour aller quérir un autre jouet au nightshop, amuse les!
'Ich Bin Der Stricherjunge', c'est l'histoire d'un mec qui fume trop, t'es là ma grande brioche, o k, je prends mon harmonica, on y va!
La Rotonde, bien pleine, rigole, gigote, pogotte, sue, se fend la pipe, puisqu'on est chez Magritte!
'Fleur de Hollande', non François, personne ne t'a sonné, retourne te coucher!
Dis, mon chou, on leur joue quoi?
'Je m'en fous', un garage aux accents Dutronc.
Ce bricolage est des plus fumeux mais aussi souverainement irrésistible.
' Zu Schön für Dich'  , une adaptation libre et suave  de 'La plus belle pour aller danser'.
Entschuldigung, ich habe un peu tousser, milles excuses, eines rhume germain, aber  je continue, ich bin perfekt dans mon bikini.
On veut voir, Madame!
Obsédés, d'ailleurs voici un pamphlet féministe: 'Die Frau in der Musik' suivi par  un petit air romantique et printanier en nippon,'Niwa Dewa'.
Beau comme un cerisier en fleur!
Suite logique, la cover des Plastics, le new wave band de Tokyo, 'I love you, Ono' avant de proposer un nouvel extrait de leur dernier chef-d'oeuvre, 'Docteur Love', l'histoire d'un chirurgien futuriste réparant les coeurs brisés à l'aide d'un tube de Patex.
Le gros tube synthpop ' C'est la mort' n'a pas pris une ride.
Ambiance bal aux lampions sur les gradins, la diva pointe le doigt vers une nana, eh, toi, rejoins-nous on va  faire ' L'amour à trois'.
Le spectacle est dans la fosse, une blonde, légèrement exhibitionniste sur les bords, grimpe sur les épaules de son mec, relève le T-shirt, puis son soutif, pour exhiber une paire de mamelles heureuses de s'être libérées de ce carcan.
Ce soir, tous tout nus , avait promis une copine!
Assez ri, un peu de rigueur germanique, 'Exakt Neutral' suivi par un nouvelle sucrerie asiatique.
Dis, Brezel, t'es sûr qu'on joue le même morceau?
Une parenthèse autobiographique, 'Good night, bad morning', ou les surprises du lendemain, c'est qui ce monsieur dans mon lit?
L'heure est au référendum: anglais, allemand?
Deutsch!
'Fur immer 16' suivi du morceau qui a transformé Françoise Vanhove en plante verte, 'Les Cactus' de Jacques Cigare.
Voilà, on s'embrasse, merde, tu piques, auf Wiedersehen....

Bis.
' No Controles' ,  originalmente interpretada por la banda española Olé Olé.
Il nous faut quatre danseuses sur scènes, Brüsel, elles seront dix à se trémousser sur 'Wir tanzen im Viereck' puis sur  la version trash de 'Heroes'.
La Rotonde se voit transformée en chaudron, Panoramix ne sait plus où donner de la tête, ça gueule de partout, les portes sont béantes, personne ne quitte le cirque, il faut qu'ils reviennent!

Second retour.
Les demandes fusent, ce sera 'Jaloux de mon succès' , l'asperge embraye sur un rock bruyant, sa compagne le fixe, l'oeil mauvais.
Je sais pas ce que tu joues, grande bringue, tu fais chier, je me tire... grosse scène de ménage, William rapplique, the taming of the shrew!
Je vais la chercher, wacht een beetje, revenue à de meilleurs sentiments l'irascible Fraulein propose 'Miau Miau'.
Encore une?
D'accord, mais je veux de la reverb énorme sur la guitare, je veux un son cathédrale!
Désir exaucé et Bruxelles a eu son slow qui tue, ' Furore'.









mercredi 13 avril 2016

Basia Bulat - The Weather Station à La Rotonde du Botanique -Bruxelles - le 12 avril 2016

Basia Bulat - The Weather Station à La Rotonde du Botanique -Bruxelles - le 12 avril 2016

20:00, 33 personnes dans La Rotonde, Bruxelles ne s'est pas encore remise des attentats meurtriers du mois de mars et justifie pleinement la manchette "ville morte".

