vendredi 28 février 2014

Les minettes sont inconsolables, Quentin Elias est décédé!

Selon la presse, Quentin Elias, mannequin, chanteur, star du porno, retrouvé mort à New-York aurait été victime d'une crise cardiaque.
Le natif de Lozère était âgé de 39 ans!
Le modèle bodybuildé, kickboxer, Quentin Elias, alias Q,  a posé pour JP Gaultier,  Thierry Mugler, Armani ou  Levi's.
A New-York il devient l'image des sous-vêtements gay Nikos.
Par après, toujours à New York, il se lance dans une carrière  de star du porno, mais c'est en tant que membre du boys-band Alliage, dans les années 90, que le français d'origine algérienne se fera connaître.
Si le band n'avait pas autant de groupies que 2Be3, Quentin était toutefois considéré comme un objet de désir sexuel, un nombre impressionnant de gamines de 16/17 campaient en bas de son appart., espérant attirer les regards du musclé jeune homme.
Alliage aura sorti deux albums, Quentin Elias plus tard enregistrera un album solo 'What if I'  et plusieurs singles avant d' élargir ses activités

Les amateurs de Kannywood movies déplorent le décès de l'actrice/chanteuse Rabi Mustapha!

All Africa titre: Popular Kannywood actress, Rabi Mustapha, died on Wednesday, February 26, in Kano  ( Nigeria) after a brief illness.
La chanteuse a tourné dans plusieurs films en Hausa- language:  Mujadala, Muradi ou Ukuba sont cités par les médias africains
Ses fans se comptaient par dizaines de milliers au Nigeria, alors qu'elle était inconnue en Occident!

jeudi 27 février 2014

Recorders - Dogs of Cibola, KultuurKaffee ( V U B) - Etterbeek, le 26 février 2014

Le 11 février Recorders vient d'atteindre son but via Kiss Kiss Bank Bank crowdfunding project, récolter 4000€ for releasing their CD 'Above the Tide', mixé par Tony Offer.
Les plages de cet album seront jouées live au KultuurKaffee le 26 février, la sortie officielle du CD est prévue le 1 mars!

20:30 le support-act, Dogs of Cibola!

Les chiens de l'oignon?
Nous étonnerait .. la légende the Seven Cities of Gold et les Conquistadors, peut-être!
Line-up annoncé:  Sam D'hondt -Seppe Busschots -Philippe Hosselet -Nick Versyck -Clyde MacKillop!
Oui, ça fait cinq caniches anversois, or sur scène il n'y avait que quatre cabots, deux guitaristes alternant les lead vocals, une basse et un drummer.
Seppe, drums: présent - Philippe, basse: oui! - Nick Versijck alias Nick Brown, guitar, vocals: yes - Sam D'hondt, le seul chien, guitare, chant: ja!
 Où était Clyde?
En 2013, les Anversois obtiennent une place de finaliste au Rockrace, sur la lancée un CD 7 titres s'écoute et s'achète sur Bandcamp.
Genre?
Du hard/classic/blues rock musclé!
Une première salve mordante ( 'Black and White' ?) te rappelant les beaux jours de Paul Kossoff dans Free ou Back Street Crawler.
C'est réjouissant d'entendre un jeune combo jouer autre chose que de l'indie édulcoré ou de l'electro synthétique.
'Backstabber' à la Humble Pie confirme la bonne impression laissée après la première décharge.
'Mr Jack's Epileptic Attack' titre explicite et convulsé.
Moins rentre-dedans mais pas moins convaincant, le midtempo 'Riding Hood'.
Une nouvelle tranche bien hard pendant laquelle le shouter s'exclame ... you have no choice, it's live or die... et pas une vie pépère, ça cogne de plus en plus sec avec 'Corkscrew' avant d'entendre Philippe introduire ' Time and place' avec sa basse ronflante.
Nog eentje: 'Sore Feet',...I see no colour in her eyes... ce qui explique les pieds douloureux, sans doute!
Un band solide!
Dogs of Cibola, à voir le 8 mars au  café 't wit paard, Heist/Goor ( 2220) !

Trente minutes de préparatif, puis, Recorders!

 Gordon Delacroix ( lead vocals, gt., percus, keys), Alexandre Meeus ( gt., vocals), Arnaud de Ghellinck ( keys, programming, some gt, vocals), Pierrick Destrebecq ( drums, Joshua/ Skip the Use) , Florian Donnet ( bass): naissance en 2006, quelques EP's, un Pure Demo prize, et de belles scènes...Les Nuits, Dour... sans compter pas mal d'airplay au nord et au sud du pays.
Le band est entre de bonnes mains chez Busker Bookings.
Un style essentiellement différent de celui de Dogs of Cibola, on nage en plein indietronica/ disco punk truffé d'éléments tantôt psychédéliques, tantôt new wave/postpunk.
Pas de setlist, tout dans l'ordi, c'est parti avec une plage amorcée de manière tribale, 'Wolf Drums'.
Les Recorders aiment Foals, ça s'entend!
On nous annonce 'Link', on garantit pas l'appellation contrôlée, mêmes sonorités dance, moins de percus et des relents The Cure.
'Yügen', esthétisme nippon radieux.
Gordon: on a joué ici il y a quatre ans lors d'un concours, ne sais plus lequel, mais on n'a pas gagné, it's nice to be back, voici 'Someone's else memory', fluide, sucré et dansant, légèrement trop spongieux peut-être.
Tout ça est bien foutu et catchy, mais certaines plages ont une furieuse tendance à lorgner du côté produit commercial, c'est pas encore A Brand, mais faut prendre garde!
Un nouveau morceau dominé par les percussions suivi du pondéré et éthéré 'Alone in Reykjavik', puis le tube potentiel, le catchy  'Kelly'.
Les nombreux fans sont ravis, viennent se coller frontstage, le groupe enchaîne sur un indie pop saccadé et tourbillonnant  aux saveurs Placebo, avant un échange d'instruments.
Arnaud a ramassé une Flying V guitar, le frontman passant derrière les claviers pour nous balancer un new wave track proche des White Lies.
'Purple and Gold' et ses couches de synthé couvrant une basse lourde et des riffs de guitare postpunk sera la pénultième, le nerveux indie  disco/electro  'Beach achevant ce concert soigné.
Recorders, un groupe ayant bien humé l'air du temps et passé maître dans l'art du marketing.




La lead guitar de Bill Haley, Franny Beecher, a rejoint une autre planète!

Francis "Franny" Beecher (September 29, 1921 – February 24, 2014), also known as Frank Beecher, fut le guitariste de Bill Haley and his Comets de 1954 à 1962.
 The rock pioneer died in his sleep Monday at a nursing home outside Philadelphia, il avait 92 ans!
Avant de rejoindre Bill, Franny jouait du jazz, ainsi il a accompagné Benny Goodman ou Buddy Greco.
En 1954, il remplace Danny Cedrone ( qu'on entend sur Rock around the Clock) au sein des Comets.
Ses riffs, par contre,  s'entendent sur  'Rip It Up,’ ‘Skinny Minnie’ et ‘See You Later, Alligator‘.
Après les Comets, il se joint aux  Merri-Men, et, après le décès de Bill Haley, il se retrouve dans la première et courte réunion des Comets.
 En 1987 re-belote, les survivants reprennent du service, ils sortiront même un album.
Le vétéran prend sa retraite en 2006.
 He was inducted into the Rock and Roll Hall of Fame as a member of the Comets in 2012!

mercredi 26 février 2014

Décès de Kelly Holland, ex-frontman de Cry of Love.

Facebook/ un fan du groupe The Point, un des premiers bands de Kelly Holland.


back in 89, i was taken to a local bar. the infamous mad monk. i was new in town and didn't know a whole about the place or talent. the night i go, the local band "The Point" was playing. at the time they were doing about 50-50 covers vs originals. i walked out of the bar that night a fan for life. i was drawn immediately to the lead singer. he had the perfect lead singer charisma. knew how to play an audience and could sing with distinction. i never missed a show after that night. as they became more confident the original songs took over. the songs they wrote were incredible for a local unsigned band. to this day, i still listen to a demo tape they made.they became the talk of the town and the hottest ticket. big headling bands were booed of the stage, to bring back The Point from opening. after deciding to call it quits after a few years, the lead singer went and joined CRY of LOVE. they immediately got a record deal. they made several videos, had a number of hits and toured the world. today that lead singer, kelly holland, passed away. a true loss to the music world. rest in peace kelly, thanks for the many, many memories.

Kelly Holland avait 52 ans, de 1991 à 1994 il chantait et tenait la guitare au sein du Southern/ classic rock band Cry of Love, souvent comparé à Aerosmith ou Bad Company.
1993, il enregistre 'Brother' avec le groupe, le disque se vend bien , pas de bol, il est saqué en 1994.
Robert Mason de Lynch Mob, et désormais Warrant, prendra sa place.
Kelly Holland poursuivra une carrière obscure jouant même dans différents coverbands. 
Il est décédé le 24 février, from a severe abdominal infection!

Flash : Paco de Lucia n'est plus!

La nouvelle vient de tomber, le maître du flamenco, Paco de Lucia est décédé au Mexique après une crise cardiaque, il avait 66 ans!
Algeciras, l'Espagne et tous les amoureux du flamenco pleurent la disparition du génie, dont la véritable identité sonnait Francisco Sánchez Gómez!
En 2004, en recevant le Prix Prince des Asturies des Arts, le jury justifie son choix:  "Tout ce qui peut s’exprimer avec les six cordes de la guitare est entre ses mains".
Paco nous laisse en héritage une discographie comptant près de 25 albums studio, de nombreux live et des compilations.
Ce 26 février,  le maire d'Algeciras a déclaré un deuil officiel!

Heather Nova - Gavin James, Het Depot, Leuven, le 25 février 2014

Après Sint-Niklaas, Borgerhout, Waregem, Beringen, Strombeek-Bever, Heather Nova termine son périple belge au Depot, qui affiche l'écriteau sold-out.
Petit sprint de JP pour se retrouver frontstage, tu t'installes à côté de l'angélique Marie-Ange, serveuse au Lucifer Bar à Bossut - Gottechain.

20:20' Gavin James
Un jeune Irlandais, 22/23 ans, arrière-petit-fils de Barbarossa, carrure de rugbyman, qui  s'est mis dans l'idée de fouler les planches pour devenir singer/songwriter.
Encore un, tu rétorques, effectivement, on répond!
Un EP, "Say Hello", the title track  winning the  "Song Of The Year" prize at the Meteor Choice Awards 2013 - depuis peu, un second EP, ' Remember Me'
Et?
Gentil tout plein, le gendre idéal, une camelote qui plaît aux bourgeoises romantiques en mal d'amour.
Un falsetto ne correspondant pas à son gabarit de catcheur, des ballades d'une sensiblerie désuète, Marie-Ange et ses voisines ont adoré.
JP a utilisé le qualificatif anodin, t'es parti avaler une Stella. 

'Hello, Leuven, hoe gaat het', un sourire juvénile, une première romance, 'For You'.
On comprend les parallèles, Damien Rice, Ed Sheeran etc... , mais ce sentimentalisme exacerbé craint légèrement.
It's my first time in Belgium, me suis promené à Louvain, ai pas vu un seul rouquin.
JP... à Hasselt, il y a Axelle Red!
This is a new song, texte fleur bleue, intonations jeune James Taylor.
'Coming Home' que j'ai chanté à Taratata en leur disant je suis pamplemousse, zont pas compris..
Sing with me, please.
Marie-Ange and co. au boulot!
Unplugged, no mike, le highlight du set, Ray Charles, 'You don't know me', une version en retenue.
Well done, chap.
Another new song, retour du larmoiement, puis la dernière, le remuant 'Two Hearts', un picking élaboré, un titre rythmé.
Où vas-tu, JP?
Acheter le EP pour belle-maman!

Heather Nova
46 ans... toujours un look de frêle adolescente!
Un fils depuis 2004,' 300 Days at sea' date déjà de 2011!
Elle se pointe, elle est élégante dans sa longue robe décorée d'un motif végétal , une acoustique, dans son sillage un homme à tout faire, le brillant Arnulf Lindner( KT Tunstall, James Morrison, Sophie Ellis-Bextor, Eliza Doolittle etc...).
' I Miss My Sky" (Amelia Earhart's Last Days)', une longue pièce introspective et sombre, aah le violoncelle d'Arnulf, chantée de ce timbre caractéristique, clair comme une eau de montagne, en background Heather from Bermuda a choisi comme visuals des tableaux du peintre italien Alberto Di Fabio, qu'elle a connu étudiante à Rome.
Ze is in stem, te confie Yvo, ce concert sera magique!
Pas le temps d'applaudir, 'Higher Ground' est sur les rails, herr Lindner se charge des backing vocals, Marie-Ange frissonne.
I really love your city, we had a day off, suis restée pendant trois heures dans une baignoire avant de flâner à Louvain, Arnulf est parti assister à un concert de tango dans la capitale, can you sing with me, elle lance des samples et passe derrière le piano pour 'Avalanche'.
Leuven au chorus aux couleurs 'Walk on the wild side'.
'Out on a limb' sur 'The Jasmine Flower', Louvain retient son souffle, l'impressionniste  'Winterblue' sera encore plus délicat.
Une nouvelle fois la gracile personne enchaîne sans pause, ' Walking higher', c'est vers des sommets vertigineux que nous entraîne cette voix immaculée.
Le cello joué en arpeggio, ' Save a little piece of tomorrow', pendant lequel un programming discret distille quelques notes d'accordéon.
Un melodica, 'Fool for you' et ses teintes country.
Une superbe ballade à deux voix.
2001, 'Like lovers do' , typique du style Heather Nova, catchy sans tomber dans le commercial.
Une valse légère, ' Paper Cup', suivie par une plage aux accents plus rock, oui mais du rock/americana  nonchalant à la Cowboy Junkies, 'Do something that scares you'.
'Moon' était le nom du bateau de mon père sur lequel on a vécu de longues années, il a coulé, j'ai été revoir l'endroit où s'est déroulé ce shipwreck avec un sérieux pincement au coeur.
A piano ballad, 'The good ship "Moon" '.
Sur l'album 'Storm' pour lequel elle collabore avec Mercury Rev, la lumineuse lovesong 'I wanna be your light' .
Un hit, ' Heart and Shoulder'.
Oui, Marie-Ange, c'est beau!
Exit Arnulf, solo, a new song inspired by my son, ' Tree House'.
Gold and blue colours on the screen, voici' Stay', une des plages du dernier CD.
Le set prend fin avec 'Island' et ses vocalises audacieuses.
Leuven debout!

Elle revient, demain vous trouverez un official bootleg du show sur mon site, have a look and listen!
L'imparable 'Truth and bone'...sometimes I can feel you breathing into me....
Puis, 'Until the race is run'.. the race is run, elle a franchi la ligne comme triomphateur, Mamie Simone lui refile un bouquet d'anémones!

On le répète, un concert magique!

lundi 24 février 2014

UK Subs + TV Smith + Les Slugs au C C René Magritte - Lessines, le 22 février 2014

Rene and Georgette Magritte
with their dog after the war
returned to their hotel suite
and they unlocked the door...

Paul, hier soir Georgette and René  went punk, déchaînés ils étaient, comme 90% des visiteurs du
C C d'ailleurs.
Venus en masse les crêtes iroquoises, épingles de nourrice, perfectos d'époque, bracelets cloutés, jeans déchirés au niveau de cagneux genoux, piercings en tous genres et Rangers shoes,...zavaient ressorti la panoplie complète et, c'est pas à la grenadine que cette belle jeunesse de dix à soixante-dix ans carburait, de la moinette sifflée à même le goulot!
Punk not dead, se vérifie une fois de plus!

20:25': Les Slugs!
Pour nous tromper derrière le marteleur, un étendard représentant un aigle royal, sachez le, bande d'ignares, a slug c'est une limace!
Sont malicieux, ces rescapés.
Germaine dans son potager utilise un produit, vendu par Bayer, contenant du Bitrex ( pas bien, Germaine!), résultat, il ne reste que trois Slugs, les plus résistants: Binam ( alias René Binamé) à la batterie- tall  Geoff au chant et à la basse et Michel Telecaster, un cousin de Lucky Luke.
Ces mercenaires, formés à la dure école de Fleurus, affichent un palmarès éloquent tant du point de vue scénique que discographique ( plusieurs albums épuisés), leur dernière rondelle se nomme 'Banque Route'.
Tu me demandes où ils crèchent après le concert, on te répond, qu'en général, ils passent la nuit au poste pour incitation à la rébellion!

Boum, boum, boum...un instrumental mollusque sans coquille comme mise en jambes.
Deux ou trois rigolos, même pas encore bourrés, déjà, entament un pogo pas facho.
Le subversif 'Le Français', prônant une révolution dadaïste, précède 'Tout tourne rond' incitant les petits enfants à bien travailler à l'école pour obtenir un beau diplôme à exhiber au bureau de chômage.
Les Ramones: one, two, three, four - Les Slugs: un, deux, trois, quatre ...'Ça', du punk politico-scatologique énervé.
'Le Banquier', Bellens, écoute bien, pour placer ton blé!
La farandole/punk 'Canada' débute aux joyeux accents du patois de Zottegem avant de virer idiome Châlèrwè ou Sougniye, ne fais pas trop la différence!
Un peu de gastronomie, 'Patates', puis un hymne dédié à tous les mal-baisés, euh, sorry, Eric, les mal-payés, 'Gilbert'.
A  fond sur le champignon, euh, on est où, c'est malin, on est paumés, vite le 'GPS', du Petit Poucet rock folklorique.
'Derouf', puis le chef-d'oeuvre, nominé pour le Goncourt, ' Cou d'Pougne'.
Une reprise iconoclaste de 'Monsieur le professeur' de Christophe, un titre moins rose bonbon que 'Adieu Monsieur le professeur' d'Hugues Aufray.
Le punk symphonique 'Binôche' , avec  envahissement solitaire de la scène, et le punk nippon nucléaire 'Karaté camarade', featuring le champion de Belgique de Sumo, achèvent ce set surréaliste et  haut en couleurs.

TV Smith
En 2011 au Depot, avant les Undertones, Tim Smith, alias TV Smith, se produisait avec les Valentines, un grand concert.
Ce soir, l'ex-Adverts se présente seul avec sa guitare.
Le punk troubadour a, non seulement, sorti une kyrielle d'albums solo, mais a également griffonné ses mémoires, ainsi le volume 3, 'Tales of the Emergency Sandwich', se vend depuis 2013.
TV Smith a toujours été considéré comme un des meilleurs paroliers punk...  Smith’s strength as a songwriter has never been in doubt; one of the first pieces of positive press the Adverts ever received referred to him as the Poet Laureate of Punk... écrit Paul Thompson dans Goldmine.
 Le mec, cheveux blancs, plus maigre qu'un clou filiforme, il fait plus que ses 57 balais, aura convaincu Lessines avec un set tonique, un jeu de guitare énervé et son français exotique, truffé d'humour anglo-saxon.
Gling, gling, gling.. dix secondes, hello, Lessines, this was my soundcheck, on peut commencer!

Douze/treize titres brûlants, éructés d'un timbre éraillé et électrique qu'on peut rapprocher de celui de Billy Bragg.
Quelques extraits du catalogue de cet éternel angry old man, l'incendiaire 'Not in my name' - la bombe des Adverts 'No time to be 21', composé en 1977 - ' Coming in to Land' de 2011, sonnant Celtic rock -la fable 'Lion and the lamb', de l'Esope punk - les rageurs, 'Expensive being poor' et 'The Immortal Rich' - ' We Who Wait', le vécu des Adverts - l''histoire d'un bateau de pêche attrapant un sous-marin dans ses filets, ' The day we caught the big fish', version française,  du Jacques Brel/ Renaud punk , super titre, dommage qu'il n'y avait pas d'accordéon - encore une grenade signée The Adverts, 'Great British Mistake' et bien sûr, l'imparable 'Gary Gilmore's eyes' gueulé par des gamins pas nés en 1978 - 'Bored teenagers' et l'orageux ' One chord wonders' achèvent la diatribe.
C'est pas demain que Tim Smith jouera aux cartes avec Jean Gabin, Noël-Noël et Pierre Fresnay, le décharné tient une forme olympique!


22:40', tout le monde est super chaud pour les U K Subs!
Un roadie vient de déposer une petite douzaine de bouteilles ( 75 cl) de moinette sur scène, les Subs rappliquent.
Cet après- midi,  Charlie Harper - Vocals/ Harmonica, Jet - Guitar, Alvin Gibbs - Bass, Jamie Oliver - Drums se produisaient à Rotterdam, aucune trace de fatigue, ce soir ils mettront Lessines à genoux.
Fallait aimer être arrosé de houblon pour se coller frontstage.
 Le pogo, moshpit, crowdsurfing, la baston et les concours de crachats n'étant plus des plaisanteries destinées à ton âge avancé, tu t'es reculé de trois mètres et même planté là, un drôle est parvenu à écraser tes orteils.
Les gars n'avaient pas de setlist, ils ont balancé plus de 20 brûlots ardents ( bis inclus) ayant transformé le CC en ring de boxe où tous les coups étaient permis.
Du matériel récent pour ouvrir le bal, les riffs sanglants de la  cherry red Gibson de Jet Storm, le flamboyant guitariste, donnant le ton.
Alvin et Jamie cravachent méchant et le vétéran Charlie s'époumone comme un jeune coq.
Puis tu reconnais ' Rockers' - 'Limo life' , Charlie, un sourire maléfique décorant son faciès de docker retraité , s'en donne à coeur joie, une gorgée de houblon après chaque titre, toutes les 155 secondes donc, et se marre en contemplant une fausse rousse, 79 balais, aussi sexy qu'un pispot après un concert punk, se mêler aux boxeurs.
'Sartre, où es-tu?
'Hell is other people', bordel, fermez-la, vous deux or it's the end of the show.., fucking 'Monkeys'!
Parenthèse, le petit Julien, 8 ans, sur scène, Jamie lui cède sa place, boum, boum, boum.. photo tirée par Bonpapa, allez, va rejoindre la famille, ket!
On reprend le bombardement intensif,  'Emotional blackmail.
Shit, your beer is too strong for English people, il sort un harmonica de sa poche, 'Eighteen wheeler' et ses relents  British r'n'b, suivi de l'explicite 'Chaos'.
Waterloo morne plaine, deux ou trois cadavres gisent dans une mare de bière.
Concentrate on the drumming, guys, go, Jamie, go,  'Time and Matter' de 1981.
Un instant d'inattention, tu te commandes une moinette brune, zont envoyé deux torpilles, peut-être 'Bitter and twisted'.
Puis vient le reggae/punk infaillible ' Warhead', invasion du podium vite refoulée, un plongeon audacieux dans la mer humaine,  les Subs poursuivent leur trip avec le bien-nommé 'Riot' et achèvent en force avec une rafale vicieuse ( 'Disease'?).
Salut, you were a great crowd!
Exit, les Subs!

Retour pour un quadruple rappel.
'C I D' - 'I live in a car'- 'Party in Paris'....Ooh la la la Ooh la lay  There's a party in Paris Palais... et 'New-York State Police'.
Il est 23h40', l'heure de l'armistice a sonné.

Salut, Dikken, wel thuis, Erik, t'as plus trouvé Alain!






 

samedi 22 février 2014

Un incidente stradale a Zagarolo... décès de Francesco Di Giacomo, la voce del Banco del Mutuo Soccorso!

L'Eurorock/ progrock italien c'est Premiata Forneria Marconi, Le Orme, Area, Banco del Mutuo Soccorso et quelques autres...
Hier, Francesco Di Giacomo, le chanteur de Banco del Mutuo Soccorso, a perdu la vie lors d'un accident de la route à Zagarolo, province de Rome.
Le natif de Sardaigne était âgé de 67 ans.
Francesco rejoint  Banco del Mutuo Soccorso en 1971, trois ans après la création du groupe.
Il participera à tous les enregistrements du gruppo di Roma, du premier album éponyme, en 1972, à 'Nudo' en 1997( on te parle des 18 albums studio), le live 'No Palco' est sorti en 2003.
En dehors de ses activités musicales,  Francesco Di Giacomo est également au générique de trois Fellini: Satyricon - Roma et Amarcord!
Il a aussi prêté sa voix pour l'enregistrement de quelques disques au catalogue de Indaco,  Edoardo De Angelis, Kenze Neke ou autres artistes de la botte!

Ages and Ages au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 21 février 2014

Effervescence inhabituelle au Botanique en ce vendredi 21 février, d'accord le concert de Black Rebel Motorcycle à l'Orangerie affiche complet, mais cela n'explique pas la présence de nombreuses chemises/cravates, ni de dames habillées, tu y ajoutes les habituels pique-assiettes et t'as pigé qu'un événement/réception se déroule dans le hall.
Un coup d'oeil...inauguration de l'expo "50 ans d'immigration marocaine en Belgique", non, merci pas de thé à la menthe, un vin rouge, alors, Monsieur?
Pour vous faire plaisir, Rachida!