20:15 The Weather Station s'installe sur le podium, Michel et ses objectifs seront les seuls à shooter les Canadiens, emmenés par Tamara Lindeman ( Tamara Hope au cinéma), chanteuse et guitariste du projet.
Flanqués du batteur Evan Tighe et de Ben Whiteley à la basse, la timide demoiselle compte nous interpréter plusieurs extraits de son dernier méfait, 'Loyalty', sorti l'an dernier.
Une twangy guitar annonce 'Don't understand' une plage datant de 2014 ( EP 'What Am I Going to Do with Everything I Know').
Un nom te vient à l'esprit en entendant sa gentle voice, Margo Timmins des Cowboy Junkies.
L'alt.country proposée par la station météo séduit d'emblée et impose le silence.
'Dundas St' est à peine moins mélancolique, la voix pure et l'accompagnement musical discret nous prouvent qu'il ne faut pas une tonne d'effets spéciaux pour captiver une audience.
'Floodplain' semble suivre les méandres d'un cours d'eau peu capricieux et 'Shy Women' justifient les comparaisons élogieuses avec Joni Mitchell.
Toujours en demi-teinte, le trio enchaîne sur le folky 'The Traveller' aux intonations Joan Baez.
Retour vers le dernier né avec l'intimiste 'Personal Eclipse' pendant lequel la gentille Tamara lève le voile sur certains détails familiaux.
Les derniers titres du set seront plus nerveux, 'Way it is, way it could be' emprunte un chemin roots rock rocailleux et l'ultime chanson ( untitled yet) démontre une nouvelle fois que Miss Lindeman ne s'est pas entourée de maladroits.
30' hautement appréciables!

Basia Bulat, 31 ans, elle en paraît 22, une petite blonde au sourire malicieux et à la tenue de scène scintillante, se pointe à 21:00, accompagnée par toute l'équipe de The Weather Station plus un guitariste/claviériste. Elle entame le show par 'Fool' une plage de son quatrième CD ' Good Advice'.
On était prévenu, la jolie singer-songwriter a changé de cap avec ce nouveau disque, qui porte la marque de Jim James de My Morning Jacket, son indie folk a pris de sérieuses couleurs pop, “I’m still your fool” s'exclame-t-elle d'un vibrato sucré, qu'elle accentue par des oooh oooh, dignes des petites starlettes en herbe, s'ébrouant devant les caméras pendant une session de The Voice.
Le catchy 'Let me in' est du même acabit tandis que 'Long Goodbye' sautille joyeusement.
'In the name of' n'a rien à voir avec U2, il narre un rêve brisé sur fond de sixties pop que n'aurait pas renié Phil Spector.
L'intro fête foraine de la confession 'La La Lie' étonne de prime abord mais très vite tes pieds battent le sol aux mesures de cet uptempo bien enlevé.
Il est  suivi par la valse ' Time.
Basia, c'est gentil de s'inquiéter de notre santé, tout va bien, oui, tu peux reprendre l'acoustique et nous jouer le folky 'Heart of my home', un titre plus ancien que tu as écrit dans une autre vie avant de t'installer à Montréal.
Dommage qu'il n'y avait pas de banjo!
L'alt.country 'Five, four' est tout aussi brillant, merci!
Exit la troupe, elle ramasse l'autoharp pour interpréter, comme une grande, trois titres toute seule.
 La suite débute  par 'Gold Rush'.
J'ai une question, comme j'ai suivi des cours de français au Québec, parlez-vous cette langue  à Bruxelles?
Oui, bien, la prochaine a été composée il y a longtemps, je me prenais pour Johnny Cash, voici 'Before I knew'.
Leonard Cohen est mon artiste préféré, je vous propose son 'Ain't no cure for love' avant de rappeler les copains!
Aucun conseil à vous donner, 'Good Advice' est simplement le titletrack de l'album, il est suivi par l'émouvante ballade 'Tall tall shadow'.
'Wires' la voit quitter la scène pour inviter Katia à danser un rock'n'roll baroque.
La brave dame aura connu son moment de gloire et, l'oeil ému, pourra  raconter ses aventures à ses petits-enfants.
La dernière, Bruxelles, c'est promis j'apprendrai le Flemish pour ma prochaine visite.
 La setlist mentionne 'Someday Soon' mais c'est 'Infamous' qui clôture le concert avant de la voir revenir en courant, un immense sourire illuminant son visage, pour proposer one more for you guys, au charango, 'le fragile 'It can't be you'.