Jp s 'est déjà dirigé vers le sous-sol où doit se produire Ages and Ages!
A 20:15, une vingtaine de curieux assistera au concert du band de Portland, Oregon.
Sarah: heureusement que vous êtes dans le noir, on ne remarque pas trop que la salle est vide.
Bruxelles n'est pas curieuse et a tort, la prestation de Ages and Ages fut en tous points parfaite, un concert rafraîchissant, tonique et furiously "optimistic, le genre de truc dont tu ressors en souriant comme un imbécile heureux même si sur le boulevard un trouduc passe à du 90 km/ h dans sa B M et t'envoies une gerbe d'eau dégueulasse en pleine poire!

Trois filles, trois gars, alors que le facebook annonce huit éléments... Tim Perry ( gt. / vocals): présent/Rob Oberdorfer ( bs/ - vc.): derrière un pilier, présent/ Sarah Riddle ( percussions, vc.): présente/John McDonald: pas vu /Becca Schultz( keys, vc.): cachée, mais présente/Annie Bethancourt ( ac.guitar,vocals, percus): présente/Levi Cecil ( dr. vc): présent/Jade Brings Plenty: pas vue!
Discography:  'Alright You Restless' 2011 - 'Divisionary' est prévu pour bientôt!
Genre: indie folk/choral pop/folk rock.
Recommandation: à consommer sans modération.
 Effets secondaires à craindre: une tendance à l'optimisme béat!
'Alright you restless' ouvre, battements de mains, guitare enjouée, harmonies vocales irrésistibles , on ne sait par quel miracle la cave du Bota est soudain inondée de soleil.
Même scénario avec ' No pressure' qui te rappelle l'époque hippie et ses slogans naïfs: make love not war - be sure to wear flowers in your hair -  we are stardust, we are golden, and we've got to get ourselves back to the garden -  les enfants de mes enfants sont en train de courir dans les champs...
La suivante ouvrira 'Divisionary', ' Lights go out', encore a catchy and exuberant tune à chanter autour d'un feu de joie.
A tes côtés, trois ou quatre nouveaux disciples ont entamé une Woodstock dance colorée tandis que Ages and Ages attaque 'So so freely', un Mama's and Papa's contemporain.
'Over it' son joli canon et ses relents psychédéliques te rappelle les Byrds et le candide folk pop  'Big Idea' sautille comme une enfant jouant à la marelle.
This place is called the Witloof bar, no?
Dorénavant notre mixture recevra l'étiquette 'endive rock', next one is called 'Souvenir', encore une plage exsudant joie de vivre et allégresse.
Une charmante séquence a capella termine la rengaine.
Les enfants de choeur poursuivent avec un gospel choral, 'Our Demon', décoré d'un brillant impromptu au piano.
'Ante up' et 'The weight below' qui connaîtra un faux départ continuent à griser les fidèles, puis Tim annonce une de leurs premières compositions,' No Nostalgia'.
En JP?
Une richesse vocale incroyable, de la fraîcheur et du savoir-faire.
Belle découverte!
La dernière, people,  'Divisionary', repris par l'assistance qui entend la comptine pour la première fois!
Un concert de 50' hautement apprécié.

Ages and Ages reviendra deux fois.
Merci, Brussels, you were a great audience, bien meilleure que celle de Dontsay où ils sont restés extrêmement polis pendant tout le gig.
'I see more' et après un passage backstage une dernière frivolité aux consonances Fifth Dimension!

Propagez la bonne parole, Ages and Ages mérite mieux que 23 ploucs!


vendredi 21 février 2014

Girls In Hawaii - Robbing Millions- Het Depot - Leuven- le 20 février 2014

En grand: UITVERKOCHT!

Comme partout ailleurs le concert de Girls In Hawaii au Depot affiche complet.
La salle louvaniste n'a jamais dénombré autant de franstaligen, venus en masse pour encourager le sextet de Braine-l'Alleud.

20:30: Robbing Millions
Les Bruxellois, également, ont le vent en poupe, ils multiplient les concerts, avec quelques  points forts, l'avant-programme de Babyshambles à l'AB et, il y a quelques jours, déjà le support pour Girls in Hawaii au Vooruit.
Ce soir au Trix, demain( le 22) Kraakpand et le 28 retour  à l'AB à l'occasion de l'événement AB/Bota.
En juin dernier ces cambrioleurs t'avaient impressionné par une prestation impeccable au Bonnefooi, hier, ils ont mis les fans de GIH à genoux.
Un vent frais souffle sur le rock bruxellois.
40', huit titres vachement impétueux, catalogués indie rock, faute de mieux!

 Gaspard Ryelandt - chant, guitare, claviers, pour subtiliser des millions, vaut mieux se déguiser , il avait une panoplie complète du parfait malfrat - le relativement sérieux,  Leo Dupleix, clavier  -  Raphael Desmarets, basse ( la moitié de  Blondin et  Cirage, pas vu au Bonnefooi) - servi chaud, Jakob Warmenbol, drums et  Lucien Fraipont, gtr, chant, compos, débutent par 'I did not realize'.
Si ton dada c'est les mélodies simples, refrain accrocheur, couplets anodins, tu risques de ne pas accrocher, Robbing Millions prend un malin plaisir à syncoper ses compositions qui fourmillent d'idées, de changements de rythme, de cabrioles intrépides et d'harmonies vocales suaves.
Tu passes allègrement des Flaming Lips à Pavement en croisant les Beach Boys, ils lorgnent du côté de leurs compatriotes de BRNS ou des flamands de The Herfsts, bref, c'est inclassable et hautement dansant.
'Ritualistic', que tu retrouves comme le précédent sur le EP ' Ages and Sun'.
Un downbeat à l' amorce ensoleillée, fredonné à deux voix, mais ne t'y trompes pas, ils préviennent ...there's gonna be a storm'.
 Spitsvondig, indique un journaliste du Nord, on adhère!
Une séquence handclaps décore  le sautillant et zappaesque  ' Tenshinhan', le final louchant du côté de Sonic Youth.
' Bigfoot', pour la cousine Berthe, si le morceau démarre en feu d'artifices expérimental il évolue, bizarrement, en comptine enfantine.
En attendant, Gaspard est passé du stade braqueur de banque à celui, plus dadaïste, d'enfant naturel de Kermit the frog.
Lucien et Leo, pour nous tromper, sont coiffés d'une casquette piquée à un quelconque rapper et Jakop, craignant que son warmebol ne prenne froid, a enfilé le passe-montagne tricoté par Germaine, sa future belle-mère.
Un morceau gélatineux, 'Waverly Hills' , précède 'Hand in hand', de la dream pop à couettes (  donne-moi ta main et prends la mienne...) qui va dégénérer.
Où vas-tu, Gaspard?
Réponse susurrée, au 'Sex Store'. 
Tu me prends trois tubes de OptiMALE Silicone Lubricant , s v p,  c'est pour mon frangin, curé à Hennuyères.
La dernière, aux saveurs Sparks avec  une pointe d'acide, 'Ages and Sun', basse et percussions finissant la plage sur rythmes tribaux.
En, JP?
Heel goed!

 Girls In Hawaii
Pause de 25', oscurité totale, musique introductive, des ombres se meuvent,  François Gustin - keyboard / Daniel Offermann - bass   /Brice Vancauwenberghe - guitar/   Lionel Vancauwenberghe - vocals, guitar  / Antoine Wielemans - vocals, guitar  et Boris Gronemberger - drums, prennent place.
Une ouverture majestueuse avec 'Wars', une des plages du dernier album, 'Everest', il n'a fallu que trois minutes pour convaincre les quelques sceptiques, Louvain aura droit à un concert somptueux.
Le grand Daniel se saisit de sa Rickenbacker, le soigné et harmonieux  ' Not Dead' vient caresser nos pavillons auditifs, il sera suivi par le lancinant et brumeux 'The fog', psalmodié à quatre voix.
Une douce mélancolie nous gagne, le sextet poursuit avec ' Sun of the Sons', un frêle enfant né des amours de George Harrison et des Beach Boys.
Quatre guitares en lice pour 'Time to forgive the winter' et ses vapeurs Oasis/ Radiohead ( oui, c'est possible!).
 François a escaladé un haut-parleur, son crâne côtoyant l'Everest représenté en background.
Pour émoustiller le public, Antoine vient se frotter aux premiers rangs.
Un titre tumultueux et percutant.
Retour à la quiétude avec 'Changes' suivi par le récité et hypnotique 'Here I belong'.
Dank u Vlaanderen voor dit uitverkocht optreden, proclame François après les balbutiements d'Antoine, qui chaque année se tapait un examen de passage en néerlandais.
Les plus anciens ' Casper'  et 'Found in the ground' réjouissent les fans de la première heure.
Leuven: ooh, ooh ooh, ooh...
Gardez les pour encourager les Diables Rouges en juin, this is a new song,  'Connection' baigne dans une ténébreuse  mélancolie byronienne.
La suivante nous tient particulièrement à coeur, la perle 'Misses'.
 Plus d'une âme s'est réfugiée dans un kleenex, t'étais pas le seul à frissonner...
Een hoogtepunt!
'Switzerland' lui aussi avoisine des sommets trônant au dessus de 4000 mètres d'altitude.
 ‘Rorschach’
Keske c'est? 
Wiki, bitte...
The Rorschach inkblot test is a psychological projective test of personality in which a subject's interpretations of ten standard abstract designs are analyzed as a measure of emotional and intellectual functioning and integration...
Bordel! 
Un titre bourré d'effets noisy pour mieux t'aider à réussir le test! 
Une acoustique,' Birthday call', un nouveau joyau de faux soft indie.
La durée de vie d'une sauterelle est brève, 'Grasshopper' sera court et bondissant, un orgue nerveux et quelques lignes d'harmonica, oh yeah...
 75', bye, bye! 

Les bis
Lionel et Antoine, une acoustique, un glockenspiel, le délicat 'Plan your escape'.
L'équipe au complet, un titre dédié à papa et maman, présents dans la salle, une des premières oeuvrettes composée il y a belle lurette, le feutré '9 a m' .
'This farm will end up in farm', c'est le Depot qui risque de partir en fumée, l'enthousiasme  frôle le délire! 
Le psychédélique 'Flavor' met fin à ce concert exceptionnel!

Bedankt, Leuven!




jeudi 20 février 2014

Décès de Raymond Louis Kennedy, singer, songwriter and multi-instrumentalist!

Si le nom de Raymond Louis Kennedy restera dans les annales, ce n'est pas vraiment pour sa carrière de chanteur, bien que le Los Angeles based musician ait enregistré plusieurs albums, soit sous son nom ( 'Raymond Louis Kennedy' en 1970 et 'Ray Kennedy' en 1980) ou comme membre de Jon and Ray ( 1963, mais demeuré unreleased), de Group Therapy ( deux disques en 1968/69) et plus tard de KGB ( avec Barry Goldberg et Michael Bloomfield), mais bien parce qu'il a écrit ou co-écrit des chansons pour quelques grands noms, deux hits énormes pour les Baby's ( ‘Isn’t It Time’ et ‘Every Time I Think of You’) - ‘Sail On, Sailor’ des Beach Boys ou 'These Strange Times' pour Fleetwood Mac.
Durant sa longue carrière, il est né en 1946, Ray aura joué brièvement  aux côtés de Little Richard, Brenda Lee, Fats Domino ou Wilson Pickett.....
 Raymond Louis Kennedy s'est éteint le 16 février!

The Mofo Party Band - J H De Nijdrop, Opwijk, le 19 février 2014

Luk Stiens, fort excitée: The Mofo Party Band komt terug...
Effectivement, Swapping Music annonce huit dates chez nous, en France et chez les Kaaskoppen.
Pour les Bruxellois et ceux de la périphérie un trip vers le Nijdrop à Opwijk s'impose.
Qui faut-il remercier pour ce gig in de Brabantse Kouters?
La dynamique et très sobre équipe de Smokin' Boots, déjà artisan principal pour d'autres événements à couleur roots ( CC Jerome and The Jetsetters, les Hot Chickens, l'Oldtimer Meeting and Vintage Market, ils comptent remettre le couvert en juin 2014...).
Pour la petite histoire, dans la chouette salle il n'y avait pas que les boots à griller des Marlboro, en rentrant elle te dit, tu pues le tabac, t'as répondu, bonne nuit, sans insister!

The Mofo Party Band et la Belgique, une histoire d'amour ayant débuté en 2006, le gang de Fresno, Californie, était le headliner du défunt et regretté Beersel Blues Rock Festival.
Depuis, à chaque passage dans notre pieux royaume, une ribambelle de fans carburant à la grenadine affiche présent à chaque passage sous nos cieux cléments, t'étais donc pas surpris de compter pas mal de faciès connus à Opwijk.
Les Mofo, ce sont essentiellement les brothers Clifton, mon colonel, John, celui qui tient le crachoir, chante et tire des lignes sudistes de son mouth harp et Bill, on t'a dit Clifton, pas Clinton, ivrogne, la barbe blanche, qui t'assène des riffs assassins, le sourire aux lèvres.
Un tout frais gamin, ramassé dans un bar de Fresno, tient la basse, comme il sourit une fois par an on l'a surnommé Smiley, on ajoute que le nom avancé, Steve Carter, n'est plus fondé, il doit s'agir de Matt Molten - idem pour le drummer, le gars ( +/-  50 balais) , ce n'est probablement pas Darryl Jones, on penche pour John Shafer.

20:30', un shuffle instrumental gluant, comme mise en bouche, les locaux se sont commandés 10 Duvel, vendues à un prix dérisoire, pour se coller à un mètre du podium.
La rythmique ronronne, John a sorti un harmonica de trois centimètres de large de sa poche, Bill tricote, décontracté.
Daniel vient de commencer son numéro de air guitar, Irène sans GPS vient de garer son tacot, mitraillette Luk shoote à volonté, on va pas s'emmerder  ce soir!
Pour paraphraser le 'Ugly Woman Blues' de Champion Jack Dupree, une déclaration d'amour à sa nana... you're the ugliest woman I've ever seen...  avec déjà une solide rafale envoyée par Brother Bill.
Virage funk,' One fine chick', après le West Coast blues, une tranche de Chicago.
Opwijk, it's time to boogie, 'What kind of woman is that,'.
Explique, John?
Elle dépense tout mon blé, elle est jalouse, elle m'aime quand je touche ma paye...
Tout à fait le portrait de la mienne!
Ouverture de l'album aux souvenirs, Beersel, Peer, Zottegem, Opwijk 2008 .. with our friend Luke Stein, avant d'attaquer un premier slowblues, le 'Long Distance Call' , popularisé par Muddy Waters.
John goes Jerry Lewis, se fâche tout rouge quand un black lui souffle there's another mule kickin' in your stall, son frangin, infatigable, multiplie les soli adroits.
Un autre classique ' Garter Snake Blues', puis un slow aux relents voodoo, for the ladies to dance to, parenthèse, ces chicks  buvaient au moins autant que les mecs.
Joli duo vocal fraternel, auquel succède la plage dédiée aux lovers, 'Sugar', un Paul Anka crooning bien pute nous prouvant que ces requins peuvent tout jouer avec la même adresse.
Séance réclame, CD's, T-shirts, aux States sont tous obèses, rien que des XXXL, une ou deux salades, une voix s'élève...enough TV commercials, just play!
Message reçu.
La clique amorce la pièce maîtresse du premier set, plus de 15', 'Walk when I walk, talk when I talk...', aussi connu sous le nom de 'Help me', un standard twelve-bar crédité Sonny Boy Williamson, Ralph Bass, Willie Dixon!
Bill, le pigeon voyageur se paye une visite guidée du village tout en jouant, les paroissiens sont ravis, en souriant, il s'autorise un Chuck Berry walk version troisième âge.
Sur le podium, même cinéma, Smiley: j'ai une crampe.... je fais tes accords, suggère le chef, le barbu remonte sur le podium pour assurer les accords de basse, du coup John s'affaire sur la guitare, bref, un numéro digne des Marx Brothers déchaînant l'enthousiasme. Sont chauds, là -haut, let's boogie gueule-t-il, du coup le trio se transforme en kangourous, puis une tranche de western harmonica avant de revenir au thème initial.
Des espiègles, ces Californiens.
Pause après 70'.

Le temps d'avaler 5 Duvel et les crowd-pleasers ont ré-investi la scène en commençant par un blues suintant qui, comme toujours, te narre l'histoire d'une bonne femme infidèle... it won't be long you' ll be looking for me, child... elle avait fait ses paquets en claquant la porte, elle a hurlé je retourne chez ma mère...
Opwijk, paraît qu'un des vôtres, Kris De Backer ou un truc similaire, fête son anniversaire, monte à nos côtés menneke.. ce qu'il fait, armé d'une bouteille de pils, il entame un 'Going up the country' vachement bien torché.
Les boulangers d'Opwijk, c'est pas de la tarte!
On continue avec un cheval de bataille, l'ensorcelant 'Down the road I'm going', puis pour Stone, un des organisateurs, 'You gonna wreck my life'  la triste histoire d'une nana et d'un American Gigolo pondue par Howlin Wolf, c'est moche de devenir vieux et grisonnant!
Pendant le petit instrumental vicieux permettant la mise en évidence des talents d'harmoniciste de John Clifton, tu constates qu'à tes côtés  c'est l'euphorie générale, trois ou quatre couples ont entamé une gymnastique plus ou moins esthétique, Maarten traîne trois wagons de Duvel, ses potes se foutent de lui, Luk poursuit son shooting, les barmen se sont retroussés les manches, il n'y a que le gars à la table qui s'est endormi sur ses manettes.
Les bluesmen pleurnichent tout le temps... I'm on my knees, reviens, bébé, I'm begging you please... avec l'harmonica sonnant comme ce bon vieux Charlie Musselwhite, d'ailleurs il nous semble que ' Just a feeling' est au répertoire de ce champion.
Blues at his best!
Vite, on vous balance ' Jealous woman', on saute dans notre van, direction le Spirit à Verviers!

Et le bis, bande de crapules?
Vite fait alors, Muddy Waters, 'She's nineteen years old'.
Vieux pervers:  Nothin' I can do to please her
Whoah, yeah!
Whoah, yeah!
Whoah, yeah!
To make this young woman feel satisfied....!

Bye, bye, take care!

Revenez, s'égosillent 150 gosiers.
Ce sera ' I'm going home'... I'm gonna roam no more, je retourne à la maison, je reste auprès de madame!

A great show, as usual!


Devo décimé, Bob Casale rejoint Alan Myers!

Mail Online: Devo guitarist, Bob Casale, 61, died in New York on Monday from heart failure.
Bob 2 et son frangin  Gerald Casale étaient les têtes pensantes de Devo.
Le classic line-up, après les habituels départs et remplacements , était  les frères Mothersbaughs (Mark and Bob 1) et les Casales (Gerald and Bob 2) plus Alan Myers.
La première mouture du groupe date de 1972, le "Sextet Devo".
Il faut attendre 1976 avant que le groupe ne perce avec le fameux 45 t.  "Mongoloid" b/w "Jocko Homo".
Puis vient la version déjantée de 'Satisfaction'.
Devo, dès lors, comptera quelques fans célèbres, David Bowie, Iggy Pop ou Eno qui produit leur premier album, 'Question: Are We Not Men? Answer: We Are Devo!'.
Second LP en 1979,  'Duty Now for the Future', accueil mitigé!
1980, le single 'Whip it' sur 'Freedom of Choice' casse la baraque.
Le groupe n'atteindra plus jamais un tel degré de succès mais continue à enregistrer et à se produire live.
Un neuvième studio album sort en 2010, 'Something for Everybody'.
Alan Myers décède en juin 2013, Bob 2 le suit ce 17 février.

Notons qu'après le déclin du groupe, Bob Casale s'est lancé dans la production et le sound engineering , il a ainsi produit le premier album solo d'Andy Summers.

mercredi 19 février 2014

Birth Control perd son batteur Bernd "Nossi" Noske!

S'il n'était pas le batteur original du progressive hard rock band allemand Birth Control,
Bernd "Nossi" Noske sera cependant celui qui est resté le plus longtemps derrière le kit.
Birth Control naît en 1966 lorsque les membres de the Earls et the Gents décident de fusionner, le batteur se nommait Hugo Egon Balder.
En 1968, celui-ci quitte le groupe pour devenir comédien, Bernd Noske va le remplacer et aussi devenir lead vocalist.
C'est lui qu'on entendra sur tous les albums du combo, le dernier 'We are family' en 2009, un Live fêtant les 40 ans du groupe.
Parallèlement à son job dans Birth Control, Bernd a enregistré avec Hardbeats et Lilli and the Rockets, en 1999,  il a sorti l'album solo 'Come out at night'.
Nossi avait 67 ans lorsqu'il est décédé près de Bonn!

Mariam The Believer - Time is a Mountain au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 18 février 2014

Un maigre public ce mardi à la Rotonde qui accueillait deux cellules, pas vraiment deux, puisque la première complétait la seconde,  en provenance de Suède, Mariam The Believer - Time is a Mountain!


Le groupe qui assiste l'ex-moitié de Wildbirds and Peacedrums ( vus en 2008 avant Lykke Li) , Mariam Wallentin , devenue Mariam The Believer: Time is a Mountain.

Un  keyboards-bass-drums trio:  Tomas Hallonsten, Johan Berthling, Andreas Werliin ( ce dernier déjà de l'aventure  Wildbirds and Peacedrums).
Tomas semble fort demandé par les concitoyens de Carl XVI Gustaf, il a collaboré e. a. avec Ane Brun ou Lisa Ekdahl,  Camera Obscura, Eldkvarn, Siri Karlsson, Tenniscoats...et il fait partie de Tape.
Johan, le bassiste n'est pas en reste, Tape, Fire! Orchestra,  Tenniscoats, Nicolai Dunger, The Concretes etc...ont tous utilisé ses services.
Le band a sorti un vinyle en 2013, 'Time is a Mountain', ils ont choisi d'interpréter quatre plages de cet album instrumental, que Mojo a classé dans les 50 meilleures sorties de l'année écoulée.

'Magicien', du progrock/ ambient dominé par des claviers majestueux, non ne pense pas à Rick Wakeman, trop pompier, ici les ambiances sont éthérées, vaporeuses, immatérielles.
Jamais un titre n'aura été plus adéquat.
Place à un second soundscape tout aussi poétique , 'Wooden Keys', il est truffé de bruitages 'Messe pour le temps présent' de Pierre Henry, après quelques minutes, Andreas amorce un mouvement plus accidenté pour virer space rock, manquait que les psychedelic kaleidoscope visuals.
Sans pause, le drummer a amorcé le filmique ' Tunnels in time',  quelques coloris asiatiques, une basse groovy, un fond dub.. ça plane pour moi!
Déjà la dernière, 'Clear out Clouds', essaye d'imaginer 'Ascenseur pour l'échafaud' sans trompette, cool et vitaminé à la fois.
Un trip intéressant!

Mariam Wallentin verkar också sedan 2011 med det experimentella soloprojektet
 Mariam the Believer, vars första album, Blood Donation, utkom i oktober 2013.

T'as tout compris, nous aussi!
En bref, Mariam abandonne plus ou moins les aventures minimales de Wildbirds pour entamer, accompagnée par Time is a Mountain, un voyage folk/blues/pop/rock montrant à la fois des teintes post-hippie et une carnation Cat Power.
La tracklist de 'Blood Donation' compte 13 plages, nous entendrons, rappel inclus, neuf titres ce soir, soit 60' de concert.
'Blood Donation' ouvre.
Mariam hante la guitare, son chant est énervé et tremblotant, certains y entendent du Zola Jesus, d'autres ne jurent  que par Kate Bush, n'importe quoi, le fond baigne dans un climat psychédélique désuet et attrayant.
'All there is and more' débute comme une incantation Sioux, Miss Wallentin vocalise sur accompagnement discret, son phrasé, va savoir pourquoi, éveillant en toi des souvenirs de Julie Driscoll.
'The String of Everything' peut faire penser à The xx, sans le background électronique, d'autres voix avancent Bat for Lashes, l'approche de Mariam étant moins symphonique.
Elle poursuit avec 'Somewhere else’, quelques hésitations font sourire ses comparses, elle se reprend et poursuit la litanie.
Un  duo, Mariam/ Tomas, un orgue liturgique et des grésillements vieillots, un chant profond et lugubre... everything has changed, nothing remains the same...( lyrics empruntés à Van Morrison ?)  en fin de morceau, la basse et les percussions viennent décorer le sombre lament.
'Above the world' est amorcé par une séance d' halètements, un clavier Ray Manzarek souligne le propos frénétique de la chanteuse.
Un titre agité suivi parle downtempo ' Love is taking me over'.
Présentation de l'équipe et  dernier morceau du set, un rock véhément, secoué et épique, ' Invisible Giving'.