Sympa, ce concert!







lundi 11 avril 2016

Chaque semaine traîne un lot de décès: Jade Lemons, Merle Haggard, Jimmie Van Zant, Dennis Davis, Leon Haywood, Carlo Mastrangelo, Dorothy Schwartz et Bill Henderson

L'acteur et chanteur de jazz  Bill Henderson (March 19, 1926 – April 3, 2016) fait ses premiers pas en 1952 aux côtés de Ramsey Lewis.
Il défraye les chroniques grâce à une version vocale de 'Senor blues', suivie plus tard par ce que les critiques de jazz considèrent comme son sommet, l'album 'Bill Henderson with the Oscar Peterson Trio'
Il travaille également avec Jimmy Smith, Yusef Lattef ou Count Basie.
Ensuite, il se lance dans une carrière cinématographique, on peut le voir e.a. dans Maverick , Murphy's Law ou The Alibi ( en 2006).
Ce 3 avril l'univers jazz vient de perdre une grande voix!

 Dorothy Schwartz a fait partie des Chordettes dont le plus gros succès aura été 'Mr Sandman', Malheureusement, Dorothy avait déjà quitté le vocal group pour se consacrer à sa famille.
Elle est décédée le 4 avril.

 Le baryton Carlo Mastrangelo a connu la célébrité au sein du doo-wop band Dion and the Belmonts, auteur du fameux 'Teenager in love'
Lorsque Dion quitte le groupe pour une carrière solo fructueuse, les Belmonts continuent sans lui et tournent avec Buddy Holly ou Ritchie Valens
En 1971, Carlo change de cap et enregistre un album avec Pulse un groupe de progressive rock, pour ensuite  le retrouver dans d'autres formations moins illustres. Il retravaille aussi  avec Dion ou les Belmonts avant son décès ce 4 avril.

 Merle Haggard, un des créateurs du Bakersfield sound au même titre que Buck Owens, s'est éteint le 6 avril.
La légende country avait 79 ans.
On lui doit pas moins de 38 Billboard n°1 hits dont 'The legend of Bonnie and Clyde', 'Workin man blues',  'Okie from Muskogee', 'Kentucky Gamber', 'Things aren't funny anymore' , 'Big City' ou  'Going where the lonely go' .
Le gars a eu une vie agitée, le terme' outlaw' n'est pas usurpé pour le décrire, il a tâté du cachot après un cambriolage, fumé comme 36 Turcs et bu comme 189 Polonais, la marijuana, il connaissait aussi!
 Sa vie matrimoniale n'est pas triste non plus: cinq mariages!
He was inducted into the Country Music Hall of Fame in 1994, peu après commencent ses ennuis de santé, il se tape un cancer des poumons mais tient le coup jusqu'en avril 2016.

 Leon Haywood casse la baraque en 1975 avec "I Want'a Do Something Freaky to You" samplé plus tard par Dr.Dre.
Le soul/funk singer, décédé le 5 avril, nous laisse une disco riche de onze albums et peut se vanter d'avoir tenu les claviers pour l'immense Sam Cooke.
Il est également connu comme producer pour Edge Records.

 Le session drummer Dennis Davis, victime d'un cancer, pouvait étaler une belle carte de visite mentionnant les noms de David Bowie ( 7 albums, dont Young Americans), Iggy Pop, Stevie Wonder, Roy Ayers ou Jermaine Jackson.

 Quand on s'appelle Van Zant, on doit faire de la musique: Jimmie Van Zant était un cousin de Ronnie et  Johnny Van Zant de Lynyrd Skynyrd et de Donnie Van Zant  de 38 Special.
Jimmie avait sorti 3 albums solo, le dernier Feels Like Freedom  en 2012.
Il est décédé à 59 ans.