La poignée de spectateurs rappelle le groupe qui achève la soirée avec 'First Haiku', une nouvelle fois psalmodié d'un timbre chevrotant et murmuré tandis que l'orgue divague gracieusement.
Un final apaisé!
 
 

mardi 18 février 2014

Ich lieb dich nicht du liebst mich nicht..Da Da Da... Auf Wiedersehen Gert ' Kralle' Krawinkel!

Kralle Krawinkel ( Gert Franz Alexander Krawinkel) restera à jamais catalogué comme membre ( guitariste) de Trio, un des plus fiers représentants de la Neue Deutsche Welle, qui avec son 'Da Da Da' de 1982 a gagné l'équivalent de l'EuroMillions.
La carrière de ce fils de marin a pourtant débuté bien auparavant, il tenait la guitare au sein de 'The Vampyr' dans les glorieuses années 60.
Ensuite il se retrouve dans  MacBeats, rebaptisé Just Us, un band influencé par les Stones.
 Cravinkel ( folk et progressive roc)  sera la brève aventure suivante ( deux albums), ensuite, il tient la guitare dans différents combos éphémères dont le countryband  Die Emsland Hillbillies.
Aucun de ces projets ne lui a apporté gloire ou fortune, il décide avec son pote  Stephan Remmler de monter une entreprise plus commerciale, ils embrigadent le Schlagzeuger Pete Behrens pour fonder Trio, qui connaîtra, le temps d'un hit, un succès interplanétaire!
Quatre albums, dont un Live, cinq ans d'existence, rideau!
Chacun reprend sa route, Kralle collabore d'abord avec Marius Müller-Westernhagen puis, en 1993, sort l'album solo 'Kralle'.
Plus tard il émigre à Séville, fait du cheval, pour décéder ce 16 février, à l'âge de 66 ans!

Pete ‚Wyoming‘ Bender ( 14. September 1943 in Neubreisach, Elsass - † 16. Februar 2014)

Pete ‚Wyoming‘ Bender, un nom quasi  inconnu dans nos contrées, une star en Allemagne, ist verstorben, ce 16 février!
Pete est né en Alsace-Lorraine en 1943 mais passe son enfance aux USA (  Alaska/California/North Carolina/New York..).
Pourquoi 'Wyoming'?
 Bender's family tree apparently included American Indian blood...
Ce fils de militaire aura pas mal voyagé, il atterrit en Allemagne en 1962 , son dad étant caserné à Karlsruhe.
Durant ses études, il tâte du saxophone, de la steel guitar, de l'ukulele, du piano et de la batterie.
Puis il devient le lead singer d'un band bavarois, The Flaming Stars.
Il fait la connaissance d'Alexis Korner, un pionnier du British blues et tourne avec lui, de même qu'avec Tony Sheridan.
Dans les seventies, Pete s'établit à Berlin, devient défenseur de la cause indienne et monte le groupe Wyoming avec des musiciens allemands.
Les encyclopédistes ont retrouvé un album, 'In Prison' (1972).
Des paquets d'autres albums sortiront, désormais sous son patronyme, la plupart des titres seront chantés en allemand.
Certains morceaux se sont retrouvés dans les German charts, comme 'Born to be an Indian' ou le folk/ schlager ' Ich habe diese Frau geliebt'...
Sa disco mentionne également quelques soundtracks.
Sa dernière galette ' ... immer noch und immer wieder' date de  2009.

dimanche 16 février 2014

Burlesque Follies Deluxe - Valentine's Show au Depot, Leuven, le 15 février 2014.

 Burlesque Follies Deluxe - Valentine's Show au Depot

JP, comment comptes-tu te vêtir?
Ik weet het nog niet, mon corset mauve, fermeture à lacets, avec dentelles assorties, mes collants résille et mes haut-talons satinés et une coiffe sobre, qu'en penses-tu?
 Bien, je compte enfiler un pantalon de golf, ma casquette à carreaux Bailey of Hollywood et mon cardigan sweater rayé... une pipe, c'est recommandé?

Nous étions presque les plus élégants!

Le  Radio Modern show doit débuter à 21h, le hors-d'oeuvre est entre les mains d'un deejay aussi retro que sa collection de 45 tours, on nous l'a présenté comme étant DJ King Fish Stick ( cherchez l'erreur).
 L'aïeul nous jette en pâture quelques swing tunes pas bidon, style 'Kansas City' ou 'C'est si bon', tandis que sur l'écran défilent des films coquins désuets, le Burlesque bar attire les assoiffés, une blonde nous accoste en nous demandant un Euro afin d'embrasser une créature dont le haut est enfoui dans une boîte à bisous, on s'est méfié, on voulait pas embrasser  la femme à barbe, avec les Euros économisés on s'est dirigé vers le bar où Patrice, alias Roger Schall, prend la jeunesse louvaniste, déguisée en Clark Gable/ Claudette Colbert,  en photo.

21:00, le meneur de revue se pointe.
Elégant comme toujours, Ben Mouling, Monsieur Florence Agrati qui a dessiné tous les costumes, vient lever un coin du voile, la soirée doit débuter par un show d'un excellent groupe swing, zwaar onderbetaald, The Smoky Midnight Gang, devenu Big Smile Tony and The Hotshots pour l'occasion!
On en apercevait six, ils étaient sept, le pianiste étant caché derrière les rideaux.
T'as reconnu  Slim (Selim Meiresonne) à la  double bass, un gars plusieurs fois croisé avec Little Kim et ses Alley Apple 3.
La bio mentionne deux saxes, Hans Verhelle, le bandleader/chanteur et  Geert Polfliet au tenor - une trompette, Hans Bossuyt- une guitare, Filip Verneert - aux drums, Matthias De Waele, et l'invisible pianiste, Stijn Wauters, vu il y a belle lurette avec les Daddy's Darlings and the Big Bang Boys.
30 à 35' pour chauffer la salle.
Mission acccomplie, dès le second morceau quatre ou cinq couples de danseurs/acrobates pour lesquels le Lindy Hop est un jeu d'enfants ont envahi le dancefloor.
On n'est pas certain que la première salve soit 'Morning, noon and night' popularisé par Big Joe Turner, mais ça y ressemblait furieusement, un swing dégoulinant.
Devine quoi... Woke up this morning, my baby she was gone...
Bois un coup, BB, ça va passer!
Au suivant, un 'I can't stop loving you' qui n'est pas le megatube de Ray Charles, auquel succède  ' Is You Is Or Is You Ain't (my Baby)', du swing Tom et Jerry irrésistible.
Pas des crabes, ces mecs!
On enchaîne sur un petit instrumental au goût jive prononcé.
Savais-tu que les Beatles se sont faits les dents sur  'I Hate to See the Evening Sun Go Down', un ersatz du 'St. Louis Blues' que tu vas entendre?
It's time for some piano boogie avant une séance de crooning, 'Don't Let The Sun Catch You Crying', Gerry And The Pacemakers!
Elle est comment ta madame?
Un peu enveloppée, she shakes like jelly, jelly....
Elle s'appelle Maggie?
La séance prend fin avec un dernier instrumental juteux.
Ben rappelle le deejay qui lance 'Hello Josephine' - 'Blue Suede Shoes'- Bill Haley - Elvis etc...

21:55', Leuven wants some real action,  Big Smile Tony and The Hotshots reprennent place, la meneuse rapplique, en filigrane/ ombres chinoises sur un double écran, deux Joséphine Baker attrayantes, une annonce, Ladies and Gentlemen, your host for tonight Mister Benny Blue!
Clap, clap, clap..
Coco on stage! 
Un perroquet?
Non, Coco Fizz , il a fallu la prier pour qu'elle fasse son numéro de striptease, c à d dépasser les normes instaurées par Joke Schauvliege ( non, c'est pas une blague)!
Quoi, des détails... nippies, sans pompons, un corps et un jeu de jambes parfaits.
Ben: the more you scream, the more they strip...
Les nanas dans la salle étaient les plus excitées!
Un petit coucou sympathique des Retronettes.
Au tour de Leyla Liquorice et de son  piquant et chaplinesque numéro de magichienne, les carottes, elle ne les mange pas, elle leur a trouvé un autre usage.
Plié en deux, t'étais!
Le charleston vu par les  Retronettes valait le déplacement, t'es encore sous le charme quand Ben décide de pousser la chansonnette, I wanna be loved by you..
Apparition d'un sosie de Marilyn, wouah, quelle fille...Banbury Cross, the British Burlesque Bombshell!
Elle nous refait le coup de la robe plissée soulevée par un courant d'air, la fameuse Subway dress vendue à un collectionneur pour la coquette somme de 4,6 millions de dollars.
Un strip à plumes sur fond de 'Feeling Good'.
I love her jump, dira l'animateur, il n'était pas le seul.
Une dernière saynète cocasse et sexy  pour les Retronettes et la première partie prend fin.

Intermède deejay: Donovan, George Baker Selection et autres sixties hits avant la seconde partie de la parade, il est 23h.
Ben Mouling goes Dean Martin, puis Coco Fizz goes Fred Astaire pendant une séance de swingtap coquine.
Pas le temps de s'ennuyer, ce soir.
Meine Damen und Herren,please welcome Mademoiselle  Colette Collerette.
La gentille Colette gratifie l'assistance d'un effeuillage  Pierrot/Confetti sur fond 'Summertime' avant de terminer la séance au clair de lune en cajolant un volumineux ballon.
Chic et raffiné.
Chut, Leuven, silence total, je vous prie, la bête est farouche, be careful... à la manière de Ferdinand Khnopff promenant un guépard, il nous présente Juliana Joseph, la femme panthère.
Attention, I will unleash ze  beast.
Le clou du spectacle, un numéro de trapéziste époustouflant, an aerial silk acrobat mariant grâce, agilité et beauté, tandis qu'en bruit de fond la sensuelle April Stevens susurre 'Teach me Tiger'.
Je veux pour Saint-Nicolas!
Ben Mouling et le crowdsurfing, attention les mecs, pas question de me chatouiller, que des filles je veux pendant que je plane sur 'Material Girl' devenu 'Material Boy'.
Radio Modern offre sa chance aux talents naissants, voici une stagiaire, Leyla Liquorice transformée en Bunny édentée et maladroite, un strip catastrophe désopilant.
Quoi, Maxime?
Tu penses à Angela Merkel.
 C'est qui, une danseuse du Crazy Horse?
Mon truc en plumes version les Retronettes c'est plus marrant que Les Bidasses en Folie.
On approche du terme,le maître de cérémonie présente toute l'équipe, techniciens, stylistes, musiciens et stars avant l'apothéose, le retour de Banbury Cross pour un Champagne striptease pétillant, sponsorisé par Moët et Chandon.
Le mot de la fin pour Ben Mouling reprenant 'LOVE' de Nat King Cole.


Le prochain Radio Modern show aura lieu au C-Mine, Genk, le premier mars!
Un spectacle auquel il faut avoir assisté au moins une fois dans son existence!









samedi 15 février 2014

Le vol d'instruments de musique, une véritable plaie à Bruxelles!

Il ne se passe pas dix jours sans qu'un groupe ou un musicien ne lance un appel sur facebook après le vol de son matos: guitare, basse, ampli quand ce n'est l'entièreté de l'équipement.
A l'évidence une bande organisée agit impunément et la capitale traîne une méchante réputation de repaire de voyous et de scélérats de la plus basse espèce.
Voler l'outil d'un mec qui s'est saigné pour jouer et percevoir un salaire de misère, parfois deux jetons de boisson et pas de bière spéciale s v p, est plus que lamentable.
Ces fils de pute méritent notre mépris et pire encore, plumes et goudron, à toi d'inventer un juste châtiment!

Dernier méfait en date: un vol de matos au détriment des Suisses, Cortez, s'étant produit au Café Central le 12 février.
Message du band:
On a perdu/on s'est fait volé nos 2 guitares faites main par notre guitariste Antoine. En plus d'être des instruments d'une facture inégalable, elles sont aussi les bébés de son créateur, et si on lui avait coupé un bras, l'effet aurait été le même.

Voilà quelques photos, et j'espère que qqn les trouvera, ou les verra (merci de regarder aussi dans les magasins de secondes mains, les groupes en live...)

(Note: photos sur leur facebook)

Ils ajoutent, et on n'est pas vraiment d'accord, plumes et goudron....
On n'en voudra pas à celui qui les aura prises, s'il veut bien les rendre, parce que surtout, ON VEUT LES RETROUVER !!!!!!!!!!!


Impossible d'énumérer une liste plus longue que le nombre de pages des Misérables de cher Victor, mais certains crimes nous reviennent en mémoire:  

en septembre 2013

Ami(e)s musiciens, bassistes de France et de Belgique.

Je me suis fait voler l'intégralité de mon matériel en Belgique, à Bruxelles, dans la nuit du 22 au 23 septembre. Je vous donne la liste de tout ce qui m'a été volé :

- Une FENDER PRECISION US de 2012 blanche à plaque rouge (n° de série à venir) en parfait état, dans une housse souple Ritter.
- Une GIBSON THUNDERBIRD en bois naturel j'ignore la date et le n° de série, vintage à souhait, bien vécu, mon pus grand regret dans une housse souple noire.
- Une tête HARTKE HA 3500, dans un Rack Stagg avec la coque légèrement cassé (percé) en dessous, hormis ce détail parfait état.
- Un baffle 4 X 10 HARTKE modèle XL bon état.
Sans compter, les pédales, jacks, sangles, médiators, jeux de cordes et autres bidules et accessoires indispensables.

Nicolas du Blues Power Band, après un gig au Montmartre.

Tout le monde se souvient que Rickie Lee Jones s'est fait subtiliser sa guitare après un gig au Bota.
La Néerlandaise Lenny Kuhr pleure toujours après le vol de sa ... Martin OMC-16E-gitaar met Fishman Ellipse Blend pickups, in de originele Martin-koffer...

Bruxelles est-elle la seule concernée par ce fléau.. non bien sûr!
... vol important de guitares et de basses sur le plateau de l’émission de la RTBF, à Liège. Les guitares appartiennent à 3 musiciens.... (  après un enregistrement de The Voice).

Toujours à Bruxelles,  The Sensational Second Cousins tweete... Gestolen in Brussel: de gear van onze zanger/gitarist! O.a.: Hofner uit '69, Gretsch en Fender Amp, retweet aub!_ photos à l'appui.

Parfois, un miracle.
Le bassiste des Wolfbanes retrouve son jouet, cf. article dans het Nieuwsblad...
De vorige week gestolen gitaar van de Belgische rockband The Wolf Banes is terecht. De ‘dader’ bleek een buurtbewoner te zijn die de in een hoes opgeborgen gitaar midden in de nacht had zien staan toen de bandleden in Watermaal-Bosvoorde hun spullen uitlaadden na een optreden. ‘De kerel beweerde te vrezen dat de gitaar zou worden gestolen en had ze daarom maar meegenomen’, aldus bassist Pieter Vreede, de eigenaar van deFendergitaar (foto) die nieuw zeker 15.000 euro waard is...
No comment!

Ou:
 Twee gestolen gitaren van de indieband Sonic Youth zijn na 13 jaar opnieuw bij de eigenaar terecht. Eén exemplaar werd door een Belg teruggevonden via eBay....

La  Stratocaster du guitariste d'Ozarl Henri subtilisée après Crammerrock a aussi été récupérée...

Des milliers d'autres instruments par contre ne seront jamais rendus à leur propriétaire.

On recommande quelques sites utiles en cas de vol:
Sons et couleurs - Instruments volés.
Sur facebook: instruments de musique volés.
Thomas Okkaze SOS Stolen!


vendredi 14 février 2014

Gary Numan - Het Depot- Leuven - le 13 février 2014

Gary Numan, sold-out depuis un petit temps, ce qui signifie qu'à 19 h45'  une queue imposante stationne sur la Martelarenplein, tous des gens pouvant t'expliquer que l'inventeur de la New Wave c'est Henri-Georges Clouzot, faut s'armer de patience,  le Depot n'ouvre pas avant 20h.
La formule magique, Sésame, ouvre-toi, une folle ruée  pour se caler frontstage, JP et ses objectifs seront au rang 2.
Le gig est prévu à 21h, sur scène, un guignol censé plonger le public dans un environnement adéquat: D J Malcolm Nix.... rien à dire, juste un  bruit de fond !
9 PM, il emballe sa camelote, les corbeaux déplumés sont prêts à accueillir Gary Anthony James Webb, 55 ans et toujours séduisant ( une teinture à 99€) , dixit Lucrèce, ça sonne mieux que Frieda, hélas, hélas, hélas, il faudra encore poireauter plus de 20 minutes, Aziza Makeup devant pratiquer quelques légères  retouches au niveau rimmel.

Obscurité totale, arrivée des musiciens qui ne seront pas présentés.
On avance Frank Zummo aux drums, parfois claviers (Street Drum Corps) - Ade Fenton ( keys) -l'Iroquois Steve Harris à la guitare et Tim Muddiman à la basse.
Ils sont suivis d'un des pionniers de la synth-pop, Gary Numan qui a sorti un vingtième album en 2013, 'Splinter' (Songs from a Broken Mind).
Une entrée en matière théâtrale, flashing lights, l'instrumental  'Ressurection' sert d'intro, suivi de' I am Dust' qui ouvre le dernier opus.
On est en 2014, t'as l'impression d'entendre un Tubeway Army  agité de 1978.
Un son majestueux, des vocaux dynamiques et une gestuelle tourmentée.
Pas trop le temps d'applaudir, la basse et un synthé bruitiste, suivi par un roulement sec sur les caisses, annoncent 'Metal', titre phare sur The Pleasure Principle de 1979.
Leuven frémit, Gary en fait des tonnes, gestes maniérés, bras tendus vers les cieux, micro agrippé à deux mains, en comparaison le jeu de  Romola Garai interprétant Angel Deverell dans le long-métrage de François Ozon peut paraître sobre.
Les plages synth/electro/  dramatiques se succèdent:'Everything comes down to this ' - l'épileptique 'Films'- le récent, scandé et inquiétant 'Here in the Black - 'The Fall'.
Un critique d'Outre-Manche résume... Numan is headbanging vigorously and snarling like it is the last gig of life... derrière toi, une quadragénaire tangue en déséquilibre depuis 25' empêchant Joris d'immortaliser les poses de diva de la star.
Il a beau admonester la barjo elle poursuit son trip Katmandou 1968.
Numan derrière les claviers pour le lugubre et arabisant ' The Calling' suivi par l'hypnotique 'Down in the park', une autre vieillerie tenant plutôt bien la route.
Un accompagnement minimaliste pour 'Lost', pas de drums, un riff incisif de l'Indien déchire la mélodie tandis que Gary, le ténébreux, met son âme à nu.
Premiers gros émois, le tube énorme  'Cars'.
Ce mec a vraiment inventé un style!
Un roadie lui refile une guitare, il attaque l'industriel 'Pure, Nine Inch Nails est fan.
On passe au titletack, le cinématique et orientalisant  'Splinter' auquel succède le prophétique 'When the sky bleeds, he will come'.
Il est temps de souligner le boulot immense de Ade et les lignes acérées de Steve, ces gars assurent un max.
Schéma implorant pour 'We're the Unforgiven' puis vient 'Love hurt bleed' qui cogne méchant.
Le synthétique 'A prayer for the unborn' achève ce gig de plus de 90'.
Pour la seconde fois, il adresse la parole au public: thank you very much!

Bis
Première salve, le single de 1980, "I Die: You Die".
Une photo.. attends, je prends la pose glamour avant celle que tout le monde attendait ' Are friends electric', une version magistrale.
On termine avec trois claviers, le remuant 'My Last Day'.

Tout le monde content?
Pas vraiment, à la sortie les avis sont mitigés, les fans aveuglent offrent un visage radieux, d'autres crient au scandale, à la fumisterie, en alléguant qu'une grande partie du show s'est déroulée en playback.
Grave accusation, on était face à la scène, on n'ose appuyer cette hypothèse!






jeudi 13 février 2014

Consternation à Cuba après l'annonce du décès de Santiago Feliu

Le singer and songwriter cubain Santiago Feliu, âgé de 51 ans, est décédé ce 12 février à La Havane, probablement des suites d'une crise cardiaque foudroyante.
Santiago appartenait au mouvement Nueva Trova, un mouvement musical né après la Révolution, le mouvement se caractérise par plusieurs styles musicaux... Trova, Son cubain, Variété, Folk, Jazz/Pop/Rock…
Il compte en son sein des artistes tels que Pablo Milanés, Silvio Rodriguez, Noel Nicola, Carlos Varela ou Frank Delgado, tous impliqués socialement.
Santiago a sorti onze albums et récolté quelques succès marquants: 'For Barbara', ' Without Julieta' ou ' Esta mañana'.
Frank Delgado
Nueva Trova

Monster Magnet + Church Of Misery, Ancienne Belgique, Bruxelles, le 12 février 2014

Monster Magnet, ta dernière rencontre date de 2004, à l'AB, ce soir-là il y avait également Gluecifer à l'affiche!
Depuis pas mal d'eau à couler sous les ponts du New Jersey, Dave Wyndorf l'a échappé belle en 2006, he  overdosed on prescription drugs, il s'en est remis, le band a continué à tourner et à enregistrer.
Une neuvième plaque, 'Last Patrol', a été mise en vente  fin 2013.

Avec JP on est toujours à l'heure, comme une vingtaine d'autres lève-tôt, on n'a rien manqué du show de Church Of Misery, ayant débuté leur aubade à 19:30'.

Church of Misery, une bande de nippons pas fripés pratiquant un doom pas vraiment loukoum, pendant 45' ce quatuor nous a asséné à coup de riffs ( basse et guitare) pesants, de martèlements âpres et de vocalises viriles, une potion pas recommandée aux femmes enceintes.
Deux cuillères de ce truc et tu guéris un hippopotame obèse de sa pointe de sinusite!
Hideki Fukasawa ( vc. - synthé) - Tatsu Mikami ( bass) - Junji Narita ( drums) et Kensuke Suto ( gt.) n'ont pas été allaités au gagaku, dans leur biberon stagnait du Black Sabbath.
Ils ne s'en sont jamais remis et les ritournelles fleurissant sur leur dizaine d'albums traitent de meurtres en série et d'autres horreurs du même acabit.
Leur dernière production se nomme 'Thy Kingdom Scum'.
Combien de plages ces Jaunes ont-ils  balancé?
Bonne question qui restera sans réponse, on a eu l'impression d'entendre une seule  suite mastodonte avec de légers temps morts pour permettre à l'énervé Hideki de se rincer le gosier.
Rien, on n'a compris des lyrics, il aurait pu chanter Au clair de la Lune version Empire du Levant, le résultat eut été similaire.
Points positifs: l'intensité, le son massif, la gestuelle du chanteur, l'incroyable son de la Rickenbacker de Tatsu, la star, c'est lui, il la joue en disto, à la wah wah, parfois il en tire des lignes jazzy, ce mec déchire, c'est un phénomène.
Points négatifs: après 20' t'aspires à un bol d'air, on n'était pas obligé de le mentionner, mais Didier s'est endormi!
Vers la fin de l'office, l'AB était bien peuplée et les amateurs de doom psychédélique semblaient ravis.
Titres?
Certains ont cru entendre : El Padrino (Adolfo De Jesus Constanzo) - Brother Bishop (Gary Heidnick) - Born To Raise (Richard Speck) - Taste The Pain - Killfornia(Ed Kemper)- Shotgun Boogie (James Oliver Huberty).
On garantit rien!