Le 7 avril Jade Lemons died from a drug overdose, se lit dans la presse d'Atlanta.
Jade était le guitariste du groupe Injected ( ouais!), un hard rock band ayant sorti un album, ' Burn it black', en 2002.
Peu après Jade quitte le groupe pour jouer avec Kenna ou The Crimson Lust.


dimanche 10 avril 2016

Farao, Dralms au Botanique ( Witloof Bar) - Bruxelles, le 8 avril 2016

Farao, Dralms au Botanique ( Witloof Bar) - Bruxelles, le 8 avril 2016

Un message du Bota, la veille: This show won't take place in the Rotonde but in the Witloof Bar.
Peu de préventes, pour une double tête d'affiche prometteuse, étonnant!
Victor, rien à dire?
 Être absent, c'est être injurieux.....


Farao et Dralms ont partagé plusieurs dates européennes, les PIAS Nites à Paris ou l'Amalgame à Yverdon-les-Bains, par ex., au Bota c'est Kari Jahnsen, alias Farao, qui se charge d'entamer les débats.
Kari, tu l'as croisée en 2013 au Little Waves à Genk, elle avait rejoint son compatriote Moddi sur la scène limbourgeoise,
Ce soir, la séduisante Norvégienne, désormais résidente londonienne, vient présenter l' album  «Till It’s All Forgotten» aux Bruxellois.
En principe, Farao sur scène se bornait à deux éléments, Kari Jahnsen, voix céleste, guitare, Korg, small analog synth et James Field aux drums et mini keyboard, un troisième individu ( synthé) s'est joint à eux pour nous concocter un arty electro pop, majestueux, mystérieux et foisonnant d'idées.
A 20:00 précises, le trio entame le set par ' Lacuna' une plage à l'amorce atmosphérique,  ( on suppose qu'il s'agit de 'Till it's all forgotten'  , en fait) à laquelle  James,  de quelques coups de baguettes énergiques, donne rapidement une nouvelle direction moins dream pop, les layered vocals et les arrangements complexes captivant d'emblée.
L'énigmatique donzelle reprend sa guitare pour ébaucher 'Bodies' qui te fait penser à Lykke Li.
La fausse ballade glacée 'Maze'  est bourrée d'effets et n'aurait pas  dépareillé un album de Björk.
Puis vient une page éthérée, 'Anchor', entamée solo avant l'arrivée de percussions délicates soutenant des entrelacs vocaux d'une limpidité immaculée.
Ok, on jette l'ancre dans ses eaux cristallines, attendons l'apparition de la sirène qui doit nous attirer au fond du lagon.
Elle enchaîne sur 'Fragments'  et ses loops vocaux,  avant de signaler next one is brand new et de balancer un trip hop aux consonances asiatiques, elle termine ce set de 40' par 'Hunter', baptisé 'Honda' sur la playlist. Après un démarrage tout en douceur, la guitare se fait plus incisive et le morceau prend un ton nettement plus frénétique.
Un timide merci et le trio regagne le fin fond des catacombes après avoir séduit l'assistance.