20:50', cris exubérants... Monster Magnet!
En 2014, le line-up donne ceci:  Dave Wyndorf ( vocals, keys et une guitare décorative et désaccordée) Garrett Sweeny  ( gt) - l'incroyable Phil Caivano ( gt) - Bob Pantella dr) et le placide Chris Kosnik( bass).
Toute la première partie ( 60')  sera consacrée à  la lecture de 'Lost Patrol', les fans n'ayant pas encore acquis la galette sont un peu paumés.
T'es casé près du monitor de Phil et t'entendras pas grand chose des vocaux de Dave.
Titi nous dira qu'à l'arrière  la purée était excellente!
Avant d'entrer dans les détails on t'annonce qu'en 2014, le grunge de Monster Magnet tient encore fort bien la route, pas mal de plages du dernier né débute en mode ballade, ce qui convient bien au timbre du sieur Wyndorf, mais très vite elles virent méandres stoner ou grunge et rappellent ces autres dinosaures que sont QOTSA.
'I live behind clouds' et son fond hypnotique ouvre les débats, comme sur l'album, il est suivi de l'efficace   'Last Patrol', qui lui aussi démarre comme une ballade avant deux coups secs sur un tom, le ton monte, la voix invective et Phil Caivano entame un exercice de dentellière à faire pâlir ta tante de Bruges.
Un sorcier, ce mec.
Super morceau!
Next one, 'Three Kingfishers' et son fond psychedelic folk rappelant aussi bien le Zep que Jethro Tull.
Les martins - pêcheurs sont couchés, un petit tour au 'Paradise' et ses bluesy chords.
Ils chantent quoi, les anges?
' Hallelujah' en tapant du talon.
Rockin time, babe!
La foule communie en choeur, pas de bol juste derrière nous il y un couple pas gay, mais beurré, qui a décidé d'emmerder le voisinage.
C'est chiant les journées portes ouvertes à l'asile!
Sur scène, zen ont rien à branler de ces 'Mindless Ones', ils poursuivent leur trip aux sons d'une wah wah vicelarde.
Une acoustique pour Garrett, 'The Duke of Supernature', a gentle bluesy psychedelic groove.
Dave: Come on, motherfuckers, 1, 2 , 1, 2, 3, 4, à l'assaut, 'End of time', une joyeuse pétarade annonçant le dernier titre du show 'normal', 'Stay Tuned', avant lequel on a droit à la narration de sa nuit qui n'a pas l'air d'avoir été de tout repos, il est probablement sorti avec Dominique, un copain de ton fiston qui boit au même rythme que Yves Hoegaerden.
Ce 'Stay tuned', à l'amorce  récitée, sur fond acoustique et effets acides, monte en puissance et tu sais qu'il peut à tout moment t'exploser à la gueule.
La prédiction s'est vérifiée, le duo de comiques de tout à l'heure s'est mis à bousculer tout le voisinage, security pas vue, si on ajoute qu'une allumée fumait clope sur clope en te regardant méchamment, tu comprendras aisément que ta séance de yoga d'avant le gig te fut bien utile.
Rideau!

Cinq minutes plus tard, les bis.
Premier hit, 'Twin Earth', suivi d'un second hymne propice au headbanging, 'Look to Your Orb for the Warning' et son final explosif.
En bas c'est l'euphorie, la barque est secouée par d'affreux remous, un moussaillon pas sobre se retrouve dans la flotte, des poissons carnivores ont l'idée de le déchiqueter, des châtaignes s'échangent,... it's only rock'n roll, babe!
'Dopes to infinity', de plus en plus rentre-dedans, le monstre termine avec 'Space Lord' et ses furieux mother, mother, uh huh... repris par 600 gosiers.

Tout va bien, Dave Wyndorf a retrouvé la santé, certains de ses fans par contre sont loin, très loin.
Que préconises-tu, Dominique?
Veeweyde, une piquouze!





R I P Seán Potts, encore un membre original des Chieftains au paradis!

Le dernier en date à alimenter la rubrique nécrologique était Martin Fay ( en novembre 2012), ce 11 février, c'est le tin whistle de Seán Desmond Potts qui s'est tu!
En 1962, Paddy Moloney, Sean Potts, Michael Tubridy et Martin Fay fondent ce qui allait devenir un monument du folk irlandais, The Chieftains.
Depuis plus de 50 ans le groupe parcourt les scènes internationales pour interpréter la traditional Irish Music.
 En juin 2012, tu as eu le bonheur d'assister à leur passage aux Beaux-Arts, lors de leur tournée célébrant le cinquantenaire du groupe, Seán ne faisait déjà plus partie du collectif.
Il avait quitté les Chieftains en 1979, ne supportant plus les tournées.
Il travaillera pour la radio et continuera à faire partie de Bakerswell, un autre band irlandais de musique traditionnelle.
Le groupe a sorti un album éponyme en 1972.
 Seán Potts avait 83 ans!

mercredi 12 février 2014

Mary Ocher au Bonnefooi, Bruxelles, le 11 février 2014.

Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant, et à l'heure de notre mort.
Amen....


Des pécheurs, des casse-couilles, des chieurs de tous poils, des forts en gueule, il n'en manquait aucun ( si ce n'est RickyBilly) au Bonnefooi.
Un charivari multilingue qui a eu le don d'exaspérer au plus haut degré Miss Mary Ocher!

 Mary Ocher, qui c'est celle-là?
La fiche signalétique précise: née à Moscou en 1986, déclarée sous le nom de Mariya Ocheretianskaya, enfant turbulente, cap vers Israël en 1991, devient Miriam , art school, opte pour un nouveau patronyme, Ocher, écrit des chansons, forme un groupe en 2006, Mary and The Baby Cheeses, s'exile à Berlin, un album solo,  'War Songs', un recueil de poésie, organise un festival mixant théâtre et performances avant-garde, cette touche-à-tout collabore avec des cinéastes, peint, et continue à sortir des disques iconoclastes, plusieurs singles et EP's et un second full CD après 'War Songs', 'Eden', produit par King Khan.
Un parcours intéressant!

21:15', une blonde extravagante , lunettes immenses, paupières bleues, pardessus rouge vif, installe méticuleusement divers objets sur la table servant de stand merch.
21:30', elle se débarrasse de sa pelisse, pas de chemisier, ni de t-shirt, la  pâle apparition est vêtue d'un attrayant soutien, dévoilant la courbe des seins d'un blanc aristocratique, l'article de lingerie est  décoré d'enluminures hindoues, Shiva, Vishnu ou Ganesh.
Non, ne me demande de quelle taille était le bustier, à première vue les bonnets de Dolly Parton ne doivent pas convenir, ceux de Jane Birkin, non plus!

 Attirail: une acoustique, un mini Korg, un tambourin, un vieux transistor
'Six dead white men', un lo-fi garage blues concis et  effrayant, clamé d'un timbre perçant faisant passer PJ Harvey pour un rossignol amoureux.
Un gentil gars de l'Oregon résume: very destructive!
Un regard circulaire marquant l'énervement, déjà le brouhaha ambiant la courrouce, elle poursuit par une seconde salve te rappelant les débuts de Scout Niblett, 'The sound of war'... raw, biting, décapant, cette jeune personne est du genre habitée, quels démons hantent son cerveau?
..mother, mother, mother why did you have me at all, I'm as useless as a parasite...
C'est autre chose que...Y a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
Y a d'la joie dans le ciel par dessus le toit
Y a d'la joie et du soleil dans les ruelles... , Charles!
Messieurs, les Italiens, au lieu de brailler, je ne m'entends pas chanter, bordel, si vous alliez discuter le coup en rue, I need people to be quiet around me...
Son message ne sera pas entendu, les touristes accentueront rires et  beuglements!
'Sweet Charity', un anti-folk fébrile, bourré d'effets de voix et d'accords secs.
Elle pose le tambourin sous un pied, l'écrase en mesure et entame l'envoûtant ' Baby Indiana'.
De plus en plus exaspérée par le vacarme, Miss Ocher décide de changer de registre pour interpréter un gospel profond, poignant  et pas vraiment mélodique, elle crache sa rage, 'Trouble Me'.
Next one is a work in progress, prédit-elle, un folk frelaté, sa voix prenant d'étonnantes intonations Joan Baez avant de jouer à l'élastique.
Nouvelle diatribe: what a tough crowd, pour la dizaine de gens ayant écouté, I have things to sell and if you want, laissez votre adresse mail dans le carnet.
Elle abandonne la guitare et passe derrière le Korg pour une suite en quatre mouvements,
'Thundebird'.
Billie Holiday  vs.Shannon Wright.
Le blues/gospel lancinant  virant electro tragique et pépiement brise cristal.

That's it!
A peine 25 minutes, merci les touristes!
Un thank you sec, un goodnight sarcastique et un salut militaire!

Mary Ocher, un personnage!
A revoir dans de bonnes conditions...

mardi 11 février 2014

Disparition d'un monument: Shirley Temple, actrice, danseuse, chanteuse, ambassadrice!

Pour tes grands-parents, Shirley Temple c'est la mignonne frimousse bouclée dans 'Curly Top'  de Irving Cummings et puis d'autres comédies dramatiques ( The Littlest Rebel  - Heidi - Bright Eyes) ayant fait la renommée de 20th Century Fox durant l'entre-deux-guerres.
1934, on lui attribue un juvenile Oscar!
Celle qui commença sa carrière à l'âge de trois ans, quitte le cinéma en 1950 pour se consacrer à sa famille, elle avait 21 ans!
On la reverra à la télévision, mais surtout elle se lance dans la politique et remplira quelques missions diplomatiques, ambassadrice au Ghana et plus tard en Tchécoslovaquie.
 Shirley Temple Black est décédée ce 10 février 2014 à l'âge de 85 ans.

lundi 10 février 2014

Sons Of Disaster au Propulse ( Public) - Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 7 février 2014

Propulse - Rotonde - 23h20 disait le flyer, t'es plus capable de lire l'heure, on approchait de minuit - Sons of Disaster.

Madame Calamity a accouché de quelques bâtards, elle se souvient plus de la tronche des géniteurs, mais ces créatures ont pour nom:  Selim Mahdhi (guitare), Jean-Thomas Paridaens (guitare), Gilles Gutmann (basse), Yoni Imbro ( batterie) et, celui qui travaillait le mieux à l'école, Gregory Triest ( chant).
Avant, c'était un autre de ses rejetons qui tambourinait, mais Steve 'ncis' Harlall s'est construit une cabane au Canada.
Pour gagner leur croûte, les gamins jouent à droite et à gauche, un peu comme nos têtes blondes venant sonner et chanter aux portes à la veille de l'an neuf  contre une friandise ou monnaie trébuchante....derrière chez moi devinez ce qu'il y a ? L'y a un arbre, le plus bel arbre, arbre du bois, petit bois derrière chez moi  Et la lon là lon lère et la lon là lon là  Et la lon là lon lère et la lon là lon là... le hic, c'est que la progéniture de Calamity a un répertoire légèrement différent et truffé de gros mots, résultat, zont tous été exclus de la chorale des Petits Chanteurs à la Noix.
Pas grave, décide Greg, on forme un groupe: Sons of Disaster!

De concert en concert, la colonie de groupies gonfle, ce soir elles étaient plus de cent à se crêper le chignon pour caresser la saine bedaine de Gregory ou le genou gauche de Selim.
Le vinyle 'Death and Destruction', sorti fin 2013, se vend mieux que le petit livre rouge de Mao très populaire dans les années 60, et juste un peu moins bien que le Playboy avec une photo grandeur nature de Soeur Sourire sur une plage naturiste.
Ce préambule pour te dire que l'ambiance sera euphorique dans la Rotonde.

Ils déboulent sur scène, pas de séance d'échauffement, c'est pour les lopettes, à l'assaut vers le but adverse, 'Waste my time'.
Déjà de sérieux remous dans les premiers rangs.
Vais prendre le pouls du public,  décide le mignon Greg, 'We are...' leur CV, ...what you see is what you get... du speed  hardcore punk idéal pour soigner les maux de dents.
La mutuelle rembourse pas!
Tout aussi viril, à fond sur la pédale d'accélération, 'Break my mind', suivi de l'explicite 'War', et c'est bien de combats sanglants qu'il s'agit, sont une vingtaine à se tabasser aux pieds de la scène, la plus féroce étant une petite blonde pas plus musclée que Twiggy.
' Death and Destruction', un string rouge atterrit sur scène, Greg attrape la tête d'un pauvre gusse pour la caler entre ses jambes.
Mourir asphyxier, c'est pas drôle, mais en plus, être écrasé par des parties génitales de mammouth, ça craint vraiment!
Un second linge aboutit près de Selim durant 'Living Hell'.
Après l'avoir rangé dans la boîte aux souvenirs, les S o D  attaquent 'Pain' pour enchaîner sur 'Rock'n Roll Soldiers'.
Armé jusqu'aux dents, les mercenaires ont décidé de tout  raser.
Catherine te demandait pourquoi t'avais pas été te caler au premier rang, c'est clair, t'es comme Doc Martin, t'as horreur du sang.
La dernière, une prophétie funeste, ' You gonna die!'.
T'as soif, petite, avale, une lampée de J & B, le goulot dans son gosier, toi, pareil, même traitement, une bête, ce mec!
Une chose est évidente, Sons of Disaster est de loin le band le plus chaud de Bruxelles.

Il sera le seul à avoir droit à un bis, pour éviter la mise à sac du Bota...
' Drink, Fight, Rock and Fuck'... tout, je baise...  ta mère, ta soeur, ton petit frère et ton chat, puis je m'en vais vider quelques godets.

Myriam: zont encore de la Krimbergen, tu bois ça?
Ja!

The fabulous Progerians au Propulse ( Public) - Orangerie du Botanique - Bruxelles, le 7 février 2014

Propulse - Orangerie - 22h30': The fabulous Progerians!