Dralms
Lire la notice avant usage - Boompa Records "  Don’t let the name stump you for too long, Dralms is not so much a word to define as it is a moving and moody force to be felt deeply, in the sublime haze of the twilight hours."
Enregistré!
Christopher Smith de Vancouver met sa carrière solo en hiatus pour former Dralms, il débauche Will Kendrick ( claviers) du groupe Failing  et Shaunn Watt ( drums) et Peter Carruthers ( basse) du groupe Siskiyou, ils pondent l'album 'Shook'.
Le trio de musiciens investit la scène vers 21:15 et entame la longue intro de ' My heart in the right place'. Après 120 secondes , Christopher Smith  à l'allure affectée, une stratégie de distanciation(?), rapplique en tenant négligemment une bouteille de Beaujolais, entamée, à la main, il la dépose avec grâce pour plaquer un crooning intrigant sur ce fond musical distingué.
Faut il songer à Marc Almond ou  à Jimmy Somerville, le fait est que le ton mélancolique et enchanteur de la voix interpelle et lorsque la basse affolante de Peter Carruthers imprime un groove fourbe à la mélodie, tu ne peux empêcher tes hanches de se mouvoir en mesure, tandis que le chanteur sautille tel un poids plume désireux d'éviter les jabs d'un hypothétique adversaire.
C'est bien parti, Manu acquiesce en ajoutant, 'c'est excellent'.
Avant de proposer la suivante, 'Pillars and Pyre' , le feu follet  invite le public à s'approcher de la scène.
Démarrage feutré mais, à nouveau, la basse infectieuse t'invite aux déhanchements, l'alchimie est parfaite, un falsetto grandiose, des claviers majestueux, un drumming efficace et une basse hyper sexy.
Un des meilleurs cocktails servi en 2016.
Elle est bien votre ville, annonce-t-il sans rire, Trump la trouve moins sympa, d'ailleurs visez la casquette de Will, vous pouvez y lire BRUSSELS, voici 'Usage' qui ouvre l'album.
A quote ' houses are machines for living', le philosophe canadien apprécie le Witloof et justifie son propos en soumettant 'Domino House' pendant lequel saveurs mentholées et envolées nerveuses se succèdent.
Un des tout grands moments du set suit, ' Divisions of labour' s'avère hypnotique à souhait, le final agressif te refile des frissons.
'Shook' succède à ce sommet.
Avez-vous remarqué que le brave Will a retranscrit la playlist sur un filtre Melitta?
Je vous en prie,veuillez détourner vos regards, je bois à la bouteille, sorry pour cette faute de goût...
Humour en prime, ce band a tout pour plaire!
'Gang of pricks' et 'Wholly present' un jazz track aux saveurs trip hop et aux brisures imprévisibles se succèdent.
Notre tournée s'achève, plus qu'une date, voici le dernier morceau pour ce soir, l'impressionnant ' Crushed Pleats' qui  clôture l'album.

Dralms est rappelé, évidemment, et propose un double bis, le grandiose  'If I had a heart' de Fever Ray et 'Gang of pricks'.

Merci à Peter Moustache  pour avoir complété la setlist et à Will pour le filtre!





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samedi 9 avril 2016

THE KVB @ START THE BUS - Bristol - April 8 2016

 THE KVB  @ START THE BUS - Bristol - April 8 2016


 The KVB is the audio/visual project of Klaus Von Barrel and  Kat Day, based in London, UK. Combining shoegaze guitars, minimal synth melodies, hypnotic drum machine beats and reverb drenched vocals with abstract imagery,


 Gdhio Oihdg was in Bristol...
The KVB is the audio/visual project of Klaus Von Barrel & Kat Day, based in London, UK. Combining shoegaze guitars, minimal synth melodies, hypnotic drum machine beats and reverb drenched vocals with abstract imagery,

The KVB is the audio/visual project of Klaus Von Barrel & Kat Day, based in London, UK. Combining shoegaze guitars, minimal synth melodies, hypnotic drum machine beats and reverb drenched vocals with abstract imagery,

The KVB is the audio/visual project of Klaus Von Barrel & Kat Day, based in London, UK. Combining shoegaze guitars, minimal synth melodies, hypnotic drum machine beats and reverb drenched vocals with abstract imagery,

The KVB @ Start the Bus.

Expectation exceeded: a set dominated by healthy influences like Spiritualized's 'laser guided melodies' album, early Black Rebel Motorcylce Club, lots of  The Vacants , Alan Vega and Heck!, the odd reference to rave culture.
Incredibly even their encore cover of the Stones' "Sympathy for the devil" made a very ordinary song sound great.
A contender for gig of the year.

vendredi 8 avril 2016

Album 'Midnight Fever' by Goudi.

Album 'Midnight Fever' by Goudi.

Released March 18 - 2016 - Citysound.
Cover, photography: Xavier Marquis.

Troisième album pour Goudi, après ' Goudi' de 2009 et 'Bissextile' de 2012.
Pierre Goudesone varie les plaisirs, personne ne peut affirmer avoir assisté à l'enterrement de Speaking T et Flesh and Fell connaît une nouvelle vie depuis quelques années et voilà qu'en 2016  il réanime le projet Goudi.
Pour l'accompagner, le fidèle Laurent Stelleman et ses guitares flamboyantes et Cédric Guffens aux drums, un gars qui accompagne Amaury Massion sur scène, lorsque celui -ci se produit sous l'étiquette My TV is Dead.
Delphine Gardin se charge des backing vocals et en guest, on entend Joachim Saerens, le claviériste de Selah Sue.
Et Goudi?
Il a en charge la basse, les vocals et le programming

'High on you', ouvre, un mix electro/darkwave/industial bâti sur un jeu de batterie proche des sonorités d'une drum machine, des loops distordus et des vocaux te renvoyant vers les heures de gloire de Cabaret Voltaire. Le timbre grave de Herr Goudesone contrastant avec les backings, tantôt sucrés, tantôt hallucinés, de Delphine Gardin.
Poppy et sombre à la fois, un hit potentiel.

La seconde plage surprend, il faut oser reprendre 'Dock of the bay' de l'immense Otis Redding pour lui conférer des coloris futuristes.

'Black Heart' .
Tu dis, Mick?
 I look inside myself and see my heart is black.
Le myocarde de Monsieur Goudesone a été badigeonné par le même pinceau.
Ambiances brumeuses, guitare cinglante,  à ne pas faire écouter à ta petite soeur neurasthénique!


Retour vers la new wave,/early industial music avec  @ My House, une plage te rappelant les grandes heures du label Mute.

'Desire'
Oublie la bande à Bono, le morceau baigne à nouveau dans une sphère glauque, le tempo lent et la voix étouffée contribuant à l'impression de malaise, de désir morbide.
Impressionnant!

' Let's spread love', pour d'obscures raisons, te rappelle le regretté Micky Mike et son Snowy Red.
Laurent Stelleman peut se laisser aller et nous prouve, si encore nécessaire, qu'il est bien l'un des guitaristes les plus talentueux sévissant dans notre beau pays.

Dis, Pierre, c'est une manie d'utiliser des titres célèbres?
OK, ton 'Boys and Girls' n'a pas grand chose à voir avec le crooning esthétique du dandy Ferry, mais en plus, on se souvient que la ligne "boys will be boys" a été utilisée par la chica Paulina Rubio pour un tube disco purulent.
Pas de panique, on est plus proche de Fad Gadget que de Boney M.

Co-écrit par Laurent et Pierre, 'So Pristine', aux rythmes saccadés,  nous renvoie vers les grandes heures de la scène EBM/ electro nationale, sévissant dans les glorieuses eighties: Neon Judgement, à;GRUMH ou A Split-Second!

Même équipe pour le dansant 'Midnight Fever' qui devrait faire un malheur dans les soirées New Wave.
Pour la petite histoire, on rappelle que Colder a aussi baptisé une de ses plages 'Midnight Fever'.

La fureur s'exhalant de 'Wild Fury' est contenue mais concrète, elle transforme le morceau en cantique hypnotique et froid.
Mention spéciale aux vocalises hantées de Delphine Gardin.

Le voyage prend fin avec 'Untamed', le dompteur a beau manipuler fouet et bâton, la bête est inflexible.

Pierre?
 See you soon with the album release in Springtime!

Tu nous préviens?




jeudi 7 avril 2016

Jennylee - Lawrence Rothman - Botanique ( Rotonde) - Bruxelles, le 6 mars 2016

Jennylee - Lawrence Rothman - Botanique ( Rotonde) - Bruxelles, le 6 mars 2016

Jenny Lee Lindberg, chanteuse/bassiste de Warpaint, se lance dans une carrière solo et sort sous le patronyme Jennylee, en décembre 2015, un premier album, ' Right on!'. 
Avril 2016, elle vient présenter l'enfant en Europe, après une escale à Londres, c'est le Bota qui accueille la jeune trentenaire.