Un bruit alarmiste circule: plus de bière...
La rumeur s'avère exacte, 400 langues pendues jusque sur de tristes lacets prennent place dans l'Orangerie, une ambiance d'enterrement!

Un chevelu, hé, c'est Constantin, le Doktor K.Zoog des Kriminal Hammond Inferno, en piste, il manipule une machinerie futuriste, oscillateurs, sequencers, et autres ascenseurs, tandis que ces potes, des crapules, avalent des canettes de pils en coulisse, heureusement on n'est pas nombreux à avoir constaté, que ces Progerians ont à boire, eux, t'oses pas imaginer le tumulte si on était 200 à le voir, zétaient lynchés ou pire, dépecés!
 Thomas De Vylder prend place derrière ses caisses, suivi par une capuche, un moine travaillant chez Orval sans doute, l'horrible Piotr Osborne et sa basse, le dernier à montrer le bout du nez, celui qui boit le moins vite, la guitare, Fabrice Fardelli, un castrat.
Boum sur un tom, boum sur une cymbale, l'intro bruitiste est digérée, un son énorme émane des baffles, l'ecclésiastique se débarrasse de son capuchon pour entamer un chant  grégorien massif, 'Believe your lies' sur fond sonore les panzers sont de sortie.
Effrayante litanie faisant trembler les marches du couvent du Gesù où une dizaine d'Afghans avaient pris place avant leur prochaine expulsion.
Pour nous taquiner davantage, le killer décapsule une Cara pils, une trompette apparaît, JP Lossignol, un PPZ 30.
Nouveau psaume sludge lancinant, 'Collapse' ,décoré d'un cuivre Armée du Salut.
On est tous damnés!
Exit le rossignol.
Tu manges quoi?
De la boue... 'Mudeater'.
On parle pas la bouche pleine, malotru!
Jusqu'ici les Progerians étaient en mode rodage, maintenant que le moteur est chaud on va voir ce que la bête a dans le ventre.
'10000'.
Ten thousand quoi?
Dix milles chevaux, bordel, ça arrache!
A tes côtés, la populace s'excite, un mosh pit monstre, crowdsurfing et stage diving...
T'y vas, France?
Sorry, ai oublié mon bikini!
Retour de la cornemuse, ' MORE'.
A poil, gueule Rodolphe euphorique, du coup le rossignol lui joue Il Silencio.
Les plongeurs se multiplient, faut dire qu'on a du liquide jusqu'aux mollets, bizarre car il n'y a plus rien à boire.
Un martèlement furieux annonce '2+ 6', un instrumental aussi éthéré que le grincement d'un V-2 sur le point de s'étaler, la défense anti-aérienne en alerte!
La dernière qu'il dit , explicit lyrics, 'No riots in Brussels', et une bouteille de Spa Reine sur la table de mix, une.
No riot, il disait, le blagueur!
Tous se tirent laissant Constantin manufacturer l'outro avec son brol.

Des crapules!

Crystal and Runnin' Wild au Propulse ( Public) - Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 7 février 2014

Propulse - Rotonde - 21h40' - Crystal and Runnin' Wild.

Retour à la Rotonde, pas des inconnus:  Crystal and Runnin' Wild !

Et pourtant lorsque les Runnin Wild sortent de coulisses, tu te poses des questions, pas de Tom Beardslee, pas de steel guitar et le fidèle Lenn Dauphin brille par son absence, la upright bass est tenue par Koen Depreitere des Suncourt Ramblers, un bluegrass combo de Hasselt.
Pas de surprises pour les autres,  Koen Verbeek se cache derrière les caisses, on n'aperçoit que son Stetson, et Patrick Ouchène est plus présent que jamais, sa guitare en guise de baïonnette, le peigne dans la pochette réservée au mouchoir blanc, et deux kilos de brylcreem sur sa noire tignasse, personne n'imagine que ce gars approche de l'âge de la pension...  Madame Ida, une fausse rousse et une vraie virago, retraitée depuis 12 ans, le trouve fort séduisant!

La troupe amorce l'intro de 'Deadly Day' et la petite Crystal, mignonne à croquer, se pointe après le laïus de Tonton Koen... ladies and gents, put your hands together for Crystal Dawn.
Les incultes, n'ayant aucune notion de rockabilly, pousse un wouah gigantesque  et cite le seul nom que leur esprit borné leur souffle: Wanda Jackson!
Boire, boire et boire pour mourir avant 21 ans, au fond, Jim , Amy, Brian n'ont rien inventé...' What a way to die' des Pleasure Seekers, an all-female garage band de Detroit.
Secouant, ce titre!
La suivante, le titletrack du EP, le countrysant 'Free the demons' et sa guitare métallique.
Patriiiiick, ayant avisé sa nana au premier rang, vient lui faire l'aubade, du coup il est tout décoiffé, profitant d'un temps mort il ajuste sa mise en plis et la troupe attaque le standard 'Wayfaring Stranger', remis à l'honneur dans nos vertes contrées grâce à l'admirable 'The Broken Circle Breakdown', à quatre  sur une ligne, Koen 1 tapotant la contrebasse de Koen 2.
T'as à peine remiser ton kleenex, que les sauvages entament le ' Good taste' composé par Johnny Trash, le nom de scène de Mijnheer Verbeek.
Y va où, ce tortillard?
En enfer... ' Train to Satan'
Non, c'est pas un omnibus, Dieudonné!
' I don't know' et 'The good is gone' pistonnent sec, Ouchène, farceur, collant la tête de son fusil à deux centimètres du tarin de Miss Molenbeek 1979.
Non, elle s'appelle pas Rachida, on t'a dit, 1979, ai oublié son petit nom, mais sur sa carte d'identité, ai lu Van Coppenolle.
La romance 'I'm so lonely' précède la tuerie des Stooges, 'Search and Destroy', présentation des cowboys, un  solo  pour chacun d'eux, une médaille pour Ouchène qui tombe la veste, déboutonne son chemisier, il n'avait pas de soutif, et réussit à faire défaillir deux vierges de 55 ans.

Le groupe attend encore les résultats de l'éliminatoire du Humo's Rock Rally  d'Opwijk et est annoncé au Rolmo's Roots Rock de Zonhoven en mars.




Jane Doe and the Black Bourgeoises au Propulse ( Public) - Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 7 février 2014

Propulse - Orangerie - 20:50': Jane Doe and the Black Bourgeoises!

Seconde étape de la soirée: Jane Doe and the Black Bourgeoises.

Dernière rencontre, avril 2013, le  Woody Woodstock, depuis Tarzan s'est mis au travail et sera bientôt obligé de passer à l'état civil pour déclarer la naissance d'un rejeton, le T-shirt mité de Julie Meganck ne peut dissimuler les fruits de la rencontre du gamète mâle et du gamète femelle.

Petite musique Ennio Morricone, la fanfare rapplique, Propulse annonce Nicolas Scamardi: batterie/Dan Diaz: basse/Antoine Canon: guitare/Fabian Desmedt: clavier et les Bourgeoises pas toutes black, Bineta Saware et Françoise Gerin: choeurs.
Plus tard Jane, alias Julie Meganck, corrigera en signalant que la blonde en arrière-plan n'est pas Françoise qui vient de mettre bas, c'est la saison, mais une remplaçante Gladys (?) tout aussi douée.
Un ou deux cors en action, les chiens sont lâchés, la battue commence, 'The Hunt', toujours ce rock'n roll bien crade parlant plus à tes entrailles qu'à ton cerveau.
' She's a bitch' , la petite soeur de celle glorifiée par les Stones, caché dans la salle, Mick tire la langue!
Seconde plage sur 'Angel Crash',  'Boyz Rock It' pendant lequel la rouquine, d'un geste viril, balance ses espadrilles vers la batterie, au fond de ses entrailles le foetus tape du pied et se cogne le crâne contre la paroi utérine.
Les garçons rockent, et les filles?
Les 'Bad gurlz' sont en chasse, à la recherche d'un bad boy pour jouer à la poupée.
La machine tourne rond, tout baigne, t'as pourtant l'impression que la troupe joue en roue libre, le set est un peu moins percutant qu'autrefois.
Ce soupçon disparaît avec la version noire de 'Paint it black', suivi sans pause, le feu était vert, par 'Driver' et  'Vampirized'.
Essoufflée  après cette tornade, la future maman s'assied sur la grosse caisse et nous balance d'une voix rauque à la Janis, un 'Mercedes Benz' implorant.
Une 2 Chevaux, c'est bon, Julie et au lieu de descendre en ville on peut aller chez mon cousin Eugène à Céroux-Mousty...
D'exotiques parfums vaudou embaument l'orangeraie pendant ' Dead Flesh', le clavier prend des tonalités Farfisa, comme elle, t'irais bien avaler une Tequila de l'autre côté de la frontière, mais déjà la troupe envoie la dernière, l'efficace ' Shadows.

Tu dis, Alberte?
C'était nickel, ok, on va au bar, dans une heure ils seront à court de tout!

A Supernaut au Propulse ( Public) - Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 7 février 2014

La soirée de clôture du Propulse risque bien d'entrer dans les annales, certainement dans celles du Bota: Orangerie et Rotonde transformées en pataugeoire, pire que Dour  après trois jours d'orage, une table de mix arrosée au Spa Reine, un bar miraculeusement toujours existant, alors qu'après trois groupes il n'y avait plus une goutte de Maes, Blanche ou Duvel à siroter ( non la grande Catherine, Yves Hoegaerden et Vincent M n'étaient pas présents, mais si on te dit qu'un petit jeune du nom de Dominique F s'est envoyé deux fûts de Maes, facile, à lui tout seul, et que les fans des cinq bands programmés voient leur poupon visage décoré d'une éruption pas belle à reluquer lorsqu'on leur parle de coca ou de soda, tu comprends aisément que c'est miraculeux que la pénurie de houblon n'ait pas engendré une émeute pire que la prise de La Bastille!).
Donc au programme, la crème du rock bruxellois, tous styles confondus, on t'a dit rock et pas pop, ni indie: du hard non dégraissé, du glam tendance vintage rock, du rockabilly/country, du sludge et du punk pour minettes poilues, fallait prendre une assurance spéciale avant de pénétrer au Bota.

Rotonde - 20:00 ( du retard!) - A Supernaut.
Cherche pas dans le Larousse du côté de cosmonaute, astronaute, argonaute, internaute, océanaute, capaute anglaise.. rien tu trouveras, le seul dictionnaire que ces mousquetaires en culottes courtes utilisent, c'est le Black Sabbath, un jour la bande à Ozzy sort un 12 inches, d'un côté, ' Hey Asshole' - autre face, 'Supernaut', le bébé est baptisé vite fait, à la bière!
Line-up:  Nicolas Dekeuster: basse, chant /Jean-François Hermand: batterie, chant /Phyl Bautzer: guitare, chant /Thomas Venegoni: guitare, chant.
Pas inconnus, ces drôles...
Effectivement: The Gunslinger Massacre, OK Cowboy!, Driving Dead Girl, Ed and June, Thibet, AMute, Highsleep with Sloane....
Sur fond sonore Mardi-Gras, les Pieds Nickelés rappliquent, sont beaux comme des dockers venant de picoler la moitié de leur paye chez Jeanine, seraient bien restés, mais la patronne les a foutus à la porte après que l'un d'entre eux ait uriné sur son géranium!

Feu: 'I want you', du rock'n roll/garage qui suinte, ta voisine, 45 berges, elle en paraît 59, admire le jeu de jambes de Thomas et les biceps zwarteneger de Jean-François, sont mignons, ajoute-t-elle.
Lui ai pas dit que je préfèrais Justin Bieber!
On enchaîne sur un midtempo lourd sentant bon le Steve Mariott et sa clique, 'Hard to Satisfy'.
Nous, on n'est pas dur à satisfaire, leur soupe est assaisonnée comme il faut.
On prend des nouvelles de la famille, sort une ou deux insanités, tripote les vis sans fin servant à accorder les jouets, puis on attaque ' I don't want to go' tout aussi musclé.
T'as un beau short, Thomas...
Je t'enc.... censuré!
La playlist de J F, pas Kennedy, un autre, mentionne 'Thomas', on a ouï un titre zeppelinien chanté à la Robert Plant.
Une amorce brutale pour 'Birdman', un instrumental épileptique suivi de 'Ballroom Blitz', a sweet tune, chanté d'une voix de fausset.
Le groupe termine son set en mode speed king avant d'inviter les paroissiens à les retrouver au bar.

Un set juteux et décomplexé!