Sur le coup de 20:00, salle peu garnie, arrivée sur scène de celui qu'il faut absolument découvrir ( dixit les branchés), l'Angelino Lawrence Rothman!
Un joyeux journaliste, sévissant chez les Inrocks, s'épanche :  "Lawrence Rothman fait passer Woodkid pour un minimaliste renfrogné et Antony et ses Johnsons pour Motorhead à la fête de la bière de Munich. "
C'est plus qu'osé !
On a vu un jeune gars, maniéré, arborant une perruque blonde, chaussé des ballerines de sa grand-mère, flanqué d'une choriste, mignonne et dotée d'un joli brin de voix, mais plus statique que l'électricité morte et d'un bidouilleur/sampleur/ homme à tout faire, proposant une dream/synth pop sympathique, chantée d'une voix effectivement pas banale ( un baryton étonnamment noir et dramatique), mais de là à crier au génie, il y a un gouffre que nous nous refusons à franchir malgré toutes les vidéos esthétiques et les collaborations prestigieuses ( Angel Olsen, Ariel Pink, Kim Gordon...). La différence entre la scène et le travail en studio est gigantesque.
Pas de setlist, des feuillets de lyrics traînent à ses pieds, un album est prévu pour 2016.
Un premier titre dansant nous rappelle au bon souvenir de vieilles gloires des eighties, Yazoo, Boy George, Soft Cell ( en moins disco) et de divas moins anachroniques, Antony Hegarty ou Perfume Genius.
 La suivante se laisse écouter sans déplaisir, après la troisième, tu consultes ton bracelet-montre en te disant que tu as déjà vu et entendu des choses plus palpitantes sur scène.
Isadora Duncan poursuit son trip,  tu as décroché!
 Tu veux  des titres!
On peut recommander 'Your kiss taste like dope'  et son  groove synthétique, le downtempo 'Forgive and forget' et les clips 'H' ou ' California Paranoia'.
Après trente minutes, le trio se retire dans les loges, Bruxelles applaudit poliment.

45' à patienter, Jennylee et acolytes doivent se soigner mais pas en ingurgitant des substances reprises par la pharmacopée européenne.. on verra plus tard  la native du Nevada et son guitariste éclater de rire sans raison, présenter une certaine lenteur dans la coordination de leurs mouvements et d'autres symptômes pas catholiques...bof, c'est pas vraiment grave, docteur!
We're gonna play the record in full, prévient Miss Lindberg, on l'a fait hier pour la première fois.
Derrière elle, le batteur Norm Block, qui a co-produit l'album, et à ses côtés Wolf Woodcock ( un second bassiste) et un blondinet non-identifié, mais doué, à la gratte.
La playlist reprend ' Right on!' dans l'ordre chronologique, 'Blind ' ouvre, un des seuls titres pour lesquels Jenny maniera la basse.
Un chant bourré de reverb pour ce morceau sombre, lent et lancinant, rappelant Liz Phair.
Elle abandonne son instrument et entame le groovy  'Boom Boom' ayant été remixé par Trentemøller pour les amateurs de boîtes de nuit.
'Never' sera tout aussi remuant avec ce son de basse, légèrement post punk,  t'invitant à la danse.
Premier fou rire incontrôlé,  suivi d'un sourire de gamine espiègle avant de proposer le downtempo serein ' Long lonely winter'.
'Bully' renoue avec la gravité et les atmosphères brumeuses.
We've got a few more for you, annonce -t-elle après un coup d'oeil à la liste, five songs, in fact.
Countdown, ricane Wolf.
C'est parti pour les sonorités tribales de 'Riot', le morceau le plus allumé du set qu'elle termine à genoux en poussant des cris de hyène malade.
Solide titre!
Retour au calme relatif avec 'He fresh' suivi par 'Offerings' mixant ambiances gothiques et disco squelettique.
Cinq moins trois, il en reste deux, indique l'institutrice, euh, on vend des T-shirts et des sweaters, rendez-vous au merch dans 20'.
Place à l'exalté 'White devil' auquel succède 'Real life', un blues/lament  profond qu'elle achève, une nouvelle fois, en position de prieuse habitée.
45' de show, au revoir les amis!

Les rappels..
We'll play a couple of songs of the other band ( c à d Warpaint).
Elle a récupéré  sa basse et amorce 'C C', reconnu et généreusement applaudi par les fans.
Le show prend fin avec une version purulente de 'Disco/Very',   a bad-ass dancetrack,  hypnotique à souhait